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Soudan du Sud : craintes du retour de la guerre civile

La population est inquiète au Soudan du sud. L'arrestation de Riek Machar, premier vice-président et figure de l'opposition, a exacerbé les tensions. Les craintes de guerre civile se multiplient.

Le Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, est une fois de plus au bord de la guerre civile. Victoria, une jeune mère, se souvient encore des horreurs de la guerre passée et souhaite protéger ses enfants de ce cauchemar. Comme elle, de nombreux Sud-Soudanais vivent dans la crainte d'un retour à la violence.

Une arrestation qui ravive les tensions

La récente arrestation de Riek Machar, premier vice-président et figure de l'opposition, a exacerbé les tensions. Machar, également connu comme un seigneur de guerre, a été placé en résidence surveillée par les forces du président Salva Kiir. Cette décision fait suite à l'attaque de deux camps d'entraînement de la branche armée de Machar, qualifiée d'assaut terroriste par ce dernier. Cette situation a plongé le pays dans une incertitude grandissante.

En 2018, un accord de paix avait été signé, offrant un espoir de stabilité. Cependant, en réponse à l'arrestation de Machar, l'opposition a annoncé l'abrogation de cet accord. Selon les Nations Unies, le risque d'une nouvelle guerre civile est imminent. L'organisation internationale exhorte les dirigeants sud-soudanais à dialoguer pour apaiser les tensions et rassurer la population.

Un conflit ethnique persistant

Le conflit au Soudan du Sud est enraciné dans des rivalités ethniques profondes. Depuis l'indépendance du pays en 2011, les tensions entre les deux principales ethnies, les Dinka et les Nuer, ont souvent dégénéré en violence. En décembre 2013, à peine deux ans après l'indépendance, le pays a sombré dans la guerre civile, causant des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a averti qu'une escalade de la violence pourrait déstabiliser toute la région. En réponse à cette menace, plusieurs ambassades occidentales ont fermé leurs bureaux à Juba, la capitale.