Virus Ebola : premier cas identifié au Sénégal

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Virus Ebola : premier cas identifié au Sénégal
Aéroport de Dakar au Sénégal : formation à la protection contre le virus Ebola (Photo : AFP)
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Un premier malade d'Ebola a été identifié au Sénégal, un jeune Guinéen, qui a été placé en quarantaine, a annoncé vendredi la ministre sénégalaise de la Santé Awa Marie Coll Seck.
La ministre de la santé sénégalaise, Awa Marie Coll Seck, a précisé que "la personne testée positif au virus ce vendredi était bien un jeune Guinéen, qui a été aussitôt mis en quarantaine". Les services de santé guinéens avaient fait état mercredi de "la disparition d'"une personne infectée par le virus Ebola qui se serait rendue au Sénégal". Il s’agit du premier cas confirmé au Sénégal, limitrophe de la Guinée, un des trois pays principalement touchés par Ebola, après plusieurs fausses alertes. Selon la ministre de la Santé, ce jeune Guinéen est étudiant dans une université de Conakry et avait disparu depuis trois semaines avant que les équipes de surveillance épidémiologique guinéennes n’informent le Sénégal. "Nous sommes en train de reprendre tout l’itinéraire et de revoir toutes les personnes qui ont été en contact" avec le patient, a-t-elle indiqué. Le Sénégal avait pourtant fermé le 21 août ses frontières terrestres avec la Guinée en raison de l’épidémie, plus de trois mois après les avoir rouvertes. "Cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia", avait précisé le ministère de l’Intérieur.

Recherche militaire

Sylvain Baize, responsable du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales à l'Institut Pasteur, relate : 
"Si la recherche sur Ebola a quand même avancé en quarante ans, c'est qu'entre sa découverte, en 1976, et la dislocation du bloc soviétique, en 1990, le virus était considéré par les armées américaine et soviétique comme une arme biologique potentielle. A cette époque-là, des recherches ont été réalisées en laboratoire dans le but de militariser ce virus. Après la chute du mur, on a arrêté de faire ce genre de choses.
Depuis 2001, et les attentats du World Trade Center, on s'est dit qu'Ebola, comme Anthrax et d'autres agents, pouvait être utilisé par des bioterroristes. Cela a un petit peu dynamisé les recherches dans les années 2000."