Afrique

Zimbabwe : la capitale Harare sous la pression des blindés ?

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Commentaire : Simon Rodier / Montage : Julia Chevalier

Dans un climat de luttes de pouvoir exacerbé, la tension monte d'un cran au Zimbabwe avec le déplacement d'une colonne chars autour de la capitale Harare. Le chef de l'armée zimbabwéenne met en garde le président Robert Mugabe à propos de l'épineuse question de sa succession.

La lutte politique au sein du ZANU-PF a pris une tout autre dimension ce mardi. Des témoins ont vu et filmé des chars autour d'Harare... 

Les photos et vidéos ont mis le feu aux réseaux sociaux. Qui sont ces militaires, est-ce une prise de pouvoir, ou de simples rumeurs? Pas de réponse et situation très floue. Le ZANU-PF a tout de même réagi dans un tweet étonnant.

Merci de votre intérêt, Il n'y pas pas de coup d'état au Zimbabwe. S'il vous plait continuer à vivre normalement et à vous occuper de vos problèmes

Les militaire en sont restés pour l'instant au coup d'éclat. Ce lundi, au côté de 90 hauts gradés, dans une conférence au ton dur, le général Chiwenga critique la situation politique chaotique au coeur du ZANU-PF.

La purge en cours qui est clairement ciblée vers les anciens combattants de la libération doit cesser immédiatement... Ceux qui détournent notre révolution ne seront pas autorisés à le faire.

Général Chiwenga

Il parle d'une purge, celle qui a visé un de ses proches désormais en exil, un ancien combattant de la libération comme lui, Emmerson Mnangagwa. C'est l'ex-vice-président du pays, éjecté la semaine dernière. Il visait la succession de Robert Mugabe. On le voit ici à gauche avec le couple présidentiel. Mais pour Grace Mugabe, candidate elle aussi au pouvoir, c'est un gêneur... La femme du président veut succéder à son mari. Il a 93 ans, et il finira par partir, elle veut la place.

Face aux anciens combattants, elle est soutenue par une jeune génération. Des militants organisés et prêts à répondre aux attaques.

Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que des menaces sont proférées contre notre dirigeant légitime. L'article 218 de la constitution oblige l'armée à rester confiner à la caserne en temps de paix.

ferr

Au-delà des réseaux sociaux, rien ne semblait bouger dans la soirée à Harare, mais la succession de Mugabe prend une tournure inquiétante.