Zimbabwe : le grand retour de Emmerson Mnangagwa, un président après Mugabe

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TV5MONDE / I. TAOUFIQI
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Le nouvel homme fort du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a salué mercredi le début d'une "nouvelle démocratie" dans son pays au lendemain de la démission historique du président Robert Mugabe, dont il s'apprête à prendre la délicate succession.
Des centaines d'hommes et de femmes l'ont attendu comme le messi... toute la journée. Des pancartes, des chants en son honneur, et même des peluches de crocodile, le surnom que l'on donne à Emmerson Mnangagwa.

Le voila qui se présente enfin devant le siège du parti au pouvoir, devant une foule galvanisée qui mise tout sur celui qui deviendra vendredi président du Zimbabwe

"Je m'engage à être votre serviteur. J'en appelle à tous les véritables patriotes Zimbabwéens à s'unir. A travailler ensemble. Personne n'est plus important qu'un autre. Nous sommes  tous  Zimbabweéens. Nous voulons faire croitre notre économie, nous voulons la paix dans notre pays. Nous voulons des emplois, des emplois, des emplois dans notre pays" 
Emmerson Mnangagwa

 Si certains crient de joie..... d'autre serrent les dents. C'est le cas de cet activiste. Son frère est porté disparu depus 2015. 
Et le premier repsonsable selon lui, c'est  Emmerson Mnangagwa, alors ministre de la Justice.... 

"Il serait tres hypocrite  et naif de penser que pour la simple raison qu'il est le nouveau chef de l'Etat, il est le nouveau président du Zimbabwe, nos revendications devraient être enfouis sous le tapis, non ça ne se produira pas. Nous allons continuer à demander des réponses, nous allons continuer à les tenir responsables."

Emmerson Mnangagwa : un pur apparatchik du régime Mugabe. Dès le début des années 80, Mnangagwa occupe des postes clés à la sécurité de l'état, puis sera ministre de la Justice, et ministre de la Défense.
On ne lui connait aucune tendresse, aucune faiblesse.

Quand Mugabe a besoin de frapper,  c'est  Mnangagwa qui abat le poing...

La répression du Matabeleland  et des Midlands en 1983, c'est lui qui est à la manoeuvre. Le massacre aurait fait 20 000 morts.
En 2008, Emmerson Mnangagwa orquestre une campagne de violence inouie contre l'opposition en passe de gagner les élections.  Plusieurs centaines de morts.
 Robert Mugabe rempile pour un énième mandat.
10 ans plus tard, après avoir longtemps rongé son frein et écarté les derniers obstacles et peut être Robert Mugabe lui même, le président désormais, c'est lui.