Fil d'Ariane
Après s'être affrontés devant les urnes, c'est par tweet que les deux principaux candidats au fauteuil présidentiel vont maintenir la pression jusqu'à la proclamation officielle des résultats. Et le premier à dégainer est : Nelson Chamisa, chef de file de l'opposition qui revendique au lever du jour une "victoire éclatante" aux élections générales et se dit prèt à former un gouvernement.
Winning resoundingly...We now have results from the majority of the over 10 000 polling stations. We’ve done exceedingly well. Awaiting ZEC to perform their constitutional duty to officially announce the people’s election results and we are ready to form the next gvt.#Godisinit
— Nelson Chamisa (@nelsonchamisa) July 31, 2018
"Nous avons désormais les résultats de la majorité des 10 000 bureaux de vote. Nous avons extrêmement bien fait. Nous attendons que la ZEC (commission électorale du Zimbabwe) remplisse son devoir constitutionnel en annonçant officiellement les résultats des élections populaires et nous sommes prêts à former le prochain gouvernement."
Plus prudent le chef de l'Etat sortant Emmerson Mnangagwa dit avoir reçu des nouvelles extrêmement positives de son camp et se félicite du taux de participation. Plus de 75%.
Good morning Zimbabwe. I am delighted by the high turnout and citizen engagement so far. The information from our reps on the ground is extremely positive! Waiting patiently for official results as per the constitution.
— President of Zimbabwe (@edmnangagwa) 31 juillet 2018
Un très fort d'implication des électeurs qui satisfait aussi la commission électorale pour qui le bilan est positif: "Il n'y a eu aucune fraude. Nous voudrions montrer au peuple zimbabwéen que nous, à la commission électorale, nous ne volerons pas son choix, nous ne subvertirons pas sa volonté. Quelques soient nos résultats, ils reflèteront exactement ce que le peuple a décidé", déclare Priscilla Chigumba, présidente de la commission électorale.
A Hararé, on s'enquiert des résultats par voie de presse ou directement épinglé sur la toile de tente du bureau de vote. Ambiance calme, et espoir surtout. Après 37 ans de pouvoir unilatéral de Robert Mugabe et de son parti la Zanu-PF, un vent d'optimisme et de renouveau souffle au Zimbabwe :
Je pense que ce dont le Zimbabwe a besoin en ce moment, c'est un changement complet.
Je vois le vrai changement maintenant, je vois le changement de gouvernement.
Pour la première fois depuis 16 ans, des observateurs occidentaux ont pu assister au scrutin. L'Union européenne a noté une certaine désorganisation mais l'institution n'a parlé ni de fraude, ni de violence.
Emmerson Mnangagwa espère par ce scrutin redonner une crédibilité au Zimbabwe et attirer les investisseurs. Un deuxième tour est prévu le 8 septembre, si nécessaire.