Fil d'Ariane
Ne pas se serrer la main ni partager de nourriture. Le Zimbabwe impose des mesures sanitaires lors des rassemblements publics, notamment dans la capitale Harare, pour lutter contre une résurgence de cas de choléra.
Des enfants vont chercher de l'eau dans un puits à Harare, Zimbabwe, jeudi 2 avril 2020.
Le ministère de la Santé enregistre 36 nouveaux cas suspectés au cours des dernières 24 heures, selon un comptage publié dans la nuit du 5 au 6 octobre 2023. Toutes les régions du pays sont touchées depuis que la maladie est réapparue dans le pays d'Afrique australe en début d'année.
Infection diarrhéique aiguë provoquée par l'absorption d'aliments ou d'eau contaminés par une bactérie, le choléra est en forte recrudescence sur le continent, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
Au Zimbabwe, le ministère de la Santé a officiellement enregistré 30 décès depuis février et plus de 900 cas. Mais une centaine de personnes sont suspectées d'avoir succombé à la maladie et près de 4 650 d'avoir été infectées.
Les zones urbaines du pays en proie à une profonde crise économique depuis une vingtaine d'années, où les infrastructures sanitaires et les systèmes d'approvisionnement en eau potable sont souvent à l'abandon, sont régulièrement touchées par le choléra.
La municipalité de Harare déconseille, dans un avis largement partagé sur les réseaux sociaux, de se serrer la main, manger lors de rassemblements publics et acheter de la nourriture auprès de vendeurs informels. À près de 340 kilomètres de la capitale, dans le district de Zaka, les autorités locales ont interdit les rassemblements publics désormais soumis à l'autorisation du ministère de la Santé.
En 2008, le choléra a fait au moins 4 000 morts au Zimbabwe et infecté 100 000 personnes. Avec une économie à l'agonie, la plupart des hôpitaux publics étaient alors en proie à des pénuries de médicaments.