C'était il y a tout juste un an : le 21 novembre 2017, des scènes de liesse à Harare. Peu avant, le président de l'Assemblée nationale venait d'annoncer la démission du chef de l'Etat Robert Mugabe.
Avec ce départ, les espoirs des Zimbabwéens étaient grands. Mais finalement, douze mois plus tard, que reste-t-il ?
Avec ce départ, les espoirs des Zimbabwéens étaient grands. Mais finalement, douze mois plus tard, que reste-t-il ?
Nous nous attendions à ce que la vie des Zimbabwéens change. Nous nous attendions à un changement de politique. Ce que nous réalisons, c'est que le retrait de Robert Mugabe en tant qu'individu ne change pas le système. C'est le même ancien système.
Jokoniah Mawopa, participant aux manifestations de novembre 2017
Il faut dire que la situation économique du Zimbabwe est toujours préoccupante... L'argent liquide se fait rare, pour une monnaie dévaluée.Jokoniah Mawopa, participant aux manifestations de novembre 2017
Les choses ont empiré si vous regardez le taux de change du dollar par rapport à n'importe quelle devise que nous prétendons avoir.
Rashid Mahiya, président de "Crisis in Zimbabwe Coalition"
Une inflation qui s'élève officiellement à 20,9% sur l'année écoulée. Pire, le pays manque de devises pour importer : des produits de base comme le pain, l'huile, ou le riz sont ainsi rationnés. Une situation que le gouvernement actuel impute aux sanctions américaines toujours en vigueur.Rashid Mahiya, président de "Crisis in Zimbabwe Coalition"
Nous avons encore des problèmes parce que les sanctions pèsent toujours sur nous. Et le but de toute sanction est de détruire l'économie du pays visé.
Victor Matemadanda, sous- ministre de la Défense et des anciens combattants
Au total, la dette nationale s'élève à 16,9 milliards de dollars. Et malgré les promesses du nouveau président Emmerson Mnangagwa, les analystes s'accordent à dire qu'il sera difficile de redresser la barre.Victor Matemadanda, sous- ministre de la Défense et des anciens combattants