A Paris, au Grand Palais, l'exposition "Artistes et robots" explore les interactions entre le créateur et la machine. Dans une société de plus en plus machinisée, les artistes s’intéressent d’autant plus aux robots que l’intelligence artificielle est en train de bouleverser l’existence des humains et jusqu’à la condition de l’oeuvre d’art : sa production, son exposition, sa diffusion, sa conservation, sa réception.
Au commencement, il y eut la première sculpture cybernétique... Une oeuvre créée Nicolas Schoeffer qui interagit avec son milieu 50 ans plus tard... les robots semblent avoir pris leur indépendance...
Au Grand Palais, c'est pourtant un homme qui leur a mis un stylo entre les mains ou plutôt le bras articulé. Mais l'expérience peut aller plus loin, l'intelligence artifielle désormais s'inspire de son créateur. Grâce un capteur et le logiciel qui va avec, l'artiste Jacopo Baboni Schilingi se regarde "respirer et composer" . Une création retransmise en direct sur le net...
"Ici, c'est notre souffle et notre corps qui agit sur les oeuvres" Laurence Bertrand -Dorléac, commissaire de l'exposition
La technologie permet aussi de voir double avec Orlan et son Orlanoïde. L'artiste française nous propose un strip tease verbal...Une oeuvre spectaculaire mais pas autant que toutes celles qui intégrent le spectacteur au propre comme au figuré... C'est tout le paradoxe de cette exposition. Si les robots sont devenus des artistes comme les autres, les êtres humains y ont encore toute leur place.
A voir au Grand Palais à Paris, jusqu'au 9 juillet 2018