Fil d'Ariane
Ambiance studieuse pendant une semaine. Les réalisateurs ont troqué leurs
caméras contre cahiers et stylos. Ici on n'apprend pas à tourner un film mais bien à
le concevoir : comment le préparer, le rédiger pour ensuite le présenter à des
investisseurs. Les réalisateurs découvrent une autre facette du métier.
Outre la réalisation, Ouaga Film Lab s'attache aussi au rôle du producteur. Un métier méconnu par manque de formations sur le continent, mais aussi souvent
négligé. Dora Bouchoucha, productrice tunisienne présente à Ouagadougou, souligne pourtant qu' "il y a une dynamique dans la cinématographie quand il y a des producteurs derrière. Sans producteur, il est difficile de faire émerger une cinématographie".
Les productions cinématographiques sont foisonnantes sur le continent. Pourtant
difficile d'exporter ces films hors des frontières africaines. Une des explications : la
faible qualité des projets.
Ce premier Film Lab en Afrique de l'Ouest vient combler un vide. Le Burkina Faso
était jusqu'ici le seul pays accueillant un festival de cinéma de renom, le FESPACO,
à ne pas avoir ce genre d'incubateur.