
Des affiches faisant l'apologie du nucléaire dans la zone interdite et désolée de Tchernobyl pour célébrer le premier anniversaire de l'accident de la centrale de Fukushima, aux pages censurées de Google placardées dans les rues de Hong-Kong en pleine nuit, Combo n'a pas froid aux yeux. Il traite des sujets sensibles comme la condition des migrants ou le racisme, en se mettant souvent en scène et en placardant des phrases aussi drôles que percutantes : "la barbe ne fait pas l'imam" ou encore " pour vivre hébreux, vivons cacher".
En France, après l'attentat de Charlie Hebdo, Combo se fait remarquer avec son logo pacifiste "Coexist", jouant avec les symboles des trois principales religions monothéïstes. Cette œuvre, reprise depuis aux quatre coins du monde et exposée à l'Institut du monde arabe, lui vaudra pourtant d'être tristement agressé à Paris, Porte Dorée.

Toujours en France, Combo a mis une touche d'humour devant les bureaux de vote au moment de la campagne présidentielle en remplaçant, avec trois autres artistes, les affiches des candidats présidentiels par des personnages de dessins animés, avec des slogans tels que : "Ma robe et mes souliers m’ont été offerts par une amie". Au delà de la parodie, un message beaucoup plus critique se cache derrière la réappropriation de ses affiches. "L’objectif est de faire comprendre le champ lexical qui est derrière les slogans des candidats, de les décoder et de les décrypter ", avait déclaré Combo le 11 avril 2017 au site du quotidien Le Monde.

Depuis, l'artiste caricature finement l'emballement médiatique autour du nouveau président français avec des oeuvres le mettant en scène sous des bannières telles que "l'Homme de cro-Macron".
Aujourd'hui, les œuvres de cet artiste audacieux sont à retrouver sur papier, dans sa première publication, "Down in Town", sous la forme d'un carnet de voyage entre Tunis, Barcelone, Londres, Amsterdam, Gênes, Nantes ou Aurillac.