Le ministre américain de la Défense s'est entretenu au téléphone avec son homologue russe Sergueï Choïgou. Lloyd Austin a dit que son pays prenait "tout potentiel d'escalade très au sérieux". Moscou a déclaré que la Russie "réagira proportionnellement" à de futures "provocations" américaines.
20h57 TU. L'espionnage américain est l'une des causes de l'incident déclare MoscouLe ministre russe de la Défense a affirmé lors d'un appel avec son homologue américain que le
"renforcement" des opérations d'espionnage menées par les États-Unis était l'une des causes de l'incident entre l'aviation russe et un drone américain en mer Noire.
"Les causes de l'incident sont la non-observation par les Etats-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l'opération militaire spéciale (en Ukraine), ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie", indique Sergueï Choïgou, cité dans un communiqué du ministère russe de la Défense.
"Les vols de drones américains stratégiques au large de la Crimée sont de nature provocante, ce qui crée les conditions pour une escalade en mer Noire", poursuit ce communiqué publié après l'appel entre les ministres de la Défense Choïgou et Lloyd Austin.
"La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation", ajoute le ministère, en estimant que
"les principales puissances nucléaires doivent agir de la façon la plus responsable possible, notamment en gardant des canaux de communication militaires ouverts pour discuter de toute situation de crise".
Dans un communiqué distinct, le minitère russe de la Défense a annoncé que le chef d'état-major, Valéri Guérassimov, s'était entretenu lui aussi par téléphone avec son homologue américain, Mark Milley, sans fournir plus de détails.
19h55 TU. Pour Moscou, la collecte de renseignements par les Américains a conduit à l'incident
Sergueï Lavrov a déclaré dans une interview pour la chaîne Russia-1 que les États-Unis
"ont ignoré" que certaines zones de l'espace aérien au dessus de la mer noire ne leur étaient pas accessibles. Il a ajouté que tout incident amenant un conflit entre deux grandes puissances nucléaires peut être très risqué.
"Les États-Unis ne peuvent pas ne pas comprendre ça."Moscou déclare que la Russie
"réagira proportionnellement" à de futures
"provocations" américaines
19h23 TU. Washington continuera à voler "là où le permet le droit international" Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin affirme que les États-Unis continueraient à voler
"là où le permet le droit international", au lendemain de l'interception d'un drone américain au-dessus de la mer Noire par des avions russes.
"Je viens de parler au téléphone avec mon homologue russe, le ministre (Sergueï) Choïgou. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, il est important que les grandes puissances soient des modèles de transparence et de communication", a dit lors d'une conférence de presse M. Austin.
"Et les États-Unis vont continuer à voler (...) là où le permet le droit international. Et il incombe à la Russie de faire voler ses avions militaires de manière professionnelle et sûre", a-t-il jouté.
Voir : Ukraine : bataille du ciel au-dessus de la mer Noire
Lloyd Austin a dit que son pays prenait
"tout potentiel d'escalade très au sérieux"."Et c'est pour cela que je pense qu'il est important de garder les canaux de communication ouverts. Je pense qu'il est réellement crucial que nous puissions prendre le téléphone et parler. Et je pense que cela aidera à prévenir une erreur de calcul à l'avenir", a-t-il ajouté.
Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, a dit que Washington allait examiner les données du drone pour établir les faits exacts, et que lui-même avait l'intention de parler à son homologue russe.
"Nous avons un appel de prévu, voyons si cela se fait", a-t-il affirmé lors de la même conférence de presse.
"Etait-ce délibéré ou non? Je ne sais pas encore. Nous savons que l'interception était délibérée. Nous savons que le comportement agressif était délibéré, nous savons aussi que ce n'était pas professionnel et que c'était dangereux", a-t-il dénoncé. Quant au contact physique entre les appareils, il
"reste à voir" si c'était délibéré ou non, a-t-il ajouté.
17h00 TU. Le parlement européen réclame de nouvelles sanctions contre le BélarusLe Parlement européen a réclamé l'adoption de nouvelles sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko pour la répression de l'opposition bélarusse et son soutien à la guerre de la Russie en Ukraine.
Dans une résolution adoptée à une très large majorité (557 pour, 25 contre, 40 abstentions), les élus invitent l'UE à
"élargir et à renforcer" les sanctions contre les responsables de la répression contre l'opposition.
Ils préconisent notamment de sanctionner des juges, des procureurs, des membres des forces de l'ordre, et des responsables de prisons.
Ils dénoncent la volonté du régime de
"réduire au silence les voix indépendantes et de supprimer la liberté d'expression" avec les nouvelles condamnations infligées début mars au militant Ales Bialiatski, colauréat du prix Nobel de la paix 2022 et au journaliste Andrzej Poczobut, tous deux emprisonnés au Bélarus.
Les élus déplorent par ailleurs que le Bélarus ne figure pas dans le dixième train de sanctions européennes contre la Russie. L'Union Européenne a notamment sanctionné plusieurs entreprises iraniennes accusées de fournir des drones à Moscou.
Ils demandent aux pays de l'Union Européenne la délivrance de
"visas d'urgence" aux défenseurs des droits de l'homme pour leur permettre de quitter le pays.
Ils exhortent enfin les États membres à faire pression sur le Comité international olympique afin de faire révoquer la décision d'autoriser les athlètes bélarusses à participer aux JO de Paris en 2024 car
"elle va à l'encontre de l'isolement multiforme du Bélarus et sera utilisée par le régime à des fins de propagande".
16h49 TU. Les 30 canons Caesar de l'armée française cédés à l'Ukraine seront remplacés d'ici un an déclare Sébastien LecornuLes 30 canons Caesar cédés à l'Ukraine par la France seront remplacés d'ici mars 2024 dans les stocks de l'armée de Terre française, annonce le ministre français des Armées Sébastien Lecornu lors d'une audition parlementaire.
"On a prélevé 18 Caesar dans les stocks de l'armée française dès les premières semaines du conflit. Je peux vous annoncer qu'une trentaine de Caesar vont être livrés entre le mois de novembre de cette année et le mois de mars 2024", a-t-il affirmé devant la commission défense de l'Assemblée nationale.
"On était sur un délai de 44 mois pour produire un canon Caesar, les délais vont tomber à 18", s'est-il félicité, en soulignant qu'il s'agissait d'un exemple d'accélération des cadences voulue par le président Emmanuel Macron dans le cadre de l'"
économie de guerre".La France a promis en début d'année 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, produits par l'industriel de défense Nexter, qui viendront s'ajouter aux 18 Caesar déjà livrés par la France ainsi qu'aux 19 canons Caesar promis par le Danemark à Kiev mi-janvier.
16h30 TU. Pendant ce temps, les offensives russes continuent. Reportage photo à Orekhovo (près de Lougansk) et Bakhmout.Dans l'est du pays, les forces russes en sont toujours à prendre d'assaut la petite ville de Bakhmout, que les Ukrainiens défendent avec acharnement depuis des mois, a indiqué l'armée ukrainienne dans son rapport quotidien.
"Nos défenseurs ont repoussé des attaques de l'ennemi près des villages d'Orikhovo-Vasylivka et Bogdanivka", a-t-elle ajouté.
15h53 TU. La Turquie a pris sa décision sur l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, annonce Helsinki"Les Turcs espéraient que je serais là pour recevoir leur réponse quand ils annonceraient leur décision. Bien sûr, j'ai accepté l'invitation et j'irai pour recevoir l'expression de leurs intentions", a fait savoir le président finlandais Sauli Niinistö dans un communiqué.
Actuellement en campagne pour sa réélection, le président turc, qui bloque l'adhésion de la Finlande et de la Suède depuis l'an dernier, avait déjà laissé entendre ce matin qu'il répondrait favorablement à la
"promesse" donnée à Helsinki d'entrer dans l'alliance.
"Nous ferons notre part, nous respecterons la promesse que nous avons donné", a déclaré Recep Erdogan.
"Vendredi nous rencontrerons le président, nous ferons ce que notre promesse nécessite".
C'est le Parlement turc qui doit ratifier l'adhésion de la Finlande à l'Otan, présentée conjointement avec la Suède en mai 2022.
Aucune date n'est connue, la question restant de savoir si le vote aura lieu avant ou après les élections turques du 14 mai.
Même si la Hongrie doit aussi ratifier, un feu vert de la Turquie à Helsinki laisse la voie grande ouverte à la Finlande pour entrer dans l'Otan. Pays frontalier de la Russie, le pays nordique avait été contraint à la neutralité par Moscou après la Deuxième guerre mondiale, avant de devenir non aligné militairement à la fin de la Guerre froide.
15h50 TU. Les interceptions aériennes, un jeu fréquent du chat et de la souris entre l'OTAN et la Russie
Les interceptions aériennes, comme celle d'un drone américain en mer Noire par des avions de chasse russes, sont monnaie courante dans le ciel européen entre les aéronefs de l'Otan et de la Russie mais se finissent le plus souvent sans incident, contrairement à ce qui s'est passé hier.
Les États-Unis ont accusé le 14 mars l'aviation russe d'avoir fait chuter un de leurs drones de surveillance, un fait démenti par Moscou. Selon Washington, un Sukhoï-27 russe a percuté le Reaper piloté à distance, provoquant sa chute dans la mer Noire, qui borde le sud de l'Ukraine et certains territoires annexés par la Russie comme la Crimée.
C'est la première fois depuis le début de l'invasion russe contre l'Ukraine le 24 février 2022 qu'un incident direct se produit entre Washington et Moscou.
"Cet événement est inhabituel et reste exceptionnel. Il demeure trop isolé pour souligner un changement net de posture", estime un expert français ayant requis l'anonymat.
"En revanche c'est un retour aux standards de la fin de la Guerre Froide, période pendant laquelle les destructions de matériels aériens occidentaux arrivaient occasionnellement", souligne-t-il, en rappelant notamment les fréquents tirs soviétiques contre les ballons stratosphériques américains dans les années 1980.
Depuis le début du conflit en Ukraine, les pays de l'Otan, alliés de l'Ukraine, envoient quotidiennement des appareils au-dessus de la mer Noire, en prenant toutefois soin de ne pas violer l'espace aérien souverain de la Russie, qui s'étend jusqu'à douze milles nautiques des côtes.
Une façon de collecter du renseignement, mais aussi d'envoyer des messages alors que la guerre fait rage depuis plus d'un an aux portes de l'Alliance atlantique.
"L'Otan surveille tout ce qui se passe en mer Noire, rien ne s'y passe sans que nous le sachions. Nous nous assurons que les Russes sont bien conscients de notre présence le long des frontières, comme nous sommes bien conscients de la leur", soulignait en décembre à l'AFP le colonel italien Michele Morelli, dont le détachement de 4 Eurofighter assure actuellement la mission de l'Alliance de police du ciel au profit de la Roumanie.
La plupart du temps, les incursions russes restent très calibrées, même si elles présentent des risques.
"Il est rarissime qu'un aéronef survole un territoire national. Ce qui est fréquent, ce sont des transits au-dessus des eaux internationales, hors du territoire souverain mais dans l'espace aérien dans lequel les contrôleurs baltes opèrent pour assurer la sécurité des vols ("flight information region")", décrit un officier de l'armée de l'Air française.
Mais s'ils ne violent généralement pas les espaces aériens souverains,
"les avions militaires volent souvent transpondeur éteint, sans avoir fourni de plan de vol ou sans communiquer avec les contrôleurs aériens, ce qui pose un risque potentiel pour l'aviation civile", constate l'Otan.
La guerre en Ukraine, en provoquant une importante concentration de forces armées dans l'espace aérien régional, augmente nécessairement les risques d'incidents potentiellement escalatoires.
Quelques mois avant l'incident du 14 mars, le Royaume-Uni a accusé l'aviation russe d'avoir tiré un missile fin septembre à proximité d'un avion britannique de la Royal Air Force patrouillant au dessus de la mer Noire.
15h15 TU. Prigojine dit que les Russes doivent avoir le droit de critiquer les chefs militairesLe chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, estime que les Russes doivent avoir le droit de critiquer les responsables militaires de l'offensive en Ukraine, qu'il critique lui-même souvent, et ce malgré l'introduction d'une nouvelle législation répressive.
Voir : Guerre en Ukraine : Wagner voit Bakhmout résister jusqu'au printemps
Les députés russes ont voté mardi un texte punissant de lourdes peines de prison le fait de
"discréditer" les groupes armés comme Wagner, mesure déjà en vigueur concernant l'armée russe et utilisée pour écraser les voix dissidentes.
"J'estime que la loi sur la 'discréditation' ne doit pas s'étendre au commandement, c'est-à-dire à moi-même, au ministre de la Défense et aux autres responsables qui font ou peuvent faire des erreurs lors de l'opération militaire spéciale (en Ukraine)", a déclaré Prigojine.
"À leur sujet, il faut pouvoir dire ce que la société estime indispensable. Seul le soldat est sacré. Il ne faut pas toucher le soldat", a-t-il ajouté, cité par son service de presse sur Telegram.
Parmi les responsables qui devraient pouvoir être réprimandés, Evguéni Prigojine n'a toutefois pas mentionné le président Vladimir Poutine, commandant en chef des armées russes.
Selon Evguéni Prigojine, la nouvelle loi votée cette semaine vise à défendre notamment les anciens détenus que Wagner a recrutés massivement dans les prisons russes et envoyés au front en Ukraine, afin qu'ils
"n'aient pas à répondre sans cesse de leur passé".
Evguéni Prigojine critique lui-même régulièrement le commandement de l'armée régulière russe, en l'accusant de ne pas soutenir suffisamment ses troupes qui sont en première ligne dans l'Est de l'Ukraine.
13h58 TU. La Russie veut récupérer l'épave du drone américain tombé en mer NoireLa Russie va s'efforcer de retrouver le drone américain que les États-Unis l'accusent d'avoir fait s'abîmer en mer Noire au large de l'Ukraine, indique le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.
"Je ne sais pas si on arrivera à l'atteindre ou pas, mais il faut essayer. Et on va obligatoirement s'en occuper, et j'espère bien sûr avec succès", a-t-il dit, interrogé à la télévision russe.
Plus tôt, l'ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, avait, lui, employé un langage martial et assené que son pays considérait la présence de drones américains dans la zone comme une menace, intimant aux Américains de cesser
"leurs vols près des frontières russes".La Russie juge les États-Unis responsables de l'incident et des tensions qu'il suscite, appelant Washington à cesser les vols
"hostiles" de drones.
À l'inverse, les autorités ukrainiennes ont accusé les forces russes d'avoir délibérément fait chuter le Reaper, afin de signaler que Moscou était prêt à l'escalade.
C'est
"un signal de (Vladimir) Poutine qu'il est prêt à étendre la zone du conflit et à y impliquer d'autres parties", a déclaré sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov.
13h24 TU. Washington appelle Moscou à opérer ses avions militaires de façon sûreLe ministre américain de la Défense Lloyd Austin appelle la Russie à opérer ses avions
"de façon sûre et professionnelle" et replace la chute d'un drone américain en mer Noire la veille dans un contexte d'agissements
"agressifs" de pilotes russes.
"Cet épisode dangereux intervient dans un contexte d'actions agressives, risquées et dangereuses de la part de pilotes russes dans l'espace aérien international", a affirmé Lloyd Austin au début d'une réunion de pays soutenant l'Ukraine dans son combat contre l'invasion russe.
"Ne vous y trompez pas, les États-Unis continueront de faire voler (leurs appareils) et d'opérer partout où le droit international le permet. Et il incombe à la Russie d'opérer ses aéronefs militaires de façon sûre et professionnelle", a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont accusé mardi l'aviation russe d'avoir
"intercepté et percuté" un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute.
Moscou a démenti ces accusations tout en reconnaissant que deux de ses chasseurs avaient intercepté un drone américain qui avait été détecté
"dans la zone de la péninsule de Crimée", péninsule ukrainienne annexée par la Russie, et avançait
"en direction" des frontières russes.
L'invasion de l'Ukraine par Moscou a ravivé les craintes d'une confrontation directe entre la Russie et l'Otan, qui fournit Kiev en armement pour l'aider à se défendre.
Le Pentagone utilise des drones Reaper pour conduire à la fois des opérations de surveillance et des frappes, et est depuis longtemps actif en mer Noire pour surveiller les forces navales russes.
12h17 TU. Le fabricant de missiles MBDA reçoit une commande record
Le fabricant européen de missiles MBDA a connu une année record en termes de commandes en 2022, une performance paradoxalement sans lien direct avec la guerre en Ukraine, indique son président Eric Béranger. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 4,2 milliards d'euros, comme l'année précédente. Mais il affiche pour 2022 quelque 9 milliards de nouvelles commandes, un record, pour un carnet de commandes total de 22,3 milliards.
Après la création de 1 570 postes en 2021, il prévoit d'en créer 2.000 de plus cette année. Mais cette activité ne vient pas directement du conflit en Ukraine. Les commandes ont notamment été portées par les Émirats arabes unis, la Grèce et la Pologne ainsi que par des programmes de coopération industrielle avec les Emirats, l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Australie.
"En 2022, il n'y a pas eu d'impact de la guerre en Ukraine sur les résultats de MBDA mais la situation a généré beaucoup de défis", explique Eric Béranger. Le développement de nouvelles armes - missiles hypersoniques, munitions rôdeuses, drones - impose une meilleure défense aérienne. "Ce n'est plus la technologie ou la masse, ce sont les deux" qui sont nécessaires, explique le président.
11h36 TU. Poutine et Assad s'entretiennent autour de la réconciliation turco-syrienne Le président russe Vladimir Poutine s'entretient à Moscou avec le dirigeant syrien Bachar al-Assad, au moment où le Kremlin accentue ses efforts pour réconcilier la Turquie et la Syrie dans le sillage de séismes dévastateurs. Ces efforts interviennent alors que les cartes diplomatiques ont été rebattues de façon spectaculaire au Proche-Orient avec le rétablissement de relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite parrainé par Pékin.
Pour le Kremlin, parrainer une réconciliation entre la Turquie et la Syrie, brouillées depuis 2011, permettrait d'afficher le poids diplomatique de Moscou malgré son isolement en Occident depuis le début du conflit en Ukraine.
Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, l'entretien entre Poutine et Assad, qui est arrivé à Moscou la veille au soir, doit débuter après 12H00 GMT par une réunion avec leurs délégations, avant un tête-à-tête.Ils discuteront notamment de "la reconstruction de la Syrie après la guerre et de la poursuite du règlement de la question syrienne", dit-il à la presse.
11h04 TU. Moscou veut suspendre les vconventions de double-imposition
Moscou annonce vouloir suspendre les conventions de double-imposition avec les pays dits "inamicaux", en réponse notamment à l'inscription de la Russie par l'UE sur sa liste noire des paradis fiscaux. Dans un communiqué conjoint, les ministères des Affaires étrangères et des Finances disent "avoir proposé au président (Vladimir Poutine) de publier un décret sur la suspension des conventions visant à éviter la double imposition avec tous les pays qui ont introduit des 'mesures économiques unilatérales' contre la Russie".
"Il est proposé de suspendre ces accords jusqu'au rétablissement des droits violés de la Russie", peut-on lire dans leur communiqué. Une telle demande est motivée, selon eux, par les sanctions économiques prises par ces pays "inamicaux" vis-à-vis de Moscou depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine, en plus de l'ajout mi-février de la Russie "sur la liste noire de l'UE" des paradis fiscaux.
9h53 TU. Kiev accuse Moscou de vouloir "étendre" le conflit L'Ukraine accuse la Russie de chercher à "étendre" la guerre en Ukraine à d'autres parties, après un incident entre des chasseurs russes et un drone américain en mer Noire.
"L'incident avec le drone américain MQ-9 Reaper provoqué par la Russie en mer Noire est un signal de (Vladimir) Poutine qu'il est prêt à étendre la zone du conflit et à y impliquer d'autres parties", déclare sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov.
9h52 TU. plongée des revenus pétroliers russes
Les revenus pétroliers de la Russie ont plongé de 42% sur un an en février 2023, sous l'effet des sanctions du G7 et de l'Union européenne, même si le pays commercialise plus ou moins toujours le même volume, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Nous estimons qu'en février la Russie a engrangé 11,6 milliards de dollars, comparé à 14,3 milliards en janvier et à près de 20 milliards un an avant", souligne son rapport mensuel sur le pétrole. Or "un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le pays envoie toujours environ le même volume de pétrole sur les marchés mondiaux. Cela montre que le régime de sanctions du G7 a permis de ne pas réduire l'offre mondiale de brut et produits pétroliers, tout en limitant la capacité de la Russie à générer des revenus à l'exportation".
9h19 TU. Des missiles abattus au-dessus de la région de Belgorod
Trois missiles ont été abattus hier soir au-dessus de la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, affirme le gouverneur de la région Viatcheslav Gladkov sur sa chaîne Telegram. Les missiles ont été abattus par la défense antiaérienne russe et leurs débris ont endommagé des habitations dans la ville de Belgorod et ses environs, précise le gouverneur, sans faire état victimes.
Viatcheslav Gladkov annonce aussi qu'un drone a été abattu dans la région et avait endommagé un garage en s'écrasant.
8h31 TU. 940 millions d'euros dédiés à l'Ukraine en 2023 par le Danemark
La quasi-totalité des partis politiques danois annoncent le lancement d'un fond d'aide de 7 milliards de couronnes (940 millions d'euros) à l'Ukraine en 2023.
"Le gouvernement a convenu d'établir un fonds pour l'Ukraine avec un cadre total d'environ 7 milliards de couronnes en 2023", indique le ministère des Finances dans un communiqué, un projet soutenu par 159 des 179 députés du Folketing et qui doit être financé notamment par un assouplissement de la politique fiscale.
6h49 TU. L'ambassadeur russe aux États-Unis appelle à cesser les vols "hostiles"
L'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, appelle Washington à cesser des vols "hostiles" près des frontières russes, après l'interception d'un drone américain la veille par des chasseurs russes en mer Noire.
"Nous partons du principe que les Etats-Unis s'abstiendront des spéculations ultérieures dans l'espace médiatique et cesseront leurs vols près des frontières russes", déclare Anatoli Antonov dans un communiqué sur Telegram. "Nous considérons toute action avec recours à des armements américains comme ouvertement hostile", souligne-t-il.
3h51 TU. La Russie "kidnappe"-t-elle des enfants ukrainiens ? Au milieu de la Sibérie, Roman Vinogradov joue avec un groupe d'enfants, tandis que sa femme, Ekaterina, lit une histoire aux plus petits. Des 16 enfants dont ils s'occupent, cinq viennent de territoires ukrainiens, occupés par la Russie. Le couple, rencontré à Novossibirsk à trois mille kilomètres de l'Ukraine, dit que leur mission est simple : aider ces "enfants dans le besoin".
Roman Vinogradov et son épouse racontent comment ils se sont retrouvés depuis l'été 2022 en charge de cinq enfants ukrainiens, qui se sont ajoutés à leurs quatre enfants et à sept autres placés dans leur famille. "Qu'est-ce que ça veut dire 'voler' ? Je n'ai volé personne", insiste-t-il, et les enfants "ne pensent pas non plus avoir été volés".
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, des organisations internationales accusent les autorités russes d'orchestrer le "déplacement forcé" de milliers de mineurs ukrainiens, ce que le président Volodymyr Zelensky qualifie de crimes de guerre et contre l'humanité, y voyant des "enlèvements", des "adoptions forcées" et de la "'rééducation'" d'Ukrainiens. La Russie, de son côté, affirme protéger des enfants "réfugiés".
1h00 TU. Les États-Unis dénoncent un "acte irréfléchi" de la part de Moscou
Les tensions restent vives entre Washington et Moscou après un incident aérien. Les Etats-Unis accusent l'aviation russe d'avoir "intercepté et percuté" un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute, ce que la Russie dément.
Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, dénonce un "acte irréfléchi" de la part des Russes. Il note qu'il y a déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais que cet incident est "unique" dans la mesure où il a abouti à la perte du Reaper. En guise de protestation, le département d'Etat américain convoque l'ambassadeur russe à Washington Anatoli Antonov, tandis que l'ambassadrice des Etats-Unis à Moscou Lynne Tracy adresse un message au ministère russe des Affaires étrangères.