Fil d'Ariane
Avec La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, thriller adapté du livre de Sébastien Japrisot, le prolifique auteur de BD Joann Sfar passe pour la troisième fois derrière la caméra, avant la sortie fin août d'un nouvel album de sa série phare Le chat du rabbin.
L'intrigue, réputée inadaptable à l'écran, est tirée de La dame à l'auto, un roman écrit en 1966 par Sébastien Japrisot. Après Gainsbourg, vie héroïque, récompensé en 2011 par le César du meilleur premier film et l'adaptation au cinéma, également primé, de sa BD phare Le chat du rabbin, Joann Sfar se lance un nouveau défi.
Même s'il avoue s'être "rendu compte avec effroi (qu'il) ne comprenait pas tout" à l'histoire, il dit avoir éprouvé une "fascination" à la lecture du livre de Sébastien Japrisot, également auteur de L’Été meurtrier.
"J'ai voulu fabriquer un cauchemar délicieux", qui "tourne autour du thème du double, de la noirceur, des femmes maltraitées ou anxieuses" dit-il, revendiquant une "logique de rêve", une forme d'"étrangeté", de "décalage"."Je préfère toujours être ambitieux et bizarre plutôt que de ne pas oser", explique le cinéaste.
Inspiré par la Nouvelle Vague ou encore le cinéma populaire de René Clément, le film oscille entre polar, western et thriller psychologique. Marqué par l'interprétation d'Isabelle Adjani dans L'Eté meurtrier et de Marlène Jobert dans Le Passager de la pluie, Joann Sfar construit son long-métrage autour de Dany, son héroïne. Le résultat : un film noir, pop et un brin fantastique qui baigne dans une ambiance très psychédélique version années 1970.