C’est ce jeudi 30 septembre que le Cheikh Mohammed ben Rachid Al-Maktoum, émir de Dubaï, vice-président et premier ministre des Emirats arabes unis, inaugure l’Expo-2020, première exposition universelle organisée au Moyen-Orient, et sans aucun doute le plus grand événement planétaire depuis le début de la pandémie de Covid-19. « Connecter les esprits, construire le futur », telle est la thématique générale choisie pour ce rendez-vous.
Reportée justement l’année dernière à cause de la crise sanitaire mondiale qui sévit toujours depuis, l’exposition s’ouvre au public au milieu du désert, à la périphérie de Dubaï, dès ce jeudi 30 septembre, et ce jusqu’au 31 mars 2022. Comme le veut la tradition depuis la première exposition universelle qui s’était tenue au Crystal Palace, à Londres, en 1851, l’Expo-2020 promet de dévoiler les innovations technologiques, architecturales et artistiques des 192 pays qui y sont représentés.
Autre promesse des organisateurs de l’Expo-2020, en faire le plus grand événement jamais vu au Moyen-Orient. Et contrairement aux autorités japonaises qui avaient banni le public cet été pour les Jeux olympiques de Tokyo, Dubaï ouvre grand ses portes aux touristes étrangers. Ces derniers devront cependant être vaccinés ou disposer d’un test PCR négatif. Par ailleurs, ils seront dans l'obligation de porter des masques et respecter les distanciations sociales. Malgré la persistance de la pandémie de Covid-19, Dubaï souhaite attirer non seulement les regards mais aussi des visiteurs. Sur six mois, ce sont près de 25 millions de visiteurs qui sont ainsi espérés.
Parmi les attractions les plus attendues, il y a le spectacle des basketteurs américains des Harlem Globetrotters, ainsi qu’un robot panda chinois. D’ores et déjà, la Chine se vante d’avoir l’un des plus gros pavillons, conçu en forme d’ampoule. Les amateurs de voyages futuristes pourront visiter une cabine Hyperloop, tandis que les passionnés d’histoire auront l’occasion de voir un ancien sarcophage dans le pavillon égyptien. Comme un clin d’œil au pays des pharaons, le pavillon néerlandais a la forme d’une pyramide recouverte de plantes comestibles et irriguée par de l’eau de pluie solaire.
Le pavillon français quant à lui, est conçu comme un trait d’union entre l’héritage universel et les solutions qui permettent aujourd’hui de construire un monde plus durable, plus résilient et inclusif. Avec ses 2 500 m² de tuiles solaires photovoltaïques, c’est un bâtiment écoresponsable qui abrite une édition originale des 35 tomes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Les visiteurs du pavillons français, dont la thématique est « Lumière, Lumières », pourront y voir une exposition permanente, dotée de trois espaces scénographiés et mettant chacun en scène une vision du progrès.
Comme le rappellent nos confrères de l’AFP, la majorité des pays européens participent à cette exposition universelle, malgré l’appel au boycott lancé par le Parlement européen. Celui-ci entend en effet montrer ainsi son « rejet des violations des droits humains aux Emirats ». En dépit des grandes campagnes de communication destinées à soigner leur image de marque, les Emirats arabes unis sont régulièrement épinglés par les ONG, en particulier pour les atteintes à la liberté d’expression ou les conditions de travail des étrangers ; ce qui est notamment le cas pour ceux employés lors de la construction du site de l’Expo-2020.