Étoiles Michelin : le célèbre guide gastronomique décerne son palmarès 2020

Fin du suspense pour le palmarès du Guide Michelin ! Pour cette cuvée 2020, 628 tables étoilées et un virage vert avec la "gastronomie durable" primée. Une liste de lauréats très attendue du célèbre guide rouge qui a récemment provoqué un séisme dans le petit monde de la gastronomie en rétrogradant des tables trois étoiles comme celles de Marc Veyrat et de Paul Bocuse.
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Chefs étoilés
Le triplé gagnant de chefs triplement étoilés 2020 : Kei Kobayashi, Christopher Coutanceau et Glenn Viel.
©AP Photo / Christophe Ena
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Beaucoup d'appelés et moins d'élus. Cette année le Guide Michelin consacre 628 tables, c'est quatre de moins que le cru 2019. Au total 47 restaurants gagnent leur toute première étoile cette année dont une douzaine à Paris, trois à Bordeaux, deux à Lyon et à Biarritz.
 

Les promus...


Très attendus comme chaque année, les deux et trois étoiles de la cuvée 2020.
La mer et les saveurs iodées en majesté avec "Le Skiff Club" (Pyla-sur-Mer) et "La Table Saint-Crescent" (Narbonne), "La Voile" (Ramatuelle) qui obtiennent leur deuxième étoile. Même concsécration pour "L'Alpaga" à Megève, "Le Sarkara" à Courchevel, le "Py-R" à Toulouse, "Racine" à Reims. L'Atelier de Joël Robuchon Étoile" et "Le Taillevent", "La Scène", tous à Paris, décrochent aussi leur deuxième macaron.

Après un première étoile l'an passé, "L'Abysse" au Pavillon Ledoyen, restaurant japonais au coeur de Paris, co-piloté par le grand chef Yannick Alleno, se voit décerné une deuxième étoile.

La consécration pour Christopher Coutanceau, pêcheur et chef désormais triplement étoilé, une véritable référence gastronomique à La Rochelle. Lui aussi célèbre la mer dans son restaurant devenu une étape régionale incontournable en Charente-Maritime.

Kei Kobayashi devient le premier chef japonais à recevoir trois étoiles en France. Consécration également pour "L’Oustau de Bamanière" du chef breton Glenn Viel installé dans un cadre idyllique au coeur des Baux-de-Provence. 
 

... et les déçus de 2020


Mais comme chaque année il y a aussi les déçus. Ceux qui perdent un macaron, souvent gagné de haute lutte pour figurer dans le prestigieux guide rouge. Prenant les devants, certains chefs avaient décidé d'annoncer par avance la perte de leur étoile directement sur les réseaux sociaux. C'est le cas de l'"Auberge du Paradis" près de Mâcon en Bourgogne et du "Vert Mont" dans le Nord. Son chef Florent Ladeyn a publié un texte toute en émotion sur Facebook.

"Étoile" verte

 

Avant de révéler les nouveaux lauréats de ses fameuses étoiles, Michelin a lancé lundi 27 janvier pour la première fois une sélection "gastronomie durable" reconnaissable à un pictogramme représentant une feuille et distinguant des chefs soucieux du respect de l'environnement. "Il s'agit pour le guide de devenir un accélérateur du changement et une vitrine de bonnes pratiques partout dans le monde", souligne Michelin dans un communiqué.

Parmi les chefs distingués, figure notamment Alain Passard de "L'Arpège", trois étoiles qui propose un menu 100% légumes et défend de longue date une philosophie verte, en puisant dans ses trois potagers dans l'ouest de la France. Autres chefs distingués : Alain Ducasse, Romain Meder, Thibaut Spiwack, Amélie Darvas, Christopher Coutanceau, Alexandre Gauthier, Mauro Colagreco, Cyril Attrazic, Christophe Hay, Laurent Petit, Hugo Roellinger, David Toutain, Simone Zanoni, Christophe Aribert...
 
En 2019, le Michelin avait déjà créé un prix de la gastronomie durable qui avait récompensé le cuisinier-pêcheur Christopher Coutanceau, défenseur de la pêche artisanale.

Hommage à Emile Jung

C'est aussi ce lundi 27 janvier que le monde de la gastronomie a appris la disparition d'un de ces grands noms : Emile Jung, chef triplement étoilé du "Crocodile" à Strasbourg. Un hommage lui a été rendu en ouverture de la cérémonie.
 

Institution de la gastronomie strasbourgeoise, le restaurant a conservé ses trois étoiles au Michelin treize ans, jusqu'en 2002, devenant l'une des tables les plus réputées de France. Emile Jung en avait laissé les rênes en 2009 pour prendre sa retraite.