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Festival "Visa pour l'image" : photographes au coeur de l'événement

"Si la photo n'est pas bonne, c'est que tu n'es pas assez près," disait le photographe de guerre Robert Capa. Ces photographes-là, on en parle peu, et pourtant, ils prennent autant de risques que les reporters sur le terrain. Un festival leur est consacré : "Visa pour l'Image" fête, en 2018, ses trente ans. Son fondateur, Jean-François Leroy, est notre invité.
Niraz Saied
Niraz Saied

Niraz Saied était un photographe palestinien de Syrie. Il est mort en détention, arrêté il y a trois ans par le régime de Bachar el-Assad. Sa famille était sans nouvelle jusqu'à ce que son épouse, réfugiée en Allemagne, apprenne la sinistre nouvelle. Le travail de Niraz Saeid avait été plusieurs fois récompensé, notamment par l’Union européenne et par les Nations unies.

"Trop souvent, malheureusement, des photographes disparaissent ainsi," dit Jean-François Leroy, fondateur du festival "Visa pour l'Image". Chaque année depuis trente ans, il met à l'honneur le travail de ces photographes qui travaillent au coeur de l'actualité, souvent au péril de leur vie .


Le festival "Visa pour l'Image" propose un gros plan sur un métier que l'arrivée du numérique a transfiguré : "En 1983, lors des attentats à Beyrouth, il fallait 24 à 48 heures pour que l'image nous parviennent. Aujourd'hui, dès qu'il se passe quelque chose dans le monde, l'image est sur mon bureau en 20 secondes." Un métier de plus en plus difficile : "Les journaux publient de moins en moins à des prix de plus en plus bas. Aujourd'hui, seuls quelques dizaines de photoreporters vivent de leur métier. Il  y a vingt ans, j'en connaissais plusieurs centaines," se souvient Jean-François Leroy. 

Cette année au programme du festival : le Yémen, la Syrie, l'Irak et les Rohingyas, mais aussi une prison en Papaousie et cette milice en Afrique du Sud, à la solde des promoteurs immobiliers, qui déloge les pauvres des lieux convoités par les grandes entreprises.