La Francophonie c’est d’abord du bla bla… FAUX
La critique, lancinante, revient dans la bouche des détracteurs de la Francophonie. Selon eux, la Francophonie et son organisation, l’OIF, tournerait comme des moulins à parole. Sans obligation de résultat. De belles phrases, certes, un cahier d’intentions louables mais au final, pshiiiiit ! Beaucoup de lettres mortes. C’est oublier le tournant résolument politique prit par l’Organisation Francophone en 2000, au Mali, lors de l’adoption de de la "Déclaration de Bamako". Il s’agit du premier texte normatif de l'institution en matière de pratiques de la démocratie, des droits et des libertés. Cette déclaration dote l’Organisation de pouvoirs contraignants (suspension temporaire ou même exclusion) face à ses membres qui ne respectent pas les valeurs démocratiques communes. Concrètement, la direction
"Paix, démocratie et droits de l'Homme", méconnue du grand public, se rend sur le terrain pour accompagner, par exemple, les processus électoraux . Elle délivre son expertise pour résoudre les crises qui pourraient toucher l’un de ses membres. Ainsi, lors des dernières élections présidentielles à Madagascar, l’Organisation a dépêché une batterie d’experts venant du Canada, de Suisse, de Belgique, de France, des Comores, de Djibouti pour que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions, notamment autour du fichier électoral, avec les médias, la société civile et les formations politiques. Au Mali, l'OIF a aidé la Cour Constitutionnelle à anticiper les éventuels recours dont elle pourrait faire l’objet. Au Togo, elle a apporté son soutien à la commission "Justice, Vérité et Réconciliation" pour contribuer à la lutte contre l'impunité dans ce pays. Enfin, non négligeable, l’OIF peut exercer son pouvoir d’influence : les 77 États et gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie représentent plus du tiers des membres des Nations unies !