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Hong Kong célèbre le retour du festival du "bun"
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Un artisan boulanger tamponne des buns, petits pains à la vapeur, pendant le festival du bun sur l'île de Cheung Chau, le 26 mai 2023 à Hong Kong
AFP
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Après trois ans d'interruption, le festival du "bun" fait son grand retour sur l'île de Cheung Chau, au sud-ouest de Hong Kong, où des milliers de personnes sont venues prendre part aux festivités.
En raison de la crise sanitaire, la dernière édition du festival avait eu lieu il y a trois ans.
Vendredi, des milliers de personnes ont pu ainsi renouer avec la tradition, et se sont rassemblées sur l'île de Cheung Chau pour célébrer le "Bun Festival" ("Le Festival des petits pains"): un festival coloré et costumé qui s'achève avec l'escalade de tours couvertes de pains blancs ou "buns".
Des concurrents, grimpés sur une tour en bambou, récupèrent des imitations de buns, petits pains à la vapeur, lors du festival du bun, le 26 mai 2023 sur l'île de Cheung Chau, au sud-ouest de Hong Kong
AFP
Sur le coup de minuit, douze grimpeurs s'élanceront vers le sommet de ces tours couvertes de pains à la vapeur, tout en essayant d'en collecter le plus possible.
"Des jours comme celui-ci, Cheung Chau se sent comme le centre du monde", a déclaré à l'AFP Mabel Leung, une habitante de l'île.
Cette tradition remonte à la fin du 19e siècle lorsque, selon la légende, des pêcheurs de l'île ont miraculeusement repoussé des pirates et la peste en organisant une parade en l'honneur de la divinité taoïste de la mer, Pak Tai.
Des statues de divinités étaient autrefois brandies en l'air, mais elles ont été remplacées par des enfants en costumes hissés sur des mâts métalliques aujourd'hui.
Une tête de dragon lors de la parade "Piu Sik" du festival du "bun", le 26 mai 2023 sur l'île de Cheung Chau, au sud-ouest de Hong Kong
AFP
Cette année, toutefois, le caractère politique du festival était moins présent.
"Il n'est pas bon d'être trop satirique", avait expliqué à la presse le président du festival, Yung Chi-ming.
Hong Kong a vu son autonomie s'éroder depuis l'adoption de la loi sur la sécurité nationale en 2020 par Pékin pour mettre fin aux manifestations de l'époque et faire taire la dissidence.