Les réactions se multiplient après l'annonce du décés du journaliste.
Parmi elles :
François Hollande, président de la République "Jacques Chancel, c'était une voix. Celle de la confidence, celle de la complicité, celle de l'émerveillement", écrit le chef de l'État dans un communiqué de l'Élysée. "Jacques Chancel, c'était une passion. Celle de la culture. De Radioscopie au Grand Échiquier, ses émissions, à la radio et à la télévision, ont marqué des générations de Français. Il a confessé les plus grands artistes. Il a révélé les talents les plus divers et exalté les créateurs et interprètes les plus différents", poursuit François Hollande. "Jacques Chancel, c'était une vocation. Il a incarné le service public de l'audiovisuel auquel il a consacré sa vie professionnelle. Et l'écriture de ses livres était pour lui indissociable de son travail de journaliste", conclut le président, qui "adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches".
Bernard Pivot, journaliste"C'est l'un des plus grands journalistes de la deuxième moitié du XXe siècle. Il était plein de pulsions contraires. C'est un homme qui adorait l'aventure, qui pouvait partir loin, et pour preuve, à 18 ans, il est parti en Indochine au moment de la guerre. Mais en même temps, il aimait recevoir dans son studio de France Inter, recueillir les confidences des gens de ce monde. Il aimait la littérature, la musique, les arts, les sports. Il était très gourmand, très avide de connaître, savoir, transmettre. C'était un vrai passeur, il avait une manière bien à lui de poser des questions de manière rapide ou parfois plus longue. Pour moi, c'est l'un des plus grands journalistes de la deuxième moitié du XXe siècle."
Manuel Valls, Premier ministre"Enfant de Bigorre, insatiable curieux et passionné, Jacques Chancel restera cet inégalable passeur de culture, une voix chère à tous", a tweeté Manuel Valls.
NICOLAS SARKOZY ,ex-président de la République "Jacques Chancel était un homme d'une immense culture, confie Nicolas Sarkozy au
Point.fr "Je ne connais pas un seul sujet qui ne l'ait pas passionné. C'est un homme qui ne disait du mal de personne. Il préférait admirer plutôt que critiquer. Il aimait la vie passionnément. La sienne fut pleine de découvertes, d'amour pour les autres, de joie de vivre, et de surcroît d'une très grande humilité. Un jour, je lui ai demandé pourquoi il n'était pas candidat à l'Académie française. Il a beaucoup ri en me disant que ce n'était pas sa place. Il avait tort, car, à l'évidence, ça l'était."
Erik Orsenna, de l'Académie française"Il aura été pour moi, comme pour des millions et des millions de gens, le grand frère. Celui qui vous élève, celui qui vous apprend, celui qui vous fait confiance, celui qui met la main sur l'épaule, celui qui dit et redit que c'est possible, celui qui vous conseille de rire quand on est triste, celui qui chaque été, derrière ses héros cyclistes, vous donnait des leçons de France, celui qui m'engueulait de ne toujours pas savoir distinguer la Bigorre du Béarn, celui qui me racontait l'Indochine quand, à vingt ans, il invitait des mannequins dans la jungle, celui qui m'a fait, comme à des millions et des millions d'autres, cadeau de la musique, celui qui m'a dit et redit, comme à des millions d'autres, que j'y avais droit. Après la plus généreuse des vies, il meurt juste avant Noël. Tranquille : il nous avait fait ses cadeaux depuis longtemps. Il y a peu d'êtres à qui j'ai eu tellement, tellement envie de dire merci."