Autrement. C’est ainsi qu’un groupe de photographes a la prétention de montrer le continent africain. Là où certains sont nés et vivent. Là où d’autres sont de passage. Mais là où tous ont nourri un attachement fort avec les populations.
Une femme fabriquant de l’huile de palme au Ghana, une limousine dans une rue au Kenya, des hommes à un club hippique au Nigéria, … Autant de visages et de situations qui ponctuent le quotidien africain des dix-huit photographes qui chaque jour, publient ces images sur le groupe Instagram Everyday Africa.
Au travers de clichés pris à l’aide de smartphones, ils veulent dévoiler d’autres facettes du continent. Pauvreté, guerre, famine, économie, accaparent (trop) souvent l’attention et la lumière des médias. « Mais ce n’est pas uniquement cela qui se passe dans la plupart des pays africains, raconte Andrew Esiebo. Et ce n’est pas la seule réalité africaine. Ce n’est pas ce à quoi j’ai été confronté en grandissant ici au Nigéria. Je n’ai pas vécu de guerre, de famine… Alors dès que j’ai pu participer à cette plateforme, j’étais très enthousiaste de pouvoir ainsi montrer ce que je voyais tous les jours. »
Une femme fabriquant de l’huile de palme au Ghana, une limousine dans une rue au Kenya, des hommes à un club hippique au Nigéria, … Autant de visages et de situations qui ponctuent le quotidien africain des dix-huit photographes qui chaque jour, publient ces images sur le groupe Instagram Everyday Africa.
Au travers de clichés pris à l’aide de smartphones, ils veulent dévoiler d’autres facettes du continent. Pauvreté, guerre, famine, économie, accaparent (trop) souvent l’attention et la lumière des médias. « Mais ce n’est pas uniquement cela qui se passe dans la plupart des pays africains, raconte Andrew Esiebo. Et ce n’est pas la seule réalité africaine. Ce n’est pas ce à quoi j’ai été confronté en grandissant ici au Nigéria. Je n’ai pas vécu de guerre, de famine… Alors dès que j’ai pu participer à cette plateforme, j’étais très enthousiaste de pouvoir ainsi montrer ce que je voyais tous les jours. »

Smartphone
Une opportunité donnée à des photographes africains ou étrangers travaillant ou vivant sur le continent, tous sélectionnés par Peter Di Campo l’un des fondateurs de l’initiative photographique en ligne. Photographe indépendant, ce dernier parcourt l’Afrique depuis 2008 pour y réaliser des reportages. C’est en commençant à prendre des images avec son téléphone, en 2012, qu’il se rend compte que ces images prises de manière impromptue brossent un tableau plus complexe du continent.
En reportage en Côte d’Ivoire avec le journaliste Austin Merrill, Peter Di Campo débute, avec lui, un blog Tumblr intitulé “Everyday Africa”, puis le compte Instagram, suivi aujourd’hui par plus de 100 000 personnes.
« A cause du smartphone, ou juste parce que j’essayais de faire d’autres choses, (mon regard) a changé esthétiquement et j’ai capté des moments différents de ce que je faisais, des observations occasionnelles et de banales activités », racontait-il alors au blog photographique Lens du New York Times.
Le smartphone, outil photographique contesté dans la profession, et utilisé par tout un chacun permet de livrer des images moins classiques. Davantage révélatrice d’une réalité sans fioritures.
« C’est une tentative pour changer la représentation de l’Afrique en partageant des moments ordinaires, qui font parties du cours de la vie », ajoutait Peter Di Campo sur le Lens Blog. Ou comment battre en brèche les préjugés attachés au continent.
Une opportunité donnée à des photographes africains ou étrangers travaillant ou vivant sur le continent, tous sélectionnés par Peter Di Campo l’un des fondateurs de l’initiative photographique en ligne. Photographe indépendant, ce dernier parcourt l’Afrique depuis 2008 pour y réaliser des reportages. C’est en commençant à prendre des images avec son téléphone, en 2012, qu’il se rend compte que ces images prises de manière impromptue brossent un tableau plus complexe du continent.
En reportage en Côte d’Ivoire avec le journaliste Austin Merrill, Peter Di Campo débute, avec lui, un blog Tumblr intitulé “Everyday Africa”, puis le compte Instagram, suivi aujourd’hui par plus de 100 000 personnes.
« A cause du smartphone, ou juste parce que j’essayais de faire d’autres choses, (mon regard) a changé esthétiquement et j’ai capté des moments différents de ce que je faisais, des observations occasionnelles et de banales activités », racontait-il alors au blog photographique Lens du New York Times.
Le smartphone, outil photographique contesté dans la profession, et utilisé par tout un chacun permet de livrer des images moins classiques. Davantage révélatrice d’une réalité sans fioritures.
« C’est une tentative pour changer la représentation de l’Afrique en partageant des moments ordinaires, qui font parties du cours de la vie », ajoutait Peter Di Campo sur le Lens Blog. Ou comment battre en brèche les préjugés attachés au continent.
Clichés
« Ce n’est pas que ces préjugés ne reflètent pas la réalité, souligne le photographe nigérian Andrew Esiebo. Ils le font, c’est sûr. Mais le seul problème c’est que l’on ne voit que ça. Je pense que le projet « Everyday Africa » contribue vraiment à changer ces clichés qui existent sur l’Afrique. »
Les images ainsi publiées dévoilent le quotidien de pays méconnus comme l’Erythrée, ou davantage médiatisés tels l’Afrique du Sud, le Sénégal, la République démocratique du Congo, la Côte-d’Ivoire… Ou encore le Nigéria où « [ces photos] montrent des gens être simplement des personnes, sans intention sous-jacente, sans la politique, sans les préjugés – qu’ils soient positifs ou négatifs », commentait sur le Lens blog du NYT le journaliste Helon Habila, qui a grandi et beaucoup écrit sur le Nigéria. « Ce sont justes des Africains tels qu’ils sont, et je pense que c’est la manière dont les gens devraient être vus, d’où qu’ils viennent. Ni idealisés, ni avilis, mais simplement des gens. »
Ce projet a fait des émules dans le monde en Asie, en Europe de l’Est, en Iran , en Jamaïque, en Amérique latine, au Moyen-Orient, au Sri Lanka et aux États-Unis . Autant de déclinaisons qui donnent à voir un visage intime de ces pays ou continents, loin des photos habituellement véhiculées par les médias internationaux. De quoi multiplier les regards sur le monde.
« Ce n’est pas que ces préjugés ne reflètent pas la réalité, souligne le photographe nigérian Andrew Esiebo. Ils le font, c’est sûr. Mais le seul problème c’est que l’on ne voit que ça. Je pense que le projet « Everyday Africa » contribue vraiment à changer ces clichés qui existent sur l’Afrique. »
Les images ainsi publiées dévoilent le quotidien de pays méconnus comme l’Erythrée, ou davantage médiatisés tels l’Afrique du Sud, le Sénégal, la République démocratique du Congo, la Côte-d’Ivoire… Ou encore le Nigéria où « [ces photos] montrent des gens être simplement des personnes, sans intention sous-jacente, sans la politique, sans les préjugés – qu’ils soient positifs ou négatifs », commentait sur le Lens blog du NYT le journaliste Helon Habila, qui a grandi et beaucoup écrit sur le Nigéria. « Ce sont justes des Africains tels qu’ils sont, et je pense que c’est la manière dont les gens devraient être vus, d’où qu’ils viennent. Ni idealisés, ni avilis, mais simplement des gens. »
Ce projet a fait des émules dans le monde en Asie, en Europe de l’Est, en Iran , en Jamaïque, en Amérique latine, au Moyen-Orient, au Sri Lanka et aux États-Unis . Autant de déclinaisons qui donnent à voir un visage intime de ces pays ou continents, loin des photos habituellement véhiculées par les médias internationaux. De quoi multiplier les regards sur le monde.