L’Automne à Pékin est l’histoire d’un homme qui, ayant manqué son autobus, s'en va en Exopotamie construire une ligne de chemin de fer en plein désert.
Contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre, il ne sera jamais question ni d'automne ni de Chine dans ce roman. Nous plongeons ici en plein surréalisme pataphysique, et le nom de Boris Vian y est, bien évidemment, pour quelque chose.
Publié d'abord en 1947 et ensuite en 1956, et réputé l'un des romans les plus complexes, ainsi que l'un des plus méconnus, dans l'oeuvre de Boris Vian, L'Automne à Pékin ne connaîtra pas le succès de J'irai cracher sur vos tombes ou bien de L'écume des jours.
Pourtant, il est considéré aujourd'hui l'une des pierres angulaires de l'univers de Vian.
Les frères Brizzi réussissent l'adaptation de cette histoire improbable et décalée.
Leur dessin révèle l’absurde et le comique de l’écriture de Boris Vian et rend justice à la modernité de son auteur.
Célèbres dans le milieu du film d’animation, les frères Brizzi travaillent ensemble depuis toujours.
L’un au décor, l’autre aux personnages. L’écriture est une réflexion commune.
Ils font, ici, le choix de la couleur. Une couleur qui révèle l’ingénieuse syntaxe de Vian, et illustre avec talent l’énergie de son écriture et sa créativité.