Le ceebu jën, art culinaire du Sénégal, au patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco

Un nouveau plat culinaire fait son entrée au patrimoine immatériel de l’Unesco ce 14 décembre. Il s’agit du ceebu jën, un plat typique du Sénégal.
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ceebu jen
Le ceebu jën, plat traditionnel du Sénégal, a été inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco. 
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Après le couscous du Maghreb, c’est au tour du ceebu jën, prononcé thiébou diène, d’intégrer la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco. Il rejoint ainsi la pizza napolitaine, le kimchi ou la bière belge et de nombreuses autres spécialités culinaires sur cette liste. 

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L’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco, Souleymane Jules Diop, était chargé de défendre cette inscription.  Un plat, "ciment de l'unité nationale, qui par sa richesse et sa simplicité, témoigne du génie culinaire du Sénégal", estime l'ambassadeur. Pour lui, cette inscription réaffirme l’identité sénégalaise, au-delà du plan culinaire. 

Le ceebu jën, c’est quoi ? 

Aussi appelé le thiéboudiène, le Ceebu jen est le plat national du Sénégal. Il se compose de riz et de poisson. C’est d’ailleurs ce que ceebu jen signifie en langue Wolf, "riz au poisson." Il est accompagné par des légumes et parfois des tomates. 

Sa réputation, sa préparation, à la fois riche et simple, l’a fait traverser nos frontières.
Souleymane Jules Diop

Souvent servi dans un grand bol, il se mange au déjeuner. "Sa réputation, sa préparation, à la fois riche et simple, l’a fait traverser nos frontières", explique l’ambassadeur Diop dans son allocution. En effet, ce plat s’est d’abord propagé dans toute l’Afrique, avant de se retrouver également dans des restaurants partout dans le monde. 

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En octobre 2020, le ministre sénégalais de la culture avait introduit le dossier de demande d’inscription auprès de l’Unesco. 45 dossiers d’inscription ont été déposés au Comité pour la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le dossier sénégalais a été adopté à l’unanimité, "en raison de la qualité du dossier, là où beaucoup d’autres ont été recalés", estime le gouvernement sénégalais. 

Un ciment de l’unité nationale 

L’origine de ce plat est attribuée à Penda Mbaye, une cuisinière de la ville de Saint-Louis du XIXe siècle, selon l’Unesco. "Elle symbolise la place de la femme dans notre société, le rôle qu’elle a toujours joué dans notre société" a déclaré Souleymane Jules Diop lors de son allocution. 

En inscrivant le ceebu jën, l’Unesco célèbre la femme, la joie, l’unité, la solidarité mondiale et le génie culinaire du peuple sénégalais.
Souleymane Jules Diop

L’ambassadeur ajoute également que "le ceebu jën a contribué à cimenter notre identité nationale." Alors que le Sénégal était une colonie, les colons ont importé du riz pour substituer les cultures vivrières. "Les communautés ont su, dans la résilience, s’adapter en inventant une recette à base de riz et de poisson", rapporte l’Unesco. 

Ainsi, "en inscrivant le ceebu jën, l’Unesco célèbre la femme, la joie, l’unité, la solidarité mondiale et le génie culinaire du peuple sénégalais", résume Souleymane Jules Diop.