Déception pour les amateurs d'art africain... Le musée Dapper, situé dans le 16ème arrondissement de Paris, va fermer ses portes le 18 juin prochain. Créé en 2000 par le collectionneur Michel Leveau et par son épouse Christiane Falgayrettes-Leveau, le musée a longtemps été le seul à exposer l’art africain dans la capitale française. Mais le bâtiment de la rue Paul-Valéry coûte trop cher à la Fondation Olfert Dapper et le musée accuse une baisse de la fréquentation.
Le musée Dapper ferme ses portes faute de financement
Trop de charges, trop lourd à gérer, aucune subvention publique... Le musée Dapper fermera définitivement ses portes ce dimanche. La fondation a choisi de vendre son espace. Un rez-de-chaussée avec librairie et un sous-sol avec salle de spectacle et café - l'ensemble totalisant 1800 m². Autre raison invoquée pour justifier cette fermeture, la baisse de la fréquentation. Et pourtant, avec son extraordinaire collection de masques, de statuettes venues de toute l’Afrique, ses séances de cinéma et ses activités de contes pour les plus jeunes, le musée Dapper était une référence sur l’art africain subsaharien, caribéen, afro-américain et métisse. Depuis sa création, le musée a réalisé plus d'une quarantaine d'expositions et exposé des oeuvres telles les bronzes du sculpteur sénégalais Ousmane Sow ou les toiles du peintre cubain Wifredo Lam. Pour sa dernière exposition Chefs-d’œuvre d’Afrique, le musée présente des pièces uniques pour certaines, des sculptures du Gabon, du Cameroun, du Bénin ou encore du Mali.
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Vers de nouveaux projets
Début octobre, certaines œuvres de la collection Dapper seront exposées au Musée du quai Branly - Jacques Chirac, à l'occasion d'un exposition sur le Gabon traditionnel. Mais c'est sur ses activités hors les murs que la fondation Dapper se concentrera à l'avenir. Les expositions montées au Sénégal ou dans le Caraïbes, et qui devraient mêler art ancien et art contemporain, se poursuivront voire seront amplifiées. La directrice du musée, Christiane Falgayrette-Leveau, l'assure : elle continuera à soutenir les arts de l’Afrique, d’hier et d’aujourd’hui.