La nouvelle exploration émotive
"L'idée est née lors d'une session de 48 heures au cours de laquelle les élèves et les enseignants de l'université ont réfléchi pour savoir comment inventer de nouvelles façons d'utiliser l'odorat en communication. Avec Marcel van Brakel, (directeur de théâtre ndlr.)nous avons élaboré ce concept. L'odorat est l'un des sens les plus forts que nous avons et qui nous fait réagir. Nous voulions explorer les pouvoirs de ce parfum pour raconter des histoires" explique Fredrecik Duerinck, professeur à la faculté Communication et Design multimédia de Breda (sud des Pays-Bas).
Sur le site américain de
International Business Times, il précise : "Les décès que nous avons tous dans notre mémoire collective ont eu un grand impact sur ??la société. Nous voulions voir comment l'odeur pourrait approfondir l'expérience de ces moments tragiques. Tout le monde connait les images de la mort de JFK, mais si on pouvait sentir le pop-corn de la foule dans la rue, le parfum de Jackie alors qu'elle se penche sur son mari pendant ce moment tragique ? Nous nous demandions comment ces parfums allaient servir l'expérience de cette tragédie, ce jour-là..."
Pour mener à bien cette nouvelle exploration émotive, le son accompagne les odeurs. La personne qui se prête à l'expérience se retrouve dans un cercueil métallique percé de plusieurs tuyaux d'où arrivent ces effluves particulières. Si le "cobaye" choisit le "cercueil-Kennedy", il va sentir le vent d'automne de Dallas, puis l'herbe, les sièges en cuir de la limousine, le parfum de Jacky Kennedy, les gaz d'échappement et, enfin, des odeurs plus "piquantes" : l'odeur métallique du sang et celle de la fumée d'une arme.
Mais quid si la personne panique ? "Tout est sous contrôle" rassure Frederick Duerinck. Il existe un bouton d'alerte pour signaler si la personne veut sortir de l'installation, si elle se sent mal à l'aise. Avec un cercueil de prototype, nous avons eu à tester cette expérience et nous n'avons rencontré aucun problème. L'odeur de la mort ne fait pas partie de l'installation. Les scènes s'arrêtent avant le moment où la mort survient."
On respire.