Oh Mu, rencontre avec la jeune artiste-illustratrice-chanteuse suisse

Oh Mu compose, écrit et dessine un univers intérieur complexe, décliné en musique et en illustration, dans son deuxième album.

“Dans la majorité de mes illustrations, c’est surtout des personnes un peu humanoïdes, aliénées. Je ne me vois pas forcément féminine ou masculine, je me vois un peu les deux et puis rien à la fois”, explique-t-elle.

Repérée sur Internet

Après le Conservatoire en Suisse et des études de BD à Bruxelles, Oh Mu décide de se lancer dans la musique électro-pop, seule, sans aucun contact dans le milieu. Repérée sur Internet, elle co-produit désormais ses albums avec le studio Soyuz.

“J’ai commencé par jouer cette basse et ça m’a inspiré à rajouter du synthé par dessus. Les deux m’ont inspiré une idée un peu nostalgique, mélancolique, un peu comme si c’était un chant du passé du coup ça m’a fait pensé à la Suisse, où je vivais, un peu dans les montagnes. Je me suis dis qu’il fallait que je parle des montagnes, j’ai commencé à écrire, comment faire quand tout le monde te trouve en décalage ? Comment faire pour ne pas devenir une boule de rage ? Parce que j’avais aussi envie de parler de ma colère”, explique Oh Mu.

De "Jeunes oubliés"

Tournés avec son téléphone, ses clips mettent en scène ses copains et copines suisses,  tous des "Jeunes oubliés" !

“J’explique que l’on était une sorte de communauté de jeunes qui étaient un peu coincés dans une vallée, à travailler à l’école et c’était chiant et strict et qu’en dehors on faisait la fête à l’extrême pour justement équilibrer les deux”

Loin du carcan de son Valais natal, exilée à Paris, la jeune artiste a fait de sa différence une force.