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L'histoire d'Anne Frank continue-t-elle de s'écrire ? L'adolescente allemande juive déportée dans le camps de Bergen-Belsen (Allemagne) dès 1944 est mondialement connue depuis la parution de son journal intime rédigé entre 1942 et 1944, alors qu'elle et sa famille se cachaient dans un appartement clandestin à Amsterdam. Un récit qui s'achève quelques jours avant que les Frank soient arrêtés puis déportés.
Mais qui a dénoncé Anne Frank et sa famille aux nazis ? La réponse à cette question pourrait bien se trouver dans le livre "Qui a trahi Anne Frank ?", publié par l'auteure canadienne Rosemary Sullivan à la suite d'une vaste enquête menée par un ancien agent du FBI.
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Dans cet ouvrage, plusieurs éléments désignent Arnold Van den Bergh comme suspect principal. Ce notaire juif aurait livré les Frank aux nazis fait pour sauver sa propre famille.
Les preuves contre M. Van den Bergh ont été étayées par des techniques modernes ainsi qu'une lettre anonyme envoyée au père d'Anne Frank après la Deuxième Guerre mondiale identifiant le notaire comme un traître.
Le nom de Van den Bergh, décédé en 1950, avait jusqu'ici reçu peu d'attention. Le notaire était un membre fondateur du Conseil juif, organe administratif que les nazis ont utilisé afin d'organiser les déportations.
Selon les enquêteurs mobilisés sur cette affaire, toute sa famille bénéficiait d'une exemption de déportation, et celle-ci avait été révoquée au moment de la trahison des Frank, mais la déportation n'avait finalement pas eu lieu. Le notaire disparut des radars à la fin de la guerre, à laquelle il a survécu ainsi que le reste de sa famille.
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Le musée de la Maison d'Anne Frank s'est dit "impressionné" par l'enquête menée par le détective à la retraite du Bureau fédéral d'enquête Vince Pankoke, mais a souligné qu'une enquête plus approfondie était nécessaire.
Avant cette nouvelle publication, différentes théories ont circulé sur ce qui avait mené au raid qui a révélé l'annexe où se cachait la famille.
En 2016, Vince Pankoke, détective à la retraite du FBI, a été enrôlé par un réalisateur de documentaires néerlandais pour diriger une équipe chargée de résoudre ce "cold case".
Mais l'élément le plus convaincant dans toute cette affaire a été le sérieux avec lequel Otto Frank a traité l'allégation, ont indiqué les médias néerlandais. Le père d'Anne a déclaré aux enquêteurs en 1964 qu'il avait reçu une lettre peu après la guerre nommant Van den Bergh comme celui qui avait trahi les Frank et plusieurs autres familles juives.
Une copie faite par M. Frank de la lettre a été retrouvée par les enquêteurs dans les archives d'un policier. "Nous n'avons pas de pistolet fumant, mais nous avons une arme chaude avec des douilles vides à côté", a déclaré M. Pankoke, cité par la chaîne publique néerlandaise NOS.