Ce livre, Meursault contre-enquête, publié par les éditions Barzakh, en octobre 2013, avant qu'Actes Sud n'en rachète les droits, non sans hésitation, et l'édite en mai 2014, est en passe de devenir un véritable événement littéraire.
La critique, unanime d'Alger à Paris, en passant par Montréal, salue le talent de son auteur. Même l'Algérie, pourtant peu encline à reconnaître les qualités de l'un des siens, s'est plu à l'applaudir en reconnaissant d'abord l'écrivain, avec le Prix des Escales littéraires (pour sa 2ème édition, 16 octobre 2014). Le journaliste, auteur de la chronique « Raïna Raïkoum » qui, chaque matin, se lit dans le Quotidien d'Oran, a également reçu le prix Ourtilane (pour sa 15ème édition, 25 octobre 2014), décerné chaque année par le quotidien arabophone El Khabar, du nom de notre confrère Omar Ourtilane, assassiné en 1995, pendant la guerre civile.
Mais c'est Pà aris, au cœur de la langue française, que l'auteur de Meursault contre-enquête est couvert d'éloges et de prix. Prix François Mauriac 2014 (pour la version Actes sud), Prix des Cinq Continents de la Francophonie 2014 décerné par l'Organisation Internationale de la Francophonie (au titre des éditions barzakh)… Et, enfin, bien que ne faisant pas partie de la rentrée littéraire, le livre a pourtant figuré jusque dans la 2ème liste du prix Renaudot et surtout, il est – fait inédit – toujours en lice dans la dernière liste du prix Goncourt dans laquelle ils ne sont désormais plus que quatre.
C'est en effet la première fois qu'un auteur étranger d'abord édité par une maison d'édition algérienne (Barzakh) se trouve parmi les meilleurs auteurs retenus des deux plus prestigieux prix de la littérature française.
Depuis, les maisons d'édition du monde entier se disputent les droits de ce roman. Et que montent les enchères entre l'Allemagne, le Royaume Uni, les États-Unis, le Danemark, le Japon, la Chine, le Portugal, l'Italie… la liste est longue.
Sans doute, par-delà le talent, veulent-ils « exprimer, écrit Mâmar Farah dans Le Soir d'Algérie, leur soutien à un jeune auteur qui n'a pas eu peur de s'attaquer à une problématique parmi les plus complexes de la littérature française : tenter d'écrire la suite de L'Étranger à partir d'une description de cet « Arabe », parmi les plus chétives de l'histoire des romans. »