Israël menace de "brûler" Téhéran

L'Iran a annoncé ce soir tirer une nouvelle salve de missiles sur Israël en représailles à des frappes contre son territoire.

L'armée israélienne a déclaré de son côté mener des frappes aériennes sur Téhéran, tout en s'efforçant d'intercepter les missiles tirés d'Iran vers Israël.

L'Iran a annoncé cesser de coopérer "comme auparavant" avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), fustigeant son "silence" après des frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens.

L'armée israélienne a affirmé avoir frappé une installation souterraine de lancement de missiles à Khorramabad, dans l'ouest de l'Iran, dans laquelle étaient stockés des missiles sol-sol et missiles de croisière.

L'Iran ne négociera pas son programme nucléaire avec les Etats-Unis si Israël poursuit ses attaques, a mis en garde le président iranien.

 

L'Iran a activé la défense anti-aérienne autour du port stratégique de Bandar Abbas (sud), le plus important du pays, a rapporté la télévision d'Etat, au deuxième jour de frappes israéliennes contre le territoire.

Un média local a ensuite rapporté que la défense anti-aérienne avait été activée à Téhéran et six provinces.

Le Croissant-Rouge iranien a affirmé qu'un bombardement israélien avait visé une ambulance dans le nord-ouest de l'Iran, près de la Turquie, entraînant la mort de deux personnes.

"Il y a une heure, une explosion a été entendue autour de la caserne Al-Mahdi dans la ville d'Ourmia", a indiqué l'agence Tasnim. "Des secouristes et des ambulances qui se dirigeaient vers la caserne ont été directement attaquées par Israël", a ajouté Tasnim. Le Croissant-Rouge a confirmé dans un court communiqué cette information.

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 41 personnes, tuées par des bombardements israéliens, dont 23 alors qu'elles attendaient des distributions d'aide alimentaire.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

Israël a "le soutien manifeste" de Donald Trump dans sa compagne militaire contre l'Iran, a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo en anglais adressé au président des Etats-Unis.

L'Iran a de son côté accusé Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un "dangereux cycle de violence". Il l'a également accusé d'avoir sapé les pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis en attaquant le territoire iranien.

Une attaque de drone israélien contre une raffinerie stratégique en Iran a provoqué une "puissante explosion" et un incendie sur le site, situé dans la ville portuaire de Kangan, près de Bouchehr, dans le sud du pays.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a mis en garde contre une riposte militaire "plus forte" de l'Iran si Israël poursuit ses bombardements contre le territoire national.

La poursuite de l'agression sioniste entraînera une riposte plus forte et plus virulente de la part des forces armées iraniennes. 
Massoud Pezeshkian, lors d'un appel avec le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, rapporté par la présidence iranienne.

Le soutien américain à Israël, au moment où le pays est engagé dans des pourparlers sur le nucléaire avec Washington, traduit la "malhonnêteté" des Etats-Unis, a aussi estimé le président iranien.

Oman, qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a affirmé que les pourparlers prévus demain entre les deux pays n'auront pas lieu. 

 

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que l'armée israélienne allait frapper "tous les sites du régime" en Iran, ajoutant que les bombardements israéliens avaient porté un "coup réel au programme" nucléaire de la République islamique.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde contre le risque d'une "guerre dévastatrice" entre Israël et l'Iran, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant saoudien Mohammed ben Salmane.

Au moins 30 militaires ont été tués en Iran dans la seule province d'Azerbaïdjan oriental, limitrophe notamment de l'Arménie, depuis le début hier  des bombardements israéliens contre le territoire iranien.

Trois autres Gardiens de la Révolution ont été tués aujourd'hui par une frappe israélienne, à environ 300 kilomètres à l'ouest de Téhéran.

L'Irak a amorcé des contacts avec Téhéran et Washington pour rester éloigné du conflit en cours entre l'Iran et Israël, ont indiqué à l'AFP deux hauts responsables du gouvernement de Bagdad.

Allié indéfectible de l'Iran avec qui il partage une longue frontière et des liens politiques, économiques et culturels étroits, l'Irak cultive un partenariat stratégique avec Washington. Depuis des années, Bagdad mène un exercice d'équilibriste pour préserver ces deux alliances.

Interrogé par l'AFP, un haut responsable sécuritaire irakien a indiqué que Bagdad avait demandé à Téhéran d'éviter de s'en prendre aux intérêts américains sur son territoire. "Oui la demande a été formulée, ils nous ont promis des choses positives. L'Iran est compréhensif vis-à-vis de la requête irakienne", a indiqué ce responsable, requérant l'anonymat en raison de la sensibilité du sujet.

S'exprimant sous anonymat, un autre responsable gouvernemental irakien a assuré que Bagdad "a officiellement demandé aux Etats-Unis d'empêcher les avions israéliens de violer l'espace aérien de l'Irak". L'Irak a protesté auprès de l'ONU, affirmant qu'Israël avait attaqué l'Iran depuis son espace aérien hier.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué dans des frappes sur l'Iran plus de 20 commandants dans la haute hiérarchie des forces de sécurité iraniennes depuis le début de l'attaque massive lancée hier.

Un drone israélien a tué le chef de la police d'une localité dans l'ouest de l'Iran ainsi qu'un officier, a rapporté un média local.