Direct terminé le 4 juin à 20H15 TU
Direct démarré le 4 juin à 05H00 TU

L'ONU dénonce "le choix délibéré d'Israël de priver 2 millions de personnes des moyens de survivre"

Tom Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l'ONU estime ce 4 juin que les dizaines de personnes tuées la veille dans la bande de Gaza, alors qu'elles essayaient d'accéder à un centre de distribution de nourriture, sont le "résultat de choix délibérés" d'Israël. Londres demande une enquête indépendante sur ces tirs. Les horaires sont affichés en temps universel. 

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Un jeune palestinien pleure près du corps d'Abdul Rahman Al-Qudra qui a été tué par des tirs israéliens près d'un centre de distribution de nourriture à Gaza. Hôpital Nasser, Khan Younès, le 3 juin 2025

Un jeune palestinien pleure près du corps d'Abdul Rahman Al-Qudra qui a été tué par des tirs israéliens près d'un centre de distribution de nourriture à Gaza. Hôpital Nasser, Khan Younès, le 3 juin 2025. 

© AP Photo/Abdel Kareem Hana
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16H18
solidaires avec Gaza

Les dockers de Marseille-Fos refusent de charger des composants militaires destinés à Israël

Les dockers du port de Marseille-Fos refusent de charger des composants militaires qui devaient partir pour Israël jeudi, annoncent la CGT des ouvriers dockers ce mercredi, marquant son refus de "participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien".

"Nous avons été avertis ce matin qu'un bateau, assurant une ligne régionale en Méditerranée, devait charger jeudi un container avec des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par Eurolinks. On a réussi à l'identifier, le mettre de côté", a expliqué à l'AFP Christophe Claret, secrétaire général des dockers et personnels portuaires du Golfe de Fos.

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Il s'agit de 19 palettes de maillons fabriqués par l'entreprise marseillaise Eurolinks. Selon Christophe Claret, à partir du moment où les dockers refusent de charger une marchandise, personne ne peut le faire à leur place. Les autres containers destinés à ce navire seront eux bien chargés.
"Nous sommes pour la paix" et "opposés à toutes les guerres", réaffirme la CGT Dockers dans son communiqué.

Contacté par l'AFP, Eurolinks n'a pas donné suite. Le port de Marseille-Fos n'avait lui aucun commentaire à faire.

"Gloire aux dockers du port de Marseille-Fos", "partout dans le monde, la lutte s'organise contre le génocide à Gaza !", a tweeté le député LFI des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard. Le leader du parti, Jean-Luc Mélenchon, a posté un message similaire, réclamant au passage un "embargo maintenant sur les armes du génocide".
Le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, les a lui aussi félicités sur X, ajoutant : "l'humanisme n'est pas à vendre".

Selon le site d'investigation Disclose, qui a eu accès à des données maritimes, deux autres expéditions de ce type entre Fos-sur-Mer et Haïfa ont eu lieu le 3 avril et le 22 mai.

Ces maillons produits par Eurolinks, des petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils mitrailleurs et permettant des tirs en rafale, avaient été évoqués dès mars 2024 par Disclose et Marsactu, selon qui ils seraient "susceptibles d'être utilisés contre des civils dans la bande de Gaza".

16H01
le monde académique solidaire avec Gaza

Le Trinity College de Dublin va couper tout lien avec Israël

Le Trinity College Dublin (TCD), prestigieuse université irlandaise, annonce qu'il va couper tous ses liens avec Israël pour protester contre les "violations en cours du droit international et humanitaire" à Gaza.

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Le conseil d'administration du TCD a informé ses étudiants par e-mail de sa décision, suivant ainsi les recommandations d'un groupe de travail lancé dans la foulée du blocage pendant cinq jours d'une partie du campus par des étudiants l'année dernière, pour dénoncer l'offensive militaire d'Israël à Gaza.

L'université va ainsi couper "les liens institutionnels avec l'État d'Israël, les universités israéliennes et les entreprises dont le siège social est en Israël", indique le président du conseil d'administration Paul Farrell dans ce message, consulté par l'AFP. Cette rupture sera maintenue "tant que durent les violations en cours du droit international et humanitaire" à Gaza, ajoute-t-il.

L'université va également se désengager "de toutes les entreprises dont le siège est en Israël", et ne plus conclure "aucun futur contrat d'approvisionnement avec des entreprises israéliennes" ni "nouer aucune nouvelle relation commerciale avec des entités israéliennes".
Elle ne signera aucun nouvel accord de mobilité avec les universités israéliennes.

Le Trinity College dispose actuellement de deux accords d'échange Erasmus+ avec des universités israéliennes : l'un avec l'université de Bar-Ilan, près de Tel-Aviv, qui s'achève en juillet 2026, et un avec l'Université hébraïque de Jérusalem, qui prend fin cet été, a précisé l'université à l'AFP.

Le conseil a également déclaré que le TCD n'acceptera plus de participer à de nouveaux accords de recherche institutionnels impliquant une contribution israélienne.

Mercredi, l'université de Genève (Unige) a également annoncé rompre ses relations avec l'Université hébraïque de Jérusalem.

L'Irlande a été parmi les critiques les plus virulents en Europe de la réponse militaire d'Israël à l'attaque meurtrière menée le 7 octobre 2023 dans le sud du pays par le groupe islamiste Hamas.
En mai dernier, Dublin a reconnu la Palestine comme un "État souverain et indépendant".

Il a également rejoint la procédure lancée devant la Cour internationale de justice par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre un génocide à Gaza - des accusations vigoureusement rejetées par le gouvernement israélien.

En décembre dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a ordonné la fermeture de son ambassade à Dublin, dénonçant les "politiques extrêmement anti-israéliennes" de l'Irlande.
 

15H35
le monde académique solidaire avec Gaza

L'Université de Genève rompt avec la première université israélienne

L'Université de Genève (Unige) a annoncé avoir mis fin à son partenariat avec la première université israélienne, l'Université hébraïque de Jérusalem, sur fond de protestations d'étudiants contre la guerre dans la bande de Gaza.

"L'Unige renonce à la notion de partenariats stratégiques qui ne reflètent pas, ni dans leur géographie, ni dans leur contenu, les priorités stratégiques de l'institution", selon un communiqué diffusé mardi.
Parallèlement, le rectorat de l'université a exprimé "son indignation face à la situation humanitaire à Gaza", dans un second communiqué.
Un appel destiné "tout particulièrement au gouvernement israélien" afin qu'il "respecte les droits humains et le droit international humanitaire".

Audrey Leuba, rectrice de l'université de Genève a affirmé mardi soir sur le plateau de la radio télévision suisse RTS, que cette décision n'est pas politique "puisque le partenariat était inactif depuis plusieurs années". Mais elle souligne "que compte tenu de la situation, l'université a choisi de revoir aujourd'hui les partenariats stratégiques". La rectrice a expliqué que la question du partenariat "s'est posée" suite à la mobilisation des étudiants de l'université contre la guerre.

Le partenariat avec l'université israélienne, noué en 2016, facilitait la collaboration de l'Unige avec l'une des 100 meilleures universités au monde mais surtout il permettait le financement de projets de recherches communs aux deux institutions.

Depuis mai 2024 et dans le sillage des grands campus américains, les étudiants de l'Université de Genève se sont mobilisés pour protester contre la guerre à Gaza, à l'instar de plusieurs autres campus suisses.

Interrogée par l'AFP, l'Université hébraïque de Jérusalem n'a pas souhaité commenter.

15H20
pressions économiques

La Norvège refuse de durcir les règles de ses investissements dans les entreprises israéliennes

Le Parlement norvégien a rejeté ce mercredi diverses propositions visant à durcir les règles d'investissement de son fonds souverain, le plus riche au monde, dans les entreprises opérant en Cisjordanie occupée.

Un des nombreux textes examinés par les élus visait à ordonner au fonds qu'il se retire des entreprises "qui contribuent aux crimes de guerre d'Israël et à l'occupation illégale" de la Cisjordanie.
La proposition a été repoussée à une écrasante majorité, par 88 voix contre 16.

Grâce à ses revenus tirés de l'exploitation des hydrocarbures, l'Etat norvégien est assis sur le plus gros fonds souverain au monde, avec près de 1.650 milliards d'actifs investis à travers le monde.
Le gouvernement est sous pression pour user de cette puissance financière pour infléchir la ligne d'Israël dans la bande de Gaza, où son armée mène une offensive dévastatrice en représailles aux attaques sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, et en Cisjordanie, où l'Etat hébreu poursuit sa politique de colonisation, illégale au regard du droit international.

Le principal syndicat norvégien LO a, dans une lettre signée par une cinquantaine d'ONG, demandé au gouvernement travailliste de s'assurer que les investissements du fonds soient mis en conformité avec les obligations juridiques du pays. Dans un courrier daté du 20 mai au gouvernement norvégien, la rapporteure spéciale des Nations unies sur les Territoires palestiniens a aussi "recommandé" au fonds de se désengager "pleinement et sans condition de toutes les entités liées à la présence illégale d'Israël dans les territoires palestiniens occupés".

Selon Francesca Albanese, le fonds détient pour 121,5 milliards de dollars d'actifs dans des entreprises "impliquées dans le soutien ou la facilitation de violations flagrantes du droit international dans les territoires palestiniens occupés".
Tout en appelant à l'arrêt des violences, à la libération des otages du 7-Octobre encore retenus par le Hamas et au rétablissement de l'aide humanitaire, le ministre norvégien des Finances Jens Stoltenberg s'est dit convaincu, dans sa réponse, que les investissements du fonds "ne violent pas les obligations incombant à la Norvège en vertu du droit international".

Régi par un ensemble de règles éthiques, le fonds norvégien s'est déjà désengagé de onze entreprises en raison de leurs activités en Cisjordanie, la dernière fois en mai, en sortant du capital de Paz Retail and Energy, un groupe qui distribue du carburant dans les colonies.

Les relations entre la Norvège et Israël sont tendues depuis que le pays scandinave a reconnu l'État de Palestine en mai 2024, de concert avec l'Espagne et l'Irlande.

15H13
ONU

L'ONU dénonce le choix "délibéré" d'Israël de priver les Gazaouis "des moyens de leur survie"

Le chef des affaires humanitaires de l'ONU estime ce mercredi que la mort de dizaines de personnes, tuées mardi dans la bande de Gaza alors qu'elles essayaient d'accéder à un centre de distribution de nourriture, était le "résultat de choix délibérés" d'Israël.

Rien qu'hier, des dizaines de morts ont été constatées dans les hôpitaux après que les forces israéliennes ont annoncé avoir ouvert le feu. C'est le résultat d'une série de choix délibérés qui ont systématiquement privé deux millions de personnes des biens essentiels à leur survie. Tom Fletcher, chef des affaires humanitaires de l'ONU

Les centres d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui est soutenue par les Etats-Unis et Israël, sont fermés ce mercredi dans le territoire palestinien, où les routes menant aux sites de distribution sont des "zones de combats" a averti l'armée israélienne. Cette annonce de la GHF fait suite à une série d'incidents meurtriers à proximité du petit nombre de sites qu'elle gère.

Mardi, 27 personnes ont été tuées dans le sud de Gaza lorsque les troupes israéliennes ont ouvert le feu près d'un centre de la fondation. L'armée a indiqué que l'incident faisait l'objet d'une enquête.

Voir Gaza : tirs meurtriers israéliens près d'un centre d'aide

"Le monde assiste, jour après jour, à des scènes horribles de Palestiniens blessés par balle ou tués à Gaza alors qu'ils essayaient simplement de se nourrir", dénonce Tom Fletcher.
Il fait écho à l'appel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui réclame des enquêtes indépendantes sur ces incidents sanglants afin que les responsables rendent des comptes.
"Personne ne devrait avoir à risquer sa vie pour nourrir ses enfants", insiste Fletcher.

La GHF a commencé ses opérations de distribution de colis-repas le 27 mai, mais l'ONU et les principales organisations humanitaires refusent de coopérer avec elle.
Les Nations unies n'ont de cesse de réclamer qu'Israël ouvre en grand les passages vers le petit territoire palestinien pour permettre l'arrivée d'une quantité d'aide qui puisse répondre aux besoins d'une population affamée et traumatisée par la guerre.

"Nous devons être autorisés à faire notre travail : nous avons les équipes, le plan, les fournitures et l'expérience" pour distribuer l'aide, insiste Tom Fletcher. "Ouvrez tous les points de passage. Laissez entrer l'aide vitale à grande échelle (...). Levez les restrictions sur le type et la quantité d'aide que nous pouvons acheminer", a-t-il lancé à l'intention des autorités israéliennes. "Veillez à ce que nos convois ne soient pas retardés et bloqués. Libérez les otages. Appliquez le cessez-le-feu", a-t-il ajouté.

14H07
des armes pour Israël

L'Allemagne toujours prête à soutenir Israël avec des livraisons d'armes

"L'Allemagne continuera à soutenir l'État d'Israël, y compris par des livraisons d'armes", a déclaré le ministre conservateur Johann Wadephul au Bundestag, évoquant entre autres les attaques régulières, de la part des Houthis basés au Yémen ou du Hezbollah depuis le Liban, auxquelles est soumis l'État hébreux, également menacé par l'Iran.

"C'est pourquoi l'aide reste nécessaire", a insisté le ministre, qui doit s'entretenir jeudi avec son homologue israélien Gideon Saar, en visite à Berlin.

La séance des questions a été perturbée par une femme présente dans la tribune des spectateurs du Bundestag, qui a notamment hurlé en anglais "Libérez la Palestine" et "Non au génocide", en référence à la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Un agent de sécurité l'a expulsée par la force.

Une députée du parti de gauche Die Linke, Cansin Köktürk, a été invitée par la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, à quitter l'hémicycle car elle portait un tee-shirt gris sur lequel était imprimé "Palestine".

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13H49
faire la lumière

Londres demande une enquête sur des tirs mortels près d'un centre d'aide

Le gouvernement britannique a demandé une enquête indépendante mercredi sur des tirs qui ont fait plusieurs dizaines de morts dimanche et mardi près d'un centre de distribution d'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza.

Hamish Falconer lors d'une réunion du conseil de sécurité de l'ONU, New YOrk, le 30 janvier 2025.

Hamish Falconer lors d'une réunion du conseil de sécurité de l'ONU, New YOrk, le 30 janvier 2025.

© AP Photo/Yuki Iwamura

"Les civils désespérés qui ont enduré 20 mois de guerre ne devraient jamais risquer d'être tués ou blessés pour simplement se nourrir et nourrir leur famille", a déclaré au Parlement Hamish Falconer, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, en demandant une enquête "immédiate et indépendante". "Les nouvelles mesures prises par Israël pour l'acheminement de l'aide humanitaire sont inhumaines", a-t-il également déclaré.
 

13H38
armes

Israël a exporté en 2024 pour 14,7 milliards de dollars d'armes

Les exportations d'armes d'Israël ont atteint 14,7 milliards de dollars en 2024, un niveau record selon le ministère de la Défense, malgré les critiques internationales concernant la guerre menée par le pays à Gaza depuis près de vingt mois.

"Israël a de nouveau atteint un sommet historique pour les exportations dans le domaine de la Défense en 2024", a déclaré le ministère de la Défense, qui supervise et approuve les exportations des industries d'armement israéliennes, dans un communiqué publié ce mercredi.

La majorité des contrats signés (56,8%) étaient des "méga-contrats" d'une valeur d'au moins 100 millions de dollars chacun, a détaillé le ministère, ajoutant que les "résultats opérationnels" dans la guerre contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza avaient stimulé la demande.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, le ministère a déclaré qu'il fonctionnait en "mode d'urgence, se mobilisant pour l'effort de guerre avec une production de Tsahal 24 heures sur 24 tout en maintenant la fabrication pour les clients étrangers". "Les résultats opérationnels de la guerre et les performances avérées des systèmes israéliens sur le champ de bataille ont suscité une forte demande internationale pour la technologie de défense israélienne, ce qui a permis de conclure l'année 2024 sur une note remarquablement élevée avec des contrats d'exportation record", a-t-il souligné.

Selon le ministère, la demande de missiles, de roquettes et de systèmes de défense aérienne a "atteint une nouvelle étape importante" et représente environ 48% du volume total d'exportations, contre 36% en 2023.
En outre, "les exportations de satellites et de systèmes spatiaux ont connu une croissance substantielle, représentant 8% des transactions en 2024 contre 2% en 2023", selon la même source.
La répartition des régions vers lesquelles les armes ont été exportées montre que les pays européens représentent plus de la moitié des exportations.

Le monde voit la force d'Israël et cherche à en être le partenaire. Israël Katz, ministre de la défense d'Israël

Les ventes aux pays qui ont conclu des accords de normalisation avec Israël (accords d'Abraham) - Emirats arabes unis, Bahreïn et Maroc - semblent avoir fortement augmenté, passant de 3% en 2023 à 12% l'année suivante. "C'est précisément au cours d'une année de guerre difficile et complexe que Israël a battu un record historique en matière d'exportations de matériel de défense", a commenté le ministre de la Défense, Israël Katz, dans le communiqué.

 

11H46
ventes d'armes

Des associations demandent à la justice d'interdire la participation d'entreprises israéliennes au Salon du Bourget

Un collectif d'associations a demandé ce mercredi au tribunal de Bobigny d'empêcher le Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget (SIAE) d'accueillir, du 16 au 22 juin, des entreprises israéliennes, en plaidant que les fournisseurs de matériel de guerre participent à la "commission massive de crimes internationaux".

Un Eurodrone d'Airbus au Salon du Bourget en juin 2023.

Un Eurodrone d'Airbus au Salon du Bourget en juin 2023. 

© AP Photo/Lewis Joly

Lors d'une audiences en référé, les avocats des associations Attac-France, Stop Fuelling War et Survie, de l'ONG palestinienne de défense des droits humains Al-Haq et de l'Union juive française pour la paix ont longuement exposé leur principale requête.

Elles demandent à la justice d'obliger, en urgence, le SIAE à "prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l'accueil d'entreprises, délégations ou intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël".

On est confrontés aux pires crimes qui puissent exister dans notre code pénal. Ils ne peuvent aboutir que par l'aide et l'assistance fournies par un certain nombre d'entités et d'évènements, tel ce salon. Dominique Cochain avocat des associations

Un autre avocat des associations, Me Matteo Bonaglia, a vivement déploré qu'un stand du salon soit alloué au ministère de la Défense israélien qui pourra y "défendre son action" et que des sociétés israéliennes puissent y "faire valoir l'efficacité de leur matériel de guerre testé à Gaza".

Dans une seconde assignation, plus brièvement abordée, Attac France, Survie et Stop Fuelling War reprochent également "la promotion et la participation au salon d'entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan".

Le salon Paris-Le Bourget est organisé tous les deux ans en Seine-Saint-Denis par la SIAE, filiale du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

11H04
liberté d'informer

La BBC défend son traitement de l'information après des critiques de la Maison Blanche

La BBC défend sa couverture à Gaza sur des tirs mortels dimanche près d'un centre de distribution d'aide humanitaire, après avoir été vivement critiquée par la Maison Blanche.

Selon les secours palestiniens, des tirs israéliens ont visé dimanche matin des personnes qui se dirigeaient vers un centre d'aide soutenu par les Etats-Unis dans le sud de la bande de Gaza, faisant 31 morts. L'armée israélienne a nié être impliquée. Le secrétaire général de l'ONU a appelé à une enquête indépendante.

Voir Gaza : tirs meurtriers israéliens près d'un centre d'aide

Interrogée mardi, la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a indiqué que Washington "étudiait l'authenticité" des informations faisant état de tirs mortels. "Contrairement à certains médias, nous ne prenons pas la parole du Hamas pour une vérité absolue", a-t-elle ajouté. La porte-parole a ensuite ciblé la BBC, affirmant que le géant de l'audiovisuel britannique avait "multiplié les titres" avec différents bilans sur le sujet, puis avait "dû corriger et retirer tout son article".

La BBC a rejeté en bloc ces accusations. "L'affirmation selon laquelle la BBC a retiré un reportage (...) est totalement erronée", a indiqué le groupe dans un communiqué. "Nous n'avons supprimé aucun reportage et nous défendons" notre travail, a-t-il ajouté.
"Nos articles et nos titres sur l'incident du centre de distribution d'aide de dimanche ont été mis à jour tout au long de la journée avec les derniers chiffres des décès, tels qu'ils nous sont parvenus de différentes sources", a dit la BBC, expliquant avoir publié des bilans transmis par les secours, le ministère de la Santé du Hamas ainsi que par la Croix Rouge, qui a fait état d'"au moins 21" morts dans son hôpital de campagne. C'est "une pratique tout à fait normale" pour un sujet d'actualité qui évolue rapidement, a souligné la BBC.

Le groupe a rappelé que les journalistes internationaux "ne sont pas actuellement autorisés à Gaza". "Nous serions heureux que la Maison Blanche soutienne notre appel pour un accès immédiat".

10H21
Iran

Le chef du Hezbollah évoque le soutien de Téhéran avec le ministre iranien des Affaires étrangères

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, en visite au Liban, a rencontré le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem. Le Hezbollah n'a pas précisé où ni quand la réunion s'est tenue avec son chef. Ce dernier n'apparait pas en public et a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne en septembre dernier.

Araghchi "a souligné (...) l'intérêt que porte l'Iran à aider le Liban (...) dans un esprit de respect mutuel et de renforcement de la coopération entre les deux pays", a indiqué le mouvement islamiste dans un communiqué. Le chef du Hezbollah lui a fait part de "l'engagement indéfectible" de son mouvement "en faveur de la stabilité du Liban, de sa stabilité, de sa souveraineté et de la libération de ses terres occupées".
Longtemps force politique dominante, le mouvement chiite est sorti très affaibli en novembre de plus d'un an de conflit dévastateur avec Israël, dont deux mois de guerre ouverte, en marge de la guerre à Gaza.

Au cours de sa visite à Beyrouth, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré mardi les principaux dirigeants libanais. "J'ai exprimé mon soutien sans réserve à l'indépendance, à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à la reconstruction du Liban sous occupation israélienne", a déclaré Araghchi dans un message sur X ce mercredi. "L'objectif" de l'Iran, qui a financé et armé le Hezbollah durant des décennies, est "d'ouvrir une nouvelle page" dans les relations avec le Liban, "fondée sur le respect mutuel et les intérêts communs", a-t-il ajouté.

Son homologue libanais Youssef Raggi a déclaré sur X avoir exprimé à Araghchi "l'espoir du Liban que l'Iran reste engagé à soutenir la sécurité et la stabilité interne" du pays , notamment en veillant à ce que "les armes soient détenues exclusivement par l'Etat".

Un responsable gouvernemental libanais a indiqué à l'AFP que la visite du ministre iranien "ouvrait une nouvelle page dans les relations entre les deux pays", basée sur "la non-ingérence".

09H50
achats d'armes

L'Espagne annule l'acquisition de missiles antichars auprès d'une entreprise israélienne

L'Espagne annule l'achat de 168 lanceurs et 1.680 missiles antichars à l'entreprise israélienne Rafael, ont annoncé des médias espagnols mercredi, quelques semaines après l'annulation d'un contrat avec une autre entreprise israélienne pour la fourniture de munitions.
Le contrat évoqué s'élevait à 287,5 millions d'euros, a indiqué le quotidien El País en citant des "sources gouvernementales", et le matériel devait être fabriqué en Espagne sous licence de l'entreprise israélienne.
"Un processus de révocation des licences d'origine israélienne a été entamé", ont déclaré de leur côté à l'AFP des sources au ministère de la Défense, assurant qu'il travaillait "à la réorientation des programmes pour avancer vers un objectif d'indépendance et d'autonomie technologiques".
Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, est l'une des voix européennes les plus critiques envers son homologue israélien Benjamin Netanyahu et les attaques menées contre Gaza en réponse à celle menée par le Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2024.
Le ministère de l'Intérieur espagnol avait déjà décidé en avril de résilier un contrat d'achat de munitions à une entreprise israélienne, en partie sous la pression du parti d'extrême gauche Sumar, partenaire gouvernemental des socialistes.
Il s'agissait d'un contrat d'achat de balles à l'entreprise israélienne IMI Systems pour un montant de 6,8 millions d'euros.
Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement et figure de proue de Sumar, avait alors déclaré que l'Espagne ne pouvait pas faire "des affaires avec un gouvernement génocidaire (...) qui massacre le peuple palestinien".
Malgré cela, le Centre Delàs, un institut de recherche basé à Barcelone spécialisé dans la sécurité et la défense, a estimé en avril que Madrid avait attribué, depuis le début de la guerre, 46 contrats d'une valeur de 1,044 milliard de dollars à des entreprises israéliennes, selon des données recueillies sur une plateforme d'appels d'offres publics.

07h45
nouvelles victimes

Les secours annoncent au moins 12 morts à Gaza dans une frappe israélienne dans le sud

La Défense civile de la bande de Gaza annonce mercredi la mort de 12 personnes, dont des femmes et des enfants, dans une frappe israélienne dans l'ouest de Khan Younès, ville du sud du territoire palestinien en guerre.

"Au moins 12 personnes parmi lesquelles plusieurs enfants et femmes ont été tuées lors d'une frappe d'un drone israélien ce matin sur une tente pour personnes déplacées près de l'école Al-Hinnawi, qui accueille des familles déplacées", a déclaré le porte-parole de cette organisation de premiers secours, Mahmoud Bassal.

Quatre autres personnes ont été tuées par des frappes sur d'autres secteurs du territoire palestinien, a-t-il ajouté.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

Israël a intensifié à la mi-mai son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l'ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, et anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.

02h45
aide humanitaire

Les centres d'aide de la fondation soutenue par Washington fermés à Gaza

Les centres de distribution d'aide dans la bande de Gaza gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, seront fermés mercredi pour des travaux de "rénovation", a annoncé l'organisation.

"Le 4 juin, les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d'amélioration de l'efficacité", a déclaré dans un message sur Facebook la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

La GHF a précisé que ses opérations dans les centres d'aide reprendraient à partir de jeudi.

En parallèle, l'armée israélienne a confirmé leur fermeture temporaire.

"Il est interdit demain (mercredi, ndlr) de circuler sur les routes menant aux centres de distribution, qui sont considérés comme des zones de combat", a-t-elle indiqué sur X.

La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d'une semaine, après la levée très partielle d'un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire.

Son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité des centres de distribution. La GHF a démenti tout incident.

Les Nations unies et de nombreuses ONG refusent de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité, craignant qu'elle n'ait été créée pour servir les buts militaires d'Israël.

Pendant des décennies, l'Unrwa, l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens, a chapeauté les opérations humanitaires à Gaza.

Mais Israël a accusé cette agence de fournir une couverture au Hamas, affirmant que certains de ses employés avaient participé à l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.

01h50
ONU

Gaza: nouveau véto américain en perspective au Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce ce mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l'accès humanitaire à Gaza, une tentative de faire pression sur Israël qui devrait se heurter à un nouveau véto américain, le premier de la nouvelle administration Trump.

Silencieux sur ce dossier depuis un an, le Conseil peine à parler d'une seule voix depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, bloqué plusieurs fois par des vétos américains, mais aussi russes et chinois.

Dans ce contexte, il n'a pas tenté de sortir du silence depuis novembre, lorsque les États-Unis, alors présidés par Joe Biden, avaient bloqué un texte réclamant un cessez-le-feu.

La dernière résolution du Conseil date de juin 2024: il s'agissait du soutien à un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, cessez-le-feu qui ne s'était pas matérialisé avant janvier 2025.

Le nouveau projet de résolution vu par l'AFP, qui sera soumis au vote mercredi à 20H00 GMT, "exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" et la libération inconditionnelle des otages.

Soulignant la "situation humanitaire catastrophique" dans le territoire palestinien, il réclame la levée "immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et sa distribution sûre et sans entrave à grande échelle", y compris par l'ONU.

Mais les Etats-Unis, alliés d'Israël, devraient mettre leur véto, ont indiqué plusieurs diplomates à l'AFP, soulignant que les représentants des dix membres élus du Conseil, qui vont introduire le texte, avaient tenté en vain de négocier avec eux.

Qui anime ce direct ?

AFP