Direct démarré le 31 janvier 2025 à 6H15

Direct RD Congo : 700 morts dans les combats à Goma depuis dimanche selon l'ONU

Au moins 700 personnes ont été tuées et 2 800 blessées lors des combats pour le contrôle de la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo entre dimanche et jeudi selon l'ONU.
Le groupe armé M23, qui a pris avec l'armée rwandaise le contrôle de la ville a déclaré vouloir "marcher" sur Kinshasa. Les horaires sont affichés en temps universel.

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M23

Des membres d'une patrouille du M23 dans les rues de Goma, au Congo, le jeudi 30 janvier 2025. 

@AP Photo/Brian Inganga
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19H40
BILAN

700 tués dans les combats à Goma depuis dimanche, selon l'ONU

Au moins 700 personnes ont été tuées et 2800 blessées lors des combats pour le contrôle de la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) entre dimanche et jeudi, a indiqué vendredi un porte-parole de l'ONU.


"L'Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires, avec le gouvernement, ont mené une évaluation, entre le 26 janvier et hier, et rapportent que 700 personnes ont été tuées et 2800 blessées", a déclaré Stéphane Dujarric, estimant que ces chiffres "devraient augmenter".


A Goma, ville du Nord-Kivu conquise cette semaine par le groupe armé M23 et l'armée rwandaise, "la situation reste tendue et volatile, avec des tirs occasionnels", mais la situation est globalement plus calme, a commenté de son côté le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Jean-Pierre Lacroix lors d'une conférence de presse, soulignant les problèmes causés par les munitions non explosées après plusieurs jours de combat. Il s'est d'autre part inquiété de l'avancée du M23 et des forces rwandaises désormais vers le sud, vers la grande ville de Bukavu dans le Sud-Kivu
 

16H15
CONFLIT

L'armée ougandaise annonce un "renforcement de ses défenses" dans l'est de la RDC

L'armée ougandaise (UPDF) a annoncé qu'elle allait "renforcer ses défenses" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe armé M23 mène une offensive avec l'armée rwandaise.


Dans un communiqué, l'UPDF a déclaré qu'elle "adoptera une posture défensive avancée (...) jusqu'à ce que la crise soit passée" et précise que l'objectif est "de dissuader et d'empêcher les nombreux autres groupes armés négatifs opérant dans l'est de la RDC d'exploiter la situation, et de protéger et de sécuriser les intérêts de l'Ouganda."


L'armée ougandaise cite nommément le groupe armé des ADF (Forces démocratiques alliées), à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans. Ils sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils et multiplient des pillages et meurtres malgré le déploiement de l'UPDF aux côtés des forces armées congolaises (FARDC).

14H35
AFFRONTEMENT

Enrôlement à Bukavu : le ministre provincial de l’intérieur présent aux côtés des recrues

Le ministre provincial de l'Intérieur, Murhula Albert Kahasha était présent pour l'occasion. Il a indiqué que les nouvelles recrues recevront "une formation idéologique d'urgence", sans plus de précisions.

"Ils seront rassemblés par groupes de cinq ou six sous l'encadrement d'un inspecteur et rejoindront dans moins de quatre jours le front dans le territoire de Kalehe", au nord de Bukavu, assure-t-il.

14H10
RIPOSTE

À Bukavu, des civils s'enrôlent pour défendre la pays

Après l'offensive éclair du groupe armé antigouvernemental, M23, soutenu par les troupes rwandaises qui ont fait tomber Goma, c'est maintenant le chef-lieu de la province voisine du Sud-Kivu, Bukavu, qui semble menacée.

"Je suis prêt à mourir pour mon pays": comme des centaines de jeunes, Juvenal Bahati Muhigirwa Ndagano est venu s'enrôler vendredi à Bukavu dans les milices qui combattent avec l'armée congolaise, en difficulté face au M23.


Ils sont quelques centaines vendredi devant les portes du stade de Funu à Bukavu, située à environ 80 kilomètres du front où le M23 et l'armée rwandaise progressent. En tenues dépenaillées, en claquettes pour certains, ils se rangent en bataillons désordonnés.


Les "wazalendo" ("patriotes" en Swahili) sont l'un des piliers de la stratégie de Kinshasa et son armée, minée par la corruption et l'incompétence de sa hiérarchie. Face aux troupes rwandaises, réputées mieux formées et équipées, la RDC mise depuis la résurgence du M23 en 2021 sur ces milices de volontaires locaux, mal armés et indisciplinés mais qui espèrent compenser ces faiblesses par leur nombre et leur entrain.

13H50
REPORTAGE

Retour en 2012 sur les dessous d'une opération de communication du M23 dans l'est de la RDC [LeMémo]

En 2012, le M23 est né à la suite d'une mutinerie au sein de l'armée congolaise accusée de marginaliser les soldats issus de la minorité rwandophone. À l'époque, le groupe armé contrôle un tiers du Nord-Kivu. TV5MONDE s'était alors rendu sur la ligne de front avec le M23. Accusés d'exactions, ses membres tentaient de soigner leur image face à la caméra. Reportage TV5MONDE d'Ilhame Taoufiqi avec Clément Alline.

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13H30
droits humains

L'ONU s'alarme des viols et exécutions accompagnant les combats dans l'est de la RDC

L'ONU a exprimé vendredi son inquiétude face aux violences généralisées dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où le conflit entre l'armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23 s'accompagne de nombreux viols et exécutions sommaires.

La prise de la majeure partie de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, par le M23 en début de semaine marque une escalade dramatique dans une région meurtrie par des décennies de conflits impliquant de multiples groupes armés.

Depuis le début de l'offensive, des bombes ont touché au moins deux sites abritant des personnes déplacées internes "causant des victimes civiles", a relaté le porte-parole du bureau des droits de l'homme de l'ONU, Jeremy Laurence.

"Nous avons également documenté des exécutions sommaires d'au moins 12 personnes par le M23 entre le 26 et le 28 janvier", a-t-il déclaré aux journalistes à Genève.

Dans les zones sous contrôle du M23 au Sud-Kivu, comme Minova, il a indiqué que le groupe avait "occupé des écoles et des hôpitaux, forcé les déplacés à quitter les camps et soumis la population civile à des enrôlements forcés et au travail forcé".

Le bureau des droits de l'homme a par ailleurs documenté "des cas de violences sexuelles liées au conflit par l'armée (congolaise) et les combattants Wazalendo alliés dans le territoire de Kalehe", a-t-il précisé.

"Nous vérifions des informations selon lesquelles 52 femmes ont été violées par des soldats congolais au Sud-Kivu, incluant des allégations de viols collectifs", a-t-il ajouté.

Il a également mentionné des rapports des autorités de la RDC indiquant qu'au moins 165 femmes ont été violées par des détenus masculins après une évasion de plus de 4.000 prisonniers de la prison de Muzenze à Goma le 27 janvier, alors que le M23 commençait son assaut sur la ville.

"Les violences sexuelles liées au conflit sont une caractéristique épouvantable du conflit armé dans l'est de la RDC depuis des décennies", a souligné Jeremy Laurence.

Le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, "est particulièrement préoccupé par le fait que cette dernière escalade risque d'aggraver encore davantage le risque de violences sexuelles liées au conflit", a-t-il ajouté.

De même, "la prolifération généralisée actuelle des armes à Goma aggrave les risques déjà importants de violations et d'abus graves", a-t-il dit, appelant à des enquêtes et à traduire en justice les auteurs de ces crimes.

12H30
diplomatie

Au Zimbabwe, les dirigeants de l'Afrique australe en sommet extraordinaire sur les combats à l'est de RDC

Un sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) doit débuter vendredi après-midi à Harare au Zimbabwe, consacré à la situation dans l'est de la République démocratique du Congo, après l'offensive éclair du M23 soutenu par le Rwanda. La réunion doit commencer vers 14h30 locales (12h30 GMT), selon le programme.

Plusieurs chefs d'Etat ont fait le déplacement, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa annoncé par Pretoria à l'AFP avec son ministre de la Défense et celui des Affaires étrangères, mais pas le président congolais Etienne Tshisekedi qui doit y assister par visioconférence depuis Kinshasa.

L'Afrique du Sud a perdu en une semaine treize de ses soldats participant à des missions de l'ONU ou de la SADC, lors de la prise de Goma, grande ville de l'est de la République démocratique du Congo, par le groupe armé M23 et des troupes du Rwanda.

Le sommet de l'organisation régionale "explorera les moyens de renforcer les efforts régionaux en soutien à la RDC, afin de parvenir à une paix et une sécurité durables", selon un communiqué du bureau du président du Botswana, Duma Boko, présent lui-aussi.

La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan, qui dirige le groupe de défense de la SADC, est arrivée tôt vendredi à Harare, a annoncé le gouvernement zimbabwéen, tout comme le ministre des Affaires étrangères de l'Angola qui est arrivé sur place selon un communiqué angolais et qui représentera le président angolais Joao Lourenço, absent.

Médiateur désigné par l'Union africaine dans le conflit, le chef d'Etat angolais a de nouveau exhorté vendredi les dirigeants du Rwanda et de la RDC à reprendre les négociations en vue d'une rencontre à Luanda "de toute urgence".

12H15
Sud-Kivu

À Bukavu, des files de volontaires congolais pour aller au front

Ce vendredi à Bukavu, capitale de la province congolaise du Sud-Kivu, des files de volontaires venus s'enregistrer pour aller au front ont commencé à se former dans le stade de la ville, selon nos sources. Après enregistrement, ils devraient suivre une formation militaire accélérée de quelques jours avant d'être envoyés combattre. La veille, le ministre provincial de l'Intérieur avait appelé les jeunes à s'enrôler.

Après avoir conquis Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l'est de la RDC, le groupe armé M23 soutenu par les troupes rwandaises a progressé dans la province voisine du Sud-Kivu vers la localité de Kavumu, qui abrite un aéroport militaire stratégique et où l'armée congolaise a établi sa principale ligne de défense, à 40 kilomètres au nord de la grande ville de Bukavu et son million d'habitants, selon des sources locales à l'AFP.

Un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) doit se tenir dans la journée dans la capitale zimbabwéenne Harare. Le président congolais Félix Tshisekedi y participera en visioconférence, selon la présidence, mais pas le président rwandais Paul Kagame.

10H15
ingérence

L'armée ougandaise annonce renforcer ses défenses dans l'est de la RDC

L'armée ougandaise (UPDF) a annoncé vendredi qu'elle allait "renforcer ses défenses" dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où le groupe armé M23 mène une offensive avec l'armée rwandaise. 

Dans un communiqué, l'UPDF a déclaré qu'elle "adoptera une posture défensive avancée (...) jusqu’à ce que la crise soit passée" et précise que l'objectif est "de dissuader et d'empêcher les nombreux autres groupes armés négatifs opérant dans l'est de la RDC d'exploiter la situation, et de protéger et de sécuriser les intérêts de l'Ouganda."

L'armée ougandaise cite nommément le groupe armé des ADF, à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans. Ils sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans le nord-est de la RDC où ils ont tué des milliers de civils et multiplient des pillages et meurtres malgré le déploiement de l'UPDF aux côtés des forces armées congolaises (FARDC).  

"L'UPDF, en collaboration avec les FARDC (...) suit de près l'évolution de la situation sécuritaire et continuera de traquer agressivement les restes des ADF partout où ils vont," a-t-elle assuré. 

En 2005, l'Ouganda a été condamnée par l'ONU pour violations du principe de non-ingérence alors que ses soldats étaient déployés dans la province voisine congolaise de l'Ituri. Vingt ans plus tard, Kampala continue d'y soutenir des groupes armés, selon les experts de l'ONU.

6H29
L'ONU "très inquiète"

Après Goma, Bukavu pourrait à son tour être menacée

Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive de seulement quelques semaines, lancée après l'échec mi-décembre d'une médiation RDC-Rwanda sous l'égide de l'Angola.
 

Re(lire) aussi : Bataille de Goma : "Grâce à l’armée rwandaise le M23 a pu acquérir une supériorité militaire"

Mercredi et jeudi, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu, vers la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de kilomètres de Bukavu, selon des sources locales et humanitaires à l'AFP.

M23

Des membres du M23 patrouillent à Goma, en République démocratique du Congo, le mercredi 29 janvier 2025.

@AP Photo/Moses Sawasawa


Après Goma, Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, pourrait à son tour être menacée.
 

Nous sommes très inquiets concernant la situation au Sud-Kivu, qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l'avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU
 

Face à l'aggravation de la situation sécuritaire dans la région, le président congolais Félix Tshisekedi a toutefois refusé de s'avouer vaincu, assurant lors d'une adresse à la nation mercredi qu'une "riposte vigoureuse" est en cours.
 

"Nous sommes à Goma pour y rester", a déclaré jeudi Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, lors d'une conférence de presse à Goma. Et "nous allons continuer la marche de libération jusqu'à Kinshasa".

Re (voir) aussi : RD Congo : l'essentiel de Goma aux mains du M23

RD Congo : combats dans Goma, quelles conséquences ?

 

 

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AFP