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Attaque de drones russes dans la région d'Odessa, un entrepôt de stockage de céréales touché

La région d'Odessa a été frappée par une attaque de drones russes, selon les autorités. Elles ont endommagé des installations portuaires et de stockage de céréales dans cette région côtière du sud-est du pays, ce mercredi 02 août au matin. Pas de victimes déclarées mais des dégâts matériels sont à déplorer selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

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Des sauveteurs travaillent sur une scène d'attaque de drone dans la région d'Odessa, en Ukraine, tôt le mercredi 2 août 2023.

Des sauveteurs travaillent sur une scène d'attaque de drone dans la région d'Odessa, en Ukraine, tôt le mercredi 2 août 2023.

(Chaîne Telegram du gouverneur de la région d'Odessa Oleh Kiper via AP)
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19h31
Paix

Le président Lula se veut en médiateur

En amont du sommet de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), le président Lula a réuni la presse étrangère pour parler de la lutte contre la déforestatoin et des politiques à mettre en place pour protéger la forêt tropicale.

Le président brésilien a également abordé le sujet du conflit en Ukraine, pour lequel il souhaite se positionner en médiateur, assurant que le Brésil allait "continuer à tenter d'œuvrer pour la paix".

Lula a par ailleurs évoqué avec enthousiasme le sommet des Brics du 22 au 24 août, en Afrique du Sud. Selon lui, ce groupe de puissances émergentes (Brésil, Chine, Russie, Inde et Afrique du Sud) a "un rôle exceptionnel" à jouer sur la scène internationale.

16h23
Problèmes de logistique maritime

Le port roumain de Constanta, goulot d'étranglement des céréales ukrainiennes

Planche de salut des agriculteurs ukrainiens, le port roumain de Constanta surveille avec inquiétude les frappes russes sur le Danube en Ukraine, à un moment où le transport routier déjà saturé provoque la colère des chauffeurs locaux.

Le port de Constanta sur la mer Noire, en Roumanie

Le port de Constanta sur la mer Noire, en Roumanie en juin 2022.

© AP Photo/Vadim Ghirda, File

"70% des céréales arrivent chez nous dans des barges sur le fleuve", rappelle à l'AFP Dan Dolghin, 50 ans, le directeur du terminal céréalier de l'une des entreprises qui les réceptionnent dans cette ville côtière avant de leur faire prendre le large.

Or la Russie a mis fin, le 17 juillet, à un accord international qui avait permis sous l'égide de l'ONU et de la Turquie l'exportation par voie maritime de 33 millions de tonnes de céréales ukrainiennes.

Depuis, elle s'attaque méthodiquement aux points névralgiques par lesquels l'Ukraine peut encore écouler au compte-gouttes ses récoltes, ignorant les condamnations de la Roumanie toute proche, membre de l'Otan.

Sur le Danube, Reni et Izmaïl, dans la région d'Odessa frontalière du territoire roumain, devenus la principale voie de sortie des produits agricoles ukrainiens, sont désormais des cibles.

En Roumanie, on se prépare à la fin des amarrages. Les capacités ferroviaires augmentent petit à petit. Non sans mal, en raison d'une différence d'écartement des voies entre les deux pays. "Il y a des investissements en cours à la frontière pour accélérer la vitesse de passage des wagons", dévoile, casque vissé sur la tête, Dan Dolghin, de la société Comvex.

Sa société a investi plus de trois millions d'euros pour faire face au revirement de situation et augmenter la cadence, Constanta devenant un goulot d'étranglement. "On peut maintenant charger 3.000 tonnes en une heure" sur un navire en partance, ce qui représente "deux trains pleins de marchandises", explique Dan Dolghin dont le téléphone mobile ne cesse de vibrer.

Dans la salle de contrôle de Comvex, qui assure la logistique des toutes les denrées passant par le port roumain de Constanta

Dans la salle de contrôle de Comvex, qui assure la logistique des toutes les denrées passant par le port roumain de Constanta en juin 2022. 

© AP Photo/Vadim Ghirda, File

Maïs, colza, blé, orge, tournesol... ces denrées toujours plus nombreuses arrivent massivement de toute part, que ce soit en bateau sur le Danube qui marque la frontière, en train ou par la route.

Depuis le début de l'année, le principal port roumain, sous pression, a reçu 7,5 millions de tonnes de céréales produites par son grand voisin exportateur, soit presque autant déjà que pour l'ensemble de 2022 (8,7 millions).

Mais, malgré tous les efforts engagés, faire face à cet afflux est un défi. Les axes environnants sont saturés de camions roumains garés sur des kilomètres, qui attendent d'être enfin autorisés à décharger. "Pas de toilettes, pas d'eau, pas de pain", s'insurge auprès de l'AFP un chauffeur de 47 ans qui se prénomme Ovidiu et refuse de donner son identité complète. Il déplore une situation "anormale" et "inhumaine".

Des heures durant, les camions ne bougent pas d'un pouce. La bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute est jonchée de bouteilles en plastique, de gobelets usagés et de paquets de cigarettes vides.

Certes, les bouchons sont fréquents en période de moissons mais la guerre a bien sûr bouleversé le trafic, mettant les nerfs des agriculteurs roumains à dure épreuve.

Ils font pression pour que les restrictions concédées par Bruxelles pour leur faire un peu de place soient prolongées après septembre, ce qui provoque l'ire de Kiev, qui craint de se retrouver avec des millions de tonnes de céréales sur les bras.

Prises entre deux feux, les autorités portuaires de Constanta veulent mettre en service d'ici à la fin du mois une application permettant de réserver un créneau horaire.

Mais si aucun bateau n'arrive plus par le Danube, Dan Dolghin plaide pour la solution du rail et non pour celle de la route, les camions ayant de toute façon des capacités inférieures à celles des barges et des trains.

15h41
Prix des céréales

Le marché des céréales nerveux après les frappes sur le Danube, mais sans rebond des prix

Les attaques de drones russes sur les sites portuaires ukrainiens du Danube, qui ont endommagé des dizaines de milliers de tonnes de grains mercredi matin, ont accru la nervosité sur le marché des céréales, sans toutefois entraîner de hausse des cours dans leur sillage.

"La question est désormais de savoir si les bateaux arrivent à charger (le grain), ou s'il y a un vrai blocage des flux", générant de la volatilité sur le marché des céréales, a souligné Sébastien Poncelet du cabinet Agritel (Argus Media France).
Mais le cours du blé, "marqueur du conflit", ne rebondissait pas mercredi à 16H30 TU : après une semaine de détente sur le marché européen, son prix baissait encore de près de 1% par rapport à la clôture hier soir, s'établissant à 233,50 euros la tonne pour livraison en septembre.

Après avoir gagné près de 5% mardi soir après l'annonce de cette attaque, le prix du principal contrat sur le blé américain SRW (Soft Red Winter Wheat) reculait aussi, cédant 2,07% vers 14H35 TU. 

"C'est un développement significatif, et il est remarquable de voir qu'une nouvelle censée soutenir les cours n'y parvient pas", a commenté Arlan Suderman de la plateforme StoneX.

Selon lui, les acteurs du marché sont "davantage concentrés" sur les abondants stocks de blé russe, qui inondent les marchés à l'exportation à des prix défiant toute concurrence.

Cet après-midi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en garde son homologue russe Vladimir Poutine, lui demandant "de ne prendre aucune mesure risquant de provoquer une escalade des tensions" en mer Noire. De son côté, la France a accusé Moscou de faire courir "délibérément" un risque pour la sécurité alimentaire mondiale.

Le Danube, voie fluviale empruntée par des dizaines de cargos transitent ces derniers jours, permet à la fois de rallier Constanta (Roumanie) au sud, pour reprendre la traditionnelle route du Bosphore, et le réseau ferré roumain, vers l'ouest.

Capture d'écran du site Marine Tracker donnant à l'instant "T" la position des navires dans le monde.

Capture d'écran du site Marine Traffic donnant à l'instant "T" la position des navires dans le monde. Ici, détail de la mer Noire avec la côte roumaine et l'embouchure du Danube.

© Marine Traffic

Depuis que la Russie a claqué la porte de l'accord sur les céréales ukrainiennes le 17 juillet, les deux petits ports fluviaux d'Izmaïl et Réni, dans la région d'Odessa frontalière avec la Roumanie, sont devenus la principale voie de sortie du blé et du maïs ukrainien.

Bateau après bateau, entre 3,5 et 4 millions de tonnes de céréales peuvent être expédiées chaque mois par le fleuve, a précisé Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.

15h39
Incarcéré depuis 2020

La Cour suprême russe rejette l'appel d'un ancien journaliste condamné à 22 ans de prison

Ivan Safronov, un journaliste de 33 ans, est en prison depuis 2020 accusé d'avoir transmis à un expert politique russo-allemand des informations sur les opérations militaires russes en Syrie et aux services de renseignement tchèques des éléments sur les livraisons d'armes de Moscou en Afrique.

Ivan Safronov

Ivan Safronov, lors d'une audition à la cour de cassassion à Moscou, le 7 décembre 2022.

© AP Photo/Sergei Fedotov

Ivan Safronov rejette ces accusations et ses anciens collègues ont dénoncé cette affaire comme une vengeance du pouvoir pour ses articles évoquant des incidents embarrassants pour l'armée russe, avant même l'offensive en Ukraine.

Son avocat Dmitri Katchev a indiqué aux journalistes que la défense s'attendait à "un résultat différent", du fait des "violations de la loi" dans cette affaire, qu'elle avait soumis à la Cour. "Tout cela est toujours difficile à supporter, dans tous les cas", a de son côté déclaré la sœur d'Ivan Safronov, Irina Koviazina, soulignant néanmoins que l'état de santé de l'ex-journaliste était "meilleur" qu'auparavant et qu'il "se portait bien".

Cet expert reconnu des questions de défense a travaillé pour les quotidiens nationaux Vedomosti et Kommersant. Poussé à la démission de Kommersant en 2019, il était devenu en mai 2020 conseiller du directeur à l'époque de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine.

Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, Ivan Safronov a été placé en juin en cellule disciplinaire dans la colonie pénitentiaire où il est détenu puis dans une unité médicale.

15h09
Tensions

Deux régions russes arment des milices d'autodéfense

Les gouverneurs des régions russes de Koursk et de Belgorod annoncent que des "milices populaires" d'autodéfense, unités récemment créées, allaient recevoir des armes pour répondre au risque d'incursions armées depuis l'Ukraine voisine.

"Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur la question de la fourniture d'armes aux unités des milices populaires volontaires", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Koursk, Roman Starovoït.

"Aujourd'hui, je peux dire que le mécanisme a été trouvé (...) Le premier lot est déjà arrivé à la base. Dans un avenir proche, nous augmenterons le nombre d'armes jusqu'à 300", a-t-il poursuivi.

Les "milices populaires volontaires", résurgence de l'époque soviétique, ont été formées en décembre pour "fournir une assistance supplémentaire aux forces armées, à la Garde nationale, à la police et aux gardes-frontières" alors que "la région de Koursk subit presque quotidiennement des attaques terroristes en provenance d'Ukraine", selon Roman Starovoït.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a participé mercredi à une cérémonie de remise d'armes aux milices d'autodéfense sur son territoire, selon les médias locaux.

Ceux-ci ont diffusé des images de la cérémonie, montrant notamment des hommes recevant un fusil automatique à l'appel de leur nom. Dans cette région, les "milices populaires volontaires" ont été créées dans les premières semaines de l'offensive russe en Ukraine.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que "tout est mis en oeuvre dans le respect de la loi". "Il s'agit de mesures nécessaires dans un contexte d'attaques, d'attentats perpétrés depuis le territoire ukrainien", a-t-il affirmé mercredi aux journalistes.

Les régions russes frontalières de l'Ukraine sont confrontées depuis plusieurs mois à une hausse des attaques de drones orchestrées, selon Moscou, par Kiev. Des combats et des bombardements ont aussi touché plusieurs villages proches de la frontière.

Début juin des incursions, revendiquées par des groupes armés se disant russes et luttant aux côtés de l'armée ukrainienne, ont en outre donné lieu à de violents affrontements dans la région de Belgorod.

14h13
Céréales

Paris accuse Moscou de faire peser "délibérément" un risque sur la sécurité alimentaire mondiale

La France accuse la Russie de faire "délibérément" courir un risque à la sécurité alimentaire mondiale "en détruisant des infrastructures essentielles" aux exportations de céréales.

[La Russie] ne fait que rechercher son propre intérêt aux dépens des populations les plus vulnérables en faisant monter les prix des produits agricoles et en essayant d'empêcher un de ses principaux concurrents d'exporter ses productions. Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères


La France va poursuivre son aide en matière alimentaire aux "pays les plus touchés par l'insécurité alimentaire générée par l'agression russe", a souligné Anne-Claire Legendre.

Elle a aussi déploré des bombardements qui prennent de nouveau pour cible des infrastructures civiles, "en violation du droit international humanitaire". "Ces actes inacceptables sont constitutifs de crimes de guerre et ne peuvent rester impunis", a-t-elle ajouté, reprenant des propos de la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.
 

13h02
Céréales

Les frappes russes sur le Danube ont "endommagé" 40.000 tonnes de céréales

Les frappes russes qui ont visé ce matin des infrastructures portuaires ukrainiennes sur le Danube ont "endommagé" près de 40.000 tonnes de céréales destinées à l'exportation, a annoncé le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov.

"Les Russes ont frappé des entrepôts et des silos à grains, endommageant près de 40.000 tonnes de céréales attendues par les pays africains, la Chine et Israël", a affirmé sur Telegram le ministre Koubrakov.
 

11h54
Paix

Le pape déplore le "manque de courageux itinéraires de paix" en Europe

"En regardant avec affection l'Europe et l'esprit de dialogue qui la caractérise, on pourrait lui demander: vers où navigues-tu, si tu ne proposes pas d'itinéraires de paix, de voies créatives pour mettre fin à la guerre en Ukraine (...)?", a lancé le pape de 86 ans lors de son premier discours devant les autorités et le corps diplomatique au centre culturel de Belém.

Le Pape François à Lisbonne ce 2 août 2023.

Le Pape rencontre les corps diplomatiques au centre culturel Belem à Lisbonne ce 2 août 2023, première journée de son voyage de 5 jours au Portugal. 

© AP Photo/Ana Brigida

"Nous naviguons sur l'océan de l'histoire en des temps tumultueux et nous ressentons le manque de courageux itinéraires de paix", a regretté le jésuite argentin, qui ne cesse d'appeler à faire taire les armes en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

Dans une ville où sont "gravés les jalons pour la marche de la communauté européenne", avec notamment la signature du Traité de Lisbonne en 2007, François a rappelé le "rêve européen d'un multilatéralisme plus large que le seul contexte occidental" pour "saisir les moindres signaux de détente et de lire entre les lignes les plus tordues".
"De l'Europe, la vraie, le monde a besoin : il a besoin de son rôle de bâtisseur de ponts et d'artisan de paix dans sa partie orientale, en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient", a-t-il martelé.

Fidèle aux thèmes phares de son pontificat entamé en 2013, le pape s'est élevé contre les fléaux qui affaiblissent selon lui l'Occident, tels que les politiques migratoires, la crise de la démographie, l'euthanasie ou le commerce des armes.

"Vers où naviguez-vous, Europe et Occident, avec le rejet des personnes âgées, les murs aux fils barbelés, les tragédies en mer et les berceaux vides? Où allez-vous si, face au mal de vivre, vous offrez des remèdes hâtifs et erronés, comme l'accès facile à la mort, solution de facilité qui paraît douce, mais qui est en réalité plus amère que les eaux de la mer?", a-t-il asséné.

11h40
Céréales

Poutine demande le soutien de la Turquie pour exporter ses céréales

Le président russe Vladimir Poutine a demandé le soutien de son homologue turc pour exporter ses céréales. Le président russe a parlé au téléphone avec son homologue turc. Il lui a confirmé son refus de relancer l'accord sur les céréales.

"Compte-tenu des besoins en nourriture des pays les plus nécessiteux, des options sont en cours d'élaboration pour permettre des livraisons de céréales russes (...) Il existe une volonté de coopérer dans ce domaine avec la Turquie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant la teneur des propos de Vladimir Poutine.

Malgré les demandes répétées de la Turquie et de l'ONU, la Russie a refusé de prolonger en juillet l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales via la mer Noire, le Kremlin estimant que les dispositions devant permettre ses exportations de grains et d'engrais n'avaient jamais été mises en œuvre.

Lors du Sommet Russie-Afrique, le président russe avait en promis de livrer à plusieurs pays africains gratuitement des céréales, malgré les sanctions qui depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine paralyse le transport maritime depuis et vers la Russie.

En parallèle, la Russie bombarde désormais aussi les infrastructures portuaires nécessaires aux exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Danube.

Signe de leurs désaccords sur ces dossier, le président turc a appelé aujourd'hui son homologue russe Vladimir Poutine à éviter "toute escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine" et a souligné que l'accord céréalier enterré par le Kremlin était "un pont vers la paix".

10h45
Escalade

Erdogan appelle Poutine à éviter l'escalade en Mer Noire

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi son homologue russe Vladimir Poutine à éviter toute "escalade" dans le conflit avec l'Ukraine en mer Noire, a rapporté la présidence.

Au cours d'un entretien téléphonique, le chef de l'État turc a demandé à M. Poutine "de ne prendre aucune mesure risquant de provoquer une escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine"

Il a souligné "l'importance de l'Initiative de la mer Noire, qu'il considère comme un pont pour la paix", a indiqué la présidence dans un communiqué à propos de l'accord céréalier dont Moscou a refusé la prolongation.

Pour Recep Tayyip Erdogan, qui en fut l'un des négociateurs et l'un des garants avec les Nations unies et compte "poursuivre ses efforts" pour relancer l'accord, "l'arrêt prolongé de l'Initiative de la mer Noire ne profitera à personne et les pays ayant besoin de céréales et à faible revenu souffriront le plus".

Il a fait valoir que "les prix des céréales avaient diminué de 23% quand le corridor fonctionnait", entre le 1er août 2022 et le 17 juillet à minuit et qu'ils "ont augmenté de 15% au cours des deux dernières semaines".

Selon la présidence, les deux dirigeants se sont également "accordé sur la visite de M. Poutine en Turquie" sans toutefois avancer de calendrier.

Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois réitéré, avant et depuis sa réélection fin mai, son invitation au chef du Kremlin.

Des attaques de drones russes ont récemment endommagé le port ukrainien d'Odessa et, mercredi, les infrastructures portuaires ukrainiennes du Danube, indispensables aux exportations de céréales.

10h36
Manoeuvres navales

La Russie annonce avoir débuté des manoeuvres navales en mer Baltique

La Russie a annoncé avoir lancé mercredi des manoeuvres navales impliquant une cinquantaine de navires et l'aviation dans la Baltique, mer essentiellement bordée par les pays de l'Otan que Moscou considère comme une menace existentielle. 

Les manoeuvres "Bouclier océanique 2023" prévoient quelque 200 exercices militaires avec "plus de 30 navires et vaisseaux de combats, 20 navires d'approvisionnement, 30 aéronefs (...) et environ 6.000 militaires", a indiqué le ministère de la Défense. 

L'objectif est de "vérifier la capacité de la flotte militaire à défendre les intérêts nationaux de la Russie", a-t-il ajouté dans un communiqué diffusé sur Telegram, qui ne précise pas la durée des manoeuvres.

Depuis que la Russie a lancé son assaut contre l'Ukraine, les pays riverains de la Baltique ont serré les rangs face à Moscou. Ainsi, la Finlande et la Suède ont toutes les deux demandé à rejoindre l'Otan, chose faite pour Helsinki et en cours pour Stockholm.

Moscou a perdu ses gazoducs stratégiques sous-marins en mer Baltique reliant son territoire à l'Allemagne, ceux-ci ayant été endommagés par des explosions toujours non-élucidées, et l'Europe ayant décidé de se sevrer des hydrocarbures russes pour sanctionner la Russie et ne pas financer son effort de guerre.

06h20
Port d'Odessa

Des drones russes frappent un port et un stockage de céréales dans la région ukrainienne d'Odessa, selon les autorités

Des drones russes ont attaqué et endommagé des installations portuaires et de stockage de céréales dans le sud de la région côtière ukrainienne d'Odessa aux premières heures de mercredi, incendiant certaines d'entre elles, ont déclaré des responsables ukrainiens.

Aucune victime n'a été signalée, a écrit le gouverneur d'Odessa, Oleh Kiper, dans un message sur l'application de messagerie Telegram, sans donner le lieu exact de l'attaque.

"Malheureusement, il y a des dégâts", a déclaré le président Volodymyr Zelensky sur Telegram.

"Les plus importants se trouvent dans le sud du pays. Les terroristes russes ont une fois de plus attaqué les ports, les céréales, la sécurité alimentaire mondiale."

La Russie a intensifié ses attaques contre les infrastructures agricoles et portuaires ukrainiennes après avoir refusé de prolonger l'accord sur les céréales de la mer Noire qui avait permis les exportations de céréales ukrainiennes.

"L'ennemi... essaie de détruire le grain ukrainien, en attaquant les infrastructures industrielles et portuaires. Malheureusement, il y a des coups, malheureusement le silo a été endommagé et des incendies se sont déclarés sur le site", a déclaré Serhiy Bratchuk, porte-parole de l'Armée des volontaires ukrainiens du Sud. , a déclaré dans une déclaration vidéo.

"La Russie essaie d'exclure l'Ukraine du futur accord sur les céréales et, surtout, de déplacer stratégiquement notre pays du marché alimentaire mondial", a-t-il déclaré.

Les médias ukrainiens ont rapporté que les drones ont traversé la mer Noire et se sont dirigés vers Izmail, un port clé du delta du Danube d'où le grain ukrainien est acheminé par barge vers le port roumain de la mer Noire de Constanta pour être expédié.

03h49
Attaque à Odessa

Attaque russe contre un port de la région d'Odessa, incendies en cours

Une attaque de drones explosifs russes a endommagé des infrastructures portuaires et provoqué des incendies dans la région d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur régional, Oleg Kiper.

"En raison de l'attaque, des feux se sont déclarés dans les installations du port et des infrastructures industrielles de la région, et un ascenseur a été endommagé", a écrit Oleg Kiper sur Telegram. Aucun blessé n'a été signalé dans un premier temps.

02h46
Attaque de drones

L'Ukraine dit avoir abattu plus de dix drones russes lancés contre Kiev

Plus de dix drones russes qui visaient Kiev ont été abattus dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 août, provoquant des chutes de débris qui ont fait des dégâts matériels mais aucune victime, selon les autorités.

Selon l'administration militaire de Kiev, des groupes de drones explosifs "Shahed" de fabrication iranienne, provenant de plusieurs directions, ont pénétré simultanément dans le ciel de la capitale.

"Toutes les cibles - plus de dix drones - ont été détectées et détruites à temps", a indiqué sur Telegram Serguiï Popko, le chef de l'administration militaire.

Des débris de drones abattus ont cependant chuté sur les quartiers de Solomyansky, Golosiivsky et Svyatoshynsky. "Il y a des dégâts dans des locaux non-résidentiels et sur la surface des routes, sans destructions ni incendies sérieux", a ajouté l'administration militaire sur Telegram.

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a confirmé la chute de débris sur plusieurs quartiers et des dégâts matériels. "Il n'y a ni morts ni blessés dans la capitale", a-t-il écrit sur Telegram.

Dans le district de Golosiivsky, les débris sont tombés sur une aire de jeu et sur un immeuble non-résidentiel, selon l'administration militaire.

Une attaque de drones a par ailleurs eu lieu dans la nuit dans le sud de la région Odessa, grand port ukrainien sur la mer Noire, a indiqué l'administration militaire régionale sur Telegram, sans plus de précisions.

19h50
Diplomatie

La Pologne convoque l'ambassadeur ukrainien, dispute sur les importations de céréales

La Pologne a convoqué l'ambassadeur d'Ukraine en réaction à une démarche similaire de Kiev causée par des déclarations d'un responsable polonais sur les importations de céréales ukrainiennes, qui ont causé une dispute entre ces deux pays alliés.

Dans une interview lundi à la télévision publique TVP, un conseiller présidentiel polonais, Marcin Przydacz, a déclaré que Varsovie donnait la priorité à "la défense des intérêts des agriculteurs polonais" en demandant la prolongation des restrictions sur les importations de céréales ukrainiennes.

"L'Ukraine a reçu beaucoup de soutien de la Pologne, il serait bien qu'elle commence à être reconnaissante du rôle que la Pologne a joué pour l'Ukraine dans les derniers mois et années", a ajouté Marcin Przydacz.

Kiev a réagi en convoquant mardi à son ministère des Affaires étrangères l'ambassadeur de Pologne. "Les déclarations sur la prétendue ingratitude des Ukrainiens pour l'aide reçue de la République de Pologne ne reflètent pas la réalité et sont donc inacceptables", indique un communiqué ukrainien.

La Pologne a ensuite répliqué en convoquant l'ambassadeur ukrainien Vasyl Zvarych au ministère des Affaires étrangères à Varsovie. Ce dernier a précisé dans un communiqué que la convocation était due à "des déclarations de représentants des autorités ukrainiennes".

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avec agences
Les faits

Une attaque de drones explosifs a visé Kiev dans la nuit.

Attaques de drones russes sur des infrastructures portuaires près d'Odessa.

Les ports sur le Danube, comme Reni et Izmaïl en Roumanie, sont devenus vitaux pour exporter les céréales ukrainiennes depuis la fermeture de la Mer Noire.

Recep Erdogan a appelé Vladimir Poutine lui demandant "de ne prendre aucune mesure risquant de provoquer une escalade des tensions" en mer Noire.

La Russie a commencé des manœuvres navales en mer Baltique.

Le Pape François appelle l'Europe "à bâtir des ponts" pour la paix en Ukraine.