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Au moins vingt blessés à Odessa et Mykolaïv, ciblées par des frappes russes

Selon les autorités ukrainiennes, les forces russes ont effectué des frappes sur les deux villes portuaires du sud, Odessa et Mykolaïv, blessant au moins 20 personnes. Moscou a de son côté fait savoir qu'elle considèrerait comme une cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire.

 

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Sur cette photo fournie par la police nationale ukrainienne, de la fumée s'élève d'un bâtiment détruit par une attaque russe à Mykolaiv, en Ukraine, le jeudi 20 juillet 2023.

Sur cette photo fournie par la police nationale ukrainienne, de la fumée s'élève d'un bâtiment détruit par une attaque russe à Mykolaïv, le 20 juillet 2023.

AP
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19h45
Politique intérieure

Le président Zelensky évoque un possible remaniement ministériel

Ce soir, dans son traditionnel message sur les réseaux sociaux, le président Zelensky a évoqué des questions budgétaires et notamment les mesures à mettre en place pour sanctionner une banque ukrainienne appartenant à des oligarques russes.

Il a soulevé le problème de trouver des fonds supplémentaires pour reconstruire ce qui a été détruit ou qui nécessite d'être entretenu, comme les revêtements des routes ou les ponts.

Il a également évoqué le remplacement du ministre de la Culture et de la politique de l'Information.

 

18h48
Gaz

Poutine lance le méga-projet Arctic LNG 2 de gaz naturel liquéfié

Le président russe Vladimir Poutine a donné ce jeudi à Mourmansk le coup d'envoi de la première chaîne d'Arctic LNG 2, gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l'Arctique, dont le français TotalEnergies s'est retiré en 2022.

Poutine inaugure le terminal Arctic LNG

Vladimir Poutine parle aux employés du centre du terminal de gaz naturel de Mourmansk ce 20 juillet. 

© Alexander Kazakov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

"Le mandat de remorquage pour le transport de la première chaîne de traitement de l'usine de GNL est prêt. Je demande l'autorisation de commencer les opérations de transport en mer", a indiqué un opérateur lors de la cérémonie de lancement, retransmise à la télévision. "Permission accordée", a répondu Vladimir Poutine en actionnant le levier, aux côtés du directeur du géant gazier Novatek, Léonid Mikhelson.

Leonid Mikhelson

Leonid Mikhelson, directeur de Novatek, lors de la cérémonie d'inauguration de la première chaine d'Arctic LNG 2 à Mourmansk ce 20 juillet 2023.

© Ramil Sitdikov, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

Ce projet, estimé à 21 milliards de dollars, est situé dans la péninsule de Gydan, à une trentaine de kilomètres d'une première usine géante de GNL dans la péninsule de Yamal, entrée en service en 2017.

Il est prévu que le projet atteigne une capacité de production de 19,8 millions de tonnes de GNL par an grâce à trois lignes de production, en puisant dans le riche gisement de gaz d'Utrenneye à proximité.

Le français TotalEnergies avait annoncé en 2022, après le début de l'offensive russe en Ukraine, arrêter son financement d'Arctic LNG 2, dont Novatek détient 60% aux côtés des chinois CNPC et CNOOC et du japonais Japan Arctic LNG.
Arctic LNG 2 est l'un des projets clés de l'exploitation prévue par la Russie de la "route maritime du nord" reliant l'Asie à l'Europe.

Moscou espère que cette voie de l'Arctique, rendue praticable grâce au réchauffement climatique et la fonte des glaces, soit en mesure à l'avenir de concurrencer le canal de Suez pour le commerce des hydrocarbures.

18h00
Sanctions contre Wagner

Nouvelles sanctions du Canada, notamment contre des responsables de Wagner

Le Canada impose de nouvelles sanctions contre des personnalités et entreprises russes, notamment des responsables militaires du groupe paramilitaire Wagner actifs en Afrique et en Ukraine, a indiqué le gouvernement.

Quelques heures avant cette annonce, le Royaume-Uni avait également annoncé des sanctions liées à des exactions du groupe Wagner en Afrique.
"Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le président Poutine et ses collaborateurs tentent d'effacer la culture et l'identité de l'Ukraine par des actions militaires violentes et injustifiables et par des efforts de propagande", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.

La ministre des Affaires étrangères du Canada Mélanie Joly lors du sommet de l'ASEAN à Djakarta, Indonésie le 13 juillet 2023.

La ministre des Affaires étrangères du Canada Mélanie Joly lors du sommet de l'ASEAN à Djakarta, Indonésie le 13 juillet 2023.

© Bay Ismoyo/Pool Photo via AP

Parmi les personnalités visées par les mesures figurent "des figures de proue du groupe Wagner qui ont été actives à la fois en Ukraine et en Afrique", dont Ivan Maslov, le chef de la section du groupe Wagner accusée d'avoir contribué au massacre de civils à Moura, au Mali, en mars 2022.

Le Canada avait déjà sanctionné le groupe Wagner et son chef, Evguéni Prigojine.
Le groupe paramilitaire russe est de plus en plus actif en Afrique, notamment au Mali, où la junte militaire emploie ses mercenaires et s'est rangée diplomatiquement du côté de la Russie depuis la détérioration de ses relations avec la France.

Cette salve de nouvelles sanctions d'Ottawa vise 20 personnes et 21 entités russes liées à "des sociétés militaires privées et à des organisations dites bénévoles qui soutiennent la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine", ainsi qu'au secteur nucléaire russe.

Elles se voient imposer une interdiction des transactions, un gel de tous leurs avoirs au Canada et une interdiction d'entrée sur le territoire canadien.

En outre, le gouvernement canadien sanctionne une dizaine de personnalités des secteurs de la culture et de l'éducation en Russie, notamment des chanteurs, des acteurs et des cinéastes, ainsi que quatre entités dont le ministère de la Culture.

17h48
Viasna récompensé

Le Prix de l'ONU au groupe bélarusse Viasna

Le prix des droits de l'Homme de l'ONU a été attribué à cinq lauréats, dont le groupe bélarusse Viasna, la militante congolaise Julienne Lusenge et la campagne mondiale pour le droit à un "environnement sain"

"Le dévouement des lauréats témoigne de la nature universelle des droits de l'Homme à un moment critique", a déclaré Csaba Korosi, président de l'Assemblée générale de l'ONU, à ce titre à la tête du comité chargé de choisir les lauréats.

"Le prix envoie un message clair aux défenseurs des droits de l'Homme du monde entier : la communauté internationale est reconnaissante leurs efforts pour promouvoir tous les droits de l'Homme pour tous et les soutient".

Parmi les lauréats 2023 se trouvent Viasna, principal groupe de défense des droits humains au Bélarus; Julienne Lusenge, militante du droit des femmes en République démocratique du Congo; Julio Pereyra, qui lutte pour les droits des enfants en Uruguay; et le Centre d'études sur les droits de l'Homme d'Amman, en Jordanie.

Capture d'écran campagne Viasna

Capture d'écran campagne Viasna

Le prix a également récompensé la Coalition mondiale des organisations de la société civile, des peuples autochtones, des mouvements sociaux et des communautés locales pour "la reconnaissance universelle du droit à un environnement propre, sain et durable", droit qui a été reconnu par l'Assemblée générale de l'ONU en juillet 2022.

"À un moment où l'espace civique est menacé à travers le monde, l'attribution du prix des droits de l'Homme de l'ONU à la campagne pour la reconnaissance universelle du droit à un environnement sain est une preuve du pouvoir de l'effort collectif et de l'importance de la société civile pour parvenir à un avenir plus juste et plus vert", a réagi Elaine Geyer-Allély, de WWF-International, membre de la coalition.

Créé par l'Assemblée générale de l'ONU en 1966, ce prix des droits de l'Homme décerné tous les cinq ans a notamment par le passé récompensé Nelson Mandela, Malala Yousafzai, Jimmy Carter, Eleanor Roosevelt ou le Comité international de la Croix-Rouge.

17h20
Deuil

Funérailles du couple tué dans l'attaque du pont reliant Russie et Crimée

Les proches et amis de deux Russes tués dans l'attaque contre le pont de Kertch qui relie le territoire russe à la péninsule de Crimée ont assisté jeudi à une cérémonie funèbre pour ce couple dont la fille adolescente est pour sa part blessée.

Les corps d'Alexeï et Natalia Koulik ont été placés dans des cercueils dans une église de Novy Oskol, dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, où des dizaines de personnes se sont succédées pour apporter des couronnes mortuaires avant une liturgie orthodoxe.

Le couple a été tué dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque aux drones navals attribuée à l'Ukraine, qui a endommagé pour la deuxième fois le pont stratégique reliant la Russie à la péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.
Au moment de l'explosion, les vacanciers circulaient sur le pont avec leur fille, qui a été blessée mais a survécu. Elle est actuellement soignée à Moscou.
Les autorités russes n'ont pas interdit l'accès à la Crimée, lieu de villégiature privilégié pour la saison estivale, malgré la proximité des combats et des explosions ou frappes de drones visant régulièrement les militaires russes dans la péninsule.

"C'est une perte irréparable qui nous a tous frappés. Une belle jeune famille, la famille de Natalia et d'Alexeï, a été emportée par le sort", a déclaré à l'AFP Natalia Tkatchenko, une collègue de la mère, qui travaille au département de l'éducation de Novy Oskol.

Evoquant la mort de ces deux civils lundi et les dégâts sur le pont d'importance stratégique pour le ravitaillement des troupes russes en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine avait promis une "réponse" et ordonné de renforcer la sécurité autour de cette infrastructure ciblée pour la deuxième fois depuis le début du conflit en Ukraine.
 

17h09
Danger nucléaire

L'AIEA n'a toujours pas eu accès aux toits de la centrale nucléaire de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) regrette ce soir de n'avoir pas pu inspecter les toits de la centrale nucléaire de Zaporijjia, où l'Ukraine soupçonne les forces russes, qui occupent le site, d'avoir placé des mines ou des explosifs.
Les experts de l'instance onusienne, présents sur place, "attendent toujours d'avoir accès aux toits des bâtiments des réacteurs", a déclaré le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué.

L'Ukraine avait accusé début juillet Moscou de préparer une "provocation", l'armée affirmant que des "objets similaires à des engins explosifs avaient été placés" sur les toits des réacteurs 3 et 4.

Le Kremlin avait averti de son côté d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques".

Devant ces accusations mutuelles, l'AIEA avait réclamé un meilleur accès afin de "vérifier les faits sur le terrain", de manière "indépendante et objective".
Rafael Grossi a ensuite fait état de "progrès", son équipe ayant pu visiter les piscines de refroidissement du combustible. Mais la requête concernant les toits suspects est en suspens depuis maintenant près de deux semaines.

Les inspections menées jusqu'à présent n'ont pas détecté de "traces de mines ou d'explosifs", ajoute l'AIEA, qui évoque un contexte "sécuritaire volatil dans cette région située en première ligne du conflit".
 

16h30
Condamnation

Le chef de l'ONU "condamne fermement les attaques russes" contre des ports ukrainiens

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres condamne "fermement"  les attaques russes contre Odessa et d'autres ports ukrainiens en mer Noire, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.

"Ces attaques ont un impact bien au-delà de l'Ukraine. Nous voyons déjà l'effet négatif sur les prix mondiaux du blé et du maïs, ce qui fait souffrir tout le monde, en particulier les populations vulnérables dans les pays du Sud", a-t-il indiqué, soulignant que la "destruction d'infrastructures civiles (pouvait) représenter une violation du droit humanitaire international".
 

16h16
Sanctions

Les États-Unis sanctionnent plus de 120 entreprises russes et kirghizes

Les États-Unis ont placé plus de 120 entreprises russes et kirghizes sur leur liste noire sanctionnant ainsi leur contribution à la machine de guerre russe en Ukraine.

Les sanctions visent notamment à restreindre l'accès de la Russie à du matériel sous embargo, dont des composants électroniques qui peuvent être réutilisés par le complexe militaro-industriel russe, a indiqué le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

"Ces sanctions empêcheront la Russie d'accéder à des matériaux essentiels, inhiberont ses capacités futures de production et d'exportation d'énergie, limiteront son utilisation du système financier international et réprimeront ceux qui se rendent complices du contournement des sanctions", a-t-il affirmé.

Parmi les dizaines d'entreprises visées figurent des banques russes, des sociétés dans le secteur de l'énergie, du transport maritime et de la technologie, ainsi que des fabricants de matériel de défense. Y figurent aussi sept instituts de recherche russes dans le domaine de la technologie et sous contrôle étatique.

Plusieurs entreprises du Kirghizstan ayant permis à la Russie, selon le Trésor américain, de circonvenir aux restrictions à l'exportation de technologies dans le cadre des sanctions américaines imposées contre la Russie après son invasion de l'Ukraine en février 2022, sont également ciblées.

L'une d'elles, RM Design and Development, a fourni des semi-conducteurs et circuits intégrés à des acheteurs russes qui ont à leur tour fourni l'industrie de la défense.

Le Kirghizistan s'est défendu d'aider Moscou à contourner les sanctions occidentales infligées après l'invasion de l'Ukraine, tout en admettant l'implication "possible" d'entreprises privées.

Les sanctions américaines interdisent toute transaction avec ces entreprises et limitent leur accès aux circuits financiers internationaux.
 

16h16
Déserteurs bienvenus

La France peut accorder le statut de réfugiés aux déserteurs de l'armée russe

La France peut accorder le statut de réfugié aux soldats russes ayant refusé de combattre en Ukraine, selon la doctrine adoptée par la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) jeudi, qui a cependant rejeté la demande d'un citoyen russe, dont les éléments ont été jugés insuffisants.

"Les Russes fuyant la mobilisation pour la guerre en Ukraine et les mobilisés ayant déserté peuvent obtenir le statut de réfugié", a estimé la CNDA dans un communiqué, car "un ressortissant russe appelé dans le cadre de cette mobilisation est susceptible de commettre, directement ou indirectement, des crimes de guerre".

Cette doctrine, la première en France concernant les déserteurs de l'armée russe, s'appuie sur une directive européenne du 13 décembre 2011 et un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 26 février 2015.

Mais dans le même temps, la Cour a rejeté la demande d'asile d'un Russe qui se présentait comme un déserteur, estimant "que les déclarations et les pièces produites ne permettaient pas d'établir que le requérant avait été mobilisé dans le contexte de la guerre" de la Russie en Ukraine.

Le demandeur russe de 28 ans avait quitté la Russie en avril 2019 en raison d'actes "violents et répétés" de son père, puis reçu deux convocations s'inscrivant dans la mobilisation partielle engagée par le président Vladimir Poutine le 21 septembre 2022, dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Une "grande formation" composée de neuf juges s'était penchée fin juin sur la demande de ce ressortissant russe, après que l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) l'eut rejetée en première instance, émettant des doutes sur la véracité de son récit.

La CNDA a pointé plusieurs anomalies dans les documents fournis et "a également constaté que le requérant avait été exempté du service militaire en 2013 et qu'il avait fui son pays en 2019 en invoquant des craintes familiales et religieuses".

"Pour prétendre à une protection sous le statut de réfugié, il faut justifier de son caractère mobilisable par des éléments précis comme des documents ou des déclarations détaillées et personnalisées", a déclaré à l'AFP la vice-présidente du CNDA Christine Massé-Degois dans la foulée de la décision.

"Il y a une exigence de la Cour très forte pour démontrer que la personne est mobilisable, alors qu'une personne qui fuit son pays n'a pas forcément toujours sa convocation ou son livret militaire sur elle", a regretté l'avocat du demandeur Me Sylvain Saligari.

Il envisage de se pourvoir devant le Conseil d'État.
 

15h43
Droits de l'homme

L'UE sanctionne le chef de la prison où est détenu l'opposant Navalny

L'Union européenne annonce avoir sanctionné 12 individus en Russie, dont le chef de la prison où l'opposant Alexeï Navalny est détenu, ainsi que cinq entités, responsables de "graves violations des droits de l'homme".

Les sanctions adoptées "ciblent ceux qui ont recouru abusivement à des technologies de reconnaissance faciale en vue d'arrestations arbitraires massives en Russie, ainsi que les décisions à motivation politique prononcées à l'encontre de personnalités de l'opposition, de militants pour la démocratie et des détracteurs virulents du Kremlin", a expliqué le Conseil de l'UE, qui représente les 27 États membres, dans un communiqué.

En juin, Alexei Navalny Navalny a dénoncé le centre de détention où il se trouve. Les responsables ne lui donnent ni papier ni stylo, l'empêchant par la-même de porter plainte. 

Alexeï Navalny en détenion en juin 2022

Alexeï Navalny en détenion en juin 2022, photo lors d'une communication vidéo depuis sa cellule.

© AP Photo/Alexander Zemlianichenko

Depuis son emprisonnement, Alexeï Navalny continue périodiquement de publier des messages sur les réseaux sociaux par le biais de ses avocats et collaborateurs, continuant d'afficher un esprit combatif malgré des conditions d'incarcération particulièrement difficiles.

Dans un précédent message le 27 juin, l'opposant racontait sa surprise lorsqu'il avait appris, avec plusieurs jours de retard pour cause de cellule disciplinaire, la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner.

Navalny estimait alors que Vladimir Poutine était "la plus grande menace" pour la Russie dont "l'effondrement inévitable" risquait de lancer une "guerre civile".
Avant-hier, il ironisait sur son nouveau procès, "plein de preuves convaincantes de (s)a culpabilité", en publiant la copie d'un document présumé de l'accusation qui cite, entre autres, un message anti-Poutine dans l'adresse d'un portefeuille Bitcoin utilisé pour un don à son organisation en 2021.

Pour son troisième anniversaire en prison le 4 juin, il a assuré garder le moral, malgré 16 séjours en cellule disciplinaire.

14h45
Sur le terrain

L'amertume des agriculteurs ukrainiens

Vitali Bylenko regarde avec amertume le blé dans sa grange. Il est l'un de ces agriculteurs ukrainiens peinant de plus en plus à exporter leurs céréales après la sortie de la Russie d'un accord pour leur livraison par la mer Noire.

Selon cet agriculteur de 41 ans, implanté dans la région de Kiev, l'accord négocié par l'ONU et la Turquie, qui a permis d'éviter une aggravation de la crise alimentaire mondiales, fonctionne mal depuis des mois. Depuis l'hiver, "il ne s'applique que sur le papier", dit-il à l'AFP. 

Face au peu de cargos céréaliers arrivant dans les ports ukrainiens, Vitali Bylenko s'est mis à emprunter des routes alternatives. "Les offres d'achat de nos céréales à Odessa étaient rares et nous avons déjà transporté la quasi-totalité de nos céréales vers de petits ports fluviaux", explique-t-il.

Le blé, le maïs et le tournesol qu'il cultive sur son exploitation de 1.300 hectares et employant environ 35 personnes, partaient ainsi via la Roumanie voisine.
"Pour les cinq mois qui restent (de 2023), cela ne changera pas substantiellement", dit-il.

Mais la route par la Roumanie est plus coûteuse et plus complexe que celle de la mer Noire, les ports fluviaux étant 200 km plus éloignés de sa ferme qu'Odessa.
"Notre marge bénéficiaire diminue", explique-t-il, contraint de baisser ses prix de vente pour compenser le surcoût de transport.

Faute d'autres options, les céréales vont maintenant affluer en Roumanie, faisant encore baisser les prix, redoute-t-il. "Plus il y a de produits, plus le prix est bas", redoute l'exploitant qui a 400 tonnes de blé stockés dans son exploitation.
"Si avant la guerre, le prix (de vente de sa production, ndlr) était d'environ 270 dollars la tonne, aujourd'hui ceux qui achètent proposent 120 dollars. Et on en voudrait au moins 135 dollars", raconte Monsieur Bylenko.

Si la situation est difficile, elle reste pour l'instant moins dramatique que l'été dernier, quand les agriculteurs ne savaient pas du tout s'ils allaient pouvoir vendre leur production, nuance-t-il. 

Les céréales ont une signification symbolique très importante en Ukraine, pays à forte tradition agricole et dans lequel des millions de personnes sont mortes en 1932-1933, pendant la Grande famine organisée artificiellement par le régime stalinien.

Même le drapeau national ukrainien, constitué de bandes horizontales bleu et jaune, symbolise le "ciel bleu au-dessus des champs de blé dorés".

Le bureau de Lioudmyla Martyniouk, PDG de l'entreprise agroalimentaire Kivchovata Agro, est décoré de gerbes de blé et d'un portrait du poète national, Taras Chevtchenko.

Avec plus de 30 millions d'hectares de terres arables en Ukraine, "il est très important pour nous d'avoir accès aux marchés d'Europe, d'Asie et d'Afrique", souligne-t-elle.

La fin de l'accord céréalier est "très désagréable" car cela signifie que les producteurs ukrainiens seront probablement contraints de vendre à perte, explique-t-elle.

Elle s'inquiète aussi d'un impact de cette crise sur les pays africains dont certains étaient très dépendants des importations de céréales d'Ukraine : "Nous ne pouvons pas permettre une famine en Afrique", dit-elle.

Son entreprise cultive du blé, du maïs, du tournesol et du sorgho sur 2.500 hectares, soutenue par des investisseurs japonais. Des moissonneuses-batteuses fabriquées aux États-Unis travaillent dans les champs, récoltant du blé d'hiver.

Comme Vitali Bylenko, sa compagnie compte sur des ports fluviaux pour exporter, a fortiori depuis l'intensification ces derniers jours des bombardements sur la région portuaire d'Odessa. "Nous n'avons pas d'autre solution", dit-elle.
L'abondance de céréales en Ukraine et les coûts relativement faibles tempèrent son pessimisme : si ces céréales parviennent à quitter l'Ukraine, elles seront compétitives sur les marchés où elles restent peu chères et déterminantes "pour la sécurité alimentaire", dit-elle.
 

14h24
Opposant

20 ans de prison requis contre l'opposant Alexeï Navalny

Vingt ans de prison ont été requis contre l'opposant russe déjà emprisonné Alexeï Navalny, jugé depuis un mois à huis clos dans un nouveau procès pour "extrémisme", illustrant le climat de répression en Russie en plein conflit en Ukraine.

Navalny lors d'une audition dans un tribunal de Moscou en février 2021

Ce 20 juillet, l'opposant Alexandre Navalny a été condamné à 20 ans de prison. Ici lors d'une audition datant de février 2021.

© Tribunal de Moscou via AP

"L'accusation demande 20 ans d'emprisonnement pour Navalny, à purger dans une colonie à régime spécial", ont écrit ses proches sur la messagerie Telegram, précisant que le verdict sera rendu le 4 août.

Lors de son audience Alexandre Navalny a dénoncé la "guerre stupide et insensée" de la Russie en Ukraine. Critiquant la décision de Moscou de lancer ses troupes à l'assaut de l'Ukraine en février 2022, Alexei Navalny a évoqué "des dizaines de milliers de morts dans la guerre la plus stupide et la plus insensée du XXIe siècle".

13h40
Céréales

Dmytro Kuleba appelle à rouvrir le couloir céréalier en mer Noire

Le ministre des Affaires étrangères ukrainien est au Pakistan. Lors d'un point-presse avec son homologue pakistanais Bilawal Bhutto Zardari, il a souligné l'importance de rouvrir le corridor céréalier en mer Noire afin d'éviter une hausse des prix et une pénurie.

"Des corridors terrestres ne peuvent pas permettre l'exportation de la totalité des céréales, c'est ça le problème, et cela signifie que les prix vont augmenter à cause de la difficulté d'acheminement" a-t-il epxliqué.

"Il est donc très important de tout mettre en oeuvre pour restorer l'initiative céréalières en mer Noire afin d'équilibres le marché mondial alimentaire, contrôler les prix et donner à l'Ukraine la possibilité de fournir des céréales à tous ceux qui en ont besoin."

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Le Premier ministre du Pakistan a rappelé la position neutre et non-partisane de son pays qui s'est abstenu de fournir tout moyen de défense à l'Ukraine.

12h50
Réponse de la Russie

Le chargé d'affaires britanniques convoqué au ministère des Affaires étrangères russes

Le chargé d'affaires britannique, Tom Dodd, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Moscou et "informé" de "l'introduction d'une procédure de notification pour les déplacements des employés de la mission diplomatique britannique" en Russie, indique la diplomatie russe dans un communiqué.

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Le gouvernement a annoncé des restrictions pour les déplacements de diplomates britanniques "en réponse aux actions hostiles" du Royaume-Uni. 

Concrètement, les diplomates britanniques - à quelques exceptions près -devront désormais "envoyer un préavis d'au moins cinq jours ouvrables en cas de déplacement en dehors d'une zone de libre circulation de 120 km" autour de Moscou et Ekaterinbourg, selon le communiqué.

Ledit document "doit contenir des informations sur la date, le but, le type du déplacement, les contacts (...), les personnes accompagnantes, le mode de transport, les lieux de visite et d'hébergement, ainsi que l'itinéraire du voyage".
Dans son communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères assure agir ainsi en réponse à l'"entrave du fonctionnement normal" de la mission diplomatique russe au Royaume-Uni.

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, les relations entre Moscou et Londres se sont considérablement dégradées.

Londres a notamment mis en place de nombreuses sanctions contre des entreprises et autres personnalités russes, dont certaines accusées d'avoir joué un rôle dans la "déportation forcée d'enfants ukrainiens" par Moscou, qui rejette ces accusations.
 

12h29
Wagner en Afrique

Londres annonce des sanctions liées à des exactions de Wagner en Afrique

Le Royaume-Uni impose des sanctions contre 13 personnalités et entreprises accusées d'être impliquées dans des exactions du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali, en Centrafrique et au Soudan.

Les faits reprochés incluent "des exécutions et des actes de torture au Mali et en République centrafricaine ainsi que des menaces à la paix et à la sécurité au Soudan", a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

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Parmi les personnalités visées par ces mesures, qui prévoient gel d'actifs au Royaume-Uni et interdiction de séjour sur le sol britannique, figurent notamment des Russes présentés comme les responsables de Wagner au Mali, Ivan Maslov, et en Centrafrique, Vitali Perfilev et Konstantin Pikalov. Ce dernier est présenté comme le bras droit du chef de Wagner Evguéni Prigojine, déjà sanctionné par Londres.

Le groupe Wagner commet des atrocités en Ukraine et agit en toute impunité dans des pays comme le Mali, la République centrafricaine et le Soudan. Andrew Mitchell, secrétaire d'État chargé de l'Afrique

"Le groupe Wagner commet des atrocités en Ukraine et agit en toute impunité dans des pays comme le Mali, la République centrafricaine et le Soudan", a dénoncé le secrétaire d’État chargé de l'Afrique, Andrew Mitchell, cité dans le communiqué. "Partout où Wagner est présent, il a un effet catastrophique sur les communautés, aggrave les conflits existants et porte atteinte à la réputation des pays qui l'accueillent", a-t-il ajouté.

Londres a également sanctionné des compagnies minières et de sécurité accusées de financer Wagner ou de participer à ses opérations.
L'avenir de Wagner, qui combattait en Ukraine et dont la présence a été attestée dans plusieurs pays d'Afrique mais aussi en Syrie, est en question après la rébellion de 24 heures conduite en juin en Russie par son patron, Evguéni Prigojine.

Moscou a affirmé que son avenir en Afrique dépendrait "des pays concernés".
Londres dit "rester gravement préoccupé par le rôle déstabilisateur dans la région" de Wagner.

Au Mali, le Foreign Office cite "le massacre d'au moins 500 personnes à Moura en mars 2022, avec des exécutions sommaires ainsi que des viols et de la torture".

En Centrafrique, Wagner est accusé de "cibler délibérément des civils" tandis qu'au Soudan, "il a fourni des armes et des équipements militaires", selon la même source.

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Qui anime ce direct ?

avec agences
Les faits

L'Ukraine à son tour considèrera tout navire en mer Noire allant vers la Russie comme de potentiels "bateaux militaires".

Moscou a mené de nouvelles frappes sur des villes portuaires du sud de l'Ukraine dont Odessa, grand port de la mer Noire, visée pour la troisième nuit consécutive.

Une grande ville du sud, Mykolaïv, a été touchée par des frappes qui ont fait "dix-huit blessés", selon le gouverneur local Vitaliy Kim.

L'armée russe affirme avoir frappé des "sites de production et de stockage de bateaux sans équipage" près d'Odessa ainsi que "des infrastructures de carburant et des dépôts de munitions ont été détruits près de Mykolaïv".

L'Union européenne envisage un fonds de 20 milliards d'euros pour la défense de l'Ukraine.

Canada et Royaume-Uni dénoncent les exactions commises par Wagner sur le continent africain.

Les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner vont s'entraîner avec les forces spéciales du Bélarus.