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Benjamin Netanyahu menace le Liban de subir des "destructions comme à Gaza"

"Libérez votre pays du Hezbollah", a lancé le Premier ministre israélien dans un message vidéo en anglais s'adressant aux Libanais. Il a menacé en cas contraire le Liban de connaître "des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza",  Les horaires sont affichés en temps universel.
 

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Capture d'écran vidéo. Benjamin Netanyahu dans un message télévisé.

Capture d'écran vidéo. Benjamin Netanyahu dans un message télévisé.

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19H48
"un menteur, seulement intéressé par sa survie politique"

Pour Biden, Netanyahu est un menteur, révèle un livre à paraître

Pour le président américain Joe Biden, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu serait un "menteur", "seulement intéressé par sa survie politique", rapporte un livre à paraître du journaliste chevronné Bob Woodward, dont les bonnes feuilles ont été révélées ce mardi par des médias américains.

Chroniqueur des coulisses de la Maison Blanche depuis un demi-siècle pour le Washington Post, Bob Woodward avait révélé avec Carl Bernstein le scandale du Watergate ayant abouti à la démission du président Nixon en 1974.

Dans son livre "War" (Guerre), à paraître le 15 octobre, il décrit notamment les efforts vains du président Joe Biden pour faire cesser la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023.

Depuis le début du conflit, la diplomatie américaine affiche son impuissance à infléchir la manière dont son allié mène la guerre. Selon le livre, lors d'une conversation téléphonique en avril, Joe Biden a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu quelle était sa stratégie. "Nous devons rentrer dans Rafah", lui a répondu le dirigeant israélien. "Bibi, tu n'as pas de stratégie", a rétorqué Joe Biden, en utilisant le surnom du dirigeant israélien. Le président américain se serait ensuite plaint auprès de ses conseillers, affirmant que le Premier ministre israélien était un "menteur", "seulement intéressé par sa survie politique".

Début septembre, Joe Biden avait estimé publiquement que Benjamin Netanyahu n'en faisait pas assez pour parvenir à un accord en vue de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Malgré ses récriminations, le président américain s'est jusqu'à présent refusé à user du levier de la livraison d'armes à Israël pour influer sur la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahu, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai.

Selon le Washington Post, la vice-présidente Kamala Harris fait quelques apparitions dans le récit de Bob Woodward, soutenant les positions de Joe Biden mais avec un rôle non déterminant pour sa politique étrangère. En juillet, à la suite d'une rencontre avec Benjamin Netanyahu, Kamala Harris avait adopté un ton sévère sur la manière dont le conflit était mené par Israël à Gaza, promettant de ne pas "rester silencieuse" face aux souffrances des Palestiniens. Des déclarations publiques qui tranchaient avec le ton des discussions en privé, où l'approche était bien plus cordiale, avance "War". Le contraste dans les propos de la candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre aurait ainsi provoqué l'étonnement et la colère de Benjamin Netanyahu, selon Bob Woodward.

19H30
Diplomatie

Le ministre israélien de la Défense reporte sa venue à Washington

"Nous venons d'être informés du report par le ministre Yoav Gallant de son voyage à Washington", a déclaré à la presse Sabrina Singh, une porte-parole du Pentagone. Selon plusieurs médias israéliens qui citent des sources proches du dossier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait ordonné au ministre de repousser sa visite à Washington.

Benjamin Netanyahu souhaite selon ces sources s'entretenir auparavant par téléphone avec le président américain Joe Biden et que le gouvernement israélien approuve la réponse du pays à l'attaque iranienne contre son territoire le 1er octobre.

Selon Téhéran, cette attaque, avec 200 missiles, était une riposte à l'assassinat du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne et à celui, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque imputée à Israël.

Selon Sabrina Singh, Washington est en contact avec les Israéliens sur leur réponse à cette attaque.
"Nous sommes toujours en discussion sur leur réponse. Je ne spéculerai pas davantage sur la forme qu'elle pourrait prendre", a ajouté la porte-parole.

Cette annonce intervient au moment où Washington, principal soutien militaire d'Israël, semble impuissant à influer sur la conduite de la guerre menée depuis un an par Benjamin Netanyahu en représailles à l'attaque sanglante du Hamas sur son sol menée le 7 octobre 2023.
 

18H43
alliés

L'Égypte et la Jordanie soutiennent le Liban face à "l'agression israélienne"

"Nous condamnons l'agression israélienne contre le Liban, nous condamnons le bombardement par Israël de la capitale libanaise, nous condamnons l'assassinat par Israël de citoyens libanais", a déclaré Ayman Safadi, le ministre jordanien des Affaires étrangères, en visite au Caire.
Lors d'une conférence de presse conjointe, son homologue égyptien, Badr Abdelatty, a affirmé que les deux hommes avaient souligné la "solidarité de leurs pays avec l'État et le peuple libanais".

Après "une année de destruction" dans le territoire palestinien et "d'escalade en Cisjordanie", territoire occupé par Israël depuis 1967 qui a connu une flambée de violences dans le cadre de la guerre à Gaza, Israël "entraîne" désormais "la région vers une guerre régionale totale", a accusé Ayamn Safadi.
Israël est "un pays qui se trouve au-dessus de la loi et qui n'a pas de comptes à rendre", a condamné de son côté Badr Abdelatty.

En 1994, la Jordanie est devenue le deuxième État arabe, après l'Égypte, à signer un traité de paix avec Israël.

18H38
Hezbollah

L'armée israélienne dit avoir "démantelé" un tunnel du Hezbollah passant en Israël

"Nous avons localisé et démantelé un tunnel d'environ 25 mètres de long qui traversait la frontière et [pénétrait] d'environ dix mètres [...] en territoire israélien", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne lors d'une allocution télévisée. Selon lui, le souterrain partait de la zone de la localité libanaise de Marouahine vers le village israélien de Zarit.
 

18H02
frappes israéliennes à Damas

Une ONG fait état de quatre morts dans une frappe israélienne sur Damas

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué qu'une frappe israélienne à Damas sur un immeuble "fréquenté par des Gardiens de la Révolution iraniens et des membres du Hezbollah" libanais avait fait mardi quatre morts.
L'agence officielle syrienne Sana a de son côté rapporté une "agression israélienne ayant visé un immeuble résidentiel dans le quartier de Mazzé", abritant notamment des missions diplomatiques et des bureaux de l'ONU.

Le bilan a été revu à la hausse par le ministère de la Défense syrien : les morts seraient au moins sept, dont des femmes et des enfants. Le tir israélien a frappé un immeuble d'un quartie huppé de Damas.

"L'ennemi israélien a lancé une agression aérienne visant un immeuble résidentiel et commercial dans le quartier densément peuplé de Mazzé, tuant sept civils, dont des femmes et des enfants", a indiqué un communiqué du ministère précisant que les secouristes continuaient à chercher des survivants.

17H56
ONU

Guterres accuse Netanyahu de vouloir "empêcher" l'ONU de travailler dans les Territoires palestiniens

Le chef de l'ONU Antonio Guterres, aux relations exécrables avec Israël, a mis en garde par écrit le Premier ministre Benjamin Netanyahu contre toute tentative d'"empêcher" l'agence onusienne pour les Palestiniens (Unrwa) de travailler dans les Territoires occupés.

À l'occasion du premier anniversaire du début du conflit armé dans la bande de Gaza - au lendemain de l'attaque sans précédent du groupe islamiste Hamas contre Israël - le secrétaire général a taclé aussi la "conduite erronée" de la guerre dans le territoire palestinien ravagé depuis un an.

Dans une déclaration à la presse, à la porte du Conseil de sécurité paralysé sur le Proche-Orient, Guterres a dit avoir "écrit directement au Premier ministre Netanyahu pour exprimer une inquiétude profonde sur un projet de loi qui pourrait empêcher l'Unrwa de continuer son travail essentiel dans les Territoires palestiniens occupés".

"Une telle mesure étoufferait les efforts pour soulager les souffrances humaines et apaiser les tensions à Gaza et dans l'ensemble des Territoires palestiniens occupés" a-t-il dit. Faute de quoi "ce serait une catastrophe" qui s'ajouterait à "ce qui est déjà un désastre complet". "En termes opérationnels, (le projet de) législation (israélienne) infligerait un coup terrible à la réponse humanitaire internationale à Gaza", a prédit Guterres, répétant que l'Unrwa était "plus que jamais indispensable et irremplaçable".
 

17H22
Menaces d'Israël

Netanyahu menace le Liban de subir des "destructions comme à Gaza"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu appelle les Libanais à "sauver" leur pays en le libérant "du Hezbollah", menaçant en cas contraire le pays du Cèdre de connaître le même sort que la bande de Gaza. 

"Vous avez une occasion de sauver le Liban avant qu'il ne sombre de l'abîme d'une longue guerre qui provoquera des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza", a déclaré Netanyahu dans une vidéo en anglais à l'attention des Libanais. "Je vous le dis à vous, Libanais: libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer", a-t-il ajouté en référence au mouvement islamiste libanais. "Nous avons éliminé des milliers de terroristes dont [Hassan] Nasrallah [chef du Hezbollah tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, NDLR] et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant", a également affirmé Netanyahu dans ce message vidéo sans fournir de noms.

Samedi, un responsable du Hezbollah avait déclaré à l'AFP que le contact avec Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, avait été "perdu" depuis des frappes israéliennes près de Beyrouth la veille.

En septembre, le gouvernement israélien a fait du retour en toute sécurité des habitants du nord du pays un des buts de guerre d'Israël avant de passer nettement à l'offensive contre le Hezbollah.
"Israël a le droit de se défendre. Israël a également le droit de vaincre. Et Israël vaincra", a assuré M. Netanyahu.

17H06
Finul

Le Hezbollah affirme avoir repoussé des soldats israéliens "infiltrés" près d'une position de la Finul

Le mouvement libanais Hezbollah a affirmé mardi avoir repoussé des troupes israéliennes qui s'étaient "infiltrées" dans le sud du Liban à proximité d'une position de la force de maintien de la paix de l'ONU (Finul).
Après avoir affaibli le Hamas, dont l'attaque d'une ampleur inédite le 7 octobre 2023 sur le sol israélien a déclenché des hostilités meurtrières dans la bande de Gaza, Israël mène désormais une guerre ouverte contre le Hezbollah, un allié du mouvement islamiste palestinien.
Le mouvement libanais a indiqué dans un communiqué avoir repoussé derrière la frontière des soldats israéliens qui s'étaient "infiltrés" près d'une position des Casques bleus à Labboune, un village frontalier.
"Nous avons des contacts continus avec la Finul pour être sûrs qu'ils ne se trouvent pas pris dans les échanges de feu entre le Hezbollah et nous", a déclaré de son côté à la presse un porte-parole de l'armée israélienne Nadav Shoshani.
Quelque 10.000 soldats de l'ONU sont déployés dans le sud du Liban, le long de la ligne bleue qui marque la frontière entre les deux pays.
Dimanche, la Finul avait dénoncé des opérations de l'armée israélienne près d'une de ses positions près du village frontalier de Maroun al-Ras, les jugeant "extrêmement dangereuses".
Le Hezbollah avait affirmé avoir appelé ses combattants à ne pas intervenir et ne pas mettre en danger les Casques bleus.
La Finul appelle depuis le début de l'escalade les deux belligérants à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

15H28
aide humanitaire

Le Qatar ouvre un "pont aérien" pour aider le Liban

La ministre qatarie de la Coopération Loulouwa Bent Rached al-Khater annonce à Beyrouth que son pays ouvrait "un pont aérien" pour acheminer de l'aide humanitaire, médicale et alimentaire au Liban où Israël et le Hezbollah sont désormais en guerre ouverte.

Firas Abiad, le ministre libanais de la Santé, a dit voir dans ce nouveau "pont aérien" -10 avions en octobre selon le gouvernement libanais - "une aide vitale pour alléger les souffrances du peuple libanais".
Depuis un an, le sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le mouvement pro-iranien. Mais depuis deux semaines, les frappes aériennes israéliennes sur le Liban se sont intensifiées, suivies d'incursions terrestres.
En un an, selon le ministère libanais de la Santé, "2.083 personnes sont mortes et 9.869 ont été blessées" dans le petit pays de près de six millions d'habitants, dont désormais plus de 1,2 million de déplacés. 

Mardi également, un avion d'aide français a atterri avec à son bord des équipements médicaux. Auparavant, des agences onusiennes et plusieurs capitales arabes avaient envoyé de l'aide à l'aéroport international de Beyrouth, toujours opérationnel malgré les bombardements proches.

14H16
sains et saufs

Une cinquantaine de personnes en cours de rapatriement dans un avion militaire français

La France a mis à disposition un avion de transport militaire A400M pour rapatrier une cinquantaine de personnes volontaires au départ du Liban, attendues ce mardi à Paris, a appris l'AFP de trois sources proches du dossier.

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Les autorités françaises avaient réservé la semaine passée sur des vols commerciaux quelques centaines de places pour leurs ressortissants malades et pour des personnes âgées ou isolées. On estime à 24.000 dans le pays le nombre de détenteurs de passeports français, principalement des doubles nationaux.

13H42
raids israéliens

Pas de "garanties" pour éviter un bombardement de l'aéroport de Beyrouth

Le ministre libanais des Transports Ali Hamié affirme à l'AFP n'avoir obtenu que "des engagements" et aucun "garantie" ferme qu'Israël ne bombarderait pas l'aéroport de Beyrouth, proche de la banlieue sud, bastion du Hezbollah désormais visé quotidiennement.

Une vue satellite de l'aéroport international Rafik Hariri à Beyrout, datant du 29 septembre 2024.

Une vue satellite de l'aéroport international Rafik Hariri à Beyrout, datant du 29 septembre 2024.

© Planet Labs PBC via AP

Les autorités "veulent maintenir opérationnels les terminaux terrestres, maritimes et aériens et en premier lieu l'aéroport international Rafic Hariri", a-t-il dit à l'AFP. "L'ennemi (israélien) n'épargne ni les civils ni les immeubles d'habitation (...) comment offrirait-il des garanties?". Après des "contacts internationaux", Beyrouth a obtenu "des engagements", a-t-il conclu. "Et il y a une grande différence entre des garanties fermes et des engagements".

Lundi, Washington avait mis en garde contre toute atteinte à l'aéroport ou aux routes y menant afin notamment de permettre à ceux qui le souhaitent de quitter le Liban.

Chaque jour, malgré les frappes qui parfois visent des zones proches de l'aéroport, la compagnie nationale libanaise continue de décoller et d'atterrir.
Ali Hamié a rejeté les accusations israéliennes selon lesquelles des armes sont envoyées au Hezbollah via l'aéroport et les postes-frontières libanais. "L'aéroport Rafic Hariri est sous la juridiction légale du Liban, les douanes, la sûreté générale, les forces de la sécurité intérieure et l'armée y coopèrent", a-t-il assuré à l'AFP. "Tout avion militaire ou transportant des armes doit obtenir une autorisation préalable de l'armée".

Vendredi, une frappe israélienne a coupé la principale route reliant le Liban à la Syrie, et le poste frontière de Masnaa, par lequel des centaines de milliers de personnes sont entrées en Syrie pour fuir les bombardements, reste fermé. Israël accuse le Hezbollah de faire circuler des armes par cette route.
 

13H28
la détresse des pêcheurs

Dans le sud du Liban, l'angoisse des pêcheurs après l'ordre d'évacuation d'Israël

Dans le port de Saïda, les bateaux sont à quai, le marché à la criée est inhabituellement calme: depuis que l'armée israélienne a ordonné l'évacuation de près de 60 kilomètres de côte dans le sud du Liban, les pêcheurs s'inquiètent pour leur gagne-pain.

"Hier, à 21H00, nous avons été informés officiellement par l'armée libanaise qu'il était interdit de sortir en mer et nous respectons cet ordre", explique à l'AFP Mohammed Bidaoui, du syndicat des pêcheurs de Saïda, sur la Méditerranée. "Si ça continue, le marché aux poissons va bientôt fermer", s'angoisse-t-il, dans les allées quasi-déserte de la criée. 

Le marché au poisson du port de Sidon (ou Saïda) au Liban, le 20 juin 2023.

Le marché au poisson du port de Sidon (ou Saïda) au Liban, le 20 juin 2023.

 

© AP Photo/Mohammed Zaatari

Hier soir, l'armée israélienne a ordonné aux habitants de ne pas se rendre sur les plages ou en mer dans le sud du pays, frontalier d'Israël. Les forces armées israéliennes ont annoncé qu'elles viseraient "bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière" du sud, longue d'une soixantaine de kilomètres. 

Issam Habouch regarde tristement les bateaux qui tanguent doucement sur l'eau, alignés les uns près des autres dans le port au-dessus duquel flotte le drapeau national rouge et blanc frappé d'un cèdre.
Devant une mer d'huile où aucun filet n'a été jeté depuis le matin, ce pêcheur bloqué sur la terre ferme s'inquiète pour sa famille. "On faisait vivre nos enfants avec la pêche, si on ne sort pas, on ne peut pas se nourrir", dit-il à l'AFP, en affirmant que "300 ou 400 familles vivent de la pêche" dans les environs.
Pour M. Bidaoui, cela représente "5.000 à 6.000 personnes" qui se retrouvent "dans une situation difficile", dans un pays qui se débat déjà depuis 2019 avec une crise économique qui l'a mis à genoux.
"Il va falloir aider les pêcheurs et les commerçants du marché aux poissons", plaide-t-il, devant des étals où seuls quelques daurades, rougets et autres petits poissons de friture s'offrent encore aux rares badauds.

Autour de lui, d'autres pêcheurs acquiescent : "On est comme les déplacés du reste du pays", plus de 1,2 million de personnes qui parfois ont perdu leur maison ou dû fuir des villages désormais sous les bombes, dit l'un d'eux, Hamza Sonboul. Tous réclament des aides pour continuer à survivre dans un pays où, selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté a triplé, à 44%, durant la décennie écoulée.

En temps normal, les 3.000 bateaux de pêche artisanale du Liban pêchent entre 3.000 et 3.500 tonnes de poisson par an, rapportait en 2021 l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Moniteur de plongée en apnée, Marwan Hariri, 47 ans, a son petit bateau école amarré dans le port de pêche. "Depuis hier, je me sens vraiment déprimé", confie-t-il à l'AFP. Il a perdu 70% de ses élèves, la plupart étant originaire des régions du sud du pays, où les bombardements transfrontaliers entre le mouvement islamiste Hezbollah et Israël ont commencé il y a un an, avant de tourner à la guerre ouverte fin septembre. "Je n'ouvre même plus mon école, je me contentais d'aller faire de la pêche sous-marine", seul moyen pour lui de décompresser, d'oublier la crise financière et la guerre, raconte-t-il. Marwan Hariri vendait aussi une partie de sa pêche pour soutenir sa famille. Puis est arrivé l'avertissement de l'armée israélienne. "Tout le monde a commencé à m'envoyer des messages", poursuit-il. Et mardi, en dépit de conditions météo parfaites, il n'a pas vu un seul bateau de pêche sur la mer. "C'est très triste".
 

13H04
déclaration

Le ministre de la Défense israélien déclare que le Hezbollah est "brisé" depuis l'assassinat de Nasrallah

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, affirme que le mouvement libanais Hezbollah était "brisé" en raison des intenses frappes israéliennes contre lui ayant notamment tué son chef Hassan Nasrallah. 

Lors d'un entretien avec le commandement du nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, Gallant a déclaré que le Hezbollah était "une organisation meurtrie et brisée, sans capacités de commandement et de tir significatives, avec une direction désintégrée suite à l'élimination d'Hassan Nasrallah".
 

12H49
Liban en danger

Le Liban pourrait connaître "la même spirale catastrophique" qu'à Gaza, alerte l'ONU

Des humanitaires de l'ONU appellent à une action urgente pour mettre fin à l'escalade au Liban et empêcher ainsi que le conflit connaisse "la même spirale catastrophique" que celle observée à Gaza.
"Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour empêcher que cela se produise", a déclaré Matthew Hollingworth, directeur du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) pour le Liban. S'adressant aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Beyrouth, il a déclaré qu'il avait passé la première moitié de l'année à coordonner les opérations du PAM à Gaza avant de prendre la tête de son bureau au Liban, et qu'il était profondément préoccupé par les similitudes qu'il constatait.
"J'ai l'impression que nous pourrions entrer dans la même spirale catastrophique... Nous ne devrions pas permettre que cela se produise", a-t-il insisté.

Selon Hollingworth, l'une des raisons pour lesquelles tant de gens fuient, c'est qu'ils "ont observé au cours de l'année la guerre à Gaza avec les quartiers décimés et pilonnés, et cela est profondément ancré dans leurs tripes, dans leurs coeurs, dans leurs esprits".

James Elder, porte-parole de l'agence des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a également averti que "les points communs sont malheureusement absolument visibles, qu'il s'agisse des déplacements, de l'impact sur les enfants ou du langage utilisé... (pour) adoucir les réalités sur le terrain".

"Nous observons les mêmes schémas qu'à Gaza", a également souligné Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). "La dévastation est inimaginable pour tous les habitants du Liban comme pour ceux de Gaza. Nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire."

11H58
Cri d'alarme des ONG

Les humanitaires travaillant dans la bande de Gaza sont dans une logique de "survie"

Les humanitaires travaillant dans la bande de Gaza sont dans une logique de "survie" et de gestion permanente du dénuement et d'une sécurité inexistante, décrivent des ONG internationales un an après le début de la guerre entre le Hamas et Israël.
 

Re(voir) aussi : Gaza : sans carburant et électricité, des hôpitaux ont dû fermer des services

Guerre Israël-Hamas : Gaza, le désastre sanitaire

"Le bruit des drones, la soif, le stress d'avoir à chercher de quoi manger" constitue le quotidien des humanitaires palestiniens "piégés" comme les civils dans l'étroite langue de terre assiégée, où "le système sanitaire et social global est à l'état de l'âge de pierre", résume auprès de l'AFP Jean-François Corty, président de Médecins du monde (MdM).

Il évoque "des conditions de survie ultimes" et, à l'unisson d'autres ONG internationales, appelle à un cessez-le-feu immédiat ainsi qu'à un accès humanitaire non entravé à la hauteur des besoins.
 

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AFP