Les États-Unis travaillent "très dur" à la conclusion d'un accord qui inclurait un retrait du mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran, de la région frontalière avec Israël, a assuré Blinken lors d'une conférence de presse. "Au regard de mon récent voyage dans la région et des discussions menées en ce moment même, nous avons bien progressé dans ce sens", a-t-il fait valoir. "Nous avons encore du travail à faire", a-t-il ajouté, appelant à "une solution diplomatique, y compris via un cessez-le-feu".
Selon des médias israéliens citant des sources gouvernementales, le plan préparé par les émissaires américains prévoit un retrait du Hezbollah du sud du Liban, ainsi que le retrait de l'armée israélienne de cette région, dont le contrôle reviendrait à l'armée libanaise et aux Casques bleus de l'ONU.
Le Liban aurait la responsabilité d'empêcher le Hezbollah de se réarmer avec des armes importées et Israël conserverait son droit à se défendre dans le respect du droit international, selon ce document.
Premier soutien militaire d'Israël, les États-Unis n'ont pas réclamé de cessez-le-feu immédiat au Liban, et ont soutenu les frappes d'Israël contre le Hezbollah, assurant toutefois se préoccuper du sort des civils.
Antony Blinken a une nouvelle fois appelé à la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 et selon laquelle seuls les Casques bleus et l'armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban.
Présent à ses côtés, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a pour sa part estimé qu'il y avait une "opportunité" pour le Liban. "Nous avons bon espoir que nous allons voir les choses évoluer au Liban dans un avenir pas trop lointain".