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Conflit en RD Congo : calme relatif à Goma, retour des dépouilles des soldats sud-africains morts dans les combats

Les corps de quatorze soldats sud-africains tués lors de la prise de Goma par le groupe armé M23 dans l'est doivent être rapatriés mercredi en Afrique du Sud. Un calme relatif se maintient dans l'est de la RD Congo depuis dimanche et aucun affrontement n'a eu lieu mardi.

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Goma

Le personnel de la Croix-Rouge charge les corps des victimes des combats entre les forces gouvernementales congolaises et les rebelles du M23 dans un camion à Goma, le lundi 3 février 2025.

Photo AP/Moïse Sawasawa
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16H47
Calme relatif

"Cessez-le-feu" humanitaire du M23

Le M23 a annoncé unilatéralement un "cessez-le-feu" humanitaire en vigueur à compter de mardi dans l'est de la République démocratique du Congo, avant une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ce week-end en Tanzanie.

Le groupe armé anti-gouvernemental et les troupes rwandaises se sont emparés la semaine dernière de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Les combats ont depuis cessé dans la ville de plus d'un million d'habitants.

Mais après avoir pris le contrôle de Goma, le M23 et ses alliés rwandais ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu. Ils sont présents depuis plusieurs jours autour de la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de km de la capitale provinciale, Bukavu, et environ 70 km de son aéroport, selon des sources locales et humanitaires.

Un calme relatif se maintient depuis dimanche, et aucun affrontement n'a eu lieu mardi. Toutefois, l'armée congolaise comme le M23 et ses alliés rwandais sont en train de se renforcer en troupes et en matériel dans la région, selon des sources locales et militaires.

CONGO

Goma, le 31 janvier 2025

AP Photo/Moses Sawasawa
17H01
Retour des dépouilles très attendu

Les corps des 14 soldats sud-africains rapatriés mercredi

Les corps de quatorze soldats sud-africains tués ces deux dernières semaines lors de la prise de Goma par le groupe armé M23 dans l'est de la République démocratique du Congo doivent être rapatriés mercredi, a annoncé mardi le chef des forces de défense sud-africaines (SANDF).

"J'ai reçu un message m'assurant que le rapatriement (de nos soldats) aura lieu demain", a déclaré le général Rudzani Maphwanya lors de son audition par la commission de défense du parlement.

Le retour des dépouilles est particulièrement attendu en Afrique du Sud, onze jours après la mort des premiers d'entre eux dans l'avancée fulgurante du M23 et des troupes rwandaises.

Certains étaient déployés dans le cadre de la mission Monusco des Nations unies, d'autres sous le giron de la mission SAMIDRC de l'organisation de coopération régionale de l'Afrique australe (SADC).

En Afrique du Sud, les demande de rappel des forces se multiplient. L'Alliance démocratique (DA), deuxième parti du pays et membre de la coalition gouvernementale, a "fermement réitéré son appel au retrait immédiat des troupes sud-africaines de la RDC", dans un communiqué diffusé à l'issue de l'audition.

"Nos soldats sont envoyés dans une situation ingagnable avec un soutien inadéquat", accuse la DA au lendemain de l'annonce par le président Cyril Ramaphosa de leur maintien.

Le retrait de la mission de la SADC (baptisée SAMIDRC) est exigé par Paul Kagame, pour qui elle n'est "pas une force de maintien de la paix" et n'a "pas sa place dans cette situation".

La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a accusé dans un tweet Cyril Ramaphosa de déployer des soldats dans un "intérêt personnel".

"Dites s'il vous plaît à votre peuple la vérité concernant l'intérêt personnel dans les mines que vous avez en RDC", a-t-elle écrit sans étayer ses propos.

Ni la SADC, ni le ministère sud-africain de la Défense n'ont souhaité communiquer à l'AFP le nombre de leurs militaires déployés.

afrique du sud

Des soldats sud-africains, qui font partie de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe visant à lutter contre les groupes rebelles armés dans l'Est de la République démocratique du Congo, à Goma, le 20 février 2024. 

AP Photo/Moses Sawasawa
15H37
Hausse des prix

Les commerçants de Bukavu coupés de Goma

Un miroir sans tâche jusqu'à l'horizon. Les embarcations ont disparu sur le lac Kivu depuis la prise de Goma par le groupe armé M23 et l'armée rwandaise, compromettant les échanges commerciaux avec Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo.

Situées chacune à une extrémité du lac, les villes de Goma, désormais occupée, et celle de Bukavu, toujours sous le contrôle de Kinshasa, ont perdu leur connexion lacustre alors que l'unique route terrestre rejoignant les deux villes est coupée par la ligne de front.

Les conquérants de la ville et l'armée congolaise se font désormais face de part et d'autre du lac, et ont chacun interdit la navigation sur le lac, craignant une attaque amphibie.

"Habituellement, on peut avoir au moins soixante bateaux qui naviguent régulièrement sur le lac Kivu entre Bukavu et Goma et vice versa", mais désormais, "tout est à l'arrêt", raconte Lueni Ndale, responsable pour une compagnie de navigation qui opère sept bateaux et emploie une vingtaine d'agents, mis au chômage technique.

Or, "Bukavu dépend des produits vivriers en provenance de Goma, comme le maïs, les pommes de terre ou les haricots", cultivés dans les terres fertiles de la province du Nord-Kivu dont Goma est la capitale, rappelle-t-il.

 

Bukavu

Un ferry quitte Goma pour rejoindre la ville de Bukavu, sur le lac Kivu, le 6 octobre 2024. Depuis l'offensive du M23, plus aucun bateau ne circule sur le lac. 

AP Photo/Justin Kabumba
08H38

"Cessez-le-feu" humanitaire du M23

Le M23 a annoncé unilatéralement un "cessez-le-feu" humanitaire en vigueur à compter de mardi dans l'est de la République démocratique du Congo, à quelques jours d'une rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ce week-end en Tanzanie.

Le groupe armé anti-gouvernemental et les troupes rwandaises se sont emparés la semaine dernière de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Les combats ont cessé dans la ville de plus d'un million d'habitants mais des affrontements ont eu lieu ces derniers jours dans la province voisine du Sud-Kivu, faisant craindre une avancée jusqu'à son chef-lieu Bukavu. 

Lundi soir dans un communiqué, le M23 a annoncé décréter "un cessez-le-feu" prenant effet à partir du lendemain "pour des raisons humanitaires". Le groupe armé a ajouté n'avoir "aucune intention de prendre le contrôle de Bukavu ou d'autres localités". 

rd congo

Des membres du groupe armé du M23 escortent des soldats et des policiers gouvernementaux vers un lieu tenu secret à Goma, en République démocratique du Congo, le jeudi 30 janvier 2025.

AP Photo/Moses Sawasawa

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Les faits

Le M23 a annoncé lundi soir décréter "un cessez-le-feu" à partir de ce mardi "pour des raisons humanitaires". Un sommet avec les chefs d'Etat rwandais et congolais est prévu vendredi et samedi.