L'Afrique du Sud a demandé mercredi à la Cour internationale de Justice (CIJ) d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël face à ce qu'elle a décrit comme une "famine généralisée" résultant de l'offensive israélienne à Gaza.
C'est la deuxième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l'ONU, qui siège à La Haye, sa première demande en février ayant été rejetée.
L'Afrique du Sud a déclaré, dans un document publié vendredi par la CIJ, qu'elle était "contrainte de revenir devant la cour à la lumière des nouveaux faits et des changements survenus dans la situation à Gaza - en particulier la situation de famine généralisée".
Pretoria a affirmé que sa requête pourrait être "la dernière opportunité qu'aura cette cour pour sauver le peuple palestinien de Gaza, déjà mourant de faim, et maintenant au bord de la famine", citant le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.
La CIJ avait rejeté en février une première requête additionnelle de l'Afrique du Sud contre Israël, qui avait annoncé une offensive d'envergure contre Rafah, dans la bande de Gaza, estimant qu'Israël devait respecter les mesures déjà ordonnées.
Pretoria avait déjà saisi la CIJ, basée à La Haye, en soutenant que les opérations d'Israël à Gaza s'apparentaient à une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
La cour doit encore se prononcer sur ce point, mais le 26 janvier elle avait ordonné à Israël de prévenir tout éventuel acte de génocide et de permettre l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, le gouvernement israélien a juré d'anéantir le Hamas au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Au moins 30.717 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.