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DIRECT - Bassirou Diomaye Faye l'a largement emporté dès le premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix

Des résultats officiels confirment la large victoire de Bassirou Diomaye Faye au 1er tour de la présidentielle. Le candidat du pouvoir, Amadou Ba recueille 35,79 % des voix, et Aliou Mamadou Dia, candidat du Parti de l'unité et du rassemblement, n'a recueilli que 2,8% des suffrages, selon les chiffres annoncés au tribunal de Dakar par le président de la Commission nationale de recensement des votes, Amady Diouf.

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Bassirou Diomaye Faye lors d'un point presse le 25 mars à Dakar.

Bassirou Diomaye Faye lors d'un point presse le 25 mars à Dakar.

© AP Photo/Mosa'ab Elshamy
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21H00
Correspondance depuis Dakar

Les résultats provisoires sont tombés

Au Sénégal, les résultats provisoires de l’élection présidentielle sont tombés. La Commission nationale de recensement des votes confirme la victoire de Bassirou Diomaye Faye, avec 54,28% des voix. Amadou Ba le candidat de la majorité a obtenu quant à lui 35,79% des suffrages. La correspondance de Clément Bonnerot.

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19H24
Participation

Un taux de participation de 61,30%

L'opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye l'a largement emporté dès le premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), indiquent les résultats finaux provisoires proclamés mercredi.

La participation a été de 61,30 %. C'est moins qu'en 2019, quand le président sortant Macky Sall avait obtenu un second mandat, également au premier tour, mais plus qu'en 2012.
Cette proclamation accélérée semble dégager la voie à une passation des pouvoirs entre Makcy Sall et son successeur.

La grave crise politique causée par le report de dernière minute de la présidentielle en février et le resserrement du calendrier avec la fixation de la nouvelle date du 24 mars ont semé le doute sur la possibilité d'une investiture avant l'expiration officielle du mandat du président Sall, le 2 avril.

Ce transfert dans les délais, hautement significatif dans un pays qui s'enorgueillit de ses pratiques démocratiques, paraît désormais réaliste, sous réserve que les résultats ne donnent pas lieu à contestation devant le Conseil constitutionnel.

Un candidat a 72 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel après la proclamation par la Commission nationale. En l'absence de contestation dans ces trois jours, "le Conseil proclame immédiatement les résultats définitifs du scrutin", dit la Constitution.

Mais en cas d'objection, le Conseil a cinq jours pour statuer, et la passation avant le 2 avril pourrait être remise en cause.

19H04
Résultats officiels provisoires

Bassirou Faye remporte la présidentielle avec 54,28 %

L'opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye l'a largement emporté dès le premier tour de la présidentielle avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), indiquent les résultats finaux provisoires proclamés aujourd'hui.

Le troisième, Aliou Mamadou Dia, candidat du Parti de l'unité et du rassemblement, n'a recueilli que 2,8% des suffrages, selon les chiffres annoncés au tribunal de Dakar par le président de la Commission nationale de recensement des votes, Amady Diouf.

La victoire de l'opposant antisystème, encore en prison une dizaine de jours avant le scrutin de dimanche, doit maintenant être validée par le Conseil constitutionnel, ce qui pourrait être fait dans quelques jours en fonction d'éventuels recours.

Cette victoire était déjà entendue après la publication officieuse de résultats partiels. La publication par la Commission nationale de recensement des votes, relevant de la justice, en confirme l'ampleur.

13H27
L'heure des comptes

Bilan amer dans le camp d'Amadou Ba dont les sympathisants estiment qu'il a été "combattu par certains de nos responsable".

L'apparent triomphe de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle au Sénégal sanctionne aussi le bilan du sortant Macky Sall et les querelles de succession d'un camp puissant et déclinant dans lequel les langues commencent à se délier.

Amadou Ba a été loyal, malheureusement il a été combattu par certains de nos responsables. René-Pierre Yehoume, un coordinateur de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY)

Abattement, fierté, rancoeur... La défaite libérait un mélange d'émotions parmi quelques dizaines de sympathisants réunis hier à Dakar au siège du parti présidentiel APR (Alliance pour la République) pour entendre le candidat du pouvoir, Amadou Ba, féliciter le vainqueur.

"Amadou Ba a été loyal, malheureusement il a été combattu par certains de nos responsables", lâchait René-Pierre Yehoume, un coordinateur de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) formée autour du parti présidentiel. La campagne imposait de se taire, mais "ça, on peut le dire aujourd'hui", ajoute-t-il.

Certains militants, à mots couverts, mettent en cause l'intouchable président Macky Sall et son investissement moindre dans la campagne de celui qu'il a désigné pour briguer sa succession. "Macky Sall a sacrifié ceux qui étaient avec lui depuis 2008", date de la création de l'APR qui lui a servi d'appareil de conquête et d'exercice du pouvoir, dit dans le journal "Le Quotidien" Moustapha Diakhaté. "Macky Sall a torpillé la carrière de milliers de militants qui l'ont accompagné toutes ces années", insiste l'ancien président du groupe parlementaire BBY, en rupture avec l'APR.

Le porte-parole de BBY se veut indulgent. Il invoque "le manque de sérénité" imputable à la défaite. La "nouvelle opposition" doit accepter l'issue et se préparer à jouer son rôle, dit Pape Mahawa Diouf à l'AFP. "Le moment de laver le linge entre nous viendra, cela se fera aussi tranquillement que possible", dit-il. Mais "nous avons un bilan incontestable de construction du pays", assure-t-il.

Amadou Ba s'est présenté comme le continuateur de l'action du président Sall, dont l'ambitieux plan de développement et de grands travaux a changé le visage du Sénégal, mais n'a pas résorbé la pauvreté ni les inégalités.

L'héritage de Macky Sall, c'est aussi ce qu'un analyste a appelé "le bilan immatériel" : l'agitation, des dizaines de morts, des centaines d'arrestations, les violations dénoncées par les défenseurs des droits, le report de la présidentielle.

L'élection a mis en lumière une bipolarisation extrême après trois années de bras de fer. La dernière grosse erreur a consisté dans le choix d'Amadou Ba. El Hadji Mamadou Mbaye, enseignant chercheur en sciences politiques

"Ils ont accumulé tellement d'erreurs", dit El Hadji Mamadou Mbaye, enseignant chercheur en sciences politiques. La défaite était acquise de longue date, selon lui : "Les choses (étaient) pliées" depuis la mise en cause judiciaire de l'opposant antisystème Ousmane Sonko, qui a mis le feu aux poudres en 2021.

L'élection a mis en lumière une "bipolarisation" extrême après trois années de bras de fer, note-t-il. Or "la dernière grosse erreur" a consisté dans le choix d'Amadou Ba, dit-il.
Pour la première fois, un président sortant organisait une élection sans s'y présenter. 

Au Sénégal, "il y a le chef, qui est le fondateur du parti (...) et après il y a les autres", dit Alassane Ndao, maître de conférence à l'université de Saint-Louis cité dans le quotidien l'Observateur. Avec le désistement du sortant, les rivalités "ont explosé".

Des caciques, craignant un fiasco, ont publiquement demandé un changement de candidat. Trois dissidents se sont maintenus contre Ba, peu charismatique, peu politique.

Amadou Ba doit affronter en janvier l'alliance entre des députés de son camp et de l'opposition pour créer une commission d'enquête sur des accusations de corruption contre lui. Le président Sall a invoqué ces accusations pour justifier un retentissant report de la présidentielle.

La campagne d'Amadou Ba a commencé à s'accélérer dans la dernière ligne droite quand le chef de l'État l'a confirmé comme son candidat, après maintes rumeurs sur un lâchage de sa part. Des efforts qui sont frappés de plein fouet par l'amnistie initiée par le président au nom de la décrispation. La sortie de prison d'Ousmane Sonko et du futur président, Bassirou Faye, a causé un effet de souffle, s'accordent à souligner les analystes. Parmi eux, Hamidou Anne est un farouche détracteur du duo Faye/Sonko. Leur libération a fait de "gens peu fréquentables des héros insubmersibles aux yeux de la jeunesse", écrit-il dans le Quotidien. La majorité "a préparé (sa) fin brutale en donnant tous les jours depuis trois ans l'impression qu'elle préparait" leur avènement.

10H00
FÉLICITATIONS DE LA CHINE

Pékin félicite Diomaye Faye et veut renforcer ses liens avec le Sénégal

La Chine a adressé ses félicitations à l'opposant Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire à l'élection présidentielle de dimanche au Sénégal. Pékin "souhaite travailler avec le nouveau gouvernement du Sénégal afin de renforcer la confiance politique mutuelle" et favoriser "le développement continu des relations bilatérales", a indiqué un porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.

"La Chine attache une grande importance au développement des relations entre Chine et Sénégal", a-t-il ajouté. "Nous sommes satisfaits de voir que l'élection présidentielle au Sénégal s'est déroulée de manière calme et ordonnée", a souligné le porte-parole.

07H55
RÉACTIONS AU MALI

Au Mali, la victoire annoncée de Bassirou Diomaye Faye est une source d'inspiration pour certains.

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07H50
RÉACTIONS DES SÉNÉGALAIS

Au lendemain de l'élection de Bassirou Diomaye Faye, les Sénégalais partagent leurs attentes.

 

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07H23
DÉCLARATIONS DE LA CEDEAO ET L'UE

La Cedeao et l'UE saluent le bon déroulement de la présidentielle

Les missions d'observation déployées au Sénégal par la Communauté des Etats ouest-africains et l'Union européenne ont salué mardi à Dakar le bon déroulement de la présidentielle remportée dimanche par l'opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye après trois années d'agitation.

"Le scrutin s'est généralement déroulé sans heurts et dans une atmosphère largement pacifique", a déclaré Ibrahim Gambari, chef de la mission de la Cedeao lors d'une conférence de presse à Dakar.

La cheffe de la mission de l'UE Malin Björk a évoqué "une élection bien organisée et ouverte qui a montré la solidité des institutions démocratiques sénégalaises", lors d'une rencontre distincte avec la presse.

"Dans l'ensemble, le scrutin a été bien organisé. Les électeurs ont pu faire leur choix librement dans une ambiance paisible et ordonnée", a-t-elle dit.

La Cedeao avait déployé 130 observateurs et l'UE 100. 

Qui anime ce direct ?

AFP, Benjamin Beraud