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DIRECT - Cinq pays européens demandent un embargo sur les céréales en provenance de Russie et de son allié bélarusse

La République tchèque, la Pologne et les trois États baltes appellent l'Union européenne à instaurer un embargo sur les céréales en provenance de Russie et de son allié bélarusse, invoquant l'invasion russe de l'Ukraine. Pendant ce temps, la situation se tend concernant la participation russe aux Jeux Olympiques, le CIO étant accusé de "discrimination", néonazisme" et "intimidation" par Moscou.

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La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen avec le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal ce 20 mars à Bruxelles.

La président de la Commission européenne Ursula von der Leyen avec le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal ce 20 mars à Bruxelles.

© AP Photo/Virginia Mayo
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19H36
Céréales

Prague, Varsovie et les Baltes veulent un embargo UE sur les céréales russes et bélarusses

La République tchèque, la Pologne et les trois États baltes appellent l'Union européenne à instaurer un embargo sur les céréales en provenance de Russie et de son allié bélarusse, invoquant l'invasion russe de l'Ukraine. "En temps que membres de l'UE, nous considérons comme impératif de remplir notre obligation morale de bloquer toute activité pouvant potentiellement renforcer" la Russie et le Bélarus, ont déclaré les ministres de l'Agriculture polonais, tchèque, lituanien, letton et estonien.

Dans une lettre commune reçue par l'AFP, ils appellent la Commission européenne à prendre des mesures légales pour "limiter les importations de céréales" de Russie et du Bélarus. Il est également "crucial de mettre en place des mesures destinées à empêcher des céréales potentiellement volées en Ukraine d'entrer sur le marché de l'UE", ajoutent-ils. Les cinq ministres soulignent en outre que les importations de céréales en provenance de ces pays "exercent une pression" sur les marchés européens et "concurrencent directement la production des agriculteurs de l'UE", au moment où ces derniers manifestent dans différents points de l'Europe pour défendre leur secteur d'activité.
Ils soulignent que les revenus des exportations de céréales contribuent à l'effort de guerre de la Russie. "Les ressources financières sont affectées à la production de missiles, drones, et d'autres armes qui (...) ne mèneront qu'à davantage de morts de citoyens ukrainiens", disent-ils.

Selon la lettre, l'UE a importé 1,53 million de tonnes de céréales de Russie pour un montant de 437,5 millions d'euros en 2023. 

Le mois dernier, la Lettonie a interdit l'importation de produits d'alimentation de Russie et du Bélarus, y compris ceux transitant par des pays tiers.
Le Premier ministre polonais a appelé en mars l'UE à imposer des sanctions "totales" sur les importations de produits agricoles et d'alimentation de Russie et du Bélarus.

18H40
Aide américaine

Le Congrès américain va partir pour deux semaines, sans accord sur l'Ukraine

Les élus du Congrès américain s'apprêtent à quitter Washington pour deux semaines sans avoir voté une nouvelle aide pour l'Ukraine, dont l'armée manque cruellement de munitions face aux troupes russes.

Lors d'une conférence de presse ce mercredi, le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a évoqué plusieurs scénarios à l'étude pour progresser sur ce dossier brûlant, comme l'idée d'un prêt à Kiev plutôt qu'un chèque ou l'utilisation d'avoirs gelés d'oligarques russes. 

Le "speaker" républicain Mike Johnson ce 20 mars 2024 à Washington.

Le "speaker" républicain Mike Johnson ce 20 mars 2024 à Washington.

© AP Photo/J. Scott Applewhite

Tout sauf l'enveloppe de 60 milliards de dollars déjà approuvée par des sénateurs des deux bords et réclamée depuis des mois par le président démocrate Joe Biden.
Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, refuse catégoriquement que ce projet de loi soit examiné, citant une ribambelle de motifs pour se justifier.

"Nous envisageons un certain nombre de pistes" à la place, a-t-il affirmé, sans pour autant s'avancer sur un quelconque calendrier ni fournir de détails sur ces pistes.
En fin de semaine, les parlementaires de la Chambre et du Sénat quitteront donc la capitale fédérale américaine, pour deux semaines de travaux dans leurs circonscriptions, sans avoir validé de nouveaux fonds. Ils ne retourneront à Washington que le 8 avril.

17H00
JO-2024

Le CIO juge que les Russes tombent "encore plus bas" avec leurs dernières accusations

Le Comité international olympique estime que le gouvernement russe était tombé "encore plus bas" en accusant l'organisation de "basculer dans le racisme et le néonazisme" par les restrictions imposées aux sportifs russes pour les JO-2024.
"Cela dépasse tout ce qui est acceptable", déclare face à la presse Mark Adams, le porte-parole du président du CIO, l'Allemand Thomas Bach. "Lier le président, sa nationalité et l'Holocauste à ce sujet tombe encore plus bas".

16H13
"diffusion de fausses informations"

Trois ans de prison pour avoir dénoncé des massacres en Ukraine

Un tribunal russe a condamné à trois ans de prison un documentariste pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages dénonçant des massacres imputés à l'armée russe en Ukraine. Dans un communiqué, le tribunal du district Vyborski de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, indique que Vsevolod Koroliov a été reconnu coupable de "diffusion de fausses informations" sur l'armée russe. Selon l'ONG Memorial, ce réalisateur de documentaristes et poète âgé de 36 ans avait été arrêté en juillet 2022.

Lire Ukraine : à Boutcha, des crimes de guerre "d'une cruauté et d’une violence indicibles"

Avant cela, il avait notamment réalisé des films sur la répression visant l'artiste Alexandra Skotchilenko et la journaliste Maria Ponomarenko, qui purgent de longues peines en Russie pour avoir dénoncé l'assaut lancé par Vladimir Poutine contre Kiev. 

Selon l'accusation, Koroliov a publié sur le réseau social russe Vkontakte, entre mi-mars et mi-avril 2022, des messages "mensongers" sur "des assassinats massifs de civils" dans les villes ukrainiennes de Boutcha, Borodianka et Donetsk.

L'Ukraine accuse les forces russes d'avoir tué des centaines de civils à Boutcha et Borodyanka, près de Kiev, quand elles occupaient ces localités au printemps 2022.
Même si de nombreux médias indépendants et ONG ont corroboré ces accusations, Moscou dément, dénonce une mise en scène et réprime en Russie toute critique de son offensive à coups d'amendes et de peines de prison.

Hier, un tribunal de Volgograd (sud-ouest) a ainsi condamné à cinq ans d'emprisonnement un homme accusé de "diffusion de fausses informations" après avoir publié sur internet des messages dénonçant des massacres de civils en Ukraine.
Selon l'agence de presse Ria Novosti, cet homme a refusé de plaider coupable et a essayé, sans succès, de faire appel du jugement.

15H42
Frappes ukrainiennes

Le bilan s'alourdit à Belgorod

Dans la région russe de Belgorod, deux civils ont été tués et deux autres blessés près du village de Graïvoron, affirme le gouverneur Viatcheslav Gladkov, évoquant un district frontalier cible d'attaques aériennes et d'incursions terrestres de groupes armés en provenance d'Ukraine. Depuis ce matin, la zone subit "des bombardements massifs", en particulier à partir de lance-roquettes multiples, a-t-il dit.

Plus tôt, le gouverneur avait fait état de la mort d'un civil à Belgorod, le chef-lieu de la région du même nom, précisant que deux autres avaient été blessés, dont une adolescente de 17 ans. Des bâtiments d'habitation, une école et deux maternelles ont également été endommagés, selon lui. Aucun élève ou professeur ne s'y trouvait, les autorités régionales ayant décidé cette semaine de fermer à titre provisoire les établissements scolaires des zones frontalières face au risque de frappes.

Viatcheslav Gladkov avait également annoncé mardi soir que des points de contrôle seraient installés à l'entrée de plusieurs villages très proches de l'Ukraine, théâtres d'incursions armées ces dernières semaines. Ces tentatives d'infiltration à partir du territoire ukrainien, que l'armée russe dit repousser, sont effectuées par des groupes se présentant comme des combattants russes alliés à Kiev et opposés à Vladimir Poutine.

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Nous avons décidé, en collaboration avec le quartier général opérationnel, qu'à partir de demain, l'entrée serait restreinte sur le territoire de Kozinka, Gor-Podol, Glotovo, Grayvoron, Novostroevka-Pervaya et Novostroevka-Vtoraya et Bezymeno. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie que des postes seront créés où seront présents des personnels du ministère de l'Intérieur, de la Garde nationale, du service des frontières, du ministère de la Défense et de l'administration. Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région de Belgorod, le 19 mars 2024

La zone où des points de contrôle seront mis en place, autour du village de Kozinka, est celle où les "actions les plus actives" ont été menées par ces groupes, a expliqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

14H52
JO-2024

Pour le Conseil de l'Europe, les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux JO

"Les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux Jeux olympiques de Paris", ce serait "une insulte aux athlètes ukrainiens", affirme mercredi le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Grec Theodoros Rousopoulos.

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Le Conseil de l'Europe, vigie des droits de l'homme sur le continent et qui rassemble 46 pays, avait déjà demandé l'année passée l'exclusion des athlètes russes et bélarusses des Jeux de Paris. Mais, mardi, le Comité international olympique (CIO) a simplement indiqué que les sportifs de ces deux pays, admis sous bannière neutre, ne paraderaient pas durant la cérémonie d'ouverture le 26 juillet.

"Je regrette que le Comité international olympique ait décidé de ne pas suivre notre appel", note Theodoros Rousopoulos. "Les principes fondamentaux de l'Olympisme sont, (...) par définition, opposés à la guerre. Je pose donc la question: les athlètes d'un pays qui en a envahi un autre devraient-ils participer aux Jeux olympiques et représenter fièrement ce pays ?", interroge le président de l'APCE. 

Les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux Jeux olympiques de Paris. Pourquoi ? Car leur participation serait une insulte aux athlètes ukrainiens, dont plusieurs sont morts à cause de la guerre, et dont la majorité ne peuvent pas s'entraîner correctement, en raison de la destruction des infrastructures sportives. Theodoros Rousopoulos, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

"En d'autres termes: pouvons-nous condamner la Russie pour avoir bombardé des civils ukrainiens, kidnappé des enfants, torturé des prisonniers, perpétré des massacres - et ensuite applaudir ses athlètes ? Sachant que nombre de ces athlètes sont effectivement engagés dans l'armée russe, et que la grande majorité d'entre eux perçoivent des salaires de l'État ?", poursuit-il.

Rousopoulos rappelle que l'Assemblée parlementaire avait adopté une résolution en juin dernier "avec une réponse simple : les athlètes russes et bélarusses ne devraient pas participer aux Jeux olympiques de Paris. Pourquoi ? Car leur participation serait une insulte aux athlètes ukrainiens, dont plusieurs sont morts à cause de la guerre, et dont la majorité ne peuvent pas s'entraîner correctement, en raison de la destruction des infrastructures sportives". "J'ai entendu certaines personnes suggérer que les athlètes et les sportifs ne devraient pas être tenus responsables des décisions de leurs gouvernements. Ne soyons pas naïfs. Toute victoire de ces athlètes, même sous un drapeau neutre, pourrait être célébrée - et utilisée - comme un outil de propagande", insiste encore Rousopoulos.

D'abord bannis du sport mondial, les Russes et Bélarusses ont été admis aux Jeux l'an dernier sous conditions strictes par le CIO. Dépouillés de leurs couleurs nationales, les sportifs des deux pays devraient toutefois être peu nombreux : selon les experts du CIO ils seront au maximum 55 Russes et 28 Bélarusses, soit beaucoup moins qu'aux Jeux de Tokyo où ils étaient respectivement 330 et 104.

13h38
Contestation dans l'urne

Huit jours de détention pour avoir écrit "Non à la guerre" sur son bulletin

Une femme a été condamnée aujourd'hui à huit jours de détention par un tribunal russe pour avoir écrit "Non à la guerre" sur son bulletin de vote à la présidentielle, qui a abouti à la réelection de Vladimir Poutine.

Cette femme "a pris un bulletin de vote et a écrit 'Non à la guerre' au verso avec un marqueur rouge, après quoi elle a placé le bulletin dans l'urne", a indiqué dans un communiqué le tribunal du district de Dzerjinsk de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays. La cour a estimé que la prévenue a de cette manière "dégradé la propriété de l'État et discrédité les forces armées russes" et l'a condamnée à une amendé de 40.000 roubles (environ 400 euros) et huit jours de détention administrative.

Vladimir Poutine a été réélu dimanche avec un très large score qui a été dénoncé comme "sans lien avec la réalité" par l'opposition en exil. Les partisans de l'opposition ont néanmoins réussi à se montrer en se rassemblant au même moment, dimanche à midi, dans les bureaux de vote, ce qui a conduit à de longues queues à certains endroits, notamment devant les ambassades russes à l'étranger.

D'autres ont invalidé leur bulletin de vote en écrivant notamment dessus le nom de l'opposant Alexeï Navalny, mort en prison en février. Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi de la répression, 119 personnes ont été arrêtées pour diverses actions de protestation lors de la présidentielle russe.

12h58
Frappes sur Kharkiv

Au moins trois morts à Kharkiv suite à une frappe russe.

Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans une frappe russe en pleine journée contre Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine.

"Trois morts, cinq blessés et un incendie d'envergure : les Russes ont à nouveau frappé Kharkiv", a déclaré, sur Facebook, Serguiï Bolvinov, chef du département d'enquête de la police dans cette région. 

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12h49
Financement des armes

Moscou menace l'UE de poursuites "sur des décennies" en cas d'utilisation de ses avoirs

L'Union européenne doit présenter, aujourd'hui, un plan visant à saisir les avoirs gelés russes afin de financer l'achat d'armes en faveur de Kiev. Il sera discuté pendant un sommet des Vingt-Sept jeudi et vendredi.

"Les Européens doivent être bien conscients des dégâts que de telles décisions pourront causer à leur économie, leur image, leur réputation de garants fiables de l'inviolabilité de la propriété, a averti, devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les personnes, les Etats, qui seront impliqués dans la prise de telles décisions, deviendront naturellement l'objet de poursuites pendant de nombreuses décennies."

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé une initiative qui s'apparente à du "banditisme" et du "vol". "Ces actions constituent une violation flagrante et sans précédent des normes internationales fondamentales", a-t-elle affirmé.

Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, les avoirs russes gelés dans l'UE atteignent un montant de 200 milliards d'euros et permettraient de dégager "trois milliards d'euros par an" pour le financement d'achats d'armes pour l'Ukraine.

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La proposition prévoit que 90% des revenus saisis seront destinés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), qui finance des achats d'armes. Les 10% restants seront versés au budget de l'UE pour "renforcer les capacités de l'industrie de défense ukrainienne."

12h49
"banditisme" et "vol"

La Russie menace l'UE de "poursuites sur des décennies" en cas d'utilisation de ses avoirs gelés

La Russie menace l'Union européenne de lui intenter des poursuites judiciaires "sur des décennies" en cas d'utilisation des revenus de ses avoirs gelés au profit de l'Ukraine, ce qui s'apparenterait selon Moscou à un "vol". 

L'UE doit présenter aujourd'hui un plan visant à saisir ces revenus afin de financer l'achat d'armes en faveur de Kiev, qui devra être discuté pendant un sommet des Vingt-Sept jeudi et vendredi. "Les Européens doivent être bien conscients des dégâts que de telles décisions pourront causer à leur économie, leur image, leur réputation de garants fiables de l'inviolabilité de la propriété", a averti devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Les personnes, les États, qui seront impliqués dans la prise de telles décisions, deviendront naturellement l'objet de poursuites pendant de nombreuses décennies", a-t-il ajouté. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé une initiative qui s'apparente à du "banditisme" et du "vol". "Ces actions constituent une violation flagrante et sans précédent des normes internationales fondamentales", a-t-elle affirmé, promettant une réplique de Moscou.

Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, les avoirs russes gelés dans l'UE atteignent un montant de 200 milliards d'euros et permettraient de dégager "trois milliards d'euros par an" pour le financement d'achats d'armes pour l'Ukraine.

La proposition prévoit que 90% des revenus saisis seront destinés à la Facilité européenne pour la paix (FEP), qui finance des achats d'armes. Les 10% restants seront versés au budget de l'UE pour "renforcer les capacités de l'industrie de défense ukrainienne."

Certains pays redoutent les conséquences d'une telle saisie, craignant le précédent que cela pourrait créer sur les marchés financiers et les répercussions judiciaires qu'elle engendrerait.

La Russie avait convoqué la semaine dernière l'ambassadrice de Suisse à Moscou pour protester contre le vote de mesures en Suisse devant permettre l'utilisation d'avoirs russes gelés sur son territoire pour financer des réparations en Ukraine.

12h45
Région frontalière

Un civil tué à Belgorod après une frappe ukrainienne

Une frappe a tué un civil et fait deux blessés dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et régulièrement visée ces dernières semaines. L'attaque a tué un homme qui se trouvait dans sa voiture et blessé deux personnes, dont "une adolescente de 17 ans", a indiqué, sur Telegram, le gouverneur, Viatcheslav Gladkov.

Des bâtiments résidentiels, une école et deux maternelles ont également été endommagés à Belgorod, chef-lieu de la région, a-t-il ajouté. Aucun élève ou professeur ne s'y trouvait. Les autorités régionales ont décidé cette semaine de fermer temporairement les établissements scolaires des districts frontaliers face au risque de frappes.

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Viatcheslav Gladkov a également annoncé, hier soir, que des points de contrôle seraient installés à l'entrée de plusieurs villages d'une zone très proche de l'Ukraine, cible d'incursions armées ces dernières semaines. Ces tentatives d'infiltration venues du territoire ukrainien, que l'armée russe dit repousser, sont opérées par des groupes se présentant comme des combattants russes pro-Kiev et opposés au président russe, Vladimir Poutine.

En parallèle, la région de Belgorod a été visée par de très nombreuses attaques aériennes, dont la responsabilité est imputée à l'Ukraine.

De son côté, le président Vladimir Poutine, a promis d'"assurer la sécurité" des habitants des régions frontalières, dont celle de Belgorod, saluant leur "courage." "Nous pourrions bien sûr répliquer en frappant les infrastructures civiles (en Ukraine), mais nous avons nos principes."

11h42
céréales ukrainiennes

La France juge insuffisant l'accord européen

Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau juge "pas suffisantes" les mesures prévues par l'accord européen sur le plafonnement des importations agricoles ukrainiennes, souhaitant notamment "inclure plus de céréales", au micro de Franceinfo.

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Dans la nuit de mardi à mercredi, les États de l'Union européenne (UE) et le Parlement européen se sont entendus pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane - oeufs, volailles, sucre, mais aussi avoine, maïs et miel - répondant à un motif de colère du secteur. Ils n'ont toutefois pas inclus le blé et l'orge dans ce mécanisme comme le réclamaient les eurodéputés.

Cet accord reconduit pour une année supplémentaire, à partir de juin, l'exemption générale de droits de douane accordée depuis 2022 à l'Ukraine pour soutenir Kiev après l'invasion russe, mais l'UE l'a assortie de "mécanismes de sauvegarde" ciblant des produits "particulièrement sensibles", dont certaines céréales.

On a besoin de solidarité, mais pas au prix d'une déstabilisation parce que ça se retournerait contre les Ukrainiens. Marc Fresneau, ministre de l'Agriculture

Le texte prévoit ainsi "un frein d'urgence pour la volaille, les oeufs et le sucre", ainsi que "l'avoine, le maïs, les gruaux (préparation de grains dégermés, NDLR) et le miel". "Pour nous, l'accord n'est pas encore comme celui que nous souhaitions. [...] Il y a un certain nombre d'avancées, mais elles ne sont pas suffisantes", résume Fesneau.
La France souhaite notamment "inclure plus de céréales", "il y a un sujet sur le blé en particulier". "L'agression russe a désorganisé les marchés, tout cela pèse sur les cours", estime le ministre. 

"On a besoin de solidarité, mais pas au prix d'une déstabilisation parce que ça se retournerait contre les Ukrainiens. Il faut trouver ce point d'équilibre, nécessaire, et en même temps la nécessité que les marchés soient stabilisés au niveau européen. Le travail va se poursuivre, puisqu'il y a encore des votes dans les commissions, on n'est pas du tout au final", a dit le ministre.

10h33
Frappes

Deux morts près de Kherson après un bombardement russe

L'armée russe a "attaqué plusieurs voitures de civils" près de Kherson, tuant "deux hommes", a indiqué le gouverneur, Oleksandre Prokoudine, sur Telegram.

Dans la région de Dnipropetrovsk, des frappes nocturnes ont fait six blessés, dont deux adolescents de 13 et 15 ans, selon le gouverneur local, Serguiï Lyssak, sur Telegram. partageant des photos de maisons partiellement détruites.

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Un homme de 27 ans a également été blessé par un tir d'artillerie dans la matinée à Nikopol, a ajouté le responsable. 

10H18
Rester neutres face à la guerre en Ukraine

Les Suisses appelés aux urnes sur leur neutralité ?

Les Suisses devront sans doute voter sur leur neutralité, la guerre en Ukraine ayant rouvert le débat dans le pays alpin sur son degré de coopération avec l'Otan et sur la reprise des sanctions européennes.

L'organisation souverainiste Pro Suisse a recueilli plus des 100.000 signatures nécessaires pour lancer un référendum visant à mieux ancrer dans la Constitution la neutralité suisse, a annoncé mercredi un des responsables, Walter Wobmann, dans un entretien au journal Blick. "Nous avons récolté près de 140.000 signatures (...). Le 11 avril, nous déposerons l'initiative à la Chancellerie fédérale. D'ici là, nous continuons à récolter des signatures", a-t-il détaillé.

Mal comprise à l'étranger, la neutralité suisse a provoqué de nombreux débats depuis le début de la guerre en Ukraine, chaque parti politique l'interprétant à sa guise.
La Suisse - qui ne fait pas partie de l'Union européenne - s'est montré inflexible sur sa neutralité militaire mais elle a en revanche adopté les sanctions instaurées contre la Russie par Bruxelles, une décision dénoncée avec vigueur par le premier parti helvétique, l'UDC, une formation de droite radicale.

Lire La guerre en Ukraine a-t-elle mis à mal la neutralité suisse ?

Moscou a également critiqué l'adoption par la Suisse des sanctions européennes et refuse depuis que les pourparlers onusiens sur la Syrie se tiennent à Genève (Suisse).
"En adoptant les sanctions de l'UE contre la Russie, nous nous sommes barrés la route. Aux yeux des Russes, nous ne sommes plus neutres", a souligné Walter Wobmann, ancien député UDC, dans l'entretien. 

Capture d'écran de l'initiative populaire de Pro Suisse.

Capture d'écran de l'initiative populaire de Pro Suisse.

© Pro Suisse

La Constitution fédérale suisse prévoit que le gouvernement et le Parlement veillent à "préserver la neutralité" mais Pro Suisse veut aller au-delà.
Son projet de référendum - appelée en Suisse "initiative populaire" - demande que la Constitution garantisse que la neutralité soit "armée et perpétuelle" et appliquée "en permanence et sans exception".

Les mesures de coercition non militaires, à savoir les sanctions, seraient également interdites, sauf lorsqu'elles sont décidées par l'ONU.
Pro Suisse, qui s'oppose aussi à tout rapprochement avec l'Alliance atlantique (Otan), souhaite également que la Constitution interdise à la Suisse d'adhérer à une alliance militaire ou de défense, sauf en cas d'attaque militaire directe contre le pays. "Ce n'est que lorsque nous sommes directement attaqués que nous pouvons nous allier à d'autres. Si nous sommes transformés en partie de guerre, nous devons nous défendre", a observé MWobmann. Une fois que les signatures auront été déposées puis vérifiées par la Chancellerie, il s'écoule en général de nombreux mois, voire quelques années, avant que le vote ait lieu.

10H04
Fils de

La justice européenne annule les sanctions contre le pilote russe Mazepin

La justice européenne annule les sanctions de l'UE contre le pilote de Formule 1 Nikita Mazepin, fils d'un oligarque russe, estimant le lien de filiation insuffisant pour justifier des mesures punitives en lien avec la guerre en Ukraine.

Le pilote de l'écurie Haas Nikita Mazepin alors qu'il s'amuse à tenter un panier lors du Grand Prix de F1 du Circuit des Amériques, le 21 octobre 2021 à Austin, au Texas.

Le pilote de l'écurie Haas Nikita Mazepin alors qu'il s'amuse à tenter un panier lors du Grand Prix de F1 du Circuit des Amériques, le 21 octobre 2021 à Austin, au Texas. 

© AP Photo/Eric Gay

En mars 2022, l'Union européenne avait placé le milliardaire de la chimie, Dimitri Mazepin, et son fils, sur sa "liste noire" établie depuis l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014. Au total, 1.752 personnes et 425 entités ont été interdites d'entrée dans l'UE et leurs avoirs dans les 27 pays membres gelés.

"La relation familiale avec son père (...) ne suffit pas à considérer (Nikita Mazepin) comme étant lié à celui-ci par des intérêts communs et, de ce fait, à le maintenir" sur la liste de sanctions, a estimé le Tribunal de l'UE dans son arrêt. L'inscription du pilote russe sur cette liste était fondée sur un critère d'association avec son père, un homme d'affaires influent, patron du groupe chimique Uralchem, dont l'activité constitue une source de revenus pour le gouvernement russe.

Nikita Mazepin avait saisi le Tribunal de l'Union européenne pour faire annuler les actes du Conseil de l'UE, estimant qu'ils étaient entachés d'une erreur d'appréciation.
"Selon la jurisprudence constante, (le critère d'association) implique l'existence d'un lien allant au-delà d'une relation familiale, établi à la lumière d'un faisceau d'indices suffisamment concrets, précis et concordants", a expliqué le Tribunal, jugeant que cette "association" était en l'occurrence "nullement établie".

Nikita Mazepin avait été évincé de l'écurie américaine de Formule 1 Haas après l'invasion russe en Ukraine. En avril 2022, les autorités italiennes ont mis sous séquestre une villa de plus de 100 millions d'euros liée à Nikita Mazepin. En mars 2023, la même juridiction avait déjà rendu une ordonnance en référé suspendant une partie des sanctions contre Nikita Mazepin et l'autorisant de nouveau à concourir dans des courses automobiles.
Elle avait aussi annulé les sanctions de l'UE contre la mère du chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine -mort en août 2023-, estimant insuffisant le lien de Violetta Prigojina avec son fils.

Qui anime ce direct ?

Avec AFP
Les faits

Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans une frappe russe sur Kharkiv.

Une frappe ukrainienne a tué un civil et fait deux blessés dans la région russe de Belgorod.

Les agriculteurs polonais ont installé de nouveau des centaines de barrages à travers leur pays, s'opposant aux importations de produits agricoles en provenance d'Ukraine et d'autres pays.

La République tchèque, la Pologne et les trois États baltes ont appelé l'Union européenne à instaurer un embargo sur les céréales en provenance de Russie et de son allié bélarusse

L'ONU accuse Moscou de semer la "peur" et supprimer "l'identité ukrainienne" en zones occupées.

Les Suisses devront sans doute voter sur leur neutralité, la guerre en Ukraine ayant rouvert le débat dans le pays alpin sur son degré de coopération avec l'Otan et sur la reprise des sanctions européennes.

La justice européenne annule les sanctions de l'UE contre le pilote de Formule 1 Nikita Mazepin, fils d'un oligarque russe, estimant le lien de filiation insuffisant pour justifier des mesures punitives en lien avec la guerre en Ukraine.

La Russie menace l'Union européenne de lui intenter des poursuites judiciaires "sur des décennies" en cas d'utilisation des revenus de ses avoirs gelés au profit de l'Ukraine, ce qui s'apparenterait selon Moscou à un "vol".

La Russie accuse le Comité international olympique (CIO) de "basculer dans le racisme et le néonazisme" et de se rendre coupable de "discrimination" et d'"intimidation".