Direct terminé le 11 décembre 2023 à 21H45
Direct démarré le 11 décembre 2023 à 5H50

DIRECT : combats intenses à Gaza, le Hamas ne libèrera pas d'otages sans "négociations"

Des frappes aériennes israéliennes meutrières ont visé les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de Gaza, où sont massés des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats dans le nord. Les combats au sol font rage entre l'armée et le Hamas, poussant la population civile à l'exode dans des conditions humanitaires et sanitaires désespérées.
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Des Palestiniens blessés par les frappes israéliennes sur la bande de Gaza emmenés dans un hôpital de Rafah ce 11 décembre 2023.

Des Palestiniens blessés par les frappes israéliennes sur la bande de Gaza emmenés dans un hôpital de Rafah ce 11 décembre 2023.

© AP Photo/Hatem Ali
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21H25
Otages

A Tel-Aviv, le Dr Eitan face aux traumas d'ex-otages du Hamas

En 20 ans de prise en charge des victimes de traumatisme, la directrice du service psychiatrique qui soigne à Tel-Aviv des otages israéliens libérés par le Hamas dit n'avoir "jamais rien vu de pareil".

Yaffa Adar, une otage de 85 ans transportée dans une voiturette de golf par des militants du Hamas

Yaffa Adar, une otage de 85 ans transportée dans une voiturette de golf par des militants du Hamas depuis Nir Oz, vers la bande de Gaza, le 7 octobre 2023. Capture d'écran vidéo

© AP Photo

"Qu'ils soient physiques, sexuels, mentaux ou psychologiques, les sévices subis par ceux qui sont revenus sont tout simplement terribles", lâche Renana Eitan, du centre hospitalier Sourasky-Ichilov.

Sur les quelques 240 otages emmenés de force à Gaza lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, 80 - Israéliens ou binationaux - ont été libérés, dont 14 sont traités dans cet hôpital. Certains déclarent avoir été drogués et les médecins pensent que leurs ravisseurs leur ont fait prendre des benzodiazépines, des médicaments qui ralentissent l'activité cérébrale et ont un effet calmant.
"Il est parfois difficile de gérer de jeunes enfants ou des adolescents et ils savaient qu'en les droguant, ils se tiendraient tranquilles", explique Renana Eitan à des journalistes, dont l'AFP. 

Sigal Zamir et son mari Avi se tiennent par la main lors d'une veillée de prières

Sigal Zamir et son mari Avi se tiennent par la main lors d'une veillée de prières pour Judith Raanan et sa fille Natalie le 12 octobre 2023 à Evanston, dans l'Illinois. Judith et Natalie ont été enlevées alors qu'elles se trouvaient à Nahal Oz pour la fête de Simchat Torah. Sigal est la tante paternelle de Natalie.

© AP Photo/Charles Rex Arbogast

"Pendant quelques semaines, une petite fille a même reçu de la kétamine", un puissant anesthésique qui produit un effet de dissociation entre le corps et l'esprit. "Faire ça a un enfant, c'est impensable", s'indigne-t-elle.

D'anciens otages continuent de souffrir d'états dissociatifs: "Ils savent qu'ils sont ici au centre médical et l'instant d'après, ils pensent être à nouveau avec le Hamas".

Leurs geôliers ont soumis certains otages à des pressions psychologiques, faisant par exemple croire à l'un d'entre eux que sa femme était morte, alors qu'elle était toujours vivante en Israël.

Des mineurs ont été séparés de leur famille et ont dû regarder des vidéos très violentes. Une femme affirme avoir été maintenue dans une obscurité totale avec d'autres personnes quatre jours durant.
"Ils sont devenus psychotiques, ont eu des hallucinations", détaille Mme Eitan.
Des cas d'automutilation ont été signalés et certains rapatriés ont des pensées suicidaires. "Mais c'est là notre mission: veiller à ce que de telles choses ne se produisent pas", dit-elle.

Irena Tati tenant une photo de son petit fils Alexander retenu en otage par le Hamas

Irena Tati tenant une photo de son petit fils Alexander retenu en otage par le Hamas lors d'une manifestation sur la place des Otages devant le musée d'Art de Tel Aviv le 2 décembre 2023. Alexander Troufanov, 28 ans, a été kidnappé dans le domicile de ses parents dans le Kibboutz de Nir Oz le 7 octobre avec sa pertite amie, sa mère et sa grand-mère. Irena et la mère d'Alexander, Lena Troufanov, ont été récemment libérées lors d'un échange avec des prisonniers palestiniens. 

© AP Photo/Ariel Schalit

Le caractère exceptionnel de la situation place les équipes devant un dilemme. D'ordinaire, les professionnels évitent de confronter immédiatement leurs patients à leurs traumatismes.

Mais ils sont parfois les seuls à connaître l'état de santé des otages toujours retenus à Gaza, dont les autorités israéliennes estiment le nombre à 137: il faut donc les faire parler, reconstituer le décor infernal de leur captivité et décrire les violences, encore et encore.

Les 80 otages ou binationaux ayant recouvré la liberté ont été échangés contre 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes à l'occasion d'une trêve d'une semaine qui s'est achevée le 1er décembre. En outre, 25 otages étrangers ont été relâchés.

Le choc national provoqué par l'attaque du 7 octobre est tel qu'un centre spécifique de traitement des troubles de stress post-traumatique doit être créé.
5% de la population israélienne, soit 400.000 personnes, nécessiteraient une prise en charge, d'après Dr Eitan.

Le centre médical Sourasky-Ichilov soigne aussi des centaines de patients blessés physiquement, qu'il s'agisse de soldats, pouvant être transportés par avion en 15 minutes depuis le champ de bataille, ou de civils.

C'est le cas de Tomer Zadik, 24 ans, admis avec une balle dans le bras reçue lors du festival de musique Supernova, théâtre d'un des plus terribles massacres perpétrés le 7 octobre dans les localités israéliennes situées le long de la frontière nord du territoire palestinien administré par le Hamas.

Il raconte s'être caché pendant des heures avant de réussir à s'échapper.
"Les mots manquent pour décrire les atrocités commises là-bas", dit-il, ajoutant qu'il fait des cauchemars s'atténuant avec le temps.
"Ils voulaient nous briser, pas seulement physiquement. Ils voulaient casser mentalement toute la nation d'Israël", estime-t-il. "Mais on se laissera pas abattre".
 

18H32
Journalistes

Des députés de gauche demandent au gouvernement d'aider à l'évacuation des journalistes AFP à Gaza

Une centaine de députés, pour la plupart de gauche, ont adressé un courrier à la Première ministre Elisabeth Borne, réclamant de "tout mettre en oeuvre" pour permettre "l'évacuation des journalistes de l'AFP bloqués dans la bande de Gaza".

Dans ce courrier, daté du 7 décembre et diffusé aujourd'hui sur X (ex-Twitter) par plusieurs parlementaires, les signataires, essentiellement des députés insoumis, écologistes et communistes, soulignent que des journalistes de l'Agence France Presse dont plusieurs "ont perdu des proches, des membres de leurs familles", sont "parqués près de Rafah avec un accès difficile à l'eau, à l'électricité et à l'essence, ayant dû fuir le nord de la bande de Gaza".

Les parlementaires demandent à Elisabeth Borne de "tout mettre en oeuvre afin d'organiser (leur) évacuation", soulignant que l'Agence France Presse est "une des seules agences de presse au monde à travailler dans la bande de Gaza", avec neuf journalistes qui y "collaborent sans relâche pour donner une information de terrain objective au risque de leur vie".

Les journalistes "sont un pilier essentiel de notre démocratie, quelles que soient nos opinions, et nos tendances politiques", insistent les auteurs du courrier, écrit à l'initiative des députés écologistes Sabrina Sebaihi (Hauts-de-Seine) et Aurélien Taché (Val d'Oise).

Dans une lettre ouverte jeudi dernier, les syndicats CGT, SNJ, SUD, FO et CFE-CGC ainsi que la Société des journalistes (SDJ) de l'AFP ont aussi appelé le gouvernement français "à faire d'urgence tout le nécessaire auprès des autorités israéliennes et égyptiennes" pour permettre l'évacuation de la bande de Gaza de leurs collègues gazaouis et de leurs familles, "et les accueillir pour ceux qui le désirent sur le sol français en leur délivrant des visas".

Au moins 63 journalistes et employés de médias - 56 Palestiniens, 4 Israéliens et trois Libanais - sont morts depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
 

18H14
"Apocalyptique"

Situation "apocalyptique" à Gaza, selon Josep Borrell

La situation à Gaza est "apocalyptique" pour les populations civiles, averti le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Malheureusement, le niveau de destruction des immeubles à Gaza est plus ou moins, voire supérieur aux destructions dont ont souffert les villes allemandes pendant la seconde guerre mondiale", a affirmé Josep Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Le responsable espagnol a dressé devant la presse un tableau "catastrophique" de la situation à Gaza, affirmant que le niveau de souffrances humaines constituait un "défi sans précédent".

Les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept ont discuté aujourd'hui de sanctions supplémentaires contre le Hamas, sur la base d'une proposition formulée par la France, l'Italie et l'Allemagne. "Il n'y a pas eu d'objection", a dit Josep Borrell, ajoutant qu'il allait faire une proposition en ce sens aux 27.

Il a également indiqué que d'éventuelles sanctions à l'encontre d'extrémistes israéliens en Cisjordanie avaient été discutées. "Il n'y a pas eu d'unanimité", a-t-il précisé, ajoutant qu'il ferait néanmoins une proposition aux États membres.
Des pays de l'UE ont de leur côté plaidé en faveur d'une trêve durable des combats à Gaza.

"Nous devons appeler immédiatement toutes les parties à déclarer un cessez-le-feu humanitaire durable, pouvant conduire à une fin des hostilités", indiquent les dirigeants irlandais, espagnol, maltais et belge, dans une lettre adressée à Charles Michel, président du Conseil européen, institution représentant les 27 États membres.
Cette démarche a pour but de "mettre fin au carnage, au massacre de civils innocents", a expliqué à son arrivée à Bruxelles le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin.

Ces quatre pays réclament que l'UE adopte une position forte sur ce point lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement jeudi et vendredi à Bruxelles.
 

17H36
Grève solidaire

Des Palestiniens de Cisjordanie et Jérusalem-Est en grève en solidarité avec Gaza

Magasins, écoles et bâtiments gouvernementaux étaient fermés ce lundi en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, le secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël, pour protester contre les raids meurtriers de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

À l'appel de syndicats, de nombreux Palestiniens se sont mis en grève et ont participé à des rassemblements dans plusieurs villes de Cisjordanie.
"La grève d'aujourd'hui n'est pas seulement en solidarité avec Gaza, mais aussi contre les États-Unis qui ont utilisé leur veto au Conseil de sécurité contre une trêve", a déclaré Issam Abou Baker, membre du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, au pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne.

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Naplouse ce 11 décembre 2023

À Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, des manifestants ont déployé une imposante banderole avec une liste de noms de victimes à Gaza. De nombreuses familles participaient à l'événement.

"Tout ce que nous pouvons faire, c'est participer (à la manifestation). Nous ne pouvons rien faire d'autre", a confié un manifestant à l'AFP.

Des grèves ont également été observées à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, et à Hébron (sud), ont constaté des photographes de l'AFP.

À Jérusalem-Est où vivent quelque 300.000 Palestiniens, de nombreux magasins sont restés portes closes, selon un journaliste de l'AFP. "Nous voulons que la guerre cesse", a expliqué Nasser, 65 ans, propriétaire d'un café, qui n'a pas eu de nouvelles de ses amis à Gaza.

Un jeune coiffeur palestinien s'est résolu à ouvrir son salon dans la Vieille Ville de Jérusalem. "Je n'ai pas le choix. J'ai un enfant d'un an à charge et je n'ai pas travaillé depuis le début de la guerre", a-t-il dit.

Au Liban, administrations, banques et écoles ont aussi fermé leurs portes en solidarité avec Gaza et le sud du pays frontalier avec Israël, théâtre d'échanges de tirs de plus en plus nourris, principalement entre l'armée israélienne et le puissant mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas.

L'appel à la grève a aussi été suivi dans le quartier d'Esenyurt, dans l'ouest d'Istanbul, où de nombreuses entreprises appartiennent à des Palestiniens.
Des images de rues désertes et des drapeaux palestiniens accrochés sur les devantures des boutiques aux rideaux fermées ont été partagées sur les réseaux sociaux.

16H54
ou "des marteaux pour écraser des mouches"

Des missiles pour intercepter des drones

"Des marteaux pour écraser des mouches": l'interception en mer Rouge de deux drones par des missiles lancés d'une frégate française est un succès tactique, mais elle relance la question de la disproportion des moyens engagés par les armées occidentales face à un armement low cost.

La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a abattu dans la nuit de samedi à dimanche ces drones provenant du nord du Yémen, un territoire sous contrôle des rebelles Houthis qui menacent, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas, de perturber le trafic en mer Rouge, une voie maritime cruciale pour le commerce mondial.

La frégate française a tiré des missiles antiaériens Aster 15 d'un coût unitaire estimé à plus d'un million d'euros, pour abattre deux drones non identifiés qui se dirigeaient droit sur elle.

L'arsenal houthi comprend des drones de style "Shahed" iranien, d'autres qui s'apparentent à des petits missiles de croisière ou encore des projectiles bon marché qui commencent à inclure des systèmes de guidage, d'une valeur comprise entre 10.000 et 50.000 euros, selon les spécialistes interrogés.

"Si une attaque de cent drones à 20.000 dollars est lancée, on ne peut pas se permettre de répondre dans la durée avec des missiles à un million d'euros, il faut trouver une solution à 2.000 dollars", estime Stéphane Audrand, consultant français en risques internationaux.

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D'autant plus que les frégates françaises sont armées d'un nombre limité de missiles antiaériens, 16 au total.

L'US Navy s'est également trouvée la semaine dernière contrainte d'abattre trois drones pour porter assistance à des navires commerciaux en mer Rouge, visés par des attaques depuis le Yémen.

"Les pays occidentaux ont toujours eu une supériorité aérienne. Maintenant, avec les avancées technologiques, ils opèrent dans des situations où ils sont attaqués depuis les airs par des pays ou des groupes qui n'ont pas ou peu d'aviation, c'est un changement stratégique", estime Fabian Hinz, chercheur à l'institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres.

Protéger un fantassin d'un drone avec un missile n'a pas de sens. Une centrale nucléaire, si. Un haut gradé de l'armée française


La disproportion des moyens engagés se pose également en Ukraine, où les drones de tous types se sont imposés sur le champ de bataille depuis l'invasion russe de février 2022.

"Dans l'arsenal russe, une des armes les plus utilisées pour les frappes dans la profondeur est le drone Shahed d'origine iranienne qui doit coûter à peine 20.000 dollars. Aujourd'hui, on abat quelquefois ce drone avec des Patriot ou des Aster qui coûtent plusieurs millions. Quand on tue un Shahed avec un Aster, en réalité c'est le Shahed qui a tué l'Aster", a estimé le chef d'état-major des Armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d'un colloque le 7 décembre à l'Institut Montaigne.
"Je comprends les ingénieurs pour qui développer quelque chose pour tuer une tondeuse à gazon qui vole sur le dos n'est pas très gratifiant. Pour autant, si on veut gagner la guerre il va falloir développer des armes d'usure peu chères, en parallèle d'armes de haute technologie qui permettent d'emporter la décision", a-t-il poursuivi.

"On a des marteaux pour écraser des mouches", renchérit un autre haut gradé français, tout en soulignant que la valeur de la cible mérite parfois le recours à cette option. "Protéger un fantassin d'un drone avec un missile n'a pas de sens. Une centrale nucléaire, si".

15H22
Bilan

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 18.205 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 18.205 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

Des enfants palestiniens blessés lors d'un bombardement à Gaza sont emmenés à l'hôpital de Deir al Balah, dans la bande de Gaza, ce 11 décembre 2023.

Des enfants palestiniens blessés lors d'un bombardement à Gaza sont emmenés à l'hôpital de Deir al Balah, dans la bande de Gaza, ce 11 décembre 2023.

© AP Photo/Adel Hana

Le gouvernement du Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, estime que 49.645 personnes ont également été blessées, d'après un communiqué du porte-parole du ministère, Ashraf al-Qodra.

14H44
Aide

Le Danemark reprend son aide au développement aux Palestiniens

"J'ai le plaisir d'annoncer que le Danemark reprend l'aide au développement en faveur de la Palestine", a écrit la Première ministre Mette Frederiksen dans un communiqué obtenu par l'AFP.

Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark

Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark à Dubaï pour la COP 28, le 1er décembre 2023.

© AP Photo/Kamran Jebreili

Le 10 octobre, Copenhague avait lancé une étude pour "s'assurer que les fonds danois ne sont pas utilisés à mauvais escient, notamment pour soutenir indirectement des organisations terroristes qui s'en prennent à Israël".
"L'aide peut être reprise car le ministère danois des Affaires étrangères n'a trouvé aucun signe d'abus ou de soutien au Hamas ou à d'autres organisations terroristes" par le truchement des deniers danois, a précisé la cheffe du gouvernement.

Pour 2023, le pays scandinave avait prévu une aide aux Territoires palestiniens de 235,5 millions de couronnes (31,6 millions d'euros), dont 72 millions n'avaient pas encore été distribués.

"Les versements vont maintenant commencer", a précisé la Première ministre Frederiksen, indiquant qu'une aide humanitaire extraordinaire de 125 millions avait été déployée depuis le 7 octobre.

"En raison des violents combats à Gaza, certaines des activités prévues dans le programme d'aide à la Palestine seront ajustées", a ajouté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, soulignant l'importance d'apporter "un soutien supplémentaire à la Cisjordanie".

13H19
Yemen

Paris appelle à éviter "tout embrasement régional" en mer Rouge

Le ministère français des Affaires étrangères appelle "à éviter tout embrasement régional" après qu'une frégate française a abattu en mer Rouge deux drones provenant du nord du Yémen, sous contrôle de rebelles Houthis.
"Nous condamnons toutes les atteintes à la liberté de navigation", indique le Quai d'Orsay dans un communiqué, qui assure suivre "de très près l'évolution de la situation en mer Rouge et dans la zone du détroit de Bab el Mandeb", une voie navigable stratégique reliant la mer Rouge au golfe d'Aden.

La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc, déployée en mer Rouge pour une mission nationale de sécurité maritime, a effectué des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre ces drones qui se dirigeaient droit sur elle, a appris l'AFP auprès d'une source militaire ayant requis l'anonymat. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constitue une première pour la Marine française.

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D'après l'état-major français, "l'interception et la destruction de ces deux menaces caractérisées" ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, à 110 kilomètres des côtes yéménites, à la hauteur de Hodeida, port du nord du Yémen sous contrôle des rebelles Houthis.

"Cette attaque s'inscrit dans un contexte de multiplication des attaques et actes de piraterie en mer Rouge par les Houthis yéménites, qui constituent une hausse très préoccupante des atteintes à la liberté de navigation dans cette zone", selon le ministère français des Affaires étrangères. "Nous réitérons notre appel aux Houthis à cesser immédiatement les attaques sur les civils et les menaces à la liberté de circulation et de navigation", poursuit-il.

La semaine dernière, les Houthis avaient attaqué deux navires au large des côtes yéménites, dont un navire battant pavillon des Bahamas, affirmant qu'ils appartenaient à des Israéliens.

Un destroyer américain avait abattu également trois drones en portant assistance à des navires commerciaux en mer Rouge visés par des attaques depuis le Yémen, selon Washington.

Le 19 novembre, les Houthis se sont emparés du navire marchand Galaxy Leader qui appartient à une société britannique, elle-même propriété d'un homme d'affaires israélien.

13H13
Lettre à Charles Michel

Des pays européens veulent une trêve durable à Gaza

Des pays de l'Union européenne ont plaidé lundi, en marge d'une réunion ministérielle à Bruxelles, en faveur d'une trêve durable des combats à Gaza pour mettre fin au "carnage".

"Nous devons appeler immédiatement toutes les parties à déclarer un cessez-le-feu humanitaire durable, pouvant conduire à une fin des hostilités", indiquent les dirigeants irlandais, espagnol, maltais et belge, dans une lettre adressée à Charles Michel, président du Conseil européen, institution qui regroupe les 27 États membres.

Cette démarche a pour but de "mettre fin au carnage, au massacre de civils innocents", a expliqué à son arrivée à Bruxelles le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin.

Gaza

Des Palestiniens pleurent leurs proches tués dans un bombardement israélien sur la bande de Gaza, à l'hôpital Rafah, Gaza, le lundi 11 décembre 2023. @AP Photo/Fatima Shbair.

Ces quatre pays réclament que l'UE adopte une position forte sur ce point lors d'un conseil des chefs d'État et de gouvernement de l'UE jeudi et vendredi à Bruxelles.

 

11H41
Visite informelle

Des ambassadeurs auprès de l'ONU vont visiter le point de passage vers Gaza

Des ambassadeurs auprès du Conseil de sécurité des Nations unies sont arrivés lundi en Égypte pour visiter le poste-frontière de Rafah, point de passage vers la bande de Gaza, quelques jours après un veto des États-Unis à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu.

Cette visite informelle d'une journée, organisée par les Émirats arabes unis et l'Égypte, intervient alors que la crise humanitaire s'aggrave dans la bande de Gaza assiégée, soumise à d'intenses bombardements d'Israël dans la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. Le territoire palestinien a été qualifié de "cimetière pour les enfants" par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Une dizaine d'ambassadeurs de pays tels que la Russie et le Royaume-Uni participent à la visite. Mais les États-Unis n'ont pas envoyé un représentant, tout comme la France.

Rafah

Des Palestiniens font la queue pour obtenir du gaz de cuisine lors du bombardement israélien en cours sur la bande de Gaza à Rafah, le dimanche 10 décembre 2023. @AP Photo/Hatem Ali.

"Rien ne justifie que l'on ferme les yeux sur la douleur et les souffrances infligées au peuple palestinien à Gaza", a déclaré un responsable du ministère égyptien des Affaires étrangères lors d'une réunion d'information qui a suivi l'arrivée des ambassadeurs.
 

8H46
Tensions

Syrie : quatre morts dont 2 membres du Hezbollah dans des raids israéliens

Deux agents de sécurité syriens et deux combattants du Hezbollah libanais ont été tués dans des frappes israéliennes nocturnes contre des cibles près de Damas, a indiqué lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon l'OSDH, ils sont morts sur un site du Hezbollah, visé par les raids. Le Hezbollah, un allié du régime de Damas et du Hamas palestinien, a revendiqué plusieurs attaques contre le nord d'Israël à partir du sud du Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.


 

3H04
Réunion spéciale

Réunion de l'Assemblée générale de l'ONU mardi

Après le véto américain à une résolution du Conseil de sécurité appelant à un "cessez-le-feu humanitaire" à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU prendra le relais mardi avec une réunion spéciale, a annoncé dimanche la porte-parole du président de l'Assemblée.

Selon des sources diplomatiques, l'Assemblée générale, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, pourrait se prononcer sur un texte.

Le projet de texte vu par l'AFP dimanche reprend en grande partie la résolution rejetée vendredi par le Conseil de sécurité en raison du véto américain.

Le texte, s'inquiétant de la "situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza", "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

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Des Palestiniens récupèrent du blé dans un centre de distribution des Nations Unies dans la bande de Gaza, le 10 décembre 2023. @AP Photo/Hatem Moussa.

Il réclame également la protection des civils, l'accès humanitaire, et la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les otages.

2H44
Nouvel épicentre

Puissantes frappes aériennes sur la ville de Khan Younès

Dans la nuit de dimanche à lundi, un reporter de l'AFP a fait état de puissantes frappes aériennes sur la ville de Khan Younès, nouvel épicentre de la guerre situé dans la pointe sud de la bande de Gaza.

Et le Jihad islamique, second mouvement islamiste armé de Gaza, a lui fait état de violents combats dans un secteur de Gaza-ville où elle soutient qu'un de ses combattants a fait exploser une maison où des soldats israéliens tentaient d'identifier la bouche d'un tunnel souterrain.

L'armée israélienne a fait état lundi de tirs de roquettes depuis Gaza et dimanche de "combats acharnés" dans des quartiers dans le secteur de Gaza-ville et à Khan Younès, où des combattants palestiniens "émergent des tunnels", "disposent des explosifs" et tirent au "lance-roquettes".

gaza

Des Palestiniens sont assis dans leur maison détruite lors d'un bombardement israélien au centre de la bande de Gaza, le 10 décembre 2023. @AP Photo/Hatem Moussa.

Le Hamas a prévenu dimanche qu'aucun des otages dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociation et sans "répondre aux exigences" du mouvement palestinien.

Ni l'ennemi fasciste et sa direction arrogante, ni ses soutiens, ne pourront récupérer leurs prisonniers vivants sans un échange et une négociation, et sans répondre aux exigences de la résistance.

Abou Obeida, le porte-parole des Brigades al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien

Qui anime ce direct ?

AFP