Direct terminé le 17 juin 2024 à 20H15 TU
Direct démarré le 17 juin 2024 à 7H10 TU

DIRECT - Coup d'envoi de la campagne sous haute tension

Après une semaine de confusion pour nouer dans l'urgence des alliances et désigner des candidats, la campagne pour les législatives anticipées convoquées par le président Emmanuel Macron après son échec aux européennes a démarré lundi en France sous haute tension. Les horaires sont affichés en temps universel.

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Marseille, dans le sud de la France, le samedi 15 juin 2024. Des groupes antiracistes se sont joints aux syndicats français et à une toute nouvelle coalition de gauche contre la montée de l'extrême droite nationaliste. 

@Photo AP/Daniel Cole
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19H00
Listes PS

Le PS investit plusieurs députés Liot

Le Parti socialiste a dévoilé ce soir ses investitures finales pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, parmi lesquelles figurent plusieurs indépendants de Liot issus de la gauche, certains d'entre eux rejetant toutefois l'étiquette "Nouveau Front populaire".

Sur les 176 investitures présentées par les socialistes, on retrouve cinq députés, issus de la gauche, qui siégeaient dans ce groupe indépendant à l'Assemblée nationale avant qu'elle ne soit dissoute : Jean-Louis Bricout (Aisne), Martine Froger (Ariège), Laurent Panifous (Ariège), David Taupiac (Gers) et Benjamin Saint-Huile (Nord).
Pour autant, si ces circonscriptions ont été obtenues "dans le cadre du Nouveau Front populaire" comme le précise le Parti socialiste, plusieurs de ces députés rejettent fermement cette dernière étiquette.

"J'ai refusé l'étiquette Front populaire et fermement", a assuré Laurent Panifous, contacté par l'AFP. "Le Parti socialiste a souhaité m'investir mais en dehors du cadre du Front populaire", a-t-il déclaré, précisant ne pas vouloir être associé à La France insoumise, membre de cette nouvelle alliance de gauche.

Faut-il y voir une future disparition de Liot ? Pas nécessairement selon Panifous, "ça dépend des élections, probablement que l'aventure continuera si tout se passe bien pour les députés Liot sortants".
"Je suis libre et indépendant, divers gauche", a également déclaré Jean-Louis Bricout à l'Union.

Ces cinq députés Liot sortants n'affronteront pas non plus de candidats investis par la majorité présidentielle, au nom de "l'arc républicain" contre "les extrêmes", selon le parti Renaissance.

Dans la liste socialiste, on retrouve d'autres candidats ayant refusé l'étiquette, à l'instar du député sortant de l'Essonne Jérôme Guedj. Parmi les autres investis on retrouve sans surprise les députés socialistes sortants, mais également l'ancien président de la République François Hollande, investi en Corrèze.
Plusieurs circonscriptions ont également été confiées à des membres de Place publique, parti de la tête de liste aux Européennes Raphaël Glucksmann.

Parmi eux, l'ancien ministre de la Santé d'Emmanuel Macron Aurélien Rousseau (Yvelines), qui avait quitté le gouvernement après l'adoption de la loi immigration. La secrétaire générale de Place publique Pascaline Lecorché ira elle à Marseille briguer la première circonscription des Bouches-du-Rhône, face notamment à la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache.

Place publique investit également dans les Hauts-de-Seine Raphaël Pitti, médecin anesthésiste-réanimateur qui a pratiqué la médecine de guerre tout au long de sa carrière, notamment en Yougoslavie, au Liban, ou en formant des personnels soignants en Syrie.

Élu au conseil municipal à Metz, et un temps soutien d'Emmanuel Macron, il s'en était éloigné fin 2017 condamnant le désengagement de l'État vis-à-vis des demandeurs d'asile.

18H09
Soutien au Nouveau Front Populaire

200 créateurs du web appellent à voter pour le Nouveau Front populaire

Antoine Daniel, Mistermv, Manon Bril... 200 créateurs de contenus et personnalités d'internet ont appelé à voter pour le Nouveau Front populaire, estimant que "seul" ce "bulletin permettra de vaincre l'extrême droite", dans une tribune publiée lundi par le Club de Médiapart.
"L'heure n'est plus à la neutralité", expliquent les signataires, parmi lesquels les streamers de jeux vidéo Antoine Daniel et Mistermv, qui réunissent respectivement 1 million et près de 900.000 abonnés sur Twitch, ou la vidéaste et historienne Manon Bril (700.000 abonnés sur YouTube). "Il faut massivement voter et faire voter" aux législatives anticipées, poursuivent ces personnalités d'internet également représentées par Benjamin Brillaud, le vidéaste derrière la chaîne YouTube de vulgarisation Nota Bene (près de 2,5 millions d'abonnés) ou des collectifs comme #BalanceTonBoss et Afrogameuses, réunis sous la bannière "Le stream populaire".

"Un seul bulletin permettra de vaincre l'extrême droite", de "répondre à l'urgence écologique", de "sauvegarder les services publics", "d'améliorer le quotidien des travailleurs" et "de conquérir de nouveaux droits : celui du Nouveau Front Populaire", clament-ils, reprochant au RN de "cibler les minorités".
"Se mobiliser sur internet peut parfois faire peur de perdre de l'audience ou des sponsors" mais "les seuls sponsors et les seuls abonnés que l'on peut perdre sont ceux qui tolèrent un pouvoir d'extrême droite", lancent-ils. "Notre public est comme nous : divers, de toutes les classes sociales, souvent LGBTI+, racisé, en situation de handicap. La portée de notre parole collective nous oblige. L'heure du mutisme est terminée", déclarent-ils, invitant les autres créateurs de contenus à se mobiliser.

Le collectif "Stream populaire" prévoit notamment "du 17 au 28 juin une série d'événements" à cet effet, "en particulier sur Twitch", en partenariat "avec le collectif SEED (Le Stream Emmerde l'Extrême Droite)". 

Depuis la large victoire du RN aux européennes du 9 juin, de nombreux créateurs du web ont appelé à la mobilisation sur les réseaux, sans forcément soutenir clairement un camp, alors que d'ordinaire les influenceurs rechignent à s'engager politiquement.
Squeezie, deuxième YouTubeur le plus suivi en France (19 millions d'abonnés), a mis en garde vendredi contre "une montée drastique de l'extrême droite" et appelé "les jeunes qui (l)e suivent" à voter aux législatives.

16H08
LFI en brêche

La gauche soutient un candidat dissident à Avignon

Face au candidat désigné par la France Insoumise (LFI), Raphaël Arnault, qu'ils jugent "trop extrémiste", les forces de gauche dans le Vaucluse apportenti leur soutien à un militant local, ex-inspecteur du travail et bénévole humanitaire, pour battre l'extrême droite, Philippe Pascal. 

Raphaël Arnault, qui vient de la région de Lyon, est fiché "S" dans le registre policier recensant les individus potentiellement dangereux pour la sécurité nationale, a confirmé à l'AFP une source proche du dossier. 

"Il a un profil trop extrémiste, c'est pourquoi l'arc de gauche humaniste, social-démocrate, dont je fais partie ainsi que la maire d'Avignon Cécile Helle, a décidé de soutenir Philippe Pascal, ancien inspecteur du travail, bien connu sur le territoire des travailleurs et gens en difficulté", déclare le sénateur socialiste de Vaucluse, Lucien Stanzione avant une conférence de presse avec ce dernier.

Agé de 67 ans, cet Avignonnais a aussi eu un engagement humanitaire au Niger ou, plus récemment, dans un hôpital égyptien avec des soignants français de l'association Palmed pour apporter de l'aide aux blessés de Gaza, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Je ne me présente pas dans mes 20 ans dans un territoire que je ne connais pas, j'ai attendu 40 ans d'expérience, je ne suis pas carriériste", a-t-il lancé en forme de tacle à Raphaël Arnault, âgé de 29 ans.  "On m'a accusé de représenter une gauche violente, c'est juste l'hôpital qui se fout de la charité, ça fait des années qu'on dénonce une violence extrême de la part des militants d'extrême droite, qu'on la combat", a déploré auprès de l'AFP Raphaël Arnault en réagissant à certains articles de presse.

LFI "principalement est la force militante de cette circonscription, qui a envie de mener une véritable campagne, et on est en train de construire des liens avec des assos, des acteurs locaux", a-t-il ajouté. "Elle est encore gagnable cette 'circo' et c'est tout ce qu'on va faire durant ces trois semaines", lance Arnault

La division de la gauche met-elle en péril une éventuelle présence au deuxième tour, dans une des rares circonscriptions de Vaucluse où le Rassemblement national peut être inquiété ? "Je fais le pari que nous serons au deuxième tour", a soutenu de son côté le sénateur Stanzione.

En 2022, le candidat du RN Joris Hébrard, depuis remplacé à la députation par Catherine Jaouen, l'avait emporté (51,14%), face à un candidat de LFI (48,86%).

15H54
Lutte des gauches en Seine-Saint-Denis

LFI annonce une candidature face à une élue PCF sortante en Seine-Saint-Denis

La France insoumise présente une candidature face à la députée PCF sortante de la quatrième circonscription de Seine-Saint-Denis, en réponse au soutien apporté par le maire communiste de Bobigny à la candidature de la dissidente LFI Raquel Garrido.

Le mouvement de gauche radicale a annoncé tard dimanche soir investir en son nom propre un candidat, Mohamed Awad, sans le sceau de "Nouveau Front populaire", dans cette circonscription.

Dans le cadre de l'accord entre les différents partis de gauche, cette circonscription revient aux communistes qui disposent là d'une députée sortante, Soumya Bourouaha.
"Le PCF appelle toutes les forces de gauche à soutenir Soumya Bourouaha. C'est la seule candidate investie par le Nouveau Front Populaire. La candidature dissidente est inacceptable", a réagi le PCF sur le réseau social X lundi.

L'annonce de LFI intervient après que le maire PCF de Bobigny, Abdel Sadi, a décidé d'être le suppléant de la députée sortante Raquel Garrido dans la cinquième circonscription de ce département, alors qu'elle se présente face à un candidat choisi par La France insoumise.

"Nous n'avons eu de cesse de demander au PCF de respecter le principe de candidature unique. En vain. Leur choix de division en Seine-Saint-Denis nous contraint à cette décision, que nous aurions souhaité ne pas avoir eu à prendre", indique à l'AFP le député sortant Paul Vannier, membre de la direction de LFI. "Nous sommes prêts à retirer cette candidature si le PCF renonce à soutenir les dissidents au Nouveau Front populaire en Seine-Saint-Denis", ajoute Paul Vannier.

15H48
Le Goncourt à la rescousse

Des écrivains dont le lauréat du Goncourt appellent à voter "contre l'extrême droite"

Le lauréat du dernier prix Goncourt, Jean-Baptiste Andrea, et d'autres écrivains ont lancé lundi une pétition où ils appellent à voter "contre l'extrême droite" lors des législatives anticipées.

Lire Littérature : Jean-Baptiste Andrea, rêveur méthodique couronné par le Goncourt

"Nous, actrices et acteurs du monde du livre, appelons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à se mobiliser et à porter leur voix avec détermination contre l'extrême droite", lit-on dans cette pétition.
"Le 30 juin et le 7 juillet, nous appelons à voter et à faire barrage au Rassemblement national", écrivent ces auteurs et éditeurs.

L'auteur de romans policiers Franck Thilliez se retrouve aux côtés de Madeleine Riffaud, 99 ans, ancienne résistante, ou encore d'auteurs de bande dessinée comme Catherine Meurisse, Jul, Louison ou Jean-David Morvan.

Dans le monde de l'édition, Sophie de Closets (Flammarion), Charlotte et Laure Gallimard (Madrigall), l'ancienne ministre de la Culture Françoise Nyssen (Actes Sud) ou encore Jean-Luc Fromental (Denoël Graphic) font aussi partie des premiers signataires.
"Nous voulons pouvoir continuer à proposer des oeuvres en toute liberté, en provenance de tous horizons, véhiculant une grande diversité de pensées et de discours", écrivent-ils.

15H24
sondages

La gauche progresse à 28% au premier tour, contre 33% au RN et 18% au camp présidentiel, selon un sondage

La gauche, unie derrière son Nouveau Front populaire, enregistre lundi une progression avec 28% des intentions de vote au premier tour des législatives, derrière le Rassemblement national (33%) et devant le camp présidentiel (18%), selon un sondage Ifop pour LCI.

Le Nouveau Front populaire, qui a abouti ces derniers jours à un programme commun aux principales forces de gauche (Parti socialiste, Les Ecologistes, La France insoumise, le Parti communiste...), gagne deux points par rapport à la dernière enquête du même institut, réalisée les 13 et 14 juin, et trois points par rapport à celle des 10 et 11 juin.

Vainqueur des élections européennes, le RN reste en tête, mais perd tout de même deux points par rapport aux deux dernières mesures de l'Ifop qui le plaçaient à 35% d'intentions de vote. Quant au camp présidentiel, il est stabilisé sur une semaine, oscillant entre 18 et 19%.

L'institut de sondage a par ailleurs distingué pour la première fois les deux branches des Républicains: celle du canal historique et indépendant obtient 5% d'intentions de vote, contre 4% pour les candidats de l'alliance avec le RN prônée par Eric Ciotti.

Le sondage a été réalisé par internet du 14 au 17 juin 2024 sur un échantillon représentatif de 1.131 personnes inscrites sur les listes électorales. Les marges d'erreur sont comprises entre 1,4 et 3,1 points.

15H15
Meeting ou série netflix ?

Premier grand meeting pour la gauche, soucieuse de jouer l'unité

À l'appel de personnalités de la société civile et de syndicats, se réuniront le leader du PS Olivier Faure, la patronne des Écologistes Marine Tondelier, le sénateur et porte-parole du Parti communiste français Ian Brossat et l'ancienne présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot. Soit les quatre figures qui ont déjà représenté les partis de gauche samedi lors de la manifestation contre l'extrême droite.

Autour d'eux seront présents des personnalités de gauche comme les universitaires Julia Cagé et Thomas Piketty, l'économiste Michaël Zemmour, le journaliste Edwy Plenel ou la militante féministe Caroline de Haas. "Nous voulons élargir le front populaire à un projet global, l'idée c'est que la société civile déborde les partis sur le plan des idées", explique Julia Cagé, une des organisatrices, à l'AFP.

Le meeting de ce soir se déroule devant la mairie de Montreuil, dans la circonscription d'Alexis Corbière, ce dernier, député sortant et maintenant candidat dissident, sera présent. Il sera soutenu par deux autres "frondeurs", les députés sortants Clémentine Autain et François Ruffin, qui doivent prendre la parole, au nom de leurs micro-partis respectifs, Émancipation et Picardie Debout.

Pour autant, le meeting "n'est pas un meeting de soutien à Corbière", prévient un des co-organisateurs, Samuel Grzybowski, qui avait organisé en 2022 la Primaire populaire.
La "purge" dénoncée par les frondeurs "s'est ajoutée à l'actualité de notre meeting", abonde Julia Cagé. Alexis Corbière pourra cependant compter sur l'appui du maire PCF de Montreuil Patrice Bessac, qui a annoncé soutenir à "1000%" celui qui est député depuis 2017.

Mais du côté de la direction insoumise, on n'entend pas laisser les unionistes et les frondeurs s'accaparer la soirée. La candidate investie par La France insoumise face à Alexis Corbière, Sabrina Ali Benali, sera également présente au meeting, et appelle à un rassemblement de ses soutiens en amont.

"S'ils veulent faire un premier meeting à 18h30 pour que ça apporte plus de monde au deuxième meeting, c'est tant mieux", assure Julia Cagé.
Restera à convaincre les élus qui font campagne sur le terrain que tout est au beau fixe à gauche. "Avec la purge chez LFI, on fait concurrence au bordel chez LR. Nous aussi, on est devenu une série Netflix", soupirait ce week-end une élue socialiste.

14H45
Finalement ce sera Jérôme Garcia

Un candidat LR investi face à Gérald Darmanin in fine

Appolline Mignot, candidate Les Républicains, avait renoncé à se candidater. Mais Michèle Tabarot, présidente de la commission nationale d'investiture, indique cet après-midi à l'AFP que LR a bien investi un candidat dans la circonscription de Gérald Darmanin, en la personne de Jérôme Garcia. 

Garcia avait accusé dimanche sur X Gérald Darmanin, ancien LR, et les dirigeants locaux des Républicains d'avoir "négocié pour n'avoir aucun candidat LR face à M. Darmanin".

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"Je prends acte de la décision de la commission, mais ce n'est pas mon choix personnel", indique à l'AFP le président de LR dans le Nord, Antoine Sillani, estimant que le candidat retenu n'est pas loyal à sa formation.

Outre Jérôme Garcia, Gérald Darmanin sera opposé, comme en 2022 à un candidat RN, le délégué départemental adjoint Bastien Verbrugghe, et à un candidat Reconquête.

Deux autres candidates initialement investies par LR dans le Nord ont renoncé à se présenter. L'une dans la 11e circonscription, où une candidate de la majorité présidentielle sera opposée au député sortant socialiste Roger Vicot, investi par le Nouveau Front populaire.

L'autre dans la 13e, jusque là tenue par une députée macroniste, où LR et la majorité présidentielle ont laissé la place à un maire socialiste qui se présente face à un candidat RN et un Insoumis investi par le Nouveau Front populaire.

Enfin ni LR ni la majorité présidentielle ni le Nouveau Front populaire n'ont présenté de candidat face au député Liot sortant Benjamin Saint Huile, ex-PS élu de justesse en 2022 face à une candidate RN.

14H15
Accusation

Enquête pour "détournement de fonds publics" contre Eric Ciotti

Le député et président des Républicains Eric Ciotti a dénoncé "une manipulation politique évidente" après l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics" à la suite d'un signalement de l'association Anticor visant sa campagne lors des législatives de 2022.

"Je ne me sens pas concerné par cette affaire. Ma sérénité est totale", a-t-il assuré dans un communiqué à propos des accusations d'Anticor visant un usage de cartes de parking gratuites par lui et ses proches sur le port de Nice, où se trouve sa permanence. "Je rassure les Français, rien ne me fera céder et reculer, personne ne pourra ni m'intimider, ni me museler. J'ai le cuir épais et fais confiance à la Justice", a-t-il ajouté.

13H17
Scrutin

Six fois plus de procurations

Un total de 409.226 procurations ont été réalisées depuis le 10 juin afin de voter lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, soit six fois et demie plus que lors des législatives de 2022 sur la même période, indique lundi le ministère de l'Intérieur.

Entre le lundi 10 juin et le dimanche 16 juin, soit entre J-20 et J-14 avant le premier tour, "nous comptabilisons 409.226 procurations", explique l'Intérieur. Et "91 % des procurations ont été établies via une voie partiellement ou totalement dématérialisée", précise Beauvau.

12H09
Equipe de France

Oudéa-Castéra salue les propos "exemplaires" de Mbappé

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra salue la prise de position "absolument exemplaire" de la superstar des Bleus Kylian Mbappé "contre les extrêmes", en vue des législatives anticipées en France.

"Kylian Mbappé a parlé de manière absolument exemplaire hier (dimanche), avec ses mots. Il a voulu parler à la jeunesse dans un moment totalement inédit et décisif pour l'avenir" du pays, a commenté la ministre, interrogée par des journalistes en marge de tests sur la Seine en vue de la cérémonie d'ouverture des JO le 26 juillet.

Dimanche, en conférence de presse à Düsseldorf, à la veille du premier match de la France à l'Euro-2024, le capitaine des Bleus a affirmé être "contre les extrêmes".

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"On voit que nos athlètes ont envie de faire entendre leur voix... C'est une attitude qui est courageuse, engagée, et qui peut être saluée, qui est profondément respectable", a jugé Amélie Oudéa-Castéra. "D'autres le font dans de plus petits cercles à titre privé. D'autres préfèrent rester en retrait, ce qui ne les empêche pas d'être très engagés, d'appeler au vote par exemple. Donc il faut respecter ces diverses positions", a-t-elle toutefois ajouté.
La ministre des JO a en outre répété que l'image de la France dans le monde était, selon elle, engagée lors de ces élections, à l'approche des Jeux de Paris (26 juillet-11 août).

11H41
Renoncement

Pas de candidat LR face à Gérald Darmanin

La candidate investie par Les Républicains Appolline Mignot, a finalement renoncé à sa candidature dimanche, indique la fédération LR du Nord.
Gerald Darmanin sera donc opposé au délégué départemental adjoint du RN Bastien Verbrugghe, à un candidat Reconquête et à un candidat LR dissident, Jérôme Garcia, qui avait été investi par le parti en 2022. 

Ce dernier accuse Gérald Darmanin, ancien LR, et les Républicains d'avoir "négocié pour n'avoir aucun candidat LR face à M. Darmanin".
"Ce n'est pas une stratégie mais un concours de circonstances", assure de son côté le président de LR dans le Nord, Antoine Sillani, indiquant que le parti se prononcerait dans la semaine sur les candidatures à soutenir dans les circonscriptions où il n'a pas de candidat.

Il n'y aura pas non plus de candidature LR face à la candidate de la majorité présidentielle dans la 11e circonscription du Nord, actuellement tenue par le socialiste Roger Vicot, investi par le Nouveau Front populaire. 

Et ni LR ni la majorité présidentielle n'ont présenté de candidat dans la 13e circonscription, jusque là tenue par une députée macroniste, laissant la place à un maire socialiste qui se présente face à un candidat RN et un Insoumis investi par le Nouveau Front populaire.

11H01
Réforme des retraites

S'il gagne, le RN veut abroger la réforme des retraites "à l'automne"

La réforme des retraites portant l'âge légal à 64 ans "sera abrogée à l'automne" en cas de victoire du Rassemblement national aux législatives, indique le député sortant Jean-Philippe Tanguy, expliquant ne pas vouloir "mettre la pagaille" pendant les Jeux olympiques. 

Pour justifier ce délai de quelques mois, le député sortant de la Somme a affirmé qu'"aucun gouvernement ne peut arriver en place en plein pendant les JO et abroger une réforme en mettant la pagaille dans l'administration". Une manière de donner un calendrier, après la temporisation de son chef de file Jordan Bardella qui avait jugé ce sujet "important", mais pas "prioritaire". Tout en se distinguant de la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire, qui promet d'abroger la réforme Macron dès l'été.
"Plus on va vite, plus c'est facile, parce qu'elle a à peine commencé à être appliquée", a justifié le député LFI sortant Eric Coquerel sur la même chaine. 

Le RN défend pour sa part "la réforme qui avait été proposée par Marine Le Pen, à savoir que les personnes qui ont commencé à travailler tôt, avant 20 ans, sous réserve d'un certain nombre de trimestres évidemment, pourront partir avant 60 ans", a précisé Jean-Philippe Tanguy. Ceux qui ont commencé leur carrière après 20 ans pourront eux partir en retraite "entre 60 et 62 ans selon les annuités réalisées", mais "si vous n'avez pas cotisé suffisamment ce sera toujours 65 ans", a-t-il ajouté, avançant pour cette réforme un coût de 9 milliards d'euros.

10H38
Candidat RN

L'ancien sondeur Jérôme Sainte-Marie candidat RN dans les Hautes-Alpes

L'ancien sondeur Jérôme Sainte-Marie, qui s'occupait déjà de la formation des cadres du Rassemblement national, est candidat RN aux législatives dans les Hautes-Alpes.

Agé de 58 ans, Jérôme Sainte-Marie gravitait déjà depuis plusieurs années autour du parti d'extrême droite. Il y avait notamment été chargé de mettre en place "une école des cadres", avec une plateforme numérique lancée en 2023.

"J'avais décidé depuis longtemps de m'impliquer dans la vie politique de mon département. C'est la circonscription où j'habite à Saint-André-de-Rosans, je ne suis pas un parachuté. J'y habite trois ou quatre jours par semaine et le reste à Paris, comme le font les députés", souligne-t-il auprès de l'AFP.

Ancien sondeur passé dans les instituts CSA et BVA, Jérôme Sainte-Marie affrontera notamment dans cette première circonscription des Hautes-Alpes la députée macroniste sortante Pascale Boyer et la socialiste et candidate du Nouveau Front populaire Marie-José Allemand.

Théoricien d'une société divisée entre "bloc élitaire" et "bloc populaire", avec un "intérêt très prononcé pour le mouvement des gilets jaunes", il se définit comme "souverainiste", opposé à Maastricht en 1992 et tenant du non au référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen. Il défend aussi la prudence du président du RN Jordan Bardella sur l'abrogation de la réforme des retraites, dont le parti ne fait plus une priorité dans l'immédiat.

8H40
"Nouveau Front populaire"

LFI annonce une candidature face à une élue PCF sortante en Seine-Saint-Denis

La France insoumise présente une candidature face à la députée PCF sortante de la quatrième circonscription de Seine-Saint-Denis, en réponse au soutien apporté par le maire communiste de Bobigny à la candidature de la dissidente LFI Raquel Garrido.

Le mouvement de gauche radical a annoncé tard dimanche soir investir en son nom propre un candidat, Mohamed Awad, sans le sceau de "Nouveau Front populaire", dans cette circonscription.

Dans le cadre de l'accord entre les différents partis de gauche, cette circonscription revient aux communistes qui disposent là d'une députée sortante, Soumya Bourouaha.

Qui anime ce direct ?

AFP