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DIRECT - David Cameron propose une trêve de 40 jours au Hamas

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron a proposé au Hamas une cessation des hostilités pendant 40 jours associée à la libération d'otages et de prisonniers, ce lundi 29 avril à Ryad, devant une réunion du Forum économique mondial. "Une offre très généreuse de cessez-le-feu de 40 jours, de libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages", a-t-il déclaré.
 

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Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, à Londres, le lundi 15 avril 2024.

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, à Londres, le lundi 15 avril 2024. 

(Isabel Infantes/AP)
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18H55

La Maison Blanche "pas favorable" à une enquête de la Cour internationale contre Israël (porte-parole)

Les Etats-Unis ne sont "pas favorables" à une enquête de la Cour internationale de justice contre Israël à propos du conflit à Gaza, a dit lundi sa porte-parole.

"Nous pensons que (la Cour) n'est pas compétente" en la matière, a ajouté Karine Jean-Pierre, qui était plus précisément interrogée sur l'éventuelle émission de mandats d'arrêt contre de hauts responsables israéliens.

18H35

Washington détermine que 5 unités israéliennes ont commis des abus

Les Etats-Unis ont déterminé que cinq unités israéliennes ont commis des exactions contre des Palestiniens en Cisjordanie avant l'attaque du Hamas en octobre, quatre d'entre elles ayant pris des "mesures correctives" éloignant la perspective de sanctions américaines, a indiqué lundi le département d'Etat.

Des consultations se poursuivent avec le gouvernement israélien s'agissant d'une cinquième unité de l'armée israélienne mise en cause, a précisé le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel.

"Après un processus minutieux, nous avons trouvé cinq unités israéliennes responsables d'actes individuels correspondant à des violations flagrantes des droits de l'homme", a déclaré à la presse le porte-parole.

"Tous ces faits se sont produits bien avant le 7 octobre et aucun n'a eu lieu à Gaza", a-t-il dit.

"Quatre de ces unités ont effectivement remédié à ces violations, ce que nous attendons de nos partenaires", a encore indiqué le responsable en soulignant que s'agissant de la cinquième unité, le gouvernement israélien avait "soumis" des informations complémentaires au département d'Etat.

Le responsable s'est refusé à identifier ces unités ni à préciser quelles avaient été les sanctions prises par Israël à leur encontre.

Des informations de presse ont notamment fait état d'accusations contre le bataillon "Netzah Yehuda", formé en grande partie de soldats ultra-orthodoxes.

La loi américaine interdit au gouvernement d'utiliser des fonds ou d'envoyer des armes à des unités de forces de sécurité étrangères lorsqu'il existe des informations crédibles les impliquant dans des violations des droits humains.

L'armée israélienne est mobilisée depuis plus de six mois contre le Hamas dans la bande de Gaza, dévastée par le conflit, et sur la frontière libanaise où les échanges de tirs avec le Hezbollah pro-iranien sont quasi-quotidiens.

16H45

Les proches des deux otages apparus dans une vidéo du Hamas demandent leur libération immédiate

Les proches de deux otages israéliens, apparus samedi dans une vidéo diffusée par le Hamas, ont appelé lundi à leur libération immédiate, alors que les espoirs d'une trêve renaissent dans la bande de Gaza. 

"Nous savons qu'un accord est possible. Israël, l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, nous avons confiance en vous et nous vous demandons instamment de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour ramener nos proches à la maison maintenant!", a déclaré Elan Siegel, fille de Keith Siegel, lors d'une conférence de presse à Tel Aviv sur la "place des otages".

Son père, âgé de 64 ans, a été enlevé le 7 octobre lors de l'attaque sans précédent menée par le Hamas sur le sol israélien. Il est apparu dans une vidéo diffusée samedi par le mouvement islamiste palestinien, aux côtés d'un autre otage, Omri Miran, 47 ans.

"Nous perdons des gens qui sont encore en vie, et il n'y a pas de temps à perdre", a ajouté Elan Siegel, s'exprimant aux côtés de sa mère Aviva Siegel, elle aussi enlevée le 7 octobre et libérée lors d'une trêve fin novembre.

"Alma a passé plus de jours sans son père qu'avec lui, ne le voyant que sur des photos ou des affiches", a indiqué Lishay Lavi-Miran, la femme d'Omri Miran, évoquant sa fille âgée d'un an. 

Une réunion est prévue lundi au Caire entre des représentants d'Egypte et du Qatar --pays médiateurs avec les Etats-Unis--, et le Hamas, qui doit donner sa réponse à une proposition négociée entre Israël et l'Egypte.

Le frère de Keith Siegel, Lee Siegel, a pris la parole en dernier, interpellant directement le ministre des Finances Bezalel Smotrich. 

Ce dernier avait indiqué dans un message vidéo posté dimanche sur Telegram, adressé au Premier ministre Benjamin Netanyahu, qu'un accord de trêve avec le Hamas mettrait en péril l'existence d'Israël et signerait la fin du gouvernement, menaçant implicitement de faire voler la coalition au pouvoir --la plus à droite de l'histoire du pays. 

"Levez-vous et venez dire en face à Aviva que Keith n'est pas important!", a lancé Lee Siegel. 

16h00

La jetée temporaire américaine à Gaza va coûter 320 millions de dollars

La jetée temporaire construite sur les rives de Gaza par l'armée américaine pour accroître l'aide pouvant être acheminée dans le territoire palestinien devrait coûter quelque 320 millions de dollars aux Etats-Unis, a indiqué lundi le Pentagone.

"C'est notre estimation brute pour le moment, environ 320 millions de dollars", a déclaré à la presse la porte-parole adjointe du ministère américain de la Défense, Sabrina Singh.

La porte-parole a précisé que la somme représentait "le coût initial pour la jetée temporaire", dont la construction a débuté la semaine dernière.

Face aux blocages d'Israël concernant la livraison d'aide humanitaire par voie terrestre dans une bande de Gaza frappée par un désastre humanitaire, Joe Biden avait annoncé début mars la mise en place d'un port artificiel.

L'aide humanitaire arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l'objet de vérifications, a précisé jeudi un haut responsable militaire américain.

Elle sera ensuite transférée sur une plateforme flottante au large de Gaza puis sur la jetée où elle sera prise en charge par des partenaires humanitaires et transportée dans le territoire par camions.

 

15H15

Mouvement pro-palestinien: l'université Columbia exhorte des manifestants à partir

Nouveau coup de pression de l'université new-yorkaise de Columbia contre le mouvement étudiant en faveur de la cause palestinienne: la présidente a exhorté lundi des manifestants à quitter leur campement de manière "volontaire", après l'échec de négociations.

Après plus d'une semaine de manifestations à travers les Etats-Unis --une vague partie de cette prestigieuse université--, la Maison Blanche a appelé dimanche ce mouvement de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza à rester "pacifiques".

Des centaines de personnes, étudiants et activistes, ont été brièvement interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice.

"Nous pressons celles et ceux qui sont dans le campement de se disperser volontairement. Nous étudions des alternatives en interne pour mettre fin le plus tôt possible à cette crise", a écrit dans un long communiqué la présidente de Columbia, Minouche Shafik.

La dirigeante universitaire a déploré que des négociations entre Columbia et un groupe d'étudiants depuis mercredi dernier n'ait pas débouché sur un accord pour démanteler un "village" de tentes de quelque 200 personnes monté sur une pelouse du campus arboré, dans le nord de Manhattan.

La présidence avait toutefois assuré ce week-end avoir renoncé à faire appel à la police de New York pour faire évacuer le campement et arrêter des étudiants ou militants, comme ce fut le cas dans nombre d'universités du pays.

Cette nouvelle vague de protestations des campus américains contre la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste Hamas a pris un tour très politique aux Etats-Unis, à six mois de la présidentielle, entre allégations d'antisémitisme et d'antisionisme et droit constitutionnel à la liberté d'expression.

"Nombre de nos étudiants juifs, et d'autres, ressentent ces dernières semaines une ambiance intolérable. Beaucoup ont quitté le campus et c'est une tragédie", a souligné Mme Shafik.

Les présidentes de l'université de Harvard et de UPenn avaient démissionné cet hiver après des déclarations jugées ambigües devant le Congrès à Washington sur la lutte contre l'antisémitisme.

Les Etats-Unis, et en premier lieu la mégapole New York, comptent le plus grand nombre d'Américains juifs au monde après Israël, et des millions d'Américains arabo-musulmans.

15h10

France : la police évacue des militants pro-palestiniens de l'université de La Sorbonne

Quelques jours après une mobilisation pro-Gaza sous tension à Sciences Po Paris, les forces de l'ordre françaises ont pénétré dans une autre université renommée de la capitale, la Sorbonne, pour évacuer des militants pro-palestiniens qui avaient installé des tentes à l'intérieur des bâtiments universitaires.

Une cinquantaine de manifestants ont été conduits à l'extérieur des locaux historiques de la Sorbonne, dans le Quartier Latin, puis éloignés en groupe, encadrés par les forces de l'ordre.

"Nous étions une cinquantaine de personnes quand les forces de l'ordre sont arrivées en courant à l'intérieur de la cour. L'évacuation a été assez brutale avec une dizaine de personnes traînées au sol. Il n'y a pas eu d'interpellation", a déclaré Rémi, 20 ans, un étudiant en troisième année d'histoire et de géographie. 

La préfecture de police a évoqué une opération de "quelques minutes" seulement, "dans le calme, sans incident".

Le Premier ministre Gabriel Attal, qui "suit la situation de près", a "demandé que la Sorbonne soit évacuée rapidement", comme "il l’avait demandé pour Sciences Po vendredi", a fait savoir son entourage.

L'université a précisé que "la Sorbonne sera fermée (lundi) après-midi sur décision du rectorat". "Les amphithéâtres ont été évacués vers midi", a indiqué ce dernier.

Selon le rectorat, une trentaine de militants s'étaient rassemblés à l'intérieur de la Sorbonne, où neuf tentes avaient été installées dans la cour et trois dans le hall, et un drapeau palestinien posé au sol. Selon un manifestant, les tentes étaient entre 20 et 30.

"Israël assassin, Sorbonne complice" ont notamment chanté des manifestants réunis devant la Sorbonne, en présence de trois députés du parti de la gauche radicale La France Insoumise (LFI). 300 personnes étaient réunies en milieu d'après-midi, encadrées par la police.

"On est là suite à l'appel des étudiants de Harvard, Columbia", a indiqué Lorélia Fréjo, une étudiante.

Les contestations agitant certains prestigieux campus américains, provoquent un vif débat politique outre-atlantique.

Les interventions policières à La Sorbonne, un lieu hautement symbolique des révoltes étudiantes, sont rares. Celle-ci intervient quelques jours après des tensions à Sciences Po Paris dont une partie des étudiants s'étaient mobilisés. 

Accusée par l'exécutif et les oppositions de droite de souffler sur les braises de la contestation, LFI a souhaité lundi que les mobilisations pour Gaza "prennent de l'ampleur".

Un syndicat lycéen a également appelé à la "mobilisation dans les établissements pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la reconnaissance de l'Etat palestinien et l'arrêt de la colonisation".

Les organisations de jeunesse favorables à la mobilisation pro-palestinienne se heurtent à l'intransigeance du gouvernement qui ne souhaite pas que le mouvement parti des Etats-Unis ne se propage à la France alors que l'année universitaire touche à sa fin. 

14H16

Une trêve de 40 jours proposée au Hamas (ministre britannique des Affaires étrangères)

Une proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza a été présentée au Hamas, prévoyant une cessation des hostilités pendant 40 jours associée à la libération d'otages et de prisonniers, a déclaré lundi à Ryad le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron.

"Une offre très généreuse de cessez-le-feu de 40 jours, de libération de milliers de prisonniers palestiniens en échange de la libération de ces otages" a été faite au mouvement islamiste palestinien, a déclaré M. Cameron devant une réunion du Forum économique mondial.

Une délégation du Hamas était attendue en Egypte lundi où elle devrait répondre à la dernière proposition des médiateurs en faveur d'une trêve à Gaza associée à la libération d'otages, après bientôt sept mois de guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

"J'espère que le Hamas acceptera cet accord et, franchement, toute la pression du monde et tous les yeux devraient être braqués sur lui aujourd'hui pour lui dire d'accepter cet accord", a déclaré M. Cameron.

Il a ajouté que le cadre proposé conduirait à un "arrêt des combats que nous voulons tous voir, si désespérément".

L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent depuis des mois de négocier un accord entre Israël et le Hamas, et une récente dynamique semble suggérer un nouvel élan en faveur de l'arrêt des combats.

Le ministre britannique des Affaires étrangères a par ailleurs plaidé en faveur d'un "horizon politique pour une solution à deux Etats", avec une Palestine indépendante coexistant avec Israël.

"Les responsables (de l'attaque) du 7 octobre, les dirigeants du Hamas devraient quitter Gaza et il faudrait démanteler l'infrastructure terroriste à Gaza", a-t-il dit.

"Il faut que le peuple palestinien ait un avenir politique, mais il faut aussi que la sécurité d'Israël soit assurée, et ces deux éléments doivent aller de pair", a-t-il conclu.

13H45

Les Etats-Unis prêts à des garanties de sécurité à l'Arabie saoudite si elle se rapproche d'Israël

Les Etats-Unis sont prêts à proposer à l'Arabie saoudite des garanties de sécurité si elle normalise ses relations avec Israël, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui cherche à inciter Israël à accepter l'idée d'un Etat palestinien.

L'administration du président Joe Biden, tout en soutenant Israël, a fait miroiter à ce pays une normalisation des relations avec l'Arabie saoudite, ce qui pourrait changer la donne dans la région, le royaume du Golfe étant le gardien des deux lieux les plus saints de l'islam.

Pour établir des relations officielles avec Israël, l'Arabie saoudite devrait insister sur la création d'un Etat palestinien et sur des garanties de sécurité de la part des Etats-Unis.

"Le travail que l'Arabie saoudite et les Etats-Unis ont accompli ensemble dans le cadre de leurs propres accords est, je pense, sur le point d'être achevé", a déclaré M. Blinken lors d'une visite dans le royaume à l'occasion de son septième voyage dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Mais pour aller de l'avant dans la normalisation, deux choses seront nécessaires: le calme à Gaza et une voie crédible vers un Etat palestinien", a-t-il dit lors d'une réunion du Forum économique mondial à Ryad.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, qui a rencontré M. Blinken à Ryad, a également déclaré que la conclusion d'accords américano-saoudiens était "très, très proche".

"La majeure partie du travail a déjà été accomplie", a-t-il déclaré. Mais il a ajouté qu'une voie vers un Etat palestinien était "la seule façon de faire".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est un opposant historique à la création d'un Etat palestinien, que l'administration Biden considère comme la seule solution à long terme.

Même si l'administration Biden parvient à un accord avec l'Arabie saoudite, il reste à voir s'il pourra être adopté par le Congrès, où les législateurs, en particulier ceux du parti démocrate de M. Biden, se sont montrés critiques à l'égard du royaume pour des raisons liées aux droits humains.

Les appels de Ryad à coopérer avec les Etats-Unis dans le domaine du nucléaire civil n'ont pas été bien accueillis, les critiques mettant en garde contre une éventuelle course aux armements avec l'Iran.

M. Blinken devait rencontrer lundi soir le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane, pour parler davantage de la normalisation.

13H10

L'ONG américaine World Central Kitchen reprend ses opérations à Gaza

L'ONG américaine World Central Kitchen a annoncé dimanche reprendre ses opérations d'aide dans la bande de Gaza, frappée par la faim, après les avoir stoppées en raison de la frappe israélienne qui a tué sept de ses employés il y a un mois.

"Nous avons décidé que nous devons poursuivre notre mission de se rendre sur place pour donner de la nourriture aux habitants durant ces temps particulièrement difficiles", a annoncé l'ONG dans un communiqué. 

"Nous avons 276 camions, avec l'équivalent de 8 millions de repas, prêts à entrer via le point de passage de Rafah", écrit l'ONG, qui assure avoir déjà distribué "plus de 43 millions de repas".

Le 1er avril, sept travailleurs humanitaires de l'organisation fondée par le célèbre cuisinier José Andrés sont morts dans une série de trois frappes israéliennes sur leur convoi dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a reconnu une série d'erreurs à divers échelons.

Les employés -- trois Britanniques, un Américano-Canadien, un Polonais, un Australien, et un Palestinien -- ont été tués après avoir supervisé le déchargement partiel d'un navire transportant 300 tonnes d'aide alimentaire de Chypre. 

Un hommage leur a été rendu jeudi à Washington, où l'ONG est basée.

Ce drame a indigné la communauté internationale et renouvelé les appels à ce qu'Israël laisse entrer davantage d'aide dans une bande de Gaza assiégée et plongée dans une crise humanitaire majeure.

"Même si nous n'avons aucune assurance concrète, nous continuons à chercher des réponses" sur cette attaque et "notre demande pour une enquête internationale et impartiale demeure", relève le communiqué.

L'ONG assure avoir compté pour 62% de l'aide fournie par les ONG sur place.

Elle fait aussi savoir qu'elle compte envoyer des camions d'aide depuis la Jordanie, et qu'elle construit une 3e cuisine à Gaza.

11H16
trêve

L'Égypte a "bon espoir" dans une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas

Le ministre égyptien des Affaires étrangères déclare avoir "bon espoir" dans une nouvelle trêve à Gaza. Une délégation du Hamas est attendue ce lundi au Caire pour discuter d'un cessez-le-feu dans la guerre entre le mouvement islamiste palestinien et Israël.

"Nous avons bon espoir", a déclaré Sameh Shoukry à Ryad, lors du Forum économique mondial, ajoutant que la proposition de cessez-le-feu sur la table prenait en compte "les positions des deux parties" et tentait de "faire preuve de modération".

"Nous attendons la décision finale. Certains facteurs auront un impact sur la décision des deux parties, mais j'espère que tout le monde sera à la hauteur", a-t-il encore dit.

L'Égypte, le Qatar et les États-Unis tentent depuis des mois de négocier un accord entre Israël et le Hamas, mais une nouvelle dynamique semble pencher en faveur d'un cessez-le-feu.

Une délégation du Hamas est en Égypte pour répondre à la dernière proposition d'Israël en vue d'une trêve à Gaza et d'une libération d'otages après près de sept mois de guerre.
"L'atmosphère est positive, sauf nouveaux obstacles posés par Israël", a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement islamiste qui a requis l'anonymat. "Aucun problème majeur n'est soulevé dans les observations et demandes que soumettra le Hamas au sujet du contenu de la proposition" lors de cette réunion, a-t-il ajouté.

11H03
"L'enfer" de Rafah

À Rafah, les habitants luttent contre la chaleur et les insectes

Dehors les déchets s'empilent et les mouches et moustiques prolifèrent, dégradant encore plus les conditions de vie des déplacés vivant dans des tentes de fortune à Rafah, où s'entassent 1,5 million de personnes. 

La semaine dernière, les températures ont dépassé les 30 degrés, transformant ces abris de toile et de plastique en fournaises. Sur un terrain de cette ville palestinienne à la frontière avec l'Égypte, une vingtaine de tentes ont été installées. Au dessus, une grande toile, faite d'un tissu sombre et très fin, a été tendue, protection dérisoire contre le soleil et la chaleur qui monte en cette fin du mois d'avril. 

Dans ces conditions, impossible de garder de l'eau fraîche, "l'eau que nous buvons est chaude", raconte à l'AFP Ranine Aouni al-Arian, déplacée de Khan Younès. "Les enfants ne supportent plus la chaleur, ni les piqûres de mouches et de moustiques", explique-t-elle. Dans ses bras, son bébé a le visage recouvert de boutons d'insecte, et elle peine à trouver "un traitement ou une solution" à ces piqûres. Autour d'elle, gravite une nuée incessante de mouches et d'insectes. "C'est la première fois qu'on en voit" autant,"à cause de la pollution et des déchets jetés partout", explique Aala Saleh, originaire de Jabalia dans la nord du territoire palestinien. Sous sa tente, dormir est devenu compliqué car "nous nous réveillons à cause des piqûres de moustiques", déplore-t-il, inquiet notamment de "la transmission de maladies" par ces insectes.

L'Organisation mondiale de la santé avait averti en janvier d'un bond de maladies infectieuses comme l'hépatite A, à cause des conditions insalubres.
"Les déchets continuent de s'accumuler et l'eau courante se fait rare. À mesure que les températures se réchauffent, le risque de propagation des maladies augmente" dans Gaza, a prévenu l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dans une publication sur X vendredi.

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Devenue un refuge pour près d'un million et demi de Palestiniens, en grande majorité des déplacés, selon l'ONU, Rafah accueille plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, assiégée et bombardée par Israël depuis près de sept mois.

Dans un rapport fin mars, l'ONU souligne la destruction notamment "des camions de collecte des déchets, des installations et des centres de traitement des déchets médicaux" laissant "les municipalités en difficultés pour faire face à l'escalade de la crise".

"Nous vivons un véritable enfer", raconte Hanane Saber, déplacée de 41 ans. Ses enfants ont souffert de coups de chaleur, et restent désormais à l'extérieur de la tente, devenue invivable. "Je me sens aussi épuisée à cause de la chaleur, en plus des moustiques et des mouches qui sont partout et nous dérangent jour et nuit", dit-elle, sa voix couvrant à peine le bourdonnement constant des drones et avions israéliens. Mais les activités quotidiennes, comme "la cuisine, le nettoyage" ou encore le préparation de la pâte pour le pain "se font à l'intérieur de la tente", surchauffée, explique Mervat Alian, déplacée de la ville de Gaza. "C'est comme si nous vivions dans une tombe, la vie n'existe plus", se lamente-t-elle.

11H02
Désespoir

Les Palestiniens de Rafah veulent la fin de la guerre

Des frappes aériennes israéliennes sur trois maisons dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, ont tué au moins 20 Palestiniens et en ont blessé de nombreux autres, indiquent des médecins ce lundi. 

Des habitants ont réussi à sauver une petite fille. Sur ces images tournées par Reuters ont peut entendre le bourdonnement des drones israéliens qui survolent la zone.

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Rafah, 29 avril 2024. 

Madame Oum Fayez Abou Taha remercie Dieu : "Nous l'avons sortie des décombres. Dieu merci. Elle a deux mois. Tenait-elle une roquette ? Était-elle près d'un char ? Non ! Quelle est sa faute ? Et si elle avait été blessés ou martyrisée ?"

 

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Oum Fayez Abou Taha tient une petite fille de deux mois dans ses bras, qu'elle a retrouvée saine et sauve dans le décombres d'une maison bombardée par l'armée israélienne.

Madame Oum Fayez Abou Taha explique qu'ils ont fuit par peur, "certains avaient du sang sur le visage, d'autres avaient les jambes blessées et avaient besoin de points de suture. Nous avons récupéré la petite fille sous les décombres. Dieu merci, elle n'a pas été blessée. Sa mère et son père étaient à côté d'elle. Dieu merci."

Quand on lui pose des questions sur les négociations qui ont court en ce moment même pour un cessez-le-feu, elle manifeste peu d'espoir : "Le monde entier voit ce qui nous arrive. Ils mènent des négociations et tout, mais nous avons l’impression que tout cela est en vain. C'est comme s'ils nous donnaient un peu d'anesthésie, pas plus. Ils mènent des négociations pendant qu’Israël frappe. Regardez-nous avec une certaine compassion, avec une certaine humanité. Craignez Dieu. C'est tout ce que nous demandons, nous ne demandons pas grand-chose, juste la fin de la guerre, rien de plus."

10H55
Diplomatie

Blinken espère voir le Hamas accepter une proposition de cessez-le-feu "extraordinairement généreuse"

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a émis l'espoir de voir le Hamas accepter une proposition "extraordinairement généreuse" d'arrêter l'offensive israélienne à Gaza en échange de la libération d'otages. "Le Hamas a devant lui une proposition extraordinairement, extraordinairement généreuse de la part d'Israël", a-t-il déclaré à Ryad, lors du Forum économique mondial. "Ils doivent prendre une décision, et ils doivent le faire rapidement (...) et "j'espère qu'ils prendront la bonne décision", a-t-il dit à propos des dirigeants du Hamas.

Il a réitéré l'opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. "Nous n'avons pas encore vu de plan qui nous permette de croire que les civils peuvent être protégés efficacement". 

Il a aussi estimé que la diplomatie avait empêché la propagation de la guerre entre Israël et le Hamas hors de bande de Gaza. 

Nous sommes passés très près d'une escalade ou d'une extension du conflit, et je pense que grâce à des efforts très ciblés et très déterminés, nous avons pu l'éviter. Antony Blinken

À propos de la normalisation entre Irsaël et l'Arabie saoudite, il a indiqué que le pacte de sécurité entre son pays et Ryad pour une telle normalisation était presque conclu.
"Le travail que l'Arabie saoudite et les États-Unis ont accompli ensemble dans le cadre de leurs propres accords est, je pense, sur le point d'aboutir", a-t-il dit.

Antony Blinken a plaidé en faveur d'une défense intégrée des pays arabes du Golfe face à l'Iran, avec l'idée de favoriser une entente régionale incluant Israël. 

C'est le septième déplacement du secrétaire d'État dans la région depuis l'attaque du 7 octobre et son premier voyage en Arabie saoudite depuis l'attaque avec des drones et des missiles lancée à la mi-avril par l'Iran contre Israël.

09H33
Négociations

Discussions au Caire sur une proposition de trêve à Gaza

Au Caire, une réunion est prévue entre l'Égypte, le Qatar, deux des pays médiateurs avec les États-Unis, et le Hamas, qui doit donner sa réponse à une nouvelle proposition de trêve négociée entre Israël et l'Égypte, après des mois de discussions infructueuses.

"Il est trop tôt pour parler d'une atmosphère positive dans les négociations. Le mouvement a reçu la réponse israélienne et est dans une phase de consultations afin d'y répondre", a déclaré à l'AFP Zaher Jabareen, membre du bureau politique du Hamas et de l'équipe de négociateurs attendue dans la capitale égyptienne.

Ce responsable a réitéré les exigences du mouvement islamiste, à commencer par un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, une hypothèse qu'Israël a toujours refusé d'envisager. "La possibilité d'un succès ou d'un échec sera déterminée par la capacité à parvenir à une décision sur un cessez-le-feu permanent, un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d'échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes", a-t-il dit.

Selon des médias, le cabinet de guerre israélien avait dans un premier temps réclamé la libération de 40 otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre, avant d'autoriser les négociateurs à abaisser ce nombre.

Le site d'information américain Axios a indiqué qu'Israël réclamait la libération, pour des motifs humanitaires, des femmes, civiles ou soldates, et des hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé.

Selon Axios, le Hamas affirme que seulement 20 otages répondent à ces critères. Le site ajoute que le nombre de jours de trêve serait égal à celui des otages libérés.

09H15
Liban

Le Hamas revendique des tirs de roquettes du Liban sur le nord d'Israël

La branche armée du Hamas palestinien revendique des tirs de roquettes depuis le sud du Liban en direction d'une position militaire dans le nord d'Israël.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Hezbollah libanais échange quotidiennement avec l'armée israélienne des tirs à la frontière libano-israélienne en soutien au mouvement islamiste palestinien. Des factions palestiniennes et autres groupes alliés ont également revendiqué des attaques transfrontalières depuis le Liban.

Les combattants du Hamas ont "lancé une salve de roquettes depuis le sud du Liban en direction" d'une position militaire israélienne, ont indiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué sur Telegram. Cette salve était "en réponse aux massacres de l'ennemi sioniste (Israël)" dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'"une vingtaine de tirs avaient effectués depuis le Liban sur le territoire israélien", ajoutant avoir intercepté la plupart des roquettes et avoir frappé "l'origine du feu". "Aucun blessé ni dégât n'a été signalé".

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AFP