Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a minimisé mercredi la qualification dans le Rhône d'un candidat PS dissident pour le 2e tour des élections législatives, grâce "à des voix des candidats macronistes", face à un député insoumis dans l'une des rares circonscriptions où la gauche s'oppose.
Avec 19,94% des voix, l'ancien maire socialiste de Villeurbanne Jean-Paul Bret, 75 ans, est arrivé deuxième dans la 6e circonscription où l'insoumis Gabriel Amard, 57 ans, gendre de Jean-Luc Mélenchon, est arrivé largement en tête avec 46,29% des suffrages avec l'étiquette Nouveau Front populaire.
"L'ancien maire de Villeurbanne n'est pas candidat de gauche sur cette circonscription. C'est un candidat qui a fait des voix des candidats macronistes", a déclaré à Villeurbanne devant la presse Manuel Bompard, avant de participer avec Gabriel Amard à une opération de tractage en porte-à-porte dans le quartier des Buers.
"Je crois que ce serait être un petit peu en dehors des préoccupations des Français (...) de se focalis(er) exclusivement sur la décision d'un deuxième candidat de maintenir sa candidature alors qu'il est à 30 points derrière et que l'ensemble des composantes de la gauche soutient la candidature de Gabriel Amard", a ajouté le coordinateur LFI, réélu dès le premier tour dans les Bouches-du-Rhône, comme 31 autres candidats NFP ailleurs sur le territoire.
Pour le député insoumis sortant, sans le nommer, M. Bret "ne peut plus qu'engranger des voix d'extrême droite" pour le second tour du scrutin.
"Les gens m'ont remercié d'offrir cette alternative. Aujourd'hui, ce serait trahir les électeurs de me retirer", a déclaré l'ancien édile lors d'une conférence de presse mercredi, comme le rapporte le site d'informations Lyon Capitale.
"Et cela conduirait à une parodie démocratique avec un deuxième tour avec un seul candidat", avait ajouté le socialiste, qui a reçu durant l'entre-deux tours le soutien du candidat LR Marc Fraysse (12,29%), arrivé en 4e position derrière la RN Délia Agus (18,94%).
Dans le Rhône, le Front Populaire, le Rassemblement National et Renaissance arrivent respectivement en tête dans huit, quatre et deux circonscriptions.
Mardi sur BFMTV, M Bompard avait exclu l'idée d'une grande coalition si aucune majorité absolue ne se dégageait à l'issue du second tour le 7 juillet.