Les avocats de deux Moldaves, soupçonnés d'avoir tagué des cercueils accompagnés d'une mention de l'Ukraine à Paris, ont dénoncé dimanche auprès de l'AFP l'utilisation d'"un délit d'opinion tombé en désuétude" pour obtenir leur incarcération. Les deux ressortissants moldaves ont été inculpés samedi pour dégradations et participation à (une) entreprise de démoralisation de l'armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix.
Ils ont été placés en détention provisoire. Ces infractions ont été retenues par le parquet de Paris lors de l'ouverture d'une enquête. Initialement, l'enquête avait été ouverte pour dégradation en réunion et association de malfaiteurs.
"Les magistrats rétablissent un délit d'opinion tombé en désuétude depuis la guerre d'Algérie, à savoir la démoralisation des armées, pour mettre en détention les auteurs d'inscriptions anodines, passibles tout au plus d'une amende pour dégradations légères", ont réagi leurs avocats, Mes Louis Gloria et Emanuel de Dinechin.