DIRECT - Des Ukrainiens des zones occupées tentent de rejoindre Kiev en passant par la Russie

"Le gouvernement du Belize a retiré" l'accréditation de l'ambassadrice israélienne à Belmopan et suspendu "toutes les activités" de son représentant en Israël, avec "effet immédiat", selon un communiqué. Le petit Etat d'Amérique centrale précise vouloir protester contre la mort de "civils innocents" à Gaza.

En réaction, Israël a qualifié cette décision de "capitulation face aux terrorisme du Hamas et d'un alignement sur l'axe du mal dirigé par l'Iran", selon un communiqué du ministère israélien de Affaires étrangères.

Il s'agit du deuxième pays d'Amérique latine à annoncer rompre ses relations diplomatiques avec Israël depuis le début du conflit, après la Bolivie, le 1er novembre.

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La Commission européenne propose d'interdire les importations de diamants en provenance de Russie dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions liées à la guerre en Ukraine, selon le texte de sa proposition. Ce texte, qui doit être approuvé à l'unanimité par les 27, propose en outre d'inclure des mesures pour améliorer l'efficacité des sanctions concernant le pétrole russe.

Moscou est accusé de financer une partie de sa guerre contre l'Ukraine grâce au commerce lucratif de diamants. Ils représentent un chiffre d'affaires d'environ quatre à cinq milliards de dollars par an.

L'interdiction de l'Union européenne (UE) concernera les diamants naturels ou synthétiques, et les bijoux, dès janvier 2024, et les diamants russes taillés dans d'autres pays à partir de septembre. La Belgique a levé ses réticences sur ces sanctions, décidées par les pays du G7, et proposé des solutions, notamment par le biais d'un système de traçage pour les rendre efficaces, sans pénaliser sa propre industrie, florissante à Anvers (nord-ouest).

L'UE cherche aussi à améliorer l'efficacité des sanctions prises à l'encontre du pétrole russe. La Commission propose d'étendre ces sanctions au GPL, le gaz de pétrole liquéfié, au butane et au propane, utilisés notamment pour le chauffage.

• (Re)lire Guerre en Ukraine : le gaz naturel liquéfié peut-il remplacer le gaz russe ?

Elle n'a toutefois pas repris à son compte une demande du Parlement européen, qui souhaitait également une interdiction totale des importations de GNL, le gaz naturel liquéfié, beaucoup plus répandu dans l'UE. Les eurodéputés ont estimé nécessaire, dans une résolution adoptée jeudi, que l'Union européenne collabore avec les pays du G7 pour imposer une interdiction totale des importations russes de gaz naturel liquéfié (GNL).

Selon un rapport publié fin août par l'ONG Global Witness, l'UE a augmenté de 40% ses importations de GNL au cours des sept premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2021, pour une valeur de quelque 5,29 milliards d'euros. Au bénéfice, dénoncent certains Etats membres, de la machine de guerre russe.

Cette proposition de la Commission, pour un douzième paquet de sanctions contre la Russie, sera discuté dès vendredi par les 27, au niveau de leurs représentants à Bruxelles.

• (Re)voir : Quelle alternative au gaz russe ?

Daria Trepova, une jeune femme de 26 ans, est accusée du meurtre à l'explosif, en avril dernier, d'un blogueur spécialiste de l'offensive russe contre l'Ukraine. Son procès s'est ouvert aujourd'hui devant un tribunal de Saint-Pétersbourg.

Le blogueur Vladlen Tatarskiï, de son vrai nom Maxime Fomine, a été tué début avril après avoir accepté une statuette piégée, dans un café de Saint-Pétersbourg, des mains de Daria Trepova. cette dernière a ensuite été arrêtée pour l'accusation de "terrorisme" et placée en détention.

L'accusée affirme qu'elle ne savait pas qu'elle transportait une bombe. "J'insiste, je ne sais pas que je portais un engin explosif", a-t-elle assuré à l'audience.

Cet assassinat a fait grand bruit en Russie, notamment dans le milieu des partisans les plus fervents de l'offensive russe en Ukraine. Moscou arapidement accusé Kiev et des "agents" de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny d'être derrière l'opération. 

Kiev n'a jamais confirmé son implication dans l'assassinat de Vladlen Tatarskiï. Des responsables ukrainiens ont estimé qu'il s'agissait d'un règlement de comptes interne aux milieux nationalistes russes.

• (Re)voir : Russie : qui est le responsable de l'attentat à St. Pétersbourg

Deux secouristes ont été tués lors d'une frappe russe dans le sud-est de l'Ukraine, alors qu'ils intervenaient dans un bâtiment qui venait d'être attaqué une première fois, indique le ministre de l'Intérieur, Igor Klimenko. Il ajoute que sept personnes ont été blessées.

Cette double frappe a visé une "infrastructure civile" de la région de Zaporijjia, écrit-il sur Telegram sans plus de précisions. Les employés du service d’État pour les situations d'urgence s'étaient rendus sur place car une première attaque avait provoqué un incendie, selon le ministre.

Mais le bâtiment a été bombardé une deuxième fois, tuant deux secouristes âgés de 31 et 34 ans, a ajouté Igor Klimenko. Trois autres sauveteurs et quatre civils ont été blessés, précise le ministre.

L'Ukraine a réussi à établir des positions sur la rive sous contrôle russe du Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, admet le chef des autorités d'occupation installées par Moscou, tout en assurant que l'armée russe faisait subir "un enfer" aux soldats ukrainiens.

"Environ une compagnie et demie, répartie en petits groupes, se trouvent sur un tronçon allant du pont ferroviaire (au village de) Krynky", dit sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant de la partie occupée de la région de Kherson qui est le premier responsable russe à admettre que les forces ukrainiennes ont réussi à traverser le Dniepr dans cette zone. 

Le Kremlin dit "regretter profondément" que la Finlande envisage de fermer sa frontière avec la Russie, face au nombre élevé de passages de migrants illégaux et dans un contexte de tensions croissantes. Les relations entre les deux voisins se sont considérablement détériorées depuis février 2022 et l'offensive russe en Ukraine, une attaque qui a conduit la Finlande, inquiète pour sa propre sécurité, à rejoindre l'Otan, alliance que Moscou considère comme une menace. 

"Nous regrettons profondément que les autorités finlandaises aient choisi le chemin d'une distanciation délibérée du bon caractère des relations qu'on avait avant", déclare à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il était interrogé sur le fait que la Finlande ait annoncé mardi envisager de restreindre le trafic frontalier voire de fermer ses points de passage avec la Russie, après une hausse du nombre de passages de migrants illégaux.

Pour quitter l'Est de l'Ukraine occupé et rejoindre Kiev, Olena Ievdokiïenko a dû passer par la Russie et faire les deux derniers kilomètres à pied, traînant ses valises et poussant le fauteuil roulant de sa mère, par une nuit noire. Avec sa famille, elle a utilisé un couloir humanitaire, seule entrée dans leur pays depuis la Russie pour les Ukrainiens fuyant les territoires contrôlés par les troupes de Moscou.

Ce poste-frontière reliant les régions russe de Belgorod et ukrainienne de Soumy ne peut être franchi que dans un sens, de la Russie vers l'Ukraine, mais la piste de terre est très fréquentée, plus d'un an et demi après le début du conflit. "J'ai eu l'impression de faire vingt kilomètres et non deux", dit Olena Ievdokiïenko, 48 ans, une fois arrivée côté ukrainien.

Sa fille adolescente et elle l'ont franchi "par étapes", en "marchant un peu avec les sacs, puis en revenant chercher Mamie pour la pousser, avant de revenir aux sacs". "C'était très difficile", dit-elle.

Arrêtée dans son pays après dénonciation, une jeune Russe hostile à la guerre en Ukraine s'est mise au journalisme pour, depuis l'Arctique norvégien, croiser le fer avec Vladimir Poutine, l'ennemi juré qu'elle tourne en dérision avec un tatouage caustique. "Il fut un temps où j'étais étudiante et menais une vie normale. Mais maintenant, tout a changé", confie Olesia Krivtsova dans son nouveau bureau au Barents Observer à Kirkenes, ville du Grand Nord de la Norvège, à seulement 15 minutes de route de la frontière russe.

Sur le mur, une image imprimée de Vladimir Poutine, accompagnée du texte orwellien "Big Brother vous regarde". Baskets roses et chaussettes vert vif, la jeune femme de 20 ans a eu maille à partir avec les autorités russes quand des camarades d'études à l'Université fédérale d'Arkhangelsk, dans le nord de la Russie, l'ont dénoncée pour ses prises de position contre l'invasion de l'Ukraine.