Direct DIRECT - Face à la percée du Rassemblement national, un front républicain est-il en marche ?

Une centaine d'organisations, dont des associations et des syndicats, ont appelé dimanche soir à voter contre le Rassemblement national au second tour des élections législatives, après la large avance électorale enregistrée par le parti d'extrême droite.

"Pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN", ont estimé les signataires de cet appel, rédigé à l'initiative de la Ligue des droits de l'homme (LDH).

Les signataires comprennent des associations, comme Greenpeace France ou SOS Racisme, ainsi que des syndicats, tels que le Syndicat national des journalistes (SNJ) ou l'Union nationale des étudiants de France (Unef).

Ils appellent à assurer "la défaite de l'extrême droite le 7 juillet", après que le RN soit arrivé largement en tête dimanche du premier tour des élections législatives, devant l'union de la gauche et le camp macroniste.

Dans de nombreuses circonscriptions, une triangulaire opposera un candidat du RN, un candidat de gauche et un candidat de la majorité présidentielle. 

"Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d'une seule candidature face à l'extrême droite, partout où elle est en mesure de l'emporter", détaille le texte. "Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN

Alexis Corbière et Danielle Simonnet, députés sortants La France insoumise non investis par leur mouvement, ont annoncé être arrivés en tête au premier tour des élections législatives, respectivement dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis et la 15e de Paris.

Le Premier ministre est arrivé en tête du premier tour dans les Hauts-de-Seine, selon les résultats partiels du ministère de l'Intérieur. Gabriel Attal a récolté 43,93% des suffrages dans la 10ᵉ circonscription du département. Il devance de près de huit points la candidate du Nouveau Front populaire, Cécile Soubelet, qui en a obtenu 35,64%, selon ces résultats fondés sur 92,3% des bulletins dépouillés.

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Louis Boyard en ballotage favorable dans la 3ᵉ circonscription du Val-de-Marne. Le député sortant arrive en tête avec 42,71 % des voix. Il devance le candidat de droite allié au RN avec 26,7% des suffrages et le candidat d'Ensemble Loïc Signor (23,7%). Ce dernier n’envisage pas de se retirer de cette triangulaire.

"Il y a des situations où c'est un candidat LFI qui est au second tour face à un candidat de l'extrême droite. Eh bien, je l'ai dit, moi, je ne fais pas l'équivalence entre l'extrême droite et LFI. J'ai eu maille à partir avec LFI, suffisamment. Je sais ce que je dois penser de Jean-Luc Mélenchon et la réciproque est vraie", a souligné François Hollande. 

L'ancien président socialiste  a terminé en tête (37,6%) dans son ancien fief de Corrèze, pour une triangulaire devant le RN (30,9%) et le député sortant LR (28,6%).

Le coordinateur national de La France insoumise s'est montré d'une "humeur combative" dimanche lors d'un rassemblement sur la place de la République. "Si on se donne les moyens, dans quelques jours, on peut avoir un gouvernement du Nouveau Front Populaire", lance-t-il. L'insoumis a été élu dès le premier tour dans la 4ᵉ circonscription de Bouches-du-Rhône, à Marseille. 

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Au moins 37 candidats RN ont été élus députés dès le premier tour dimanche, dont Marine Le Pen, Sébastien Chenu ou Julien Odoul, une première pour le parti lepéniste qui comptait 88 députés lors de la précédente législature. 

Le décompte porte sur 80% des 577 circonscriptions, celles dont les urnes ont été intégralement dépouillées.

La ministre déléguée à l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, candidate dans le 2ᵉ circonscription du Pas-de-Calais, participera également, sauf désistement, à une triangulaire au second tour. Avec 21,54% des voix, elle fera face à une candidate RN (37,31%) et un candidat écologiste du NFP (20,12%).
 

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Face au "danger" d'une arrivée au pouvoir du Rassemblement national, Marylise Léon, numéro un de la CFDT, met en garde contre tout "calcul politique", pendant que Sophie Binet, leader de la CGT, a appelé à la "responsabilité". 

"Ce soir, le danger de l’extrême droite est à nos portes. Devant cette menace, aucun calcul politique ne tient", souligne Marylise Léon sur le réseau social X.

Sophie Binet, pour sa part, qualifie de "danger mortel pour notre République" le "niveau inédit" atteint par l’extrême droite au 1er tour des législatives.

En vue du second tour dimanche prochain (où de nombreuses triangulaires opposeront l'union de la gauche, le camp macroniste et le RN, arrivé nettement en tête du premier tour), la responsable de la CGT estime que "appeler au 'ni-ni' revient à soutenir le Rassemblement national".

"Rien n’est joué, si chacun.e prend ses responsabilités nous pouvons mettre le progrès social à l’ordre du jour", conclut  Sophie Binet. La CGT avait appelé avant le 1er tour à voter pour le Nouveau Front populaire. 

"Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national. Dans de pareilles circonstances, la France mérite que l'on n'hésite pas. Jamais", affirme le Premier ministre Gabriel Attal. La majorité présidentielle, avec un peu plus de 20% des voix, est largement devancée par le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire. 

Le Premier ministre a annoncé la suspension de la réforme controversée de l'assurance chômage. Le décret d'application de la réforme devait paraître ce 1er juillet. 

La députée sortante du Val-de-Marne Mathilde Panot (LFI) a annoncé dimanche sur X être réélue dès le premier tour des élections législatives anticipées, sans préciser son score. "En avant partout dans le pays pour le 7 juillet battre (l') extrême droite et donner une majorité au programme du #NouveauFrontPopulaire !", a commenté la candidate dans la 10ᵉ circonscription du département.

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Arrivé en tête dans sa circonscription du Nord avec 36,03% des voix, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin fera face, sauf désistement, à deux adversaires au second tour : le RN Bastien Verbrugghe (34,31%) et la candidate anti-spéciste Leslie Mortreux (24,83%), investie par le Nouveau Front populaire (NFP).

Gérald Darmanin pose sur le plateau de TF1 avant une interview pour le 20 heures, le 10 juin 2024.

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Les responsables du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella en tête, et ceux du Nouveau Front populaire se sont donnés rendez-vous dimanche prochain pour un second tour "déterminant". Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon appellent à faire barrage au RN. 

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Marine Le Pen s'est réjouie des résultats du premier tour et a annoncé son élection dans la 11ᵉ circonscription dès le premier tour depuis son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. 

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