En Russie, un hélicoptère de l’armée s’écrase, tuant son équipage

Pour la deuxième nuit d'affilée, des drones russes ont attaqué le port ukrainien d'Izmaïl selon les autorités locales, provoquant une nouvelle alerte dans la Roumanie voisine où des débris des frappes de la veille ont été découverts.

L'armée de l'air ukrainienne a précisé que la Russie avait lancé 38 drones explosifs de conception iranienne, disant en avoir abattu 25.

Un militaire ukrainien de l'unité de reconnaissance Ochi lance un drone Furia pour survoler les positions russes sur la ligne de front dans la région de Donetsk, en Ukraine, le 30 juin 2024.

AP Photo/Evgeniy Maloletka

Depuis sa sortie d'un accord sur l'exportation ukrainienne de céréales par la mer Noire l'an dernier, Moscou a intensifié ses attaques sur les régions du sud de l'Ukraine, cruciales pour le transit des marchandises.

"Les infrastructures portuaires ont été endommagées" et deux civils ont été blessés, selon les autorités d'Izmaïl. 

Le Kremlin est "préoccupé" par le haut niveau de l'inflation en Russie, accélérée par l'explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l'assaut militaire en Ukraine.

"Certains processus inflationnistes sont présents, cela suscite l'inquiétude du gouvernement et de la Banque centrale, donc des mesures sont élaborées. Cibler l'inflation est l'une de nos priorités", explique ainsi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La Banque centrale devrait augmenter à nouveau vendredi son taux directeur pour tenter de ralentir l'inflation. L'inflation annuelle en Russie a atteint 8,59% en juin sur un an, contre 8,3% en mai, selon l'agence nationale des statistiques Rosstat. C'est le niveau le plus élevé depuis février 2023, largement supérieur à l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités.

L'explosion des dépenses publiques, liées notamment aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine et aux importantes primes versées aux soldats et à leurs familles, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

(Re)voir Russie : économie de guerre

Parallèlement, des déficits de main d'œuvre dans de nombreux secteurs, causés par les départs d'hommes au front et l'exil à l'étranger de centaines de milliers d'autres pour fuir la mobilisation, ont également nourri cette spirale.

La hausse rapide des prix pourrait pousser la Banque centrale russe (BCR) à rehausser son taux directeur - déjà au niveau élevé de 16% - lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 26 juillet. Sa gouverneure Elvira Nabioullina a reconnu début juillet qu'une telle décision était clairement sur la table : "Le principal sujet de discussion sera l'ampleur de la hausse des taux", avait-elle précisé.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en voyage à Hong Kong, réclame des mesures contre le contournement des sanctions occidentales par la Russie, alors que des entreprises chinoises sont accusées d'y participer.

La dernière vague de sanctions occidentales vise des entités permettant à Moscou de contourner les restrictions qui lui sont imposées depuis le début de la guerre en Ukraine. L'Union européenne a ainsi sanctionné 19 entreprises chinoises, dont plusieurs sont établies à Hong Kong.

(Re)voir  Ukraine : les sanctions européennes contre la Russie sont-elles un leurre ?

"M. Kouleba a demandé à l'administration de Hong Kong de prendre des mesures pour empêcher la Russie et les entreprises russes d'utiliser Hong Kong pour contourner les mesures restrictives imposées", a indiqué le ministère des Affaires étrangères ukrainien dans un communiqué.

"Les machinations de la Russie ne doivent pas gâcher la réputation de Hong Kong en tant qu'économie libérale hautement développée, fondée sur le respect inébranlable de l'État de droit", a averti Dmytro Kouleba.

Selon lui, "ces mesures restrictives sont nécessaires pour affaiblir la capacité de la Russie à faire la guerre et à tuer des gens en Ukraine".

Les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi vont se rencontrer, jeudi, en marge de la réunion des ministres des affaires étrangères de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) à Vientiane, au Laos, d'après un programme consulté par l'AFP.

Sur cette image fournie par le service de presse du ministère russe des Affaires étrangères le mardi 9 avril 2024, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à gauche, et le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi se serrent la main avant leur rencontre à Pékin, en Chine.

Service de presse du ministère russe des Affaires étrangères via AP

Les deux hommes, qui ont été vus par des journalistes de l'AFP à leur arrivée au centre de conférence où se tient la réunion, doivent se rencontrer à 18 heures locales (11 heures GMT) pour une « réunion ministérielle » de 40 minutes, selon ce document.

Vladimir Poutine a encouragé, jeudi, les enquêteurs russes à réprimer durement toute menace de division de la société en Russie, en pleine répression exacerbée des détracteurs du Kremlin depuis l'attaque à grande échelle contre l'Ukraine de février 2022.

« Ceux qui essayent d'effrayer les gens, de diviser notre société, d'instrumentaliser les sensibilités religieuses et nationales, n'y parviendront jamais. Un châtiment inévitable et juste les attend », a déclaré le président russe, dans une vidéo diffusée mercredi soir par le Kremlin.

• Voir aussi : Services secrets russes : "Dans l'oeil du FSB"

Il s'exprimait à l'occasion de la fête professionnelle dédiée en Russie, les 25 juillet, aux enquêteurs du ministère de l'Intérieur, du Comité d'enquête et des services de sécurité (FSB). Ce sont ces services qui gèrent la plupart des dossiers criminels impliquant l'opposition, les défenseurs des droits humains ou les anonymes opposés au pouvoir russe. 

« Dans le cadre de l'opération militaire spéciale (en Ukraine), les services d'enquête accomplissent des missions spécifiques, additionnelles et très importantes, et agissent en particulier de façon efficace dans les territoires libérés », a ajouté M. Poutine, en référence aux zones d'Ukraine occupées par Moscou.

« Vous restaurez la vérité et la justice, renforcez la légalité et l'ordre constitutionnel, c'est la base du développement souverain de la Russie en tant qu'Etat de droit fort et l'une des garanties les plus importantes de la sécurité nationale", a-t-il ajouté, en les remerciant de chercher à préserver "les meilleures traditions" dans ce domaine.

Le ministère chinois de la Défense a déclaré, jeudi, qu'une patrouille aérienne conjointe avec la Russie près de l'Alaska ne visait pas « une tierce partie » et était conforme au droit international. 

• Voir aussi : Faute d'Européens, la Russie courtise les touristes asiatiques

« Cette action ne vise pas une tierce partie, est conforme au droit international et n'a rien à voir avec la situation internationale et régionale actuelle », a déclaré Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère de la Défense, ajoutant que la patrouille « teste et améliore le niveau de coopération entre les deux forces aériennes ».

Des bombardiers russes et chinois ont mené une patrouille commune à la jonction entre les continents asiatique et américain, non loin de l'Etat de l'Alaska, a indiqué jeudi l'armée russe, précisant qu'ils n'avaient pas violé d'espace aérien étranger.

• Voir aussi : Chine-Russie : une amitié "sans limites"

« Un groupe composé de bombardiers stratégiques TU-95MS des forces aérospatiales russes et de bombardiers stratégiques Xian H-6K de l'armée de l'air chinoise ont effectué une patrouille commune au-dessus de la mer des Tchouktches, de la mer de Béring et de la partie nord de l'océan Pacifique », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Le président russe Vladimir Poutine a reçu, mercredi soir à Moscou, son homologue Bachar al-Assad, selon des images diffusées jeudi à la télévision russe, alors que Moscou pourrait jouer un rôle de médiateur entre la Syrie et la Turquie.

Le dirigeant russe a évoqué « l'escalade » de la situation au Proche-Orient comme sujet de discussion ainsi que leurs relations économiques bilatérales. 

Le président russe Vladimir Poutine, à droite, serre la main du président syrien Bachar al-Assad lors de leur rencontre dans la station balnéaire de la mer Noire de Sotchi, en Russie, le jeudi 17 mai 2018. 

Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP

La Russie est un allié crucial pour la Syrie, sauvant le régime de M. Assad par son intervention militaire en 2015 en pleine guerre civile. 

La rencontre entre les deux hommes, leur première depuis mars 2023, intervient alors qu'au début du mois, en marge d'un sommet au Kazakhstan, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait évoqué une rencontre à trois pour lancer une normalisation des relations turco-syriennes. 

M. Poutine est un allié clé de M. Assad et entretient des relations complexes mais pragmatiques avec M. Erdogan alors même que dans de nombreux dossiers, comme la Syrie, ils soutiennent des camps adverses.

Une source au sein du ministère de la Défense, cité par l'agence TASS, déclare qu’« il n'y pas eu de destruction au sol ».

« Selon les données préliminaires, la cause de la catastrophe est une défaillance technique », a rapporté l'agence Interfax, citant un communiqué du ministère de la Défense. Une commission d'enquête travaille sur place, selon la même source.

• Voir aussi : JO-2024: l'absence des judokas russes est "une perte", estime le président de la fédération internationale

L'hélicoptère s'est écrasé « dans une forêt », près du village Klenki, à 150 kilomètres de la frontière ukrainienne, a précisé un responsable local, Alexandre Barybine, cité par TASS.

Un hélicoptère militaire russe Mi-28 s'est écrasé dans la région de Kalouga, dans le sud-ouest de la Russie, et son équipage est mort, ont rapporté jeudi les agences russes, citant le ministère de la Défense.

« Un hélicoptère Mi-28 s'est écrasé dans la région de Kalouga (...). L'hélicoptère est tombé dans une région inhabité. L'équipage est mort », a indiqué une source au sein du ministère de la Défense, cité par l'agence TASS.