Direct terminé le 12 juin à 20H30 TU
Direct commencé le 12 juin à 9H00 TU

DIRECT - Éric Ciotti exclu des Républicains

Les cadres de LR réunis cet après-midi lors d'un bureau politique ont exclu "à l'unanimité" Éric Ciotti. Leur président ne s'est pas présenté à cette réunion. De son côté la gauche tente de former un "Front populaire", alliance considérée par Emmanuel Macron comme "indécente".  Les horaires sont affichés en temps universel.

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Éric Ciotti lors du 13 heures de TF1 le 11 juin explique son ralliement au RN. (Capture d'écran video)

Éric Ciotti lors du 13 heures de TF1 le 11 juin explique son ralliement au RN. (Capture d'écran video)

© Reuters
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20H08
"trahison"

Éric Zemmour annonce l'exclusion de Marion Maréchal de Reconquête

Eric Zemmour annonce ce soir sur BFMTV qu'il excluait Marion Maréchal de Reconquête, dénonçant la "trahison" de la tête de liste de son parti pour les élections européennes, qui "a toujours méprisé" son mouvement.

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"Elle accomplit le bout du chemin, c'est-à-dire qu'elle s'exclut d'elle-même de ce parti qu'elle a toujours méprisé", explique le candidat à la présidentielle de 2022.

Marion Maréchal avait annoncé un peu plus tôt qu'elle appelait à voter pour les candidats soutenus par le Rassemblement national aux législatives du 30 juin et du 7 juillet.

19H53
Manifestations

Des milliers de manifestants anti-RN de nouveau dans la rue

De nouvelles manifestations contre l'extrême droite ont lieu ce soir dans plusieurs villes, dont Lille, Toulouse ou Lyon, où quelque 4.500 manifestants anti-RN sont descendus dans la rue, selon la préfecture.

Lyon

"Tout le monde déteste Bardella", scandait la foule, plutôt jeune, dans le centre de Lyon.
"Il faut vraiment mobiliser tous les abstentionnistes", déclare Thomas Brun, 25 ans, qui se dit enclin à s'engager davantage politiquement -chez LFI- après le score du RN dimanche aux élections européennes. "Je suis venue dans l'optique de montrer aux jeunes que leur avis compte", assure de son côté Zoé, 18 ans, qui a voté pour la première fois dimanche.

Toulouse

À Toulouse, plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue, alors que la préfecture avait interdit toute manifestation.
"RN=SouFrance", "Le Front populaire contre Hitler", "A bas le R-Haine" ou "La France Pétain plomb", pouvait-on lire sur des pancartes. "Il est important de montrer qu'on n'est pas d'accord avec l'extrême droite et que la jeunesse ne se désintéresse pas de la politique", explique Ninon, 21 ans.

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La préfecture avait interdit cette manifestation non déclarée, estimant notamment que l'impossibilité d'identifier les organisateurs ne permettait pas d'"éviter la participation d'éléments susceptibles de la perturber". "C'est nul que ça soit interdit, mais je ne veux pas prendre de risque avec les policiers", affirme Insal, 19 ans, avant de quitter la foule.

Lille

À Lille, quelque 700 manifestants anti-RN, dont beaucoup de jeunes, ont rejoint le cortège hebdomadaire des sans-papiers, scandant entre autres "Bardella casse-toi, l'Assemblée n'est pas à toi!". Jef et Caroline, respectivement 48 et 40 ans, prévoient de manifester à nouveau samedi. "S'il faut venir tous les jours, on le fera", précise Caroline qui a manifesté pour la première fois en 2002 contre la présence de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l'élection présidentielle. "Tout ne peut pas reposer sur la jeunesse. C'est important de ne pas considérer que parce qu'on a notre confort du quotidien, on a mieux à faire", ajoute-t-elle.

Gignac

À Gignac, une commune de l'Hérault de près de 6.000 habitants où le RN est arrivé en tête avec 38% des voix, un rassemblement contre l'extrême droite a réuni quelque 200 personnes. "J'avais jamais vu ça ici", s'étonne la boulangère, curieuse de voir autant d'agitation sur la place de l'Esplanade.

Brandissant une pancarte estampillée "Absurdistan", Olivier Lehmann, marionnettiste de profession, est venu chercher "des informations pour savoir comment parler aux électeurs du RN et leur faire comprendre que Bardella est un produit marketing".

Alençon

À Alençon, dans l'Orne, la manifestation a réuni une centaine de personnes.
"On est un peu tous du même avis dans notre bande de potes au lycée", soutient Charlotte, 17 ans, précisant : "On est tous unis contre l'extrême droite".

19H06
Premierministrable

Mélenchon se sent "capable" de devenir Premier ministre mais dit qu'il faudra "attendre"

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon déclare ce soir se sentir "capable" d'être Premier ministre d'un gouvernement de gauche en cas de victoire du nouveau "Front populaire" aux élections législatives anticipées, mais a appelé à "attendre" le résultat des élections.

"Je sais quelle est ma contribution à la vie de la gauche. Je dis la chose suivante: on va en rester à la formule qu'a proposée Olivier Faure, c'est le groupe parlementaire le plus important qui propose un Premier ministre", a déclaré le triple candidat à la présidentielle sur France 2.

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"Je ne m'élimine pas mais je ne m'impose pas", a également précisé le fondateur de La France insoumise, qui, fort de ses 22% à la présidentielle, avait fait acte de candidature pour le poste de Premier ministre en 2022 au moment des législatives, poussé par l'alliance de la Nupes. "On sortait de l'élection présidentielle. J'ai annoncé ça pendant que les deux autres (Emmanuel Macron et Marine Le Pen, NDLR) faisaient leur débat et on était à peu près tous d'accord parce que c'était l'ambiance de ce moment-là. Maintenant, c'est autre chose, il faut en tenir compte", a-t-il déclaré.

Jean-Luc Mélenchon a salué la vitesse des négociations du "Front populaire" et l'abandon des "rancunes" entre les partenaires de gauche, qui entretenaient des relations conflictuelles depuis la fin de la Nupes. "Il fallait se mettre à la hauteur de l'évènement", la possibilité que l'extrême droite arrive au pouvoir le mois prochain, a-t-il déclaré.

Concernant la réforme des retraites, que tous les partis de gauche veulent abroger, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il y avait un "objectif 60 ans". "Vous ne pouvez pas décider ça du jour au lendemain. Il faut repasser devant l'Assemblée, donc il faut un plan de marche", a-t-il dit, alors que pendant les élections européennes, La France insoumise faisait du "droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous" une condition sine qua non de l'union de la gauche.

Depuis le début des négociations, les nouveaux alliés de La France insoumise, comme les chefs socialiste et communiste Olivier Faure et Fabien Roussel ont dit qu'ils ne voulaient pas de Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre.

19H05
"remonter la pente"

Ruffin estime avoir "une pente énorme à remonter"

Le député sortant François Ruffin (LFI), cité parmi les possibles têtes d'affiche d'un "Front populaire" en cours de création, a souligné ce soir qu'il lui fallait d'abord faire campagne car "il y a une pente énorme à remonter" face au Rassemblement national.

"Sur la ligne de départ", la candidate RN "est le lièvre et je suis la tortue, il faut que je remonte ce retard énorme", a-t-il dit à Amiens où le RN est arrivé en tête des élections européennes dimanche avec 24,80% des voix, suivi par La France Insoumise (18,60%) puis la liste macroniste (15,54%).

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Pour les législatives du 30 juin, il faut "qu'avec mes militants, on parte en campagne pour retourner les coeurs porte après porte", a-t-il ajouté. François Ruffin a estimé qu'il fallait une "gauche unie" pour "faire face à l'union des racistes et des nantis en face", en marge du lancement de sa campagne pour la première circonscription de la Somme, qui comprend une partie d'Amiens et Abbeville.

Interrogé sur ses velléités à prendre la tête de ce "Front populaire" et viser le poste de Premier ministre, il a esquivé. "Ce n'est pas le sujet", a-t-il dit.
"Je pense qu'on peut avoir une incarnation plurielle," a-t-il lancé, appelant les syndicats à entrer "dans la danse" et à "ne pas perdre de temps".

Débout sur un banc dans la banlieue nord d'Amiens, il a notamment appelé à une école "vraiment gratuite", devant quelques centaines de sympathisants et curieux.
"Dès la rentrée scolaire, il faut dire aux gens qu'ils n'auront pas à se mettre à découvert pour payer le centre périscolaire, pour payer la cantine, pour payer les sorties, pour payer les fournitures".

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Il a accusé Emmanuel Macron, qui a dissout l'Assemblée nationale dimanche soir, de "jouer avec la France à la roulette russe" et le RN d'être le "parti des inégalités".
Jordan Bardella "c'est la continuité de Macron avec le racisme en plus", a-t-il affirmé. "Quel que soit le problème, ils n'ont qu'un outil, c'est l'immigré, l'immigré, l'immigré et ils tapent dessus en permanence comme sur un clou", a-t-il lancé.

18H49
campagne

Premier déplacement de campagne d'Attal dans le Pas-de-Calais

Le Premier ministre Gabriel Attal effectuera son premier déplacement de campagne pour les élections législatives demain à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, fief électoral du Rassemblement national.

Après un passage sur la radio France Inter, il ira "sur le terrain, au contact des Français" en soutien de Jean-Pierre Pont, candidat de la majorité dans la 5e circonscription du Pas-de-Calais pour le scrutin des 30 juin et 7 juillet. Il terminera sa journée dans l'émission Quotidien sur la chaîne TMC.

Le député Renaissance sortant Jean-Pierre Pont avait remporté les législatives de 2022 de justesse, avec 51,03% des voix, devant le candidat du Rassemblement national Antoine Golliot (48,97%).

Au premier tour, le candidat RN était arrivé avec près de 27% des voix devant celui de la majorité (près de 25%), et une gauche divisée entre deux candidats qui avaient chacun récolté environ 18% des voix. Sa circonscription recouvre une partie des communes de Boulogne-sur-mer, Desvres et Samer.

17H52
Soutien au RN

En Lot-et-Garonne, le président de la Chambre d'agriculture affiche son vote RN

"À titre personnel", le président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, fer de lance de la mobilisation agricole en début d'année, s'est prononcé publiquement mercredi en faveur des candidats du RN dans les trois circonscriptions législatives du département.

"Je suis électeur en Villeneuvois et je vais voter pour Annick Cousin", la députée RN sortante qu'il qualifie de "courageuse et honnête", écrit Serge Bousquet-Cassagne sur sa page Facebook. Et ce "pour ne pas, les yeux dans les yeux, se faire servir de vieilles soupes", ajoute cette figure historique du syndicat Coordination rurale qui avait lancé un convoi de tracteurs vers le marché de Rungis fin janvier, au plus fort de la mobilisation agricole. Allusion à la candidature annoncée de l'ancien ministre Jérôme Cahuzac dans cette circonscription.

Dans les deux autres, Serge Bousquet-Cassagne affiche aussi sa préférence pour les candidats du RN : Sébastien Delbosq, délégué départemental du parti, "car Michel Lauzzana (député Renaissance sortant) a été inexistant, transparent" ; et la députée sortante Hélène Laporte, "pour ne pas élire les soutiens de Marine Tondelier, chantre des anti-bassines, de la déproduction et du brûlage de véhicules de gendarmerie".

Fin mars 2023, la Coordination rurale avait fortement perturbé un déplacement de la secrétaire nationale d'EELV en Lot-et-Garonne. Marine Tondelier a porté plainte depuis contre le syndicat qu'elle qualifie "d'extrême droite". Une information judiciaire est en cours.

La CR47 contrôle la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne depuis 2001 et Serge Bousquet-Cassagne, dont un fils a été cadre local du FN/RN dans le passé, la préside depuis 2013. Coutumier des actions coup de poing, ce sexagénaire a été condamné par la justice à de nombreuses reprises - il revendique lui-même 18 procès en 30 ans.

"Merci beaucoup Serge", commentent Hélène Laporte et Sébastien Delbosq sur la page Facebook du dirigeant agricole lot-et-garonnais.

17H25
"On est chez les dingues"

Portes closes au siège LR, Ciotti barricadé

En pleine implosion, Les Républicains ont vécu une journée "surréaliste", en guerre ouverte contre leur président Eric Ciotti déterminé à rester en poste malgré son exclusion.

Dans un communiqué savamment signé "Les Républicains", Éric Ciotti conteste la validité de cette réunion, organisée selon lui "en violation flagrante (des) statuts" du parti et qui n'a donc "aucune valeur juridique", selon lui... Plus insensé encore, il ordonne la fermeture du siège des Républicains pour "garantir la sécurité du personnel". À midi pile, les larges portes bleues du 4, place du Palais Bourbon se referment. 

Le personnel est sorti, la sécurité ne répond pas à l'interphone... La secrétaire générale Annie Genevard ne rouvrira le portail qu'après 17h00 avec un double des clés, dans une nouvelle scène ahurissante.

Mais où est donc passé Eric Ciotti ? "Il se terre à la questure", son bureau de l'Assemblée, répond une source LR. Autour de lui, une bonne partie de son équipe l'a lâché : "Il n'a consulté personne. Il nous l'a caché même à nous", raconte un démissionnaire. "Il lui reste deux collaborateurs".

"On est chez les dingues", tonne le député du Lot Aurélien Pradié. "On appellera Jordan Bardella pour le sortir de son bureau", ironise-t-il. À ses côtés, la vice-présidente Florence Portelli se demande s'il ne faudra pas plutôt "appeler le Samu". Les autres forces politiques ne loupent pas une miette. 

Le ministre du Logement Guillaume Kasbarian, porteur d'une loi anti-squatteurs décriée l'année passée, ironise : "Attention Eric Ciotti, depuis un an, la procédure en cas de squat est accélérée."

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"Vous vous rendez compte comment LR a l'air ridicule aujourd'hui ? Certains nous disent d'envoyer un serrurier", se désespère Agnès Evren, sénatrice de Paris.

Il est bientôt 15h00, la meute de journalistes s'est déplacée de 500 mètres. Direction le musée social, un centre de documentation plus à même d'accueillir tout le gotha de la droite républicaine pour un crucial bureau politique.

Celle-ci arrive unie : Gérard Larcher, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Bruno Retailleau, Valérie Pécresse... Et la colère est palpable : "Il n'y a pas de place pour les traîtres et les putschs à la Poutine", lance la candidate à la présidentielle de 2022.
Les passants sont abasourdis. "C'est un film ?", demande une dame.

Éric Ciotti n'est toujours pas là, mais deux huissiers ont été envoyés par le patron pour contrôler la tenue de cette réunion.

La cohue est telle que la police tente de disperser la foule au moment précis où les dirigeants sortent annoncer l'exclusion du patron, décidée à l'unanimité.
Mais la riposte est immédiate : ce dernier juge cette décision "illégale", tout comme la commission d'investiture tenue dans la foulée, et martèle qu'il "reste" président.
Personne ne se fait d'illusions : la bataille juridique sur l'interprétation des statuts et du règlement de LR s'annonce rude. "C'est totalement irresponsable et assassin d'engager ce débat à 18 jours d'une élection, alors qu'on a 60 sortants qui jouent leur bille dans leur circonscription", peste le sénateur LR Philippe Tabarot. "C'est surréaliste".

Dans le marasme ambiant, les futurs candidats de la droite sont démunis : seront-ils investis officiellement ? Comment réagir aux approches du RN ? "C'est le bordel, je ne sais pas où on va. On n'a aucune info", confirme une collaboratrice d'un député sortant.
"On est tous sidérés", s'inquiète Marie-Christine Dalloz, qui repart au combat dans le Jura et envisage de le faire sans étiquette. La députée sortante ajoute, fataliste : "Je préfère perdre avec mes valeurs que gagner en y renonçant."

17H09
faire barrage à l'extrême droite

La CNCDH appelle à faire barrage à l'extrême droite

La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) appelle à faire barrage lors des élections législatives anticipées de juin à l'extrême droite, dont les programmes vont selon elle à l'encontre des "principes d'égalité, de fraternité et de liberté".

Évoquant des "périls" pour la démocratie, le bureau de la CNCDH a décidé de sortir "de sa réserve habituelle vis-à-vis du débat électoral" en lançant "un appel solennel à faire barrage aux candidats de l'extrême droite". "Le programme des extrêmes droites, singulièrement celui du RN (Rassemblement national, ndlr) s'oppose de façon frontale, directe" aux "principes d'égalité, de fraternité et de liberté", ajoute la CNCDH, qui cite entre autres la "préférence nationale" et la volonté de "priver de droits une partie de la population, puis une autre, puis encore une autre".

 "Les vieux démons du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie auront toute licence pour alimenter les haines, les rejets de la différence et les réflexes autoritaires et répressifs", estime la CNCDH, selon laquelle une telle situation "remettra en cause la place et l'image de la France dans le monde". 

Dans ce contexte, les électeurs doivent "mesurer la gravité exceptionnelle de leur choix au regard du respect impérieux en France des droits fondamentaux", conclut l'instance consultative.

17H06
Faire barrage

15 syndicats du spectacle vivant appellent à se mobiliser contre l'extrême droite

Quinze syndicats du spectacle vivant (salariés et employeurs) appellent "à se mobiliser en faveur des candidats qui s'opposeront" à l'extrême droite lors des élections législatives, dans une déclaration commune où ils appellent également à manifester jeudi et samedi.
Ce texte, intitulé "lutter contre l'extrême droite en renforçant les services publics", est signé notamment par le Syndeac (entreprises artistiques et culturelles), Les Forces musicales (Opéras, Orchestres), le Profedim (producteurs, festivals) ainsi que par les fédérations du monde du spectacle et de la musique de la CGT et de la CFDT et par Sud.

"Dans la situation de crise politique aigüe que nous traversons, et alors que le risque d'arrivée au pouvoir d'une majorité d'extrême droite porteuse de divisions et d'intolérance de l'autre n'a jamais été aussi élevé, nous appelons les citoyen.nes et les organisations syndicales et associatives à se mobiliser en faveur des candidats qui s'y opposeront", écrivent ces organisations. Elles sont favorables également au soutien des candidats qui s'engageront "concrètement à rompre avec les baisses de moyens des services publics et à défendre notre secteur".

Ces quinze syndicats se disent "abasourdis par le score de l'extrême droite dans notre pays, et extrêmement inquiets de ce qui pourra sortir des élections législatives" qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron dimanche.

Ils appellent en outre à rejoindre "massivement les manifestions prévues" jeudi, journée de mobilisation pour la défense du spectacle vivant public, ainsi que samedi, journée de manifestations "pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail" lancée lundi par la CFDT, la CGT, l'UNSA, la FSU et Solidaires.

16H53
Marion Maréchal lâche Éric Zemmour

Marion Maréchal appelle à soutenir les candidats de l'alliance entre Ciotti et le RN

La candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, appelle à voter pour les candidats de l'alliance entre le Rassemblement national et le patron exclu des Républicains Éric Ciotti aux législatives anticipées, dénonçant la "triple faute" d'Éric Zemmour qui souhaite, lui, présenter des candidats Reconquête contre le RN.

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"Présenter des candidats de Reconquête dans les circonscriptions législatives, c'est prendre le risque infini de faire gagner des députés macronistes ou d'extrême gauche", affirme-t-elle, refusant de "participer à une énième division des droites" et actant une fracture avec le président de son parti, Éric Zemmour.

16H36
intentions de vote

Le RN à 31%, la gauche unie à 28% et la majorité à 18% selon un sondage

Le RN obtiendrait 31% des voix au premier tour des législatives le 30 juin devant l'alliance de gauche à 28%, la majorité à 18% et LR à 6,5%, selon un sondage Elabe qui donne une majorité relative en sièges au parti de Jordan Bardella à l'issue du second tour le 7 juillet.

Dans cette enquête réalisée pour BFMTV et La Tribune Dimanche, "en fonction du rapport de force actuel mesuré dans l'intention de vote et du résultat aux élections précédentes, le Rassemblement National obtiendrait entre 220 et 270 sièges, l'alliance de gauche entre 150 et 190 sièges, Renaissance/alliés entre 90 et 130 sièges, LR/DVD entre 30 et 40 sièges et les autres forces politiques entre 10 et 20 sièges".

L'institut précise que ce sondage a été réalisé "en majeure partie" avant la conférence de presse d'Emmanuel Macron.

Selon cette enquête, 57% des inscrits sur les listes électorales se disent certains d'aller voter et 10% l'envisagent sérieusement.
58% des Français, et 56% des électeurs LR, estiment qu'Eric Ciotti a eu tort de se prononcer pour un accord avec le RN.
43% des Français considèrent que le RN va gagner les élections et avoir le plus de députés, 10% l'alliance de gauche, 10% la majorité présidentielle et 37% ne savent pas.

Le sondage a été réalisé par internet du 11 au 12 juin auprès d'un échantillon de 1.502 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1.422 inscrits sur les listes électorales. Selon les résultats, la marge d'erreur est comprise entre 1,1 et 2,5% à la hausse ou à la baisse.

16H17
Voter à tout prix

La course à la procuration

Pris de court par l'annonce d'élections législatives anticipées, de nombreux électeurs se démènent pour trouver un moyen de voter par procuration, via leur famille, les partis ou même un site internet dédié.

Recommandé ce mercredi sur X par la porte-parole du ministère de l'Intérieur, "planprocu.fr" met en contact les internautes qui cherchent une main secourable pour déposer leur bulletin dans l'urne.

Capture d'écran du site planprocu.fr

Selon le ministère de l'Intérieur, près de 874.000 procurations étaient valides au moment des européennes. Lundi et mardi, plus de 63.000 procurations ont été réalisées.

Dans une note envoyée hier, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets "d'accueillir dans les meilleures conditions possibles" les électeurs souhaitant faire procuration dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, insistant sur la nécessité de "fluidifier l'accueil et de garantir cet accompagnement".

Pour faire une procuration, il faut remplir un formulaire (papier ou en ligne) puis se rendre dans un commissariat ou un tribunal pour valider la démarche. Cette dernière étape n'est désormais plus obligatoire pour ceux qui disposent d'une carte d'identité nouvelle version (au format carte bancaire) et peuvent effectuer la procédure entièrement en ligne, via l'application pour smartphone France Identité. Mais pour pouvoir voter par procuration, encore faut-il trouver quelqu'un qui puisse se déplacer dans son bureau de vote le jour du scrutin.
C'est là qu'intervient "planprocu.fr". Lancé en mai pour les européennes par l'ONG A voté, ce "site de rencontres démocratiques" reprend les codes des applications de rencontres pour mettre en contact les internautes souhaitant déléguer leur vote.

Désactivé quelques jours avant le scrutin, le site a reçu "des centaines de messages" après l'annonce de la dissolution du Parlement dimanche lui demandant de reprendre du service, d'après l'association. "On a senti que tout le monde était pris de court, il y a eu un moment de sidération", raconte à l'AFP Dorian Dreuil, co-président d'A voté. "On l'a remis en ligne lundi, et on a eu plus de 80.000 connexions" en une journée.

Depuis, plusieurs milliers de personnes attendent d'être mises en relation, selon l'ONG.

16H13
Duel

LR investit tous ses députés sortants, sauf Ciotti et une de ses proches

Les Républicains décident de réinvestir tous leurs députés sortants aux législatives anticipées, à l'exception de leur président tout juste exclu, Éric Ciotti, et de Christelle D'Intorni, favorables à une alliance avec le Rassemblement national, annonce à l'AFP le chef des députés LR Olivier Marleix.

"Il y aura un candidat LR contre Eric Ciotti dans sa circonscription", ajoute Olivier Marleix, à la sortie d'une commission nationale d'investiture des Républicains. 

15H46
Report

Hidalgo reporte sa baignade dans la Seine à l'après-législatives

Anne Hidalgo ne se baignera pas dans la Seine le 23 juin, date initialement prévue, mais entre le second tour des élections législatives le 7 juillet et le début des Jeux olympiques le 26.
"Ce ne sera pas le 23 juin", indique la maire de Paris en marge d'une inauguration. "On va se laisser le temps de passer le cap des législatives et on viendra plutôt en juillet, mais avant les Jeux", a-t-elle ajouté.

Anne Hidalgo inaugurant le bassin de stockage des eaux usées et pluviales qui devrait rendre la Seine apte à la pratique de la natation, le 2 mai 2024.

Anne Hidalgo inaugurant le bassin de stockage des eaux usées et pluviales qui devrait rendre la Seine apte à la pratique de la natation, le 2 mai 2024. 

© Stéphane de Sakutin, Pool via AP

L'Hôtel de Ville souhaite l'organiser un dimanche, afin d'en faire un événement populaire.
Avant la dissolution surprise annoncée dimanche par Emmanuel Macron, la date du 23 juin ne tenait déjà plus vraiment la corde en raison "des fortes pluies du mois de mai et du débit très fort du fleuve", avait indiqué la mairie début juin. Les élections législatives ont eu raison du dimanche 30 juin, première date de report évoquée, et du 7 juillet.

La maire a promis de faire avant les JO ce "plongeon historique" dans le fleuve pour lequel l'État et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros afin de le dépolluer et de le rendre baignable.

15H03
contestation

"Je suis et reste le président" de LR, clame Eric Ciotti

"Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents", a réagi Éric Ciotti après son exclusion des Républicains par un bureau politique de son parti, auquel il ne participait pas et dont il conteste la validité de sa tenue.

"La réunion organisée cet après-midi a été mise en oeuvre en violation flagrante de nos statuts. Aucune des décisions prises à cette réunion n'emporte de conséquence légale. Elle peut avoir des conséquences pénales", écrit le député des Alpes-Maritimes sur le réseau social X. 

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Les cadres de LR ont de leur côté confié la "gouvernance" de leur mouvement à Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.

Qui anime ce direct ?

AFP