Direct terminé le 22 mars 2024 à 21h30 TU.
Direct démarré le 22 mars 2024 à 07h02 TU.

DIRECT - Fusillade à Moscou, l'Ukraine n'est pas impliquée

Une fusillade dans une salle de concert près de Moscou a fait plus de 40 morts et au moins 100 blessés. Une attaque dénoncée par la communauté internationale. Une enquête pour "acte terroriste" a été ouverte. L'Ukraine et une unité de combattants pro-Ukraine à l'origine de récentes incursions armées frontalières ont nié toute responsabilité, mettant même en cause les services secrets russes.

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Barrages de police aux abords du Crocus City Hall, dans l'ouest de Moscou après une fusillade qui a fait au moins 40 morts et plus de 100 blessés.

Barrages de police aux abords du Crocus City Hall, dans l'ouest de Moscou après une fusillade qui a fait au moins 40 morts et plus de 100 blessés ce 22 mars 2024.

© AP Photo/Dmitry Serebryakov
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20H19
Accusations de Kiev

Le renseignement militaire ukrainien accuse "les services spéciaux russes" de l'attaque de Moscou

Le renseignement militaire ukrainien a accusé le Kremlin et ses services spéciaux d'avoir orchestré l'attaque meurtrière de ce soir près de Moscou pour accuser l'Ukraine et justifier une "escalade" de la guerre. "L'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine et une mobilisation totale en Russie", a assuré le GUR, estimant que l'attaque "doit être comprise comme une menace de Poutine de provoquer l'escalade et d'étendre la guerre".

19H42
Fusillade

L'Ukraine "n'a rien à voir" avec la fusillade à Moscou selon la présidence ukrainienne

L'Ukraine "n'a absolument rien à voir" avec la fusillade qui a fait au moins 40 morts et plus de 100 blessés à Moscou, selon un bilan provisoire, déclare un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, en la qualifiant d'"acte terroriste"

"Soyons clairs, l'Ukraine n'a absolument rien à voir avec ces événements", assure sur Telegram Podoliak. "L'Ukraine n'a jamais utilisé de méthodes de guerre terroristes", ajoute-t-il. Pour l'Ukraine, "il est important de mener des opérations de combat efficaces, des actions offensives pour détruire l'armée régulière russe" et mettre fin à l'invasion, déclare le responsable.

La Légion Liberté de la Russie, un groupe de combattants russes anti-Kremlin basé en Ukraine et qui fait régulièrement des incursions armées dans des régions frontalières russes, a également nié toute implication dans cette attaque dans une salle de concert en banlieue de Moscou. "Nous soulignons que la Légion ne combat pas les civils russes", a dit ce groupe sur Telegram, accusant "le régime terroriste de Poutine" d'avoir "préparé" cette "provocation sanglante" ainsi que sa "couverture médiatique".

19H06
Fusillade à Moscou

La Maison Blanche parle d'une attaque "terrible" à Moscou, ne voit pas de lien avec l'Ukraine

La Maison Blanche est "en pensées aux côtés des victimes de la terrible attaque" dans une salle de concert à Moscou, a dit un porte-parole.

Je vous déconseillerais, à un stade aussi précoce, de faire un lien avec l'Ukraine. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale

Il a précisé n'avoir "pas d'indication à ce stade que l'Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués".

"Je ne peux pas donner plus de détails", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, en disant que les États-Unis cherchaient "à obtenir plus d'informations". "Je vous déconseillerais, à un stade aussi précoce, de faire un lien avec l'Ukraine", a-t-il toutefois déclaré.
"Il y a des gens à Moscou et en Russie qui ne sont pas d'accord avec la manière dont (le président russe Vladimir) Poutine gouverne, mais je ne crois pas qu'il soit possible de faire un lien entre l'attaque et des motifs politiques au stade actuel", a-t-il aussi dit.

17H43
Fusillade à Moscou

Fusillade et incendie dans une salle de concert à Moscou

Plusieurs personnes sont mortes dans une fusillade suivie d'un énorme incendie vendredi soir dans une salle de concert en banlieue de Moscou, ont rapporté les autorités et des médias. 

Les faits, dont la nature exacte reste à éclaircir, ont eu lieu au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, une banlieue située juste à la sortie nord-ouest de la capitale russe.

"Des inconnus ont ouvert le feu au Crocus City Hall. L'évacuation des personnes est en cours", ont indiqué les services de secours à l'agence publique TASS.
L'agence Ria Novosti a fait elle état de "blessés" après des "tirs à l'arme automatique", citant son journaliste sur place. Selon ce journaliste, des personnes en tenue de camouflage ont fait irruption sur le parterre de la salle avant d'ouvrir le feu et de lancer "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie".
"Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont allongées sur le sol pour se protéger des tirs, pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant. Beaucoup ont réussi à sortir", a indiqué ce journaliste de Ria Novosti, selon lequel "il y a des blessés, c'est certain". Selon lui, les membres des forces de l'ordre sont arrivés sur les lieux.

L'agence TASS a elle indiqué plus tôt que l'unité d'intervention rapide de la police SOBR et la police antiémeute OMON ont été "mises en alerte et se dirigent vers le site".
 

Cette attaque s'est produite lors d'un concert du groupe de rock russe Piknik, dont les membres ont été évacués, a encore rapporté TASS. Les chaînes Telegram d'actualités Baza et Mash, réputées proches des forces de l'ordre, ont publié des vidéos montrant de grandes volutes de fumée noire et des flammes s'échappant du bâtiment abritant la salle de concert, ainsi que des images montrant deux hommes armés avançant dans le hall, au moins un homme étant visible au sol près de l'entrée. D'autres images montrent des spectateurs se cachant derrière des sièges ou en train d'évacuer la salle de concert. 

La Russie a été la cible de nombreuses attaques par le passé commises par des groupes islamistes mais aussi de fusillades sans motif politique ou attribuées à des déséquilibrés.
En 2002, des combattants tchétchènes avaient pris en otage 912 personnes dans le théâtre moscovite de la Doubrovka pour réclamer le retrait des troupes russes de Tchétchénie. 

La prise d'otages s'était achevée par un assaut des forces spéciales, et la mort de 130 personnes, la quasi-totalité asphyxiés par le gaz utilisé par les militaires.
Cette attaque intervient en outre alors que la Russie mène depuis deux ans un assaut sur son voisin ukrainien et qu'elle est la cible d'attaques de combattants russes anti-Kremlin depuis plusieurs jours dans les régions frontalières de l'Ukraine.

17H27
arme nucléaire

La Russie et les pays dotés de l'arme nucléaire doivent éviter la surenchère déclare le directeur de l'AIEA

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se dit inquiet des déclarations autour de l'usage de l'arme nucléaire, notamment de la Russie, dans un entretien accordé à France 24 et RFI diffusé ce soir. "Je m'inquiète de cette surenchère. On se livre à des déclarations à propos de l'usage nucléaire, ce n'est pas bon", a déclaré Rafael Grossi. "Il y a une espèce de permissivité dans les déclarations qui n'est pas bonne (... ). Il faut arrêter cela", a-t-il également déclaré.

On sait que les pays dotés de l'arme nucléaire sont en principe prêts à l'utiliser, sinon à quoi servirait la théorie de la dissuasion ? Rafael Grossi, directeur de l'Agence international de l'énergie atomique

La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine avait vanté l'armement nucléaire de son pays, le jugeant "plus avancé" que celui des États-Unis et assurant que son arsenal était toujours "prêt" à une guerre nucléaire.
"On sait que les pays dotés de l'arme nucléaire sont en principe prêts à l'utiliser, sinon à quoi servirait la théorie de la dissuasion ?", a réagi le directeur de l'AIEA, rappelant que sa mission était non pas de désarmer mais d'éviter la prolifération, c'est-à-dire que davantage de pays se lancent dans des projets d'armement nucléaire.

"Plus on brandit la menace de l'arme nucléaire, plus les pays seront tentés" de s'en doter, a-t-il également estimé, soulignant que "certains en parlent déjà".

L'Iran, en particulier, s'est affranchi progressivement des engagements pris dans le cadre de l'accord international de 2015 encadrant ses activités atomiques en échange d'une levée des sanctions internationales. La République islamique nie vouloir se doter de la bombe mais, parallèlement, poursuit son escalade et dispose désormais de suffisamment de matière pour en fabriquer plusieurs.

La Russie est pour sa part sortie du traité interdisant les essais nucléaires en novembre 2023.

12H41
Char franco-allemand

Berlin et Paris débloquent le projet de char du futur

Les ministres allemand et français de la Défense ont annoncé vendredi un accord sur le projet commun de char du futur (MGCS) concernant la répartition du travail entre industriels, un point clé pour débloquer ce programme jusqu'ici miné par des intérêts divergents. "Nous nous sommes mis d'accord sur la répartition de toutes les tâches pour ce grand projet", a déclaré le ministre allemand Boris Pistorius au cours d'une conférence de presse aux côtés de son homologue français Sébastien Lecornu.

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"Nous avons un accord et nous nous en réjouissons", a dit Lecornu, soulignant l'importance de ce "programme structurant pour les armées de terre des deux pays, fondamentalement structurant pour l'Europe, structurant même pour l'Otan". 

Le programme MGCS (acronyme anglais de Système de combat terrestre principal) a été lancé en 2017, en même temps que l'avion de combat du futur (Scaf), un autre projet de coopération dans le domaine de la défense entre l'Allemagne et la France.

Il vise à remplacer à partir de 2035 les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands, tout en marquant "un saut de génération en matière technologique" grâce à son "niveau d'innovation" et sa "connectivité", a expliqué le ministre français.

Les questions de défense et de sécurité sont parmi celles qui suscitent le plus de frictions dans les relations franco-allemandes, mises à l'épreuve par la guerre en Ukraine. Outre le MGCS, l'Allemagne et la France peinent à faire avancer le dossier du Scaf et à parler d'une même voix sur les moyens de soutenir Kiev.

Financé à parts égales par les deux pays et mené sous direction allemande, ce programme, à l'origine conduit par KNDS, une entité créée pour l'occasion entre le français Nexter et l'allemand KMW qui fabrique le Leopard 2, a vu l'irruption en 2019 du fabricant allemand Rheinmetall. Et cela avait déstabilisé l'édifice et les répartitions envisagées entre industriels. 

La première étape consistait donc à clarifier cette question et l'accord trouvé "établit très clairement qu'en matière de production, il y aura une répartition de 50/50 entre les industries des différentes nations", a dit Boris Pistorius aujourd'hui. "C'est très clairement délimité, sans laisser de place à l'interprétation ou aux malentendus", a-t-il insisté, reconnaissant qu'il s'agissait de "négociations compliquées (...) et difficiles".

12H29
Frappes russes

Kharkiv entièrement privée d'électricité après les bombardements russe cette nuit

La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv, est privée d'électricité et de chauffage après les bombardements russes de la nuit qui ont "sévèrement endommagé" l'infrastructure énergétique, a indiqué sur Telegram le maire de cette cité frontalière de la Russie.

"La ville est totalement privée d'électricité et de ce fait les systèmes de chauffage et d'eau ne fonctionnent pas", a dit Igor Terekhov dans une vidéo sur Telegram, affirmant que l'attaque menée "avec plus de 20 missiles" était la "plus puissante" contre Kharkiv depuis le début de la guerre. Selon lui, l'eau courante arrive aux habitants de cette ville d'environ 1,5 million d'habitants avant guerre mais la "pression est minimale".

D'autres régions connaissent aussi des coupures ou des rationnements. Dans celle d'Odessa (sud-ouest), ce sont 260.000 abonnés qui sont privés de courant. Dans celle de Khmelnytsky (ouest), jusqu'à 200.000 personnes ont subi des coupures mais l'électricité a pu être rétablie pour l'essentiel d'entre elles. 

La région de Zaporijjia (sud) a également été frappée, mais les autorités n'ont pas indiqué combien d'habitants étaient dans le noir.
Une importante centrale hydroélectrique y a été endommagée ainsi qu'un barrage, mais celui-ci ne risque pas de céder.

12H18
Désinformation

Plainte d'un média français après une fausse une sur Macron sur un site pro-russe

La revue parlementaire française L'Hémicycle a porté plainte contre X après le détournement, sur un site pro-russe, d'une couverture, dépeignant le président Emmanuel Macron en coq déplumé, a annoncé son avocat à l'AFP.

Révélée par le journal Le Parisien, la séquence incriminée a été publiée mardi sur le site pravda-fr.com. On y voit un extrait d'une émission diffusée sur France 24 le 13 mars, lors de laquelle le rédacteur en chef de L'Hémicycle, David Revault d'Allonnes, présente la couverture du numéro de cet hiver. Mais alors que la une originale montre un dessin de coq, celle figurant dans la vidéo relayée sur le site pro-russe caricature le président français en coq déplumé, sous le titre "La chaîne française France 24 discute de la nouvelle couverture du magazine l'HMICYCLE (sic) avec Macron sous la forme d'un coq pincé (sic)". Un texte sous la vidéo fait le lien avec son idée d'une "entrée des troupes françaises en Ukraine".

En outre, "les voix des intervenants" de la vidéo "ont été dupliquées, par le biais d'un montage, en langue russe", précise la plainte de L'Hémicycle pour "contrefaçon", "usurpation d'identité" et "atteinte à la représentation de la personne".
David Revault d'Allonnes "manifeste également son intention de déposer plainte" du "délit d'atteinte à la représentation de la personne contre X".
"Ce site internet a franchi le stade de la simple désinformation, pour atteindre ceux de la délinquance et de l'illégalité", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la revue, Maître Robin Binsard.

Pour sa part, France Médias Monde, la maison mère de France 24, "se réserve toute possibilité de porter plainte", la "priorité" étant pour l'heure de "mesurer l'impact" de la vidéo et de lutter contre la désinformation.

C'est "la cellule de veille du Quai d'Orsay" qui a "alerté" sur ce cas la rédaction de France 24, "elle-même alerte sur ces sujets", a précisé à l'AFP le groupe audiovisuel public.
"Cela fait un moment qu'on est organisé pour faire face à ce phénomène" de manipulation "quasiment quotidien", assure-t-il.

En février, France 24 avait notamment été victime d'un détournement recourant au "deepfake" (enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l'intelligence artificielle) où un de ses journalistes annonçait qu'Emmanuel Macron avait renoncé à une visite en Ukraine par crainte d'une tentative d'assassinat.

Au même moment, le chef de la diplomatie, Stéphane Séjourné, prévenait que les attaques informationnelles émanant de puissances étrangères "vont probablement s'intensifier" en Europe, à l'approche des élections européennes de juin.

12H14
Frappes russes

Paris condamne les frappes russes massives en Ukraine contre "de nombreux objectifs civils"

La France condamne "avec la plus grande fermeté" les frappes massives de missiles et de drones russes en Ukraine, déplorant que celles-ci aient visé "de nombreux objectifs civils". 

Ces frappes "constituent une nouvelle violation du droit international de la Russie, qui poursuit sans relâche sa stratégie d'intimidation à l'encontre de l'Ukraine et de ses soutiens, au mépris de la vie des civils ukrainiens", a réagi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

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11H38
une offensive russe cet été ?

L'Ukraine juge "possible" une offensive estivale russe impliquant 100.000 hommes

Le commandant des forces terrestres ukrainiennes juge "possible" une offensive estivale russe impliquant 100.000 hommes, tout en estimant qu'il s'agissait de la "prévision la plus sombre" et que ce contingent pouvait également être destiné à compenser les pertes humaines. 

Le général Oleksander Pavliouk à Avdiivka, dans la région de Donetsk, le 9 février 2022.

Le général Oleksander Pavliouk à Avdiivka, dans la région de Donetsk, le 9 février 2022.

© AP Photo/Vadim Ghirda

L'armée russe a revendiqué ces derniers mois la conquête de villages face à des soldats ukrainiens en manque de munitions mais le front est largement gelé depuis plus d'un an, aucun camp ne réussissant de véritable percée.

La Russie ne peut pas se permettre de perdre l'avantage sur le champ de bataille, et seul un ralentissement de leurs actions nous permettra de prendre l'initiative. Général Oleksandre Pavliouk

Les forces russes "sont en train de créer un groupe de plus de 100.000 personnes", a déclaré le général Oleksandre Pavliouk à la télévision nationale ukrainienne.
"Il ne s'agira pas nécessairement d'une offensive. Peut-être l'utiliseront-ils pour reconstituer leurs unités qui perdent leurs capacités de combat", a-t-il ajouté.
"Mais il est possible qu'au début de l'été, ils disposent de forces pour mener des opérations offensives sur une des directions", a-t-il dit, notant que ce scénario représentait "la prévision la plus sombre".

"Nous ne connaissons pas les plans de la Russie dans leur entièreté. Nous ne connaissons que les données dont ils disposent et ce qu'ils sont en train de créer", a-t-il dit. Oleksandre Pavliouk a souligné que les troupes de Moscou avaient encore aujourd'hui l'initiative."La Russie ne peut pas se permettre de perdre l'avantage sur le champ de bataille, et seul un ralentissement de leurs actions nous permettra de prendre l'initiative", a-t-il dit.

11H25
Inflation

La Banque centrale russe maintient son taux directeur à 16%

La Banque centrale russe (BCR) va maintenir son taux directeur à 16%, pour faire face à l'inflation élevée. Le taux directeur de la BCR avait été relevé à 16% en décembre - il s'agissait alors de la cinquième hausse consécutive depuis le mois de juillet - pour enrayer l'inflation qui plombe le pouvoir d'achat des Russes.

"Les pressions inflationnistes actuelles s'atténuent progressivement mais restent élevées", a déclaré la Banque centrale vendredi dans un communiqué. "La politique monétaire de la Banque centrale doit solidifier les processus de désinflation en cours dans l'économie nationale", a-t-elle assuré. "Mais il est prématuré de juger du rythme des futures tendances désinflationnistes", précise-t-elle, estimant qu'"à moyen terme, la balance des risques d'inflation est toujours orientée vers la hausse".

L'inflation en Russie s'est accélérée en février à 7,7% sur un an, selon les chiffres de l'agence nationale des statistiques Rosstat, un niveau élevé alors que de multiples facteurs liés au conflit en Ukraine créent une spirale inflationniste.

La flambée des prix reste une des principales préoccupations de la population russe, dont le pouvoir d'achat est plombé par l'effet de ces sanctions et en raison de l'affaiblissement du rouble par rapport au dollar et à l'euro.

Le manque de main d'oeuvre lié au départ de centaines de milliers de Russes au front ou à l'étranger, des conditions de crédit souples et des dépenses fédérales en nette hausse ont aussi contribué à l'augmentation des prix.
La prochaine réunion de la Banque centrale sur le taux directeur est prévue le 26 avril.

11H15
attaque contre l'industrie énergétique

Frappes russes massives en Ukraine

Les forces russes ont lancé dans la nuit plus de "60 Shahed et presque 90 missiles de différents types", a énuméré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, présentant ses "condoléances aux familles" des victimes.

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Selon le président Zelensky, les attaques ont visé "des centrales électriques, des lignes de haute tension, un barrage hydroélectrique, des résidences et même un trolleybus". Ces frappes de grande ampleur ont entraîné des coupures d'électricité dans au moins sept régions du pays et endommagé des "dizaines" d'installations, a indiqué l'opérateur ukrainien Ukrenergo.

Une des deux lignes électriques alimentant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par Moscou, a été coupée par un bombardement, a annoncé en outre le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko. La situation est "extrêmement dangereuse" car, si la dernière ligne cesse de fonctionner, "la centrale nucléaire de Zaporijjia sera au bord d'un nouveau black-out", a averti Energoatom, l'opérateur nucléaire ukrainien.

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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a ensuite confirmé que la ligne "de secours" reliée à la centrale fonctionnait toujours.

Le ministre de l'Energie a jugé que ce bombardement nocturne était "la plus grande attaque contre l'industrie énergétique ukrainienne de ces derniers temps". 

Le président ukrainien a lui indiqué que la Russie avait visé Kharkiv et sa région, ainsi que les régions de Zaporijjia, Soumy (Nord), Poltava et Dnipro (centre), Odessa (Sud), Khmelnytsky, Vinnytsia et Frankivsk (Ouest).

10H31
avoirs gelés, taxes sur les céréales

Le Kremlin dénonce les projets européens de mesures punitives

Le Kremlin dénonce les projets de l'UE d'utiliser les revenus d'actifs russes gelés pour armer l'Ukraine et d'introduire des taxes sur les importations de céréales russes pour priver Moscou de revenus finançant son offensive contre Kiev.

"Si ces décisions (sur les avoirs) sont mises en oeuvre, elles auront des conséquences très sérieuses pour ceux qui les ont prises", juge le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il estime que "les consommateurs européens souffriront" si l'Union européenne taxe les produits agricoles russes, actuellement exemptés de droits de douane. 

Bruxelles propose ce vendredi d'imposer des droits de douane "prohibitifs" sur les produits agricoles russes importés dans l'UE, qui en sont actuellement exemptés. 

Voir UE : des taxes prohibitives pour "assécher une source de revenus" de Moscou

En outre, les Vingt-Sept, réunis en sommet à Bruxelles, ont décidé d'aller de l'avant avec un projet visant à utiliser les bénéfices provenant des avoirs gelés de la Russie dans l'UE pour armer l'Ukraine. "Nous sommes déterminés à agir très rapidement afin de pouvoir utiliser une partie de cet argent pour soutenir l'Ukraine", a affirmé jeudi soir le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d'une conférence de presse.

Les intérêts des quelque 200 milliards d'euros d'avoirs gelés représentent entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an, selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, et ce sont ces montants que les Européens veulent utiliser.

09H52
Import de céréales russes

L'Union européenne veut taxer les céréales russes pour "assécher" les revenus de Moscou

Bruxelles propose d'imposer des droits de douane "prohibitifs" sur les produits agricoles russes importés dans l'Union, qui en sont actuellement exemptés au grand dam des agriculteurs européens, en vue d'"assécher" des revenus permettant à Moscou de financer sa guerre en Ukraine. 

"Nous avons vu ces importations augmenter considérablement en 2023. Ces droits de douane prohibitifs les rendront non viables sur le plan commercial", les empêchant de "déstabiliser" le marché européen, a indiqué le commissaire chargé du Commerce Valdis Dombrovskis. "Cela contribuera également à mettre un terme à la pratique russe consistant à exporter illégalement des céréales ukrainiennes volées vers l'UE (...) et à assécher une source importante de revenus permettant (à Moscou) de financer sa guerre d'agression" contre l'Ukraine, a-t-il souligné.

Les produits agricoles venant du Bélarus, proche allié de Moscou, seront aussi visés.
En revanche, ces droits de douane élevés ne concerneront pas le transit via l'UE de céréales et autres produits agricoles à destination de pays tiers, par exemple en Afrique ou au Moyen-Orient, afin de "préserver la sécurité alimentaire mondiale", souligne la Commission. Les engrais ne sont pas non plus ciblés.

La Russie a exporté au total 4,2 millions de tonnes de céréales, d'oléagineux et produits dérivés vers l'UE en 2023 (dont 1,5 million de tonnes pour les seules céréales), pour une valeur de 1,3 milliard d'euros. Les volumes sont bien plus limités pour le Bélarus (610.000 tonnes, valant 246 millions d'euros). 

En vertu des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la plupart des produits agricoles russes, notamment les céréales, sont jusqu'à présent exemptés de droits de douane dans l'UE, et les rares produits taxés le sont très faiblement.

Dans les différents trains de sanctions adoptées contre Moscou après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, les Européens avaient pris soin de ne cibler ni le secteur agricole, ni les engrais. Ils redoutaient de déstabiliser les échanges de céréales dans le monde et de fragiliser la sécurité alimentaire de pays d'Asie et d'Afrique, très dépendants de la puissance agricole russe.

"Les nouveaux tarifs sont conçus pour être suffisamment élevés pour décourager les importations actuelles. Selon le produit spécifique, ils passeront soit à 95 euros par tonne, soit à un droit de 50%" selon les produits, explique l'exécutif européen. En outre, la Russie et le Bélarus "n'auront plus accès aux quotas céréaliers de l'OMC accordés par l'UE, qui offrent un meilleur traitement tarifaire pour certains produits", ajoute-t-il.

Les volumes de céréales russes importés par l'UE restent au moins dix fois inférieurs à ceux importés d'Ukraine, et ne constituent qu'une infime partie de la consommation européenne.

Pour autant, les céréaliers européens, notamment en France, s'inquiètent de voir la Russie tirer vers le bas les prix mondiaux et bousculer les équilibres des échanges. Encouragé par les difficultés de Kiev à livrer ses céréales et oléagineux, Moscou a en effet lancé une vaste offensive commerciale en Afrique et au Moyen-Orient, notamment via des dons très médiatisés.

09H39
Combattants pro-Ukraine

Sept personnes arrêtées à Moscou, accusées de liens avec un groupe de combattants pro-Ukraine

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé vendredi avoir arrêté à Moscou sept personnes accusées d'être en lien avec un groupe de combattants pro-Ukraine, auteur d'incursions armées en Russie ces derniers jours.

Les suspects auraient été en contact avec le Corps des volontaires russes, désignée "organisation terroriste" par Moscou, afin de "mener des actions violentes contre des représentants des forces de l'ordre, des militaires et des étrangers", a indiqué le FSB dans un communiqué. Les services russes ont assuré avoir empêché la création d'un "groupe criminel" dans la capitale. Ils ont également dit avoir saisi aux domiciles des suspects une machette, des couteaux ou encore des "moyens de communication" permettant de s'entretenir avec les chefs du Corps des volontaires russes.

Depuis la semaine dernière, ces groupes ont revendiqué des incursions armées dans les régions russes frontalières de Belgorod et de Koursk, l'armée de Moscou affirmant avoir repoussé leurs assauts.

Leurs opérations ont accru la pression sur les localités russes proches de l'Ukraine, également soumises à des bombardements meurtriers en représailles aux frappes russes sur le territoire ukrainien.

Mardi, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au FSB de "punir" ces combattants russes pro-Kiev, les qualifiant d'"ordures" et de "traîtres".

Ces attaques visaient notamment à perturber l'élection présidentielle russe qui s'est déroulée la semaine dernière et a abouti dimanche à une nouvelle victoire de Vladimir Poutine qui ne faisait face à aucune opposition.

Lors d'une conférence de presse à Kiev hier, le Corps des volontaires russes et les deux autres groupes impliqués ont promis que leur lutte continuerait et s'étendrait bientôt à "d'autres villes". Les autorités de Moscou affirment régulièrement avoir arrêté des citoyens russes ou étrangers travaillant pour le compte de l'Ukraine.

Qui anime ce direct ?

avec agences