22h35
Direct débuté à 04H30 TU

DIRECT - Gabon : le général Brice Oligui Nguema nommé "président de la transition"

Quelques minutes après la diffusion des résultats officiels annonçant la réélection d'Ali Bongo, un groupe d'une douzaine de militaires gabonais a annoncé ce mercredi 30 août, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24, l'annulation des élections et la dissolution de "toutes les institutions de la République". Alors qu'Ali Bongo Ondimba est "en résidence surveillée" entouré de sa famille et de ses médecins, le général Brice Oligui Nguema a été nommé "président de la transition". 

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brice oligui nguema

Le général Brice Oligui Nguema, tout juste nommé président de la transition, est le nouvel homme fort du Gabon.

Capture d'écran AFPTV
24
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18h06
Medias

Les militaires rétablissent la diffusion des médias francophones suspendus

Les militaires qui ont renversé Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, ont annoncé le rétablissement de la diffusion des médias francophones internationaux qui avaient été suspendus samedi soir, jour de l'élection présidentielle.

Cette "interdiction provisoire de diffusion" visait exclusivement les médias francophones France 24, RFI et TV5 Monde, auxquels il était "reproché un manque d'objectivité et d'équilibre". Le général Oligui Nguema a ordonné "la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des chaînes radios télévisées internationales", a annoncé un officier supérieur dans un communiqué télévisé.

(Re)lire → Gabon : "incompréhension" de RFI et France 24, suspendus provisoirement

16h41
Restrictions

Les militaires annoncent le maintien du couvre-feu

Les militaires au pouvoir au Gabon ont annoncé le maintien  "jusqu'à nouvel ordre" du couvre-feu instauré il y a quatre jours par le pouvoir du président déchu Ali Bongo Ondimba, "pour préserver le calme".

 

"Dès demain, les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06h00 et 18h00. La restriction de circulation reste en vigueur de 18h00 à 06h00 du matin jusqu'à nouvel ordre", a déclaré un officier supérieur. Le couvre-feu, auparavant de 19h00 à 06h00, est donc allongé d'une heure. 

17h22
Prise de pouvoir

Le général Brice Oligui Nguema nommé "président de la Transition"

Le général Brice Oligui Nguema est officiellement nommé "président de la Transition". 

(Re)lire → Gabon : qui est le général Brice Oligui Nguema acclamé par des militaires ?

16h57
L'ONU s'en mêle

Le chef de l'ONU "condamne fermement la tentative de coup d'Etat en cours"

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU "condamne fermement la tentative de coup d'État en cours" au Gabon, selon son porte-parole Stéphane Dujarric, appelant tous les acteurs à la "retenue" et au "dialogue".

Antonio Guterres "note avec une grande inquiétude l'annonce des résultats des élections dans le contexte d'informations concernant des violations graves des libertés fondamentales; il condamne fermement la tentative de coup d'Etat en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale", a relayé Stéphane Dujarric, appelant les forces de sécurité à "garantir l'intégrité physique du président de la République et de sa famille".

15h53
Washington réagit

La Maison Blanche dit "suivre de très près" la situation

La Maison Blanche "suit de très près" la situation au Gabon, où des militaires putschistes ont placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Il a refusé de commenter la réélection du président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, et s'est borné à assurer que les Etats-Unis "restaient concentrés sur le travail à faire avec nos partenaires en Afrique et toute la population du continent pour aider à soutenir la démocratie". 

Il a également assuré que le personnel diplomatique américain ainsi que les militaires américains présents au Gabon étaient en sécurité, tout en jugeant "profondément inquiétante" la succession de coups d'Etat en Afrique ces dernières années. Cependant pour lui il est encore "trop tôt" pour parler d'une "tendance" de fond.

15h30
Réactions politiques

Marine Le Pen interroge le Quai d'Orsay sur "la doctrine de la France

Marine Le Pen a interrogé mercredi la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sur "la doctrine de la France dans ses relations avec le Gabon", où un coup d'Etat militaire a visé dans la nuit le président Ali Bongo.

"Devant l'impéritie qui caractérise votre politique africaine, pourriez-vous nous préciser quelle est la doctrine de la France dans ses relations avec ce pays historiquement ami ?", interpelle la cheffe de l'extrême droite française dans un message publié sur X (ex-Twitter) à l'endroit de la patronne du Quai d'Orsay.

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"Quelles mesures concrètes et urgentes prenez-vous pour la protection de nos ressortissants?", "La France reconnaît-elle la validité de cette élection?", "Pouvez-vous nous affirmer qu'il n'existe aucun accord qui engage notre pays à intervenir au soutien du gouvernement gabonais?", poursuit la triple candidate malheureuse à la présidentielle, qui interroge encore sur "la cohérence de votre politique africaine".

14h28
Vers un gouvernement de transition ?

Ali Bongo "est mis à la retraite"

 Dans une interview au journal Le Monde, Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine du Gabon, annonce qu'Ali Bongo, l'actuel président "est mis à la retraite". 

"C'est un Gabonais normal, comme tout le monde", ajoute Brice Oligui Nguema, dans cet entretien, assurant qu'Ali Bongo "jouit de tous ses droits".

(Re)voir → Gabon : coup d'État militaire en cours

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14h18
Réactions internationales

L'Union africaine condamne le coup d'Etat

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) "condamne fermement la tentative de coup d’État" au Gabon, dénonçant "une violation flagrante" des principes de l'organisation continentale, dans un communiqué publié mercredi.

Moussa Faki Mahamat "appelle l'armée nationale et les forces de sécurité à s'en tenir strictement à leur vocation républicaine, à garantir l'intégrité physique du président de la République, des membres de sa famille, ainsi que de ceux de son gouvernement".

14H15

Le chef de la garde républicaine s'explique sur les raisons de l'intervention de l'armée

Joint en exclusivité par le quotidien Le Monde, le général Brice Oligui Nguema s'est exprimé sur ce qui a poussé l'armée gabonaise à agir. "Vous savez qu’au Gabon il y a une grogne et, au-delà de cette grogne, il y a la maladie du chef de l’Etat [Ali Bongo a été victime d’un AVC en octobre 2018 qui l’a laissé affaibli]. Tout le monde en parle, mais personne ne prend ses responsabilités. Il n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités." 

13h07
Appel public

Le président Bongo appelle ses "amis" à "faire du bruit"

Ali Bongo Ondimba, le président gabonais placé en résidence surveillée par des militaires qui l'ont destitué à l'issue d'une tentative de coup d’État a lancé un appel public dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

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Dans cette vidéo, on voit Ali Bongo assis dans un fauteuil. Il assure être dans sa "résidence" et explique en anglais : "Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon", "j'envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit" à propos "des gens qui m'ont arrêté, moi et ma famille".

"Mon fils est quelque part, ma femme est dans un autre endroit, et moi je suis à la résidence et rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe", poursuit M. Bongo. "Je vous appelle pour faire du bruit", répète-t-il trois fois.

11H51

La situation au Gabon est "profondément préoccupante", estime le Commonwealth

Le Commonwealth a jugé la situation au Gabon, où un coup d'Etat militaire est en cours mercredi, "profondément préoccupante", rappelant au pays ses obligations en termes de respect de la démocratie.

"Les informations concernant la prise de pouvoir illégale au Gabon sont profondément préoccupantes", a estimé la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, dans un communiqué. Elle a rappelé que les membres du Commonwealth, organisation composée surtout d'anciennes colonies britanniques que le pays d'Afrique centrale a rejoint l'année dernière, devaient respecter "l'Etat de droit et les principes de démocratie".

10H25

A la télévision gabonaise, le chef de la garde présidentielle porté en triomphe par militaires

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde prétorienne du président déchu Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe mercredi par des centaines de militaires quelques heures après un coup d'Etat, aux cris de "Oligui président", dans des images retransmises par la télévision d'Etat.

Cette vidéo passait en boucle à la fin d'un communiqué lu par un colonel entouré d'officiers de la GR, la plus puissante unité de l'armée gabonaise, annonçant que Ali Bongo était "en résidence surveillée" quelques heures après l'annonce de sa réélection au terme de 14 années au pouvoir.

10H15

La France "condamne le coup d'État militaire qui est en cours"

"La France condamne le coup d'État militaire qui est en cours au Gabon", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, en indiquant que Paris "surveille avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation".

La diplomatie française "réaffirme son souhait que le résultat de l'élection, lorsqu'il sera connu, puisse être respecté", a ajouté M. Véran lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres.

10H

Les militaires annoncent l'arrestation de plusieurs conseillers et proches de la présidence

Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l'Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo "sont arrêtés", a poursuivi le colonel de l'armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient "fin au régime".

Ils sont arrêtés notamment pour "haute trahison contre les institutions de l'Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants", a-t-il précisé.

09H55

Réactions internationales de la Russie et de l'UE

Le Kremlin a indiqué mercredi suivre la situation au Gabon avec une "profonde préoccupation", alors qu'un coup d'Etat militaire y est en cours et que le président Ali Bongo Ondimba a été placé en résidence surveillée.

"La situation au Gabon est un sujet de profonde préoccupation" et "nous surveillons de près ce qui s’y passe", a déclaré mercredi à Moscou à des journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le Haut représentant européen pour la politique extérieure Josep Borell a exprimé sa préoccupation sur la situation au Gabon. "Si cela se confirme, il s'agit d'un nouveau coup d'État militaire qui aggrave l'instabilité dans toute la région", déclare-t-il lors d'une réunion des ministres européens de la Défense à Tolède en Espagne mercredi.

"Toute la région, à commencer par la République centrafricaine, puis le Mali, puis le Burkina Faso, maintenant le Niger, peut-être le Gabon, est dans une situation très difficile et les ministres doivent certainement réfléchir profondément à ce qui se passe là-bas et comment nous pouvons améliorer notre politique à l'égard de ces pays", a-t-il déclaré.

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