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DIRECT - Les discussions patinent à gauche sur un nom pour Matignon, la macronie tente de s'unir derrière Attal

Le Premier ministre Gabriel Attal est "officiellement candidat" à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, indique ce vendredi l'ex-président du groupe Sylvain Maillard. Emmanuel Macron déplore lors d'une réunion à l'Elysée le "spectacle désastreux" donné par son camp. Et les leaders du Nouveau Front populaire, qui en sont à leur cinquième jour de tractations, ne se hasardent plus à promettre un nom d'ici la fin de semaine. Les horaires sont indiqués en Temps Universel.

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Le Premier ministre français Gabriel Attal prononce un discours à l'issue du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024, à Paris.

Le Premier ministre français Gabriel Attal prononce un discours à l'issue du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024, à Paris. 

(AP Photo/Aurélien Morissard)
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19H53
Première ministre

Selon Mélenchon, Huguette Bello est une "solution" pour Matignon

Le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon estime ce soir qu'Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, est une "solution" et "coche de nombreuses cases" pour devenir Première ministre. 

Devant des militants réunis à Paris, Mélenchon a loué le parcours de l'ancienne députée communiste, une "femme racisée et féministe antiraciste". "Insoumis, communistes et verts", "trois formations au moins sont d'accord" pour soutenir la candidature d'Huguette Bello pour Matignon, a-t-il assuré, en demandant aux socialistes de prendre en "considération" cette "solution".

17H55
Tractations à gauche

Huguette Bello "a l'étoffe" pour Matignon, assure Roussel

Le patron du Parti communiste Fabien Roussel assure que la présidente de La Réunion Huguette Bello avait "l'étoffe" pour devenir Première ministre, et a pressé ses partenaires de gauche de trouver une issue à leurs tractations car "il y a urgence".
Huguette Bello, qui fut députée au sein du groupe communiste durant 23 ans avant de présider le conseil régional de La Réunion, "a effectivement l'étoffe, l'épaisseur pour pouvoir remplir cette fonction" de Première ministre d'un gouvernement de gauche, a assuré Roussel sur BFMTV.


À la tête d'une collectivité "qui affronte d'énormes difficultés, elle sait ce que c'est que de lutter contre les logements insalubres, la précarité, la pauvreté", a souligné Roussel, qui a expliqué avoir évoqué cette option "il y a deux nuits de cela" lors des tractations entre partenaires de gauche.
"Elle sait ce que c'est que le Parlement et construire des majorités. Elle est respectée, elle a de l'autorité. Et je sais que quand le président de la République réunit les présidents de région, elle est à ses côtés. Le président de la République ne pourra pas dire qu'elle n'est pas républicaine", a encore plaidé le N.1 du PCF.

Selon Roussel, La France insoumise, dont Huguette Bello est proche au point d'avoir figuré sur la liste aux dernières européennes, est favorable à cette candidature. La patronne des Ecologistes Marine Tondelier "est sensible aussi à cette proposition. Il reste maintenant au Parti socialiste à se déterminer", a-t-il ajouté. Signe d'ouverture ? L'ancienne cheffe de file des députés PS Valérie Rabault a estimé sur X que Huguette Bello "devrait pouvoir mettre tout le monde d'accord", forte de sa connaissance des "rouages politiques de l'Assemblée" et de son "franc-parler".


Le Parti socialiste semble cependant se ranger depuis plusieurs jours derrière le nom de son premier secrétaire Olivier Faure, alors que les négociations s'enlisent. "Ca avance un petit peu plus depuis quelques heures, c'est une bonne chose", a assuré Roussel.
Mais "je le dis à mes partenaires: c'est trop long, nous prenons trop de temps et pendant ce temps là, le président de la République manigance et ils sont en train d'essayer de construire une majorité avec la droite, Les Républicains, pour quelque part kidnapper l'élection", a-t-il mis en garde.
"Il y a urgence. Donc ça suffit. Maintenant, il faut débloquer la situation et vite proposer une personnalité qui nous rassemble tous", a-t-il insisté.
 

14H55
analyse

Un " front républicain " plus suivi en ville

Si le "front républicain" a relégué le Rassemblement national (RN) à une troisième place inattendue au second tour des élections législatives, la consigne d'un vote de barrage à l'extrême droite a été davantage suivie en ville qu'en zone rurale. 

L'analyse par l'AFP des résultats par bureau de vote, publiés par le ministère de l'Intérieur, dans les circonscriptions où il y a eu un désistement entre les deux tours, dessine un contraste entre grands centres urbains et ruralité. Dans ces duels nés du "front républicain", les candidats du Nouveau Front populaire (NFP) ou du camp présidentiel, opposés au RN et ses alliés ciottistes, ont en moyenne capté l'équivalent de 70% du "réservoir de voix" (voix exprimées au premier tour pour des candidats non présents au second) dans les grands centres urbains, contre 63% dans les communes "rurales à habitat très dispersé" (selon les catégories de l'Insee).

Amiens et alentours

La 1ère circonscription de la Somme, remportée par l'ex-Insoumis François Ruffin (NFP), en est un exemple.
L'affaire était loin d'être gagnée d'avance pour le candidat de gauche, devancé de presque 7 points par la candidate RN au premier tour. Au second, le report des voix de la candidate Renaissance, qui s'était désistée dans le cadre du "front républicain", n'a pas été systématique dans ce territoire électoral qui comprend une partie d'Amiens et des communes rurales.
Dans les bureaux du grand centre urbain amiénois, François Ruffin a capté 78% du "réservoir de voix" du premier tour. Dans les bureaux de votes ruraux (hors bourgs), il en a récupéré 59%.

Position sociale

Mais les contextes de vote ne se limitent pas au lieu d'habitat, ils "sont inséparablement sociaux et géographiques", analyse Jean Rivière, maître de conférences à l'Institut de géographie et d'aménagement régional de l'Université de Nantes. La notion de front républicain "résonne différemment selon les groupes sociaux qui entendent ce message", explique-t-il.
Entrent en jeu "les électeurs, leur système de valeurs et surtout leur position sociale dans ces zones-là plutôt que dans telles autres", souligne l'enseignant-chercheur. Ainsi, "on ne retrouve pas les mêmes fractions de classes populaires dans des quartiers de logement social d'Amiens Nord ou de beaucoup d'autres grandes villes" ou "dans des mondes ruraux et périurbains éloignés", où il y a pu avoir une accession à la propriété notamment, et où vivent généralement moins de personnes issues de l'immigration.

Report différent par parti

En moyenne, le report de voix vers le candidat non-RN restant a mieux fonctionné en cas de désistement de la gauche en faveur du camp présidentiel que l'inverse.
Les macronistes ont ainsi récupéré au second tour l'équivalent de 80% du réservoir de voix dans les grands centres urbains et 73% dans les communes les plus rurales. Dans la 5ème circonscription du Haut-Rhin, l'ancien ministre délégué Olivier Becht en a même capté 90% dans les bureaux de vote urbains de Mulhouse et 86% dans les bourgs ruraux (villages assez denses).
Le NFP n'a lui puisé dans ce réservoir qu'à hauteur de 60% dans les grands centres urbains, et environ 55% dans les zones plus rurales.

À l'inverse, le RN a récupéré en général plus de voix en zones très rurales (19% du réservoir) qu'en zones périurbaines (16%) et dans les moyennes et grandes villes (15%).
Avec, bien sûr, des exceptions. Dans la 3ème circonscription des Alpes-Maritimes, le ciottiste Bernard Chaix a récupéré l'équivalent de 27% du "réservoir de voix" dans les bureaux très urbains de Nice, davantage que dans les alentours.

"Effet boule de neige"

"Dans les cercles de socialisation familiaux, amicaux et de voisinage où des discussions politiques ont lieu, il est très difficile d'être tout seul ou d'être seulement quelques-uns", explique aussi Jean Rivière, qui relève un "effet un peu boule de neige" du vote majoritaire.
Dans les duels avec le NFP ou le camp présidentiel, après désistement, le RN ou ses alliés ciottistes sont arrivés en tête dans 51% des bureaux des communes "rurales à habitat dispersé". Ce taux descend progressivement, à 37% dans les bourgs ruraux, 27% dans les petites villes, jusqu'à 13% dans les grands centres urbains.

L'écart est encore plus grand en prenant seulement les duels RN-camp présidentiel, avec un RN majoritaire dans 6% des bureaux de vote de grands centres urbains, mais 45% pour les communes rurales à habitat dispersé.

Néanmoins, "dans beaucoup de types d'espaces géographiques, il y a des espaces de mixité sociale relative, plein de configurations intermédiaires, d'espaces moins tranchés", insiste Jean Rivière, relevant "beaucoup de nuances" à l'échelle, fine, des bureaux de vote par rapport aux tendances de vote nationales.
 

14H43
Consignes de vote

Le président du conseil départemental de Haute-Savoie porte plainte pour menaces de mort

Le président LR du conseil départemental de Haute-Savoie, Martial Saddier, a déposé plainte vendredi au commissariat d'Annecy pour des menaces de mort qui seraient intervenues en réaction à son soutien au candidat LR/RN durant l'entre-deux tours.

Martial Saddier a porté plainte contre X "en fin de matinée" a déclaré à l'AFP une représentante du conseil départemental. Selon elle, la plainte concerne des commentaires formulés sur le réseau social Facebook et masqués depuis. Dans une publication sur Facebook datée du 5 juillet, le président du conseil départemental annonçait, "à titre personnel et je ne parlerai que de ma circonscription où j'ai eu l'honneur d'être député, je soutiens Antoine Valentin", candidat investi par Eric Ciotti qui revendiquait le soutien des partis d'extrême droite RN et Reconquête, face à la candidate divers droite Christelle Petex.

Antoine Valentin était arrivé en tête au premier tour dans la 3e circonscription de Haute-Savoie avec 39,68% des voix, devant Christelle Petex (32,37%) et le candidat du Nouveau Front Populaire Gérard Vez (24,01%). Dimanche dernier, Christelle Petex a réuni 56,19% des suffrages exprimés, permettant son élection à l'Assemblée nationale.

13H11
admonestation

Macron déplore le "spectacle désastreux" donné par son camp cette semaine

Emmanuel Macron a déploré lors d'une réunion à l'Élysée le "spectacle désastreux" donné par son camp lors d'une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l'Assemblée, ont indiqué des participants à l'AFP. 

Lors de cette rencontre, à laquelle ont notamment participé Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne, le chef de l'État a également appelé ses troupes à "oeuvrer à un rassemblement", en privilégiant "la Nation plutôt que les ambitions prématurées", a fait savoir un proche de Emmanuel Macron.
 

13H00
haine raciale

Enquête ouverte pour menaces de mort contre un syndicat CGT dans l'Ariège

Une enquête pour menaces de mort et incitation à la haine raciale a été ouverte après la découverte dimanche de graffitis et de dégradations dans le local CGT d'un hôpital ariégeois, confirme le procureur de Foix.

Les dégâts ont été découverts dans la matinée dans ce local du Centre Hospitalier Ariège Couserans (CHAC), à Saint-Lizier (Ariège). Sur les murs tagués figuraient des menaces de mort à l'encontre d'au moins un des responsables syndicaux, ainsi que des inscriptions injurieuses dont "CGT enc...", "crève anarchiste" et des croix gammées et celtiques.

"J'ai l'impression que c'est la ligne politique et les valeurs qu'on défend au sein de la CGT du CHAC qui sont attaquées et pas une personne en particulier", a confié à l'AFP le secrétaire général du syndicat, Yan Cougoureux, disant ne pas être "spécialement inquiet par rapport aux intimidations".
Les dégâts sont importants, décrit-il. "Plus de matériel informatique, plus une seule archive, plus un papier: on repart de zéro."

L'étage du dessous a été inondé du fait de la rupture, lors des dégradations, d'un tuyau d'arrivée d'eau, confirme le directeur du CHAC, Olivier Pontiès. L'équipe de direction a apporté un "soutien total à la fois aux agents de l'organisation syndicale et au service de santé du travail" installé à l'étage inférieur, rendu inutilisable par le dégât des eaux, précise Pontiès. "Tout le monde était très choqué", ajoute-t-il.
Les représentants syndicaux ainsi que l'hôpital ont porté plainte. La brigade de gendarmerie et la brigade de recherche de Saint-Girons sont cosaisies, a indiqué le procureur de Foix.

"C'est inédit. Ça fait 25 ans que je milite syndicalement, je n'ai jamais vu ni entendu parler d'attaques aussi graves sur un syndicat ou sur un local syndical", dénonce Yan Cougoureux.
Dans un communiqué, le syndicat souligne sa "détermination indéfectible à ne rien céder contre toutes les formes d'obscurantisme et d'intimidation" et appelle le 18 juillet à un rassemblement "contre le fascisme" devant le local saccagé.

12H29
mode d'emploi

Comment faire passer un budget avec une majorité relative ?

Avec une Assemblée sans majorité claire à l'issue des législatives, l'adoption du projet de loi de finances pour 2025 promet d'être complexe. Le point sur les options qui s'offrent au prochain gouvernement pour faire passer malgré tout ce texte crucial.

Où en sont les travaux?

Lettre de cadrage de Matignon, réunions techniques entre ministères: avant le coup de frein lié à la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin, le gouvernement de Gabriel Attal avait déjà largement entamé les travaux budgétaires pour 2025.
Certains ministres (Sports, Fonction publique) aux budgets modestes avaient même déjà été reçus par leur homologue délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, pour de premiers arbitrages.
Traditionnellement, les dépenses maximales accordées à chaque ministre pour l'année suivante sont dévoilées à partir de la mi-juillet.
Une échéance rendue compliquée par le contexte politique, même si la direction du budget n'exclut pas de tenir le calendrier. Pour ce faire, elle planche sur plusieurs versions de budget simultanément: une version qui épouse les priorités du gouvernement sortant et une version "technique", qui se contenterait de reconduire les crédits votés en 2024.
"C'est ma responsabilité de ministre des Finances de garantir la continuité de l'État, et de préparer pour début août au plus tard un budget", assurait jeudi Bruno Le Maire, dans une tribune dans le Figaro.

Selon la loi organique relative aux lois de finances (Lolf), le projet de budget doit être déposé au Parlement "au plus tard le premier mardi d'octobre".
Pour la constitutionnaliste Anne Levade cependant, "la pratique est un peu joueuse", les gouvernements ayant souvent présenté une première version sommaire du budget fin septembre pour respecter les délais, avant de le compléter considérablement par voie d'amendements.

Quels sont les délais?

Le projet de loi de finances doit être promulgué avant le 31 décembre 2024 pour qu'il puisse entrer en application dès le 1er janvier 2025.
Une fois que l'Assemblée est saisie du projet de loi de finances par le gouvernement, elle dispose de quarante jours pour l'examiner et se prononcer en première lecture, en votant pour ou contre. Le texte est ensuite envoyé au Sénat, qui n'a que 20 jours pour se prononcer.
Selon la Lolf, si aucune des deux chambres du Parlement n'a pu se prononcer par un vote sur le projet de budget "dans le délai de soixante-dix jours après le dépôt du projet, les dispositions de ce dernier peuvent être mises en vigueur par ordonnance".

Cette situation ne s'est jamais produite sous la Ve République, les gouvernements successifs ayant toujours pu compter soit sur une majorité absolue, soit sur l'incapacité des oppositions à voter une motion de censure après l'adoption sans vote du budget grâce à l'article 49.3 de la Constitution.
Mais l'option du 49.3 apparaît très risquée si le prochain gouvernement ne peut pas compter sur une majorité stable à la chambre basse. Doté d'une majorité relative, le gouvernement sortant n'avait dû sa survie qu'au refus d'une partie de l'opposition (Les Républicains) de voter les multiples motions de censure.

Quid en cas d'échec?

Si le Parlement a pu se prononcer au moins une fois sur le projet de loi de finances, mais que le gouvernement n'a pas réussi à le faire adopter avant le 31 décembre, ce dernier peut demander en urgence l'autorisation de percevoir les impôts. Mais il doit pour cela obtenir un feu vert... du Parlement, forcément incertain en l'absence de majorité absolue.
L'hypothèse d'un rejet de cette demande d'autorisation n'est pas envisagée par les textes, mais le cas échéant "on aurait évidemment une crise politique", juge Anne Levade.
Pour le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, "ce n'est dans l'intérêt de personne d'aller au clash, au blocage et à l'arrêt de l'État". Anne Levade estime aussi qu'en matière de stratégie politique, "ce n'est pas un signe de grande aptitude à gouverner un pays que de débuter par une année budgétaire cacophonique".

La constitutionnaliste rappelle deux précédents dans l'histoire de la Ve République. En 1963, le budget n'avait été définitivement adopté que le 23 février, forçant le gouvernement de Georges Pompidou à légiférer par "décrets d'avance" pendant près de deux mois.

En 1980, le gouvernement de Raymond Barre avait lui aussi dû recourir à une forme de loi spéciale jusqu'au 18 janvier, date de l'adoption définitive du budget.

11h10
Renaissance

L'élection d'Attal à la tête du groupe Renaissance ne règle ni "la ligne politique" ni "le fonctionnement du parti" (Darmanin)

Gérald Darmanin a estimé vendredi, dans un message aux députés Renaissance, que l'élection de Gabriel Attal, seul candidat à la tête du groupe présidentiel, ne réglait ni "la ligne politique" ni "le fonctionnement du parti", alors que les leaders de Renaissance sont réunis à l’Élysée autour d'Emmanuel Macron.

"Les élections au sein du groupe ne règlent cependant en aucun cas les deux problèmes majeurs qui sont les nôtres: notre ligne politique, notre projet pour les Français et l'examen critique de notre action, de notre méthode et de notre bilan", et "le fonctionnement du parti et la nécessaire représentation des territoires et des sensibilités", écrit, selon plusieurs sources, le ministre de l'Intérieur, réélu député dans le Nord et finalement pas candidat à la présidence du groupe.

11h05
L'Après

Les dissidents de La France insoumise lancent leur mouvement

Les dissidents de La France insoumise, qui leur avait refusé l'investiture aux législatives, ont annoncé vendredi la création de leur mouvement politique et négocient avec écologistes et communistes pour éventuellement siéger avec eux à l'Assemblée nationale.

Ces députés ou ex-députés - dont Clémentine Autain, Alexis Corbière, Danielle Simonnet ou encore Raquel Garrido - lancent l'Association pour une république écologique et sociale (L'Après), en gestation avant les élections européennes, mais dont la mise en place a été précipitée par les législatives anticipées.

Objectif : "cimenter le Nouveau Front populaire pour changer de politique" et permettre "au rassemblement des gauches et des écologistes de grandir et gagner dans le pays", ont-ils déclaré lors d'un point presse.

La question est de savoir dans quel groupe ils vont siéger.

"On aurait aimé former un groupe commun avec les écologistes et communistes, les discussions continuent mais s'il le faut on choisira entre les deux", a relevé Alexis Corbière, réélu en Seine-Saint-Denis, n'excluant pas que L'Après puisse devenir un parti politique.

Les dissidents de LFI assurent tendre la main à tous. "Nous ne venons pas là pour bousculer, remplacer ou affronter je ne sais qui", a martelé Alexis Corbière.

Ils mettent aussi en avant un fonctionnement démocratique de leur association, et la volonté de s'ancrer dans les territoires ruraux, contrastant avec les accusations de fonctionnement vertical et urbain de LFI, dont sont issus la majorité d'entre eux. 

Le député de la Somme François Ruffin n'a pas souhaité rejoindre l'association pour le moment. Mais l'un de ses proches qui préside son mouvement de soutien, Guillaume Ancelet, fait partie du bureau de L'Après. 

10h30
Renaissance

Attal seul en lice à la clôture des candidatures (groupe Renaissance)

Le Premier ministre Gabriel Attal, est seul en lice pour présider le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a-t-on appris auprès du groupe, un vote formel étant prévu samedi matin.

Vendredi à 12H00, date butoir prévue pour le dépôt des candidatures, Gabriel Attal était l'unique candidat. Le chef du gouvernement était à la mi-journée à l'Elysée pour une réunion autour d'Emmanuel Macron et des principaux chefs de file de Renaissance, dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, un temps pressenti comme candidat à la présidence du groupe mais qui pourrait briguer celle du parti.

08H00

Attal veut "protéger les Français de tout gouvernement" comportant des ministres RN ou LFI

Gabriel Attal s'est engagé vendredi à "protéger les Français de tout gouvernement" comportant des ministres du Rassemblement national ou de La France insoumise, dans sa profession de foi pour la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale dont l'AFP a obtenu copie.

"Avec la dissolution et les élections législatives anticipées, nous avons frôlé la disparition", reconnaît également le Premier ministre dans ce texte, à la veille de son élection probable à la tête du groupe Renaissance qu'il proposera de rebaptiser "Ensemble pour la République".

07h05
Renaissance

Assemblée: Gabriel Attal "officiellement candidat" à la présidence du groupe Renaissance (Maillard)

Le Premier ministre Gabriel Attal est "officiellement candidat" à la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a indiqué vendredi l'ex-président du groupe Sylvain Maillard.

Gabriel Attal, dont l'implication dans la campagne des législatives a été appréciée par les députés, sera "probablement le seul candidat", a ajouté Sylvain Maillard sur France 2. Le groupe Renaissance doit élire samedi son président.

04h00

Premier ministre: la gauche espère une fumée blanche cette fin de semaine

Un Premier ministre de gauche pour la fin de la semaine ? C'est la promesse susurrée par les dirigeants du Nouveau Front populaire, mais qui tarde à prendre corps et fait douter de leur capacité à s'entendre.

Les discussions ont commencé dès que furent connus les résultats du second tour des législatives dimanche dernier qui ont placé l'alliance de gauche en tête en nombre de sièges dans la nouvelle Assemblée nationale, mais sans majorité absolue. Elles doivent se poursuivre vendredi, dans la discrétion.

"Nous aurons une équipe gouvernementale" à la fin de cette semaine, a assuré la députée insoumise Mathilde Panot jeudi, évoquant le poste de Premier ou Première ministre et les ministères-clés.

Mais plusieurs responsables de gauche ne cachent pas leur impatience et les difficultés du processus soulignent la rivalité entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste pour Matignon.

"Pour l'instant, les Insoumis ne veulent pas totalement se résoudre à laisser ce poste à un socialiste. Mais ils ne proposent pas Jean-Luc Mélenchon, ce qui est plutôt louable. Ils ont mis de l'eau dans leur vin", glisse un proche des négociateurs.

Le Nouveau Front populaire, avec 195 députés, s'estime vainqueur des législatives anticipées bien qu'il lui manque une centaine de sièges pour atteindre la majorité absolue.

Et il considère que président de la République doit appeler un des siens à Matignon.

Qui anime ce direct ?

AFP