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DIRECT : à Gaza, Israël menace de poursuivre son offensive pendant le ramadan

Israël a menacé de poursuivre son offensive pendant le ramadan dans la bande de Gaza si les otages n'étaient pas libérés d'ici là, le Hamas faisant état lundi de plus de 29.000 morts en plus de quatre mois de guerre dans le territoire palestinien assiégé et dévasté.

 

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rafah

Des palestiniens devant une boulangerie à Rafah, dans la bande de Gaza, le dimanche 18 février 2024. @Photo AP/Fatima Chbaïr.

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19h25
Crise diplomatique

L'ambassadeur israélien au Brésil convoqué.

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a convoqué l'ambassadeur israélien au Brésil après que le président Lula a été déclaré "persona non grata" en Israël pour ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah.

"Face à la gravité des déclarations de ce matin du gouvernement israélien, le ministre Mauro Vieira (...) a convoqué l'ambassadeur israélien aujourd'hui à Rio de Janeiro (...) et rappelé pour consultations l'ambassadeur brésilien à Tel Aviv, Frederico Meyer, qui partira pour le Brésil demain (mardi)", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères brésilien.

19h10
Golfe d'Aden

Les houthis revendiquent une attaque contre "deux navires américains".

Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé visé "deux navires américains" dans le golfe d'Aden, après que deux agences britanniques de sécurité maritimes ont signalé une attaque de missiles au large du pays.

"Les forces navales yéménites ont (...) ciblé deux navires américains dans le golfe d'Aden", a déclaré à la télévision le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree. Il a précisé que l'attaque a été effectuée au moyen de "plusieurs missiles", identifiant les navires visés comme étant Sea Champion et Navis Fortuna.

19h00
La Hongrie réfractaire

26 pays européens sur 27 réclament "une pause humanitaire immédiate".

Vingt-six pays sur les 27 de l'Union européenne (UE) ont réclamé une "pause humanitaire immédiate" à Gaza, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE. Cette demande, que la Hongrie n'a pas reprise à son compte, signifie un "arrêt des combats" afin de permettre ensuite un cessez-le-feu durable.

Les 26 pays se sont dits "très préoccupés" par l'éventualité d'une offensive à Rafah dans le sud de la bande de Gaza. La situation y est catastrophique et pourrait être "pire encore" si Israël maintient sa volonté de mener cet assaut. Interrogé sur le refus de la Hongrie de s'associer à cette demande, Josep Borrell s'est refusé à tout commentaire. Il a souligné que si l'UE entend "jouer un rôle" dans la région, elle ne pourra le faire que si elle est "unie".

Ces 26 pays demandent à Israël de ne pas lancer d'action militaire à Rafah, a affirmé de son côté la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib.

 

17h42
Otages israéliens

Israël "craint pour la vie" de la famille Bibas.

Israël "craint pour la vie" de la famille Bibas, une mère et deux enfants dont un bébé, capturée le 7 octobre par les commandos du Hamas, a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari. Ces propos font suite à la projection par l'armée d'images montrant, selon lui, Shiri Bibas, de dos et entourée de sept hommes armés dans la bande de Gaza, le jour de leur capture. Ces images datent du 7 octobre et proviennent d'une caméra de rue à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, à quelques kilomètres du kibboutz israélien de Nir Oz où ils ont été enlevés, a-t-il précisé.

Kfir Bibas, le plus jeune otage israélien détenu par le Hamas, avait moins de neuf mois lorsqu'il a été arraché de son lit le 7 octobre à Nir Oz. Le mouvement islamiste a annoncé en novembre la mort du bébé, de son frère et de sa mère, prétendument tués par un bombardement israélien. Mais les autorités israéliennes ne l'ont pas confirmée.

Dans un communiqué publié lundi, la famille Bibas a appelé "les décideurs, en Israël et dans le monde, impliqués dans les négociations (pour leur libération) à les ramener à la maison maintenant". "Kidnapper des enfants est un crime contre l'humanité et un crime de guerre, Ariel et Kfir sont les victimes d'un mal monstrueux."

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que ces images "nous rappellent avec qui nous avons affaire, avec des cruels kidnappeurs de bébés. Nous trainerons en justice ces kidnappeurs de bébés et de mamans."

Le Hamas a diffusé une vidéo du père des enfants, Yarden Bibas, lui aussi enlevé le 7 octobre, après l'annonce du Hamas. Les images filmées par le Hamas et montrant Shiri Bibas, le visage tordu par la terreur devant ses ravisseurs, serrant dans ses bras ses deux enfants roux, sont devenues l'une des incarnations les plus connues de la violence de l'attaque qui a traumatisé les Israéliens. 

17h37
Isolement

Un groupe de défense des prisonniers palestiniens craint pour la vie de Marwan Barghouthi.

Un groupe de défense des prisonniers palestiniens a déclaré craindre pour la vie de Marwan Barghouthi, le plus célèbre d'entre eux. Ce dernier a été changé de prison et maintenu à l'isolement ces derniers jours.

Ancien haut cadre du Fatah condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans une série d'attaques anti-israéliennes au début des années 2000 et écroué en Israël depuis près de 20 ans, il est considéré comme la personnalité politique la plus populaire dans les territoires palestiniens. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention.

Sur cette photo prise le mercredi 25 janvier 2012, Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah, comparaît devant le tribunal de Jérusalem.

Sur cette photo datée du 25 janvier 2012, Marwan Barghouti, alors haut cadre du Fatah, comparaît devant le tribunal de Jérusalem.

Bernat Armangue (AP)

Mercredi dernier, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir (extrême droite), s'était réjoui sur X de son transfert "à la prison d'Ofer, à l'isolement", "à la suite d'informations sur une agitation prévue". "L'époque où les terroristes dirigent les prisons, c'est fini."

Le responsable des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne, Qaddoura Farès, a indiqué dans un communiqué que Marwan Barghouthi a été changé de prison trois fois en deux mois.

Au vu de ces "transferts répétés dans des quartiers d'isolement", et du fait que ses avocats ne peuvent plus le voir, "nous craignons vraiment pour sa vie, d'autant qu'il reste dans le même temps directement et continuellement ciblé dans les médias israéliens", a-t-il écrit dans un communiqué. Ces "mises à l'isolement, tortures et attaques n'entameront pas la résolution de Marwan Barghouth ni sa ferme volonté à parvenir à l'inévitable liberté et autodétermination" du peuple palestinien, ajoute-t-il.

Selon lui, Israël mène une "campagne de répression contre tous les prisonniers palestiniens, notamment les leaders", depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, marquée par "des transferts massifs", "des mises à l'isolement individuel et collectif", en plus des "tortures systématiques". Il appelle "les institutions internationales et locales" à faire pression pour qu'Israël cesse ces "abus sans précédent depuis des décennies" et autorise la reprise des visites en prison, interrompues depuis le 7 octobre.

Selon lui, il y avait avant le 7 octobre plus de 5.200 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Depuis cette date, plus de 4.000 autres personnes, dont des responsables et d'anciens leaders du Hamas et d'autres groupes palestiniens ont été écrouées dans le cadre d'une campagne d'arrestations massives en Cisjordanie occupée.

17h29
Frappes plus en profondeur

Deux frappes israéliennes à Ghaziyeh, au Liban, font quatorze blessés.

Au moins deux frappes israéliennes ont visé Ghaziyeh, une localité proche de la principale ville du sud du Liban, faisant au moins quatorze blessés dont sept Syriens, selon une source sécuritaire. Selon un photographe de l'AFP, l'un des raids a visé un entrepôt situé à proximité de l'autoroute côtière et au dessus duquel s'échappait un épais nuage de fumée. 

Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré que son aviation a frappé "deux entrepôts d'armes du Hezbollah adjacents à Saïda", en réponse au "lancement d'un drone vers (...) le nord d'Israël."Elle a ajouté que le drone a probablement été lancé par le Hezbollah.

Les frappes contre Ghaziyeh font partie des rares bombardements israéliens en profondeur depuis quatre mois. La plupart des hostilités avec son ennemi du Hezbollah pro-iranien étaient jusque-là limitées aux zones frontalières. Ghaziyeh est située à une trentaine de kilomètres de la frontière avec Israël. 

14h17
Attaques en mer Rouge

Les revenus du Canal de Suez ont baissé de "40 à 50 %", Abdel Fattah al-Sissi.

"Vous voyez ce qui se passe à nos frontières (...) avec Gaza, vous voyez le canal de Suez qui rapportait à l’Égypte près de 10 milliards de dollars par an, (ces revenus) ont baissé de 40 à 50% et l’Égypte doit continuer à payer des entreprises et des partenaires", a déclaré le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, lors d'une conférence aux côtés de compagnies pétrolières.

Une conséquence des attaques des rebelles yéménites houthis en mer Rouge. Depuis novembre, ces derniers affirment viser des navires liés à Israël ou à ses soutiens en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Ces attaques ont poussé de nombreux armateurs à décider, en 2024, de contourner dans la durée l'Afrique et à suspendre les passages par la mer Rouge et le canal de Suez, par où transitent habituellement 12 à 15% du trafic mondial, selon l'UE. 

Sur l'année fiscale 2022-2023, l'ouvrage a rapporté environ 8,6 milliards de dollars à l’Égypte. Le volume commercial transitant par le canal de Suez a diminué de 42% ces deux derniers mois, selon les Nations unies. Elles s'inquiètent des répercussions pour l'ensemble du commerce mondial.

12H23
Déclaration d'Israël

Lula "persona non grata" en Israël après ses propos sur la guerre à Gaza

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est persona non grata en Israël après ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah, a annoncé lundi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

J'ai informé le président Lula qu'il est persona non grata en Israël jusqu'à ce qu'il s'excuse et retire ses propos.

Israël Katz, ministre israélien des Affaires étrangères

Le président brésilien a accusé dimanche Israël de commettre un "génocide" des Palestiniens dans la bande de Gaza, en comparant l'offensive israélienne à l'extermination des Juifs par les nazis.

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Le président brésilien Luiz Lula da Silva prononce un discours au siège de la Ligue arabe au Caire, en Égypte, le jeudi 15 février 2024. @AP Photo/Amr Nabil.

"Les propos tenus par le président brésilien Lula lorsqu'il a comparé la juste guerre de l'Etat d'Israël contre le Hamas, qui a assassiné et massacré des Juifs, à Hitler et aux nazis sont une honte et une attaque antisémite grave contre le peuple juif et l'Etat d'Israël", a déclaré Israël Katz lors de cette cérémonie, à laquelle l'AFP a assisté.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait vivement réagi dimanche en dénonçant des propos "honteux et graves".

"Ce qui se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est un génocide", avait déclaré Lula à la presse depuis Addis Abeba, en Ethiopie, où il assistait à un sommet de l'Union africaine.
 

10H12
29.092 morts (Hamas)

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi un nouveau bilan de 29.092 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Il a également fait état d'un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures, et de 69.028 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

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Des Palestiniens scandent des slogans islamiques tout en portant les corps des enfants tués lors des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, devant la morgue de l'hôpital Al Aqsa à Deir al Balah, dans la bande de Gaza, le dimanche 18 février 2024. @AP Photo/Adel Hana.

9H40
Cour internationale de justice

Un ministre palestinien accuse Israël d'"apartheid" devant la CIJ

Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, a déclaré lundi devant la plus haute juridiction de l'ONU que son peuple subissait le "colonialisme et l'apartheid" sous l'occupation israélienne.

"Les Palestiniens subissent aussi bien le colonialisme et l'apartheid" et "certains s'indignent de ces paroles mais ils devraient s'indigner de la réalité qui est la nôtre", a déclaré Riad Al-Maliki devant la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye.

israël

Des soldats israéliens conduisent des chars à la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le mardi 13 février 2024. @Photo AP/Ariel Schalit.

3H54
Ultimatum israélien

Les espoirs de trêve s'éloignent

Alors que les espoirs de trêve s'éloignent, une partie de la communauté internationale s'inquiète des retombées qu'une opération militaire aurait pour la population civile vivant dans des conditions souvent précaires à Rafah, adossée à la frontière fermée de l'Égypte.

Si d'ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah.

Benny Gantz,  ministre israélien 

"Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan", a ajouté l'ex-chef de l'armée dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines.

benny gantz

Le ministre israélien Benny Gantz assiste à une conférence de presse à la base militaire de Kirya à Tel Aviv, Israël, le 28 octobre 2023. @Abir Sultan via AP.

Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.

Durant l'attaque d'une violence sans précédent perpétrée contre Israël par des commandos du Hamas le 7 octobre, environ 250 personnes avaient été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 30 seraient morts.
Plus de 1.160 personnes avaient été tuées ce jour-là, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

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AFP